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IMPORTANT :
Bonjour a tous,
Bonne nouvelle pour ceux qui etaient atteints dun trouble bipolaire
grave, comme cetait mon cas, et dont des traumatismes ont peut etre
declenche la maladie comme cela a été mon cas dans lenfance vers 12 ans,
jai pu enfin faire un compte rendu ecrit de mes traumas enfants et
les envoyer a des amis vers fin Mars 2015.
Cela a pu interrompre aujourdhui toutes mes commorbidites ainsi
quun delire dinterpretation (paranoia) que jetais entrain de developper depuis
environ 3 a 4 mois ou jenvoyais nimporte quoi sur internet.
Le fait davoir pu ecrire tous mes traumatismes, dy avoir mieux réfléchi,
et de les avoir fait connaitre sur un forum internet et sur mon Facebook,
et de temoigner dun autre trauma adulte a des acteurs sociaux et a des medias,
a permis 3 mois apres, donc maintenant, de resoudre la plus part de mes
commorbidites et un delire dinterpretation.
Je continue a prendre mes médicaments actuellement,
mais le fait davoir pu exposer mes traumas enfant et adulte
ma permis de resoudre mes nombreuses commorbidites,
cest a dire des troubles associes.
Tout nest pas resolu, je fais toujours de la procrastination,
une phobie scolaire depuis une dizaine dannees,
jai un manque dassurance en moi, et jai toujours des difficultés
a reprendre la peinture en tant que professionnel,
puisque je narrivais plus a peindre depuis 10 ans,
objectif de peindre que je me suis donne.
Je laisse le reste du blog ici inchangé de manière a ce que
vous puissiez constater dans mes textes personnels comment
jetais malade, et aussi les nombreux articles scientifiques sur
ce site dont la lecture personnelle ma aide a prendre conscience
lentement, mais progressivement, dune bonne partie des mécanismes
du trouble bipolaire, sans doute un des mecanismes
les plus difficiles a soigner car un bipolaire sur deux ne peut plus travailler,
ce qui est toujours mon cas, tant que je naurais pas réalisé mon objectif
professionnel pour me reinserer par le travail et dans la societe.
Je vous conseille donc a tous de lire le plus possible darticles sur la maladie,
de vous faire suivre par un psy, et si vous narriviez pas a parler de tout a votre psy,
ce qui arrive, vous pouvez ecrire a vos amis ce qui
a été traumatisant dans votre vie, ou faire un blog anonyme comme celui ci.
Tout cela pourra peut etre vous aider et vous guider vers un mieux vivre.
Bonne chance a tous.
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Représentation ci-dessous de la folie
avec le tableau "le cri" peint par le peintre Edvard Munch
qui était atteint d'une pathologie paranoïaque
Je suis moi aussi peintre mais j'ai du m'arrêter. J'explique pourquoi dans la page qui suit. Si vous voulez voir mes peintures, dessins, textes, poésies, les rubriques sont en début de page en haut à gauche.
D'abord je vous raconte ce que j'ai vécu.
Ensuite j'expose à la fin de cette page pourquoi j'ai fait ce site internet.
Voici deux de mes tableaux et dessins pour exemple :
Aquarelle : une vue d'un petit port italien
Pastels secs : une femme modèle en nu
J'ai ce trouble bipolaire à l'age de 12 ans.
J'ai fait de ce site pour informer les bipolaires. J'y parle aussi un peu de peinture. J'ai été très tôt concerné par la peinture car très jeune, vers l'âge de 7 ans, j'ai peint un tableau dont on a pas voulu admettre qu'un enfant de mon âge ait pu le faire, et je fus battu par les enfants de mon école, et le tableau détruit en public.
Vers 13 ans, cela se reproduisit et je fus battu à nouveau et à nouveau la tableau détruit en public. Par la suite je ne pouvais plus peindre, et ce n'est que vers l'âge de 33 ans que je suivis une année en école d'art. Cette année me permit d'apprendre à peindre, mais je fis une grave dépression ensuite, ce qui fait que je ne pus me lancer comme artiste peintre. Je devenais par la suite artiste sur ordinateur, c'est à dire graphiste, et enseignant graphiste pendant plusieurs années. Mais je n'arrive toujours pas à peindre car l'angoisse qui remonte à l'enfance est toujours là.
Ces traumatismes ont très probablement déclenché mon trouble bipolaire car la recherche a montré que c'était souvent les violences qui déclenchaient ce trouble. Il faut aussi qu'il y ait un terrain génétique propice au trouble bipolaire, bien que les recherches n'aient pas encore définis avec précision le ou les gènes impliqués.
Je met donc sur ce site quelques unes de mes peintures et dessins que j'ai faits à l'âge de 33 ans, et des textes et poèmes que j'ai écrits.
Ma vie a été autant un Enfer qu'un Paradis comme pour beaucoup de bipolaires au vu que la bipolarité amplifie tous les aspects de la vie : les malheurs comme les bonheurs.
Etant frappé d'une forme mixte du trouble bipolaire, je peux passer en quelques secondes de la dépression à l'euphorie, et même peut cumuler les deux états. Ma maladie m'ayant fait rater ma scolarité vers l'âge de 13 ans, je me suis imposé en 30 ans de vie, alors sous l'euphorie, de faire une vingtaine de métiers différents et une vingtaine de formations. Mon euphorie m'a fait prendre aussi des risques sur le plan sportif : Deltaplane, ULM, Parachutisme, Plongée sous-marine, Voile, où j'ai dans ces activités vu de plusieurs personnes perdre la vie.
J'étais aussi régulièrement frappé par la dépression et j'étais souvent obligé de quitter mon travail pour faire une pause, pauses que je commuais en formations pour me lancer dans un nouveau métier à nouveau. Euphorie et dépression faisaient alors une synergie pour faire de ma vie une aventure risquée, épuisante.
Sur le plan privé, bien que j'ai vécu en couple 18 ans avec la même femme, l'euphorie provoquant des addictions très fortes en alcool, en tabac et au sexe (hypersexualité), me poussaient pendant une dizaine d'années à fréquenter les prostituées, profitant aussi de celles-ci pour améliorer mon travail en dessin de nu qui me passionnait. Tout cela brisa à la longue mon couple.
Je montais il y a 15 ans plusieurs entreprises avec un frère qui était atteint de la même maladie que moi, et inévitablement 5 ans ensuite tout finissait par s'écrouler avec nos addictions diverses et des dépressions car mon frère se révélait aussi bipolaire. C'est à cet instant que mon trouble bipolaire, sous la pression du travail, s'est brusquement aggravé.
Je ne travaille plus depuis une dizaine d'années car j'ai obtenu une pension d'handicapé, et cela fait depuis ce temps que j'essaye de recouvrer mes capacités d'avant, sans y parvenir, mais en ayant fait des progrès tout de même réels, car j'ai réussi à sortir de curatelle renforcée où j'avais été placé par le juge des Tutelles. Mon état était donc jugé sérieux.
J'ai voulu pendant cette dizaine d'années reconquérir une femme en choisissant une femme bipolaire. J'ai pensé que cela pouvait marcher. J'en ai rencontré deux, l'une est devenue une bonne amie, c'est une écrivaine, et l'autre avec qui j'ai vécu m'a battu régulièrement pendant ses phases maniaques et son addiction à l'alcool. Nous nous sommes quittés et j'ai été confronté dans cette affaire à la justice.
J'ai donc vécu, j'ai 55 ans actuellement, une vie d'homme bipolaire assez représentative de la maladie, avec tout ce qui peut arriver de pire ou de mieux à un homme bipolaire. C'est pourquoi j'ai consacré 10 ans de de ma vie pour m'acculturer sur le trouble bipolaire et décidé de faire ici le site francophone le plus complet possible sur la maladie.
Seule la connaissance médicale du trouble bipolaire m'a permis de m'en sortir, car les médicaments n'étaient pas effectifs au départ, ce qui est souvent le cas.
Mais si mon espoir a souvent été malmené, l'idée de mon suicide a souvent été présente pour échapper à la souffrance de la maladie qui chez moi était sévère.
Cet espoir de m'en sortir m'a sauvé à la longue, et je voudrais par ce site vous donner ce même espoir : connaître et comprendre la maladie permet de la combattre.
Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir ... Bon courage.
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Cet interview du professeur Jean-Marie Vanelle du CHU de Nantes est intéressante à voir.
Y-a-t-il un lien entre QI et maladie bipolaire ? Comment traiter cette maladie ? Quels médicaments utiliser ? Un accompagnement est-il nécessaire? Le professeur Jean-Marie Vanelle répond à ces questions au micro d'A.Bouché-Pillon.
L'écriture peut aussi être une forme de thérapie, comme la peinture.
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J'ai été atteint par la Psychose Maniaco Dépression à l'âge de 12 ans. On appelle aussi cette maladie PMD, ou aussi Trouble bipolaire. Certains médecins pensent que ce n'est pas une Psychose. En fait cela dépend de la gravité de votre Maniaco Dépression. Bien que maintenant c'est vrai cette maladie a été déclassifiée et n'est plus considérée comme une psychose en France. Cette maladie vous fait subir des alternances de dépression et d'exubérance importantes (manie), ce qui transforme rapidement votre vie en Enfer quotidien.
J'ai engagé des moyens, pour pouvoir me comprendre, et cela non pas par intérêt pour moi-même, mais dans l'espoir de comprendre ma conscience malmenée par la maladie, de me connaître et connaître les autres, et de peut-être pouvoir aider ceux qui sont dans mon cas..
Connais-toi toi-même, et tu connaîtras les autres. Cette formule est peut être toute faite, mais je pense qu'elle est éternelle dans sa justesse.
Ma vie n'est pas plus intéressante que celle des autres, mais mon histoire peut être aider des gens.
Et puis je vais essayer d'en faire un petit exercice littéraire. En effet, j'écrivais déjà depuis enfant et je faisais aussi des poèmes.
Depuis que j'ai ce trouble bipolaire, mes textes et poésies sont très diverses, pessimistes ou gaies et cela peut changer en quelques minutes ...
Au plus fort de la maladie, en dépression, il m'était venu ce poème en phase dépressive :
Je brandis ma chair,
pour porter un toast
aux raisons inavouées
et signes du diable.
Pensées moribondes
Qui s'envolent en proie,
aux milles tourments
de la folie qui me noie,
Je chante la mort,
pour braver les fils
des mots qui défilent,
et me déshonorent,
transpirant le malheur
de mon âme en peur,
je tends la main ouverte
du puits profond de l'enfer.
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Puis reprenant espoir lors d'une phase de manie (euphorie) :
Dans cet amour durant,
dans le temps qui passe
rougi de nos peines,
où meurent nos étés,
Au soleil rougeoyant,
dans l'azur du couchant,
sous le ciel en berne,
au matin qui frémit,
Dans le temps,
sur les rives avançant,
des fleuves qui débordent,
jusqu'aux frontières de nos vies,
Nous marchons ivres,
aux confins des souvenirs,
nous marchons sans fin,
sur les chemins du destin.
Je passais à nouveau alors en phase dépressive, et m'imaginais reclus quelque part, enfoui sous un hiver glacial :
Je rechargeais rapidement le feu en souhaitant qu'il s'alimente seul, parce que je n'avais plus envie de faire aucun effort. Je m'enfonçais dans le creux du large fauteuil de cuir face à la cheminée brûlante, dans l'obscurité de la pièce, pelotonné dans mes habits si légers. Pour défier le vide, pour l'oublier, et ne plus penser qu'au silence que j'essayais d'imposer à moi-même.
Les flammes qui venaient lécher les bûches devenaient chacune une pensée, qui était aussitôt remplacée par une autre, sans que je puisse donner d'ordres à ma conscience.
La tempête du dehors avait balayé ma raison, même si j'étais abrité, en sécurité dans ce havre protégé des autres. Le feu n'arrivait plus à me calmer, c'était aussi une sorte d'enfer en miniature, si commode, si rassurant dans l'ombre immense de la pièce. Le feu, une petite part de vie qui couvait en moi, avant d'hiberner, avant de plonger dans la nuit froide de l'hiver.
J'avais maintenant oublié la vie. Ceux que je connaissais, ceux que j'avais aimés. Je n'étais plus qu'une île à la dérive, dans le noir. Le feu n'était plus qu'un point brillant. Perdu dans l'espace. Un espace qui grandissait démesurément. Je devinais que je rapetissais, que mon domaine devenait une cathédrale intemporelle aux murs invisibles.
Et j'imaginais maintenant la nuit au dehors, pour remplacer le néant qui coulait en moi. Je distinguais des gouffres noirs béants entre les enfilades de sapins où serpentaient les sentiers de neige où s'engouffrait le vent. Et d'où pouvaient surgir à tout moment des monstres improbables, des fantômes ténébreux, et les cauchemars d'autres vies cachées qui m'attendaient au loin, dans un futur obscur et probable.
Une autre illustration de la folie :
Qui suis-je en réalité puisque ma pensée n'est jamais la même et fluctue sans cesse ?
Qui suis-je ?
J'avais donc à l'âge de 12 ans après avoir été battu et violé par les enfants de ma classe des symptômes plutôt étranges : dépression, rêves éveillés, renfermement sur moi-même, surexcitation sexuelle, mauvais résultats scolaires, haine et peur de la société, mémoire ne fonctionnant plus normalement, mégalomanie, complexe d'infériorité. Mais tout cela n'a pas été diagnostiqué. C'est seulement vers l'âge de 45 ans, quand j'ai fait une dépression sévère, suivi d'un accès important de paranoïa, que ma maladie a été diagnostiquée par les psychiatres : Trouble bipolaire.
Mais en 30 ans, mes symptômes s'étaient aggravés, car cette maladie s'aggrave progressivement avec l'âge si elle n'est pas soignée, et j'avais donc à l'âge de 45 ans une 48 troubles associés (comorbidités) qui dressaient un tableau terrifiant :
- Paranoïa
- Procrastination (toujours remettre à demain)
- Dépressions, manie, hypomanie, trouble bipolaire mixte
- Tendance au rêve éveillé, psychose paraphrénique ?
- Tabagisme
- Alcoolisme
- Drogue, Overdose
- Pertes de mémoire importantes
- Obésité, Boulimie, Anorexie
- Instabilité professionnelle
- Hypersexualité, comportements sexuels à risques
- Phobie de la hiérarchie
- Insomnies
- Deux stress post traumatique
- Intelligence bonne à nulle selon les circonstances et mes états
- Hypersensibilité, Hyperémotivité, Hypertimidité
- Fureurs subites, envies brèves de tuer, agressivité
- Idées de suicide, tentative de suicide
- Mégalomanie
- Délire christique
- Violence routière
- Attirance vers le sado masochisme
- Trouble panique
- Tics
- Addiction à la dépense
- Logorrhée verbale
- Rumination
- Panique à l'idée de la mort des autres (TOC)
- Sentiments d'infériorité et de supériorité (compensation)
- Pensée magique, croyance dans l'irrationnel, dans la synchronicité de Jung
- Enfant précoce disynchronique (inadapté scolaire et social)
- Syndrome de Surmenage (BOS)
- Dysmorphophobie (phobie d'être malformé)
- Comportement ordalique (sports extrêmes)
- Cauchemars récurrents
- Phobie scolaire
- Trouble d'anxiété de séparation
- Addiction à internet
- Addiction aux prostituées
- Obsessions mentales à caractère sexuel : un TOC particulier
- Trois Paraphilies
- Trois phobies spécifiques
- Deux autres TOC
- Phobie sociale
Ce qui fait qu'aucun psychiatre n'a pu m'aider vu le travail trop important à faire. J'ai donc du identifier mes troubles avec la construction de mon site et les traiter au fur et à mesure.
Heureusement après mon traitement la plus part des troubles disparaissaient.
Ce taux élevé de troubles est sans doute du au nombre élevé de traumatismes vécus pendant mon enfance et ma vie adulte : viols, harcèlements psychique et physique en école et sur un lieu de travail, violences dans ma famille, destruction de tableaux que j'avais peints, vol de toutes mes affaires, destruction de toutes mes sociétés, destruction de mon couple, incapacité récente à travailler, acte de tortures et de barbaries subies par mon ancienne femme.
D'autre part j'ai fait plusieurs sports à haut risques, ait eu des accidents dans ce cadre et vu des gens mourir devant moi. J'ai aussi été détective privé pendant cinq ans et subi dans ce métier des traumatismes (stress, passages à tabac, menaces de mort, risques de mort ect.). Enfin j'ai fréquenté jeune le milieu de la drogue et j'y ai vu aussi des amis mourir, moi-même ayant fait une overdose). Au total 37 de mes proches sont morts, dont plusieurs en ma présence.
En général un bipolaire a entre deux à trois troubles associés. Moi 48 ...
Si je n'avais pas eu de trouble bipolaire je n'aurais bien sur jamais fait ces sports, ce métier, touché aux drogues.
J'ai eu deux vies difficiles : celle qui a précédé mon trouble bipolaire jusqu'à mes 12 ans et qui vient des enfants, de l'encadrement scolaire et de ma famille. Le fait que j'étais enfant précoce et que je comprenais très bien ce qu'il m'arrivait me terrorisait.
Et une deuxième vie tout aussi difficile avec mon trouble bipolaire, de mes 12 ans jusqu'à maintenant, puisque j'ai subi ces dernières années des actes de tortures et de barbarie, puis un harcèlement physique et psychique dans un centre de formation. Ce trouble bipolaire, additionné de ces 48 comorbidités ont ravagé ma vie.
Avec la médication, la thérapie et la pratique de l'auto-analyse, une bonne quarantaine de comorbidités ont disparus. Mais vous ne pouvez pas oublier la terreur et les dégâts que ces comorbidités ont engendré chez vous.
Je suis donc en quelque sorte un "survivant", ayant vécu une "guerre" puisqu'à travers mon enfance malmenée et mes comportements à risques en sport, professionnels, personnels ou sexuels, j'ai côtoyé la mort sans cesse. C'est souvent le cas des bipolaires qui sont souvent en phase hypomanique ou maniaque (euphorie).
Je me croyais donc un surhomme, fou et pervers pendant 35 ans car je ne connaissais pas mon diagnostic de bipolaire ni mes troubles associés. Mon médecin me disait que j'allais bien quand je lui disais que cela n'allait pas. Il me prescrivait des vitamines et du Totus pour la mémoire. Brave médecin.
J'avais donc de moi une image terrifiante, qui allait très au delà du mépris de moi-même. Il me semblait qu'il y avait en moi des signes diaboliques certains. Alors que pourtant dans mes métiers et ma vie personnelle j'essayais souvent d'aider les gens, ce qui rendait incompréhensible ma vie. Je pensais être l'objet de forces diaboliques extérieures.
Je décidais, épuisé, à l'âge de 45 ans de me suicider pour échapper à ce cauchemar permanent qui me poursuivait même la nuit dans des cauchemars et parce que dans une crise de paranoïa je m'étais calefeutré chez moi pendant plusieurs semaines, guettant l'extérieur et les émissions de télévision qui repassaient en boucle, les objets qui bougeaient seuls dans l'appartement, projetant d'assassiner des agresseurs imaginaires et ma femme que je croyais coupable d'un vaste complot contre moi et qui s'était enfuie épouvantée me voyant dépressif. J'étais passé en délire paranoïaque.
Au bout de plusieurs semaines, pour fuir mes bourreaux imaginaires je buvais désespéré une demi bouteille de Wisky pour me donner du courage, puis je m'emparais d'un gros couteau de cuisine et l'appliquais sur l'artère fémorale de ma cuisse droite pour la trancher. Je comptais à rebours mentalement et à l'instant zéro je prenais l'élan pour m'asséner le coup mortel. Au même moment mon téléphone se mit à sonner..
Que faire me dis-je brutalement à cet instant ? Je pensais que cela était peut-être urgent. C'était le cas ?. Un instinct en moi. Un doute. Je décrochais le téléphone et mon jeune frère au bout de la ligne me lançait un vibrant appel au secours car il allait lui-même tenter de se suicider. Il me conjurait de l'aider.
Il lui arrivait la même chose à la seconde précise. Je n'étais pas entrain de rêver. C'était la réalité. Brusquement je sortais de mon délire paranoïaque. C'était un miracle.
C'était un coup du destin. Des forces inconnues ne voulaient pas que je meure. J'étais damné à vivre. Il fallait à tout prix sauver mon jeune frère qui était dans la même situation que moi.
Je me discutais avec lui, sans oser lui dire que j'allais moi-même me suicider à l'instant où il m'appelait. Puis j'arrivais à le sortir de là.
Depuis, je me bas contre cette idée du suicide qui m'habite dans le quotidien, et j'ai décidé d'aider tous ceux qui sont dans ma situation, qui sont tentés par le suicide.
C'est pourquoi j'ai fait ce site aussi.
Mon enfance s'est passée à la campagne, et elle s'est partagée entre la poésie, le dessin et l'admiration que j'avais pour la nature, le ciel et les forêts. Les traumatismes que j'ai reçus, violences subies par les enfants, et l'encadrement scolaire me terrorisaient : viols, actes de torture et de barbarie, humiliations publiques, violences familiales. Je me réfugiais alors dans la solitude et la contemplation rêveuse de la Nature et dans un monde fantastico-poétique..
Bien plus tard, mon trouble bipolaire s'amplifiait rapidement à l'âge de 45 ans et les psychiatres et la Sécurité Sociale m'obtenaient une pension d'handicapé, sans que je sache exactement dans quelle mesure mon enfance avait contribué à l'apparition de ma maladie. Mais tout était là pour provoquer la maladie : violences diverses. Le monde était violent. Je l'apprenais à mes dépens.
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Vers l'âge de 12 ans, je découvrais le livre " La Métamorphose ", de KAFKA, où il était question du changement d'un être humain qui n'arrivait pas à quitter sa chambre en quelque chose d'autre, un cafard, que sa famille allait assassiner à la fin du livre. Et c'est ce qui me semblait m'arriver à l'école, puisque la maladie bipolaire commençait à apparaître, et que je n'arrivais plus à sortir de ma chambre, terrorisé par la vie, par la ville, par l'Univers tout entier. Les enfants allaient me porter l'estocade à cet instant puisque je devenais le cancre du lycée et le souffre douleur de ma classe, le dépressif dont on ne veut plus. C'est là que mon deuxième tableau était détruit par les enfants, et moi à nouveau battu en public. Je n'avais plus de forces pour me défendre et je me sentais coupable comme c'est souvent le cas des gens battus.
Je passais avec le trouble bipolaire brusquement de l'autre côté du miroir. Dans un autre monde. Je me métamorphosais en monstre de Kafka après avoir lu le livre quelques semaines auparavant dans ma cave où je commençais à élire domicile sous la faible lumière d'une ampoule blafarde.
Pourquoi le destin m'avait presque mis dans les mains le livre le plus noir de Kafka ?, alors que je commençais à ressentir dans mon jeune corps d'adolescent les transformations funestes de la maladie bipolaire ? Pour me prévenir ? Pour mieux me préparer à l'impensable ?
Je me souvenais de l'année précédente où j'étais alors dans ce Lycée de Soissons anciennement tenu par les pères Jésuites. Souvent dans la cour du lycée je regardais au-dessus des toits des bâtiments en direction du ciel bleu et je me demandais ce que l'avenir me réservait. Ce que pouvait bien signifier être un adulte, travailler, avoir une famille, rêver, voyager au loin, vivre des aventures. Oui sûrement le Dieu auquel je croyais à l'époque m'avait réservé une vie merveilleuse, une vie magique, une vie éternelle de bonheur ...
Souvent je restais blotti des soirées, des après-midi dans la cave, assis sur le béton, où j'étais à l'abri du dehors source de mille dangers, avec toujours à portée de main cette grande armoire grise en métal qui contenait des centaines de livres. Ces livres qui m'emmenaient vers le paradis, ou vers l'enfer selon le hasard de mes choix.
La moitié des bipolaires ne peuvent plus travailler car ils n'ont pas les bons médicaments et/ou n'ont pas fait les bonnes thérapies. Au trouble bipolaire s'ajoute des troubles associés (une soixantaine de comorbidités) qui souvent ne sont pas détectés et qui sont aussi incapacitants que le trouble bipolaire. En moyenne un bipolaire a deux à trois comorbidités. Il peut en avoir beaucoup plus.
Il existe une vingtaine de thérapies utilisables pour soigner les bipolaires, cyclothymiques et borderlines, et les comorbidités.
A cela s'ajoute 7 ans en moyenne pour détecter le trouble bipolaire, et il y a souvent des erreurs de diagnostics, ou des médications inadéquates.
La sexualité générale est déjà un sujet complexe. La sexualité du bipolaire l'est encore plus. Il est nécessaire de faire une approche globale des enfants, ados et adultes bipolaires sur ce sujet, et qui pour les adultes engage la vie de couple et la vie familiale.
De même le trouble bipolaire chez les enfants et les ados (c'est à ce moment que le trouble souvent apparait) est souvent délicat à diagnostiquer. Je développe donc le sujet des enfants et des ados.
Les malades bipolaires ont 20 % de suicide, ce qui est exceptionnellement élevé.
Les tentatives ou idées de suicide sont fréquentes. Le trouble bipolaire est une maladie dangereuse.
Plusieurs millions de personnes en France (dont 500 000 bipolaires) sont bipolaires, cyclothymiques ou borderlines. La souffrance psychique occasionnée par ces maladies est une des plus difficiles qui soit car les pathologies agissent sur les humeurs, le moral, la pensée, la personnalité, la mémoire, la sexualité, la couple, la famille, la vie en société, la vie professionnelle, et peut même mettre le patient en marginalité ou en contravention avec la loi.
La Psychiatrie française a pris beaucoup de retard vis à vis des soins psychiatriques et vis à vis des diagnostics, et rien n'augure que cela s'arrange, au contraire.
A contrario les USA ont fait en psychiatrie de réels progrès.
Ce site est en reconstruction et a l'ambition en fin 2013 d'aborder tous les aspects du trouble bipolaire et de ses pathologies associées pour essayer de compléter les connaissances sur la maladie en France, connaissances que les médecins français n'ont pas en général. D'autre part je recense tous les établissements de soins spécialisés français psychiatriques et spécialement ceux qui ont une spécialité précise.
Mon objectif de recouvrir tous les aspects de la maladie n'est pas irréalisable puisqu'avant la modification de ce site, celui-ci avait déjà 500 visites par jour et totalisait à ce jour près d'un million de visites, bien que ce site n'ait pratiquement pas de référencement. Le fait d'être passé à 800 visites par jour maintenant montre que je suis dans la bonne direction.
Ce site fini devrait comporter 150 Rubriques et 7000 articles. Soit l'équivalent d'une encyclopédie sur la maladie. Je remercie les sites internet dont je me suis inspiré.
Si vous êtes malheureux, si vous souffrez, si vous n'arrivez pas à vous en sortir, je vous recommande de lire l'intégralité de mon site.
Plus vous en saurez, et plus vous pourrez comprendre et combattre cette maladie qu'on qualifie depuis peu comme maladie du siècle, et qui apparait comme la plus complexe et la plus invalidante de toutes les maladies psychiques.
Vous voulez une bonne raison de lire tout mon site ?
J'ai vu le psy scolaire et un psy dans le privé à l'âge de 12 ans qui ne m'a ni détecté mon trouble bipolaire, ni détecté une paraphrénie, ni détecté un stress post traumatique, ni détecté que j'étais enfant précoce disynchronique et que je faisais une phobie sociale, ni détecté que je faisais une phobie scolaire, ni détecté que j'avais été violé, et ni détecté que j'étais le souffre douleur de ma classe, bien que j'étais passé de premier à dernier de la classe en un an, et que j'avais obtenu un QI scolaire de 80 (débile léger) ce qui m'a occasionné de faillir partir dans un établissement pour débiles léger avec la recommandation de l'Education Nationale ...
Je me suis ensuite plaint pendant 30 ans auprès de mon médecin que je n'allais pas bien et il me prescrivais des vitamines (vrai). Résultat : mon état a empiré et je suis passé de 6 troubles à 47 troubles associés ... J'avais créé 7 entreprises et j'ai finalement craqué : tout est tombé, mes entreprises en faillite, ma femme partie, et moi ruiné, malade et dormant dans ma voiture ....
J'ai ensuite vu 5 psychiatres à la file dont l'un m'a dit que c'était normal que je voies des objets bouger tout seul chez moi (vrai) et un psychologue. On a détecté mon trouble bipolaire au bout de 3 ans (trois ans de galère), mais personne n'a jamais détecté mes 47 troubles associés sauf l'alcool, la tabac et l'hypersexualité ... Résultat j'ai failli me suicider plusieurs fois , je ne peux plus travailler, et si je suis toujours là à vous parler, c'est que j'ai eu la chance d'avoir l'idée de faire ce site pour savoir pourquoi j'allais si mal malgré que je voyais un psy et que j'avais des médicaments et savoir si des fois je n'avais pas les bons médicaments, pas les bonnes thérapies, pas le bon psy, pas les diagnostics de mes troubles associés ...
Aidez-vous et le ciel vous aidera ... Non ?
VIDEO : L'humeur en montagnes russes - Bipolaire ou borderline ?
Il faut d'abord avoir certains gènes qui vous prédisposent à la maladie. Ensuite souvent il faut des traumatismes ou des situations difficiles dans l'enfance qui vont influer sur notre personnalité : on appelle cela des schémas de conduite, qui sont des schémas pathologiques. Ensuite le trouble bipolaire va se déclencher en général entre l'âge de 10 et 20 ans sous la pression de la génétique, des traumas, de la personalité et des schémas de conduite : dépressions, tentatives de suicides, agressivité, exubérance, échec scolaire, ect.
Va aussi souvent se déclencher des troubles associés (comorbidités) qui vont souvent être générés par les schémas de conduite pathologiques, par l'environnement et par l'influence du trouble bipolaire. La vie du bipolaire s'il n'est pas diagnostiqué (c'est souvent le cas) va devenir alors chaotique et risque de générer à nouveau des traumas qui vont produire à nouveau des troubles associés. On estime qu'un bipolaire a en moyenne 2 à 3 troubles associés. J'ai recensé dans une de mes rubriques une soixantaine de troubles associés possibles. J'en ai eu personnellement une cinquantaine. C'est possible.
Pour résumer il est difficile d'aller chez le psychiatre quand on a un trouble bipolaire non diagnostiqué. Si on y va c'est que cela va mal et que souvent cela va mal déjà chez soi et au travail. Vous n'êtes pas arrivé au bout de vos peines car il faut 7 ans en moyenne aux psychiatres pour diagnostiquer la maladie tellement la maladie est complexe. Et il faut voir 3 ou 4 médecins ou psychiatres pour avoir le bon diagnostic.
Mais ce n'est pas encore fini. Encore faut-il découvrir quelle type de bipolarité vous avez et quels sont les bons médicaments et la ou les bonnes thérapies qu'il faut adopter. C'est le parcours du combattant. Mais ce n'est pas encore fini car vous aurez souvent 2 à 3 troubles associés (jusqu'à 60 pathologies associées (comorbidités)) à votre maladie bipolaire, qu'il faudra découvrir et soigner. J'en avais une quarantaine quand j'étais jeune. C'est possible.
De plus, vous avez en général vécu dans votre jeunesse des traumatismes qui ont déclenché la maladie, et il faut donc identifier et faire traiter aussi ces traumas par thérapie. Encore un parcours du combattant.
Et vous avez les traumas qui sont apparus au cours de votre vie bipolaire et qui peuvent à nouveau provoquer de nouveaux troubles. Il faut les traiter aussi. Et si vous n'êtes pas soigné vous allez rapidement voir se déliter vos situations familiales et professionnelles, à tel point que beaucoup de bipolaires perdent leur conjoint et un bipolaire sur deux ne peux plus travailler. D'où à nouveau la galère.
C'est simple ma vie par exemple a été un enfer. Se suicider vous passe donc souvent par la tête. Mais il faut garder espoir car avec du temps et de l'effort on peut s'en sortir.
Aussi puisque j'en avais assez de souffrir, j'ai pris mon courage à deux mains. Puisque je ne travaille plus j'ai passé 10 ans à récolter tout ce que j'ai pu trouver sur la maladie dans les livres et sur les sites internet médicaux, soit des centaines d'heures de travail, pour les compiler ici.
Le site n'est pas terminé. C'est à ce prix que l'on peut s'en sortir : avaler et retenir tout ce qu'on a découvert sur cette maladie complexe et en savoir presque autant que le psychiatre.
Gardez espoir car je pense m'en être sorti en bonne partie à force de lire et de relire ce blog qui est très complet. Je vous conseille d'en faire autant. Comptez plusieurs mois pour le lire en totalité.
Pour résumer, si vous êtes stabilisé, soigné et que vous pouvez travailler, alors c'est que vous êtes bien soigné. Si par contre vous souffrez ou que vous ne pouvez pas travailler, c'est que vous êtes mal soigné : en voici les causes possibles :
- mauvais médicaments ou posologies inadéquates,
- mauvais emploi ou absence de thérapies,
- absence de psychoéducation et de sport,
- mauvaise hygiène de vie,
- erreur de diagnostic de votre ou vos troubles,
- mauvaise entente avec son psychiatre,
- troubles associés (comorbidités) non traités ou non découverts
- trouble bipolaire résistant (cela arrive)
Vous avez une solution : lire mon site internet qui recouvre tous les cas de figure sur le trouble bipolaire pour vous familiariser avec la maladie psychique la plus complexe, site qui vous donne aussi les adresses de tous les experts en bipolarité, en thérapies et en troubles associés.
Vous vous rendrez compte qu'en devenant un connaisseur sur la maladie et de pouvoir reconnaitre et comprendre le trouble bipolaire et vos troubles associés, vous permettra, comme cela a été mon cas, de diminuer considérablement votre anxiété et vos angoisses existentielles, et éventuellement aider votre psychiatre dans le diagnostic et le choix des médicaments et des thérapies.
Le suicide frappe 10 à 20 % des bipolaires et le site a 2 rubriques : l'une SOS suicide pour téléphoner et une autre rubrique INFO suicide pour comprendre le suicide et les idées suicidaires.
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