Définition de lʼémétophobie ou de la peur de vomir
Emétophobie
4/03/2012
Dictionnaire > Psychiatrie générale
Définition de lʼémétophobie ou de la peur de vomir
Qu’est-ce donc cette peur qui paraît ridicule, dont beaucoup de personnes ont honte de parler par peur d’être la risée des autres ou de s’entendre répondre "Qui aime le vomi ?". En effet, la majorité de la population trouve le vomi ou l’acte de vomir plutôt désagréable voire répugnant. Mais dans l’émétophobie, il ne s’agit donc pas d’un dégoût passager mais une véritable obsession quotidienne qui altère le fonctionnement de la vie du sujet. Elle peut s’accompagner de crises d’angoisse et entraîner une anorexie secondaire, le sujet craignant tellement de vomir, qu’il choisit de plus rien manger qui le pousserait à vomir. Il peut ainsi éviter toutes les situations entraînant l’action de vomir comme prendre n’importe quel moyen de transport, s’asseoir à proximité de personnes susceptibles d’être malades et se réveiller durant la nuit, dans un état de panique, par peur cette fois de vomir (contrairement aux attaques de paniques nocturnes où la peur principale est de mourir).
Ce trouble est à la limite de la phobie, de l’obsession et du TOC. Avec la phobie, il partage l’anxiété de la confrontation avec le vomi ou avec toute situation qui lui est liée, l’anticipation négative et la fuite ou l’évitement de la situation redoutée. Avec le TOC, elle partage l’obsession intrusive et répétitive qui envahit la vie du sujet, le poussant à effectuer des rituels comme le lavage de mains, ...
Face aux mêmes symptômes, la voie thérapeutique empruntée peut provoquer des conséquences si divergentes.
Ce trouble est à la limite de la phobie, de l’obsession et du TOC. Avec la phobie, il partage l’anxiété de la confrontation avec le vomi ou avec toute situation qui lui est liée, l’anticipation négative et la fuite ou l’évitement de la situation redoutée. Avec le TOC, elle partage l’obsession intrusive et répétitive qui envahit la vie du sujet, le poussant à effectuer des rituels comme le lavage de mains, ...
Face aux mêmes symptômes, la voie thérapeutique empruntée peut provoquer des conséquences si divergentes.
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Émétophobie : 4 mois pour apprendre à gérer au lieu de 6 ans pour aggraver
1/01/2008
Auteur : Melle Majdalani
Bipo / Cyclo > Bipolarité adulte > Frontières / masques trompeurs
Lʼémétophobie est la peur irrationnelle obsédante de vomir.
L’émétophobie ou la peur irrationnelle de vomir est un trouble peu commun que l’on retrouve souvent chez les patients présentant un trouble bipolaire.
Avant de conter l’histoire de Martine et Clara, penchons-nous sur la question de la définition de ce trouble étonnant.
Qu’est-ce donc cette peur qui paraît ridicule, dont beaucoup de personnes ont honte de parler par peur d’être la risée des autres ou de s’entendre répondre "Qui aime le vomi ?". En effet, la majorité de la population trouve le vomi ou l’acte de vomir plutôt désagréable voire répugnant. Mais dans l’émétophobie, il ne s’agit donc pas d’un dégoût passager mais une véritable obsession quotidienne qui altère le fonctionnement de la vie du sujet. Elle peut s’accompagner de crises d’angoisse et entraîner une anorexie secondaire, le sujet craignant tellement de vomir, qu’il choisit de plus rien manger qui le pousserait à vomir. Il peut ainsi éviter toutes les situations entraînant l’action de vomir comme prendre n’importe quel moyen de transport, s’asseoir à proximité de personnes susceptibles d’être malades et se réveiller durant la nuit, dans un état de panique, par peur cette fois de vomir (contrairement aux attaques de paniques nocturnes où la peur principale est de mourir).
Ce trouble est à la limite de la phobie, de l’obsession et du TOC. Avec la phobie, il partage l’anxiété de la confrontation avec le vomi ou avec toute situation qui lui est liée, l’anticipation négative et la fuite ou l’évitement de la situation redoutée. Avec le TOC, elle partage l’obsession intrusive et répétitive qui envahit la vie du sujet, le poussant à effectuer des rituels comme le lavage de mains, ...
Face aux mêmes symptômes, la voie thérapeutique empruntée peut provoquer des conséquences si divergentes.
Clara est une jeune fille de 13 ans présentant une phobie du vomi depuis l’âge de 7 ans. La jeune patiente a ainsi consulté et a suivi 6 ans de psychanalyse. Elle a "travaillé" sur plusieurs secteurs importants de sa vie mais elle n’a jamais pu "élaborer" sur cette phobie.
Avec les années, les symptômes se sont aggravés : la patiente refuse actuellement de se nourrir par peur d’avoir la nausée et ipso facto par peur de vomir et refuse de sortir de chez elle par peur d’attraper une gastro-entérite et de vomir. Les symptômes sont devenus envahissants, la patiente présentant des réveils nocturnes précoces, de type panique.
Elle ne mange plus, ne va plus à l’école, refuse de sortir de chez elle. Lorsqu’elle est obligée de le faire, elle procède à des rituels de lavage des mains, pour "se débarrasser des virus ou microbes qui pourraient la faire vomir". Durant ces 6 années de psychothérapie, la psychologue n’a jamais abordé cette obsession, elle l’a banalisée voire évitée et ainsi renforcée.
Martine a 7 ans. Elle présentait des symptômes anxieux comme des maux de ventre et une émétophobie depuis 4 mois. Cette peur de vomir l’empêchait de faire de longs voyages en voiture, produisant une grande anxiété, notamment quand la jeune patiente avait mal au ventre.
Or, les maux de ventre devenaient de plus en plus récurrents et Martine se trouve coincée dans un cercle vicieux : j’ai mal au ventre "j’ai peur de vomir, et comme j’ai peur de vomir, j’ai mal au ventre, et je suis encore plus angoissée à l’idée de vomir".
En quelques temps, la phobie de la patiente a évolué et la peur s’est extrapolée : la patiente était angoissée par des mots qui contenaient les lettres composant le mot V O M I , même si ces derniers ne présentent pas de rapport avec le vomi à proprement parler (ex : un vomitarium etc.).
Après 3 mois de psychothérapie comportementale, (l’équivalent de 12 séances d’exposition), la patiente s’est affranchie de sa peur et, selon les propos de sa mère, "elle était une des premières à assister son camarade de classe qui a vomi, la semaine dernière."
Si Clara avait effectué une TCC, n’aurait-elle pas économisé la souffrance inhérente à ce trouble qui a évolué et qui s’est aggravé pendant 6 ans ?
Avant de conter l’histoire de Martine et Clara, penchons-nous sur la question de la définition de ce trouble étonnant.
Définition
Qu’est-ce donc cette peur qui paraît ridicule, dont beaucoup de personnes ont honte de parler par peur d’être la risée des autres ou de s’entendre répondre "Qui aime le vomi ?". En effet, la majorité de la population trouve le vomi ou l’acte de vomir plutôt désagréable voire répugnant. Mais dans l’émétophobie, il ne s’agit donc pas d’un dégoût passager mais une véritable obsession quotidienne qui altère le fonctionnement de la vie du sujet. Elle peut s’accompagner de crises d’angoisse et entraîner une anorexie secondaire, le sujet craignant tellement de vomir, qu’il choisit de plus rien manger qui le pousserait à vomir. Il peut ainsi éviter toutes les situations entraînant l’action de vomir comme prendre n’importe quel moyen de transport, s’asseoir à proximité de personnes susceptibles d’être malades et se réveiller durant la nuit, dans un état de panique, par peur cette fois de vomir (contrairement aux attaques de paniques nocturnes où la peur principale est de mourir).
Ce trouble est à la limite de la phobie, de l’obsession et du TOC. Avec la phobie, il partage l’anxiété de la confrontation avec le vomi ou avec toute situation qui lui est liée, l’anticipation négative et la fuite ou l’évitement de la situation redoutée. Avec le TOC, elle partage l’obsession intrusive et répétitive qui envahit la vie du sujet, le poussant à effectuer des rituels comme le lavage de mains, ...
Face aux mêmes symptômes, la voie thérapeutique empruntée peut provoquer des conséquences si divergentes.
Témoignage de clara prise en charge par psychanalyse
Clara est une jeune fille de 13 ans présentant une phobie du vomi depuis l’âge de 7 ans. La jeune patiente a ainsi consulté et a suivi 6 ans de psychanalyse. Elle a "travaillé" sur plusieurs secteurs importants de sa vie mais elle n’a jamais pu "élaborer" sur cette phobie.
Avec les années, les symptômes se sont aggravés : la patiente refuse actuellement de se nourrir par peur d’avoir la nausée et ipso facto par peur de vomir et refuse de sortir de chez elle par peur d’attraper une gastro-entérite et de vomir. Les symptômes sont devenus envahissants, la patiente présentant des réveils nocturnes précoces, de type panique.
Elle ne mange plus, ne va plus à l’école, refuse de sortir de chez elle. Lorsqu’elle est obligée de le faire, elle procède à des rituels de lavage des mains, pour "se débarrasser des virus ou microbes qui pourraient la faire vomir". Durant ces 6 années de psychothérapie, la psychologue n’a jamais abordé cette obsession, elle l’a banalisée voire évitée et ainsi renforcée.
Témoignage de Martine prise en charge avec une TCC
Martine a 7 ans. Elle présentait des symptômes anxieux comme des maux de ventre et une émétophobie depuis 4 mois. Cette peur de vomir l’empêchait de faire de longs voyages en voiture, produisant une grande anxiété, notamment quand la jeune patiente avait mal au ventre.
Or, les maux de ventre devenaient de plus en plus récurrents et Martine se trouve coincée dans un cercle vicieux : j’ai mal au ventre "j’ai peur de vomir, et comme j’ai peur de vomir, j’ai mal au ventre, et je suis encore plus angoissée à l’idée de vomir".
En quelques temps, la phobie de la patiente a évolué et la peur s’est extrapolée : la patiente était angoissée par des mots qui contenaient les lettres composant le mot V O M I , même si ces derniers ne présentent pas de rapport avec le vomi à proprement parler (ex : un vomitarium etc.).
Après 3 mois de psychothérapie comportementale, (l’équivalent de 12 séances d’exposition), la patiente s’est affranchie de sa peur et, selon les propos de sa mère, "elle était une des premières à assister son camarade de classe qui a vomi, la semaine dernière."
conclusion
Si Clara avait effectué une TCC, n’aurait-elle pas économisé la souffrance inhérente à ce trouble qui a évolué et qui s’est aggravé pendant 6 ans ?