Deux troubles de la personnalité très fréquents chez les alcooliques sont les troubles de la personnalité borderline (ou personnalité limite) et antisociale (ou psychopathe). "Nous ne savions pas si l'impulsivité trouvée chez les alcooliques était due à un trait typique de l'alcoolisme ou était due à ces troubles de la personnalité", explique Rubio.
Pour étudier cette question, son équipe de recherche a comparé 247 hommes alcooliques (recrutés dans des centres de traitement pour les problèmes d'alcool) et 96 hommes n'abusant pas de substances (d'âge et de niveau d'éducation comparable).
Les résultats supportent l'hypothèse qu'il y ait deux paradigmes dans la dépendance à l'alcool:
- Le premier, basé sur l'incapacité de retarder la gratification, serait une vulnérabilité caractéristique de la dépendance à l'alcool comme telle.
- Le deuxième, relié au contrôle de l'inhibition serait spécifique aux troubles de la personnalité antisociale et borderline.
Les personnes alcooliques sans troubles de personnalité manifestaient une plus grande incapacité de retarder une gratification que les participants du groupe de comparaison. Mais en ce qui concerne l'impulsivité (incapacité d'inhiber ou d'arrêter une action), ils n'étaient pas différents du groupe de comparaison.
"Ne pas pouvoir retarder une gratification veut dire, explique Rubio, que quelqu'un préfère une plus petite valeur plus rapidement, telle qu'un verre maintenant, qu'une plus grande valeur plus tard, telle qu'une amélioration de la santé ou de la condition psychologique. Ces personnes sont très susceptibles de rechuter très rapidement."
Ce sont les alcooliques avec le trouble de personnalité antisociale qui présentaient la plus grande incapacité de retarder la gratification.
Les alcooliques avec un ou l'autre des deux troubles de la personnalité manifestaient aussi un déficit dans le contrôle de l'inhibition, ce déficit étant le plus élevé chez ceux ayant le trouble de la personnalité borderline.
"Ils ont des problèmes à inhiber correctement les pensées et les actions", précise Rubio. "En d'autres mots, quand une action est enclenchée, telle que prendre un premier verre, la personne aura de la difficulté à arrêter."
Ces résultats peuvent indiquer une nécessité de repenser les options de traitement, considèrent les auteurs. Des programmes qui mettraient une emphase sur les récompenses immédiates pourraient avoir plus de chance de fonctionner chez les personnes ayant un trouble de personnalité antisociale.
Inversement, les interventions psychothérapeutiques ou par médicaments centrées sur le contrôle du comportement pourraient fonctionner mieux avec les personnes ayant un trouble de la personnalité borderline.
Cette recherche est publiée dans Alcoholism: Clinical & Experimental Research.
Les résultats supportent l'hypothèse qu'il y ait deux paradigmes dans la dépendance à l'alcool:
- Le premier, basé sur l'incapacité de retarder la gratification, serait une vulnérabilité caractéristique de la dépendance à l'alcool comme telle.
- Le deuxième, relié au contrôle de l'inhibition serait spécifique aux troubles de la personnalité antisociale et borderline.
Les personnes alcooliques sans troubles de personnalité manifestaient une plus grande incapacité de retarder une gratification que les participants du groupe de comparaison. Mais en ce qui concerne l'impulsivité (incapacité d'inhiber ou d'arrêter une action), ils n'étaient pas différents du groupe de comparaison.
"Ne pas pouvoir retarder une gratification veut dire, explique Rubio, que quelqu'un préfère une plus petite valeur plus rapidement, telle qu'un verre maintenant, qu'une plus grande valeur plus tard, telle qu'une amélioration de la santé ou de la condition psychologique. Ces personnes sont très susceptibles de rechuter très rapidement."
Ce sont les alcooliques avec le trouble de personnalité antisociale qui présentaient la plus grande incapacité de retarder la gratification.
Les alcooliques avec un ou l'autre des deux troubles de la personnalité manifestaient aussi un déficit dans le contrôle de l'inhibition, ce déficit étant le plus élevé chez ceux ayant le trouble de la personnalité borderline.
"Ils ont des problèmes à inhiber correctement les pensées et les actions", précise Rubio. "En d'autres mots, quand une action est enclenchée, telle que prendre un premier verre, la personne aura de la difficulté à arrêter."
Ces résultats peuvent indiquer une nécessité de repenser les options de traitement, considèrent les auteurs. Des programmes qui mettraient une emphase sur les récompenses immédiates pourraient avoir plus de chance de fonctionner chez les personnes ayant un trouble de personnalité antisociale.
Inversement, les interventions psychothérapeutiques ou par médicaments centrées sur le contrôle du comportement pourraient fonctionner mieux avec les personnes ayant un trouble de la personnalité borderline.
Cette recherche est publiée dans Alcoholism: Clinical & Experimental Research.