Dépendance à la pornographie

 

 

Dépendance à la pornographie

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La dépendance à la pornographie est un trouble à caractère psychologique entraînant un besoin plus ou moins important d'assister à des scènes pornographiques (ou de réaliser l'acte sexuel) afin de calmer ses pulsions sexuelles en atteignant l'orgasme ou du moins en éprouvant une certaine jouissance mentale et/ou physique.

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Dépendance[modifier]

Lorsque ce trouble touche les hommes, on parle de « dépendance sexuelle ». Un trouble homologue est la « dépendance affective ». Les conséquences sont les mêmes mais la représentation personnelle que s'en fait le sujet est différente.[réf. nécessaire] Pour Freud, dans son livre « Introduction à la psychanalyse », la sexualité chez l'enfant dans sa vie d'adulte est très importante.

Conditionnement[modifier]

Une hypothèse de conditionnement a été évoquée pour expliquer comment un comportement pouvait être renforcé par le résultat qu'il produisait (ici le fait d'obtenir du plaisir pour le dépendant à la pornographie encouragerait la personne à reproduire le comportement qui lui a permis d'éprouver ce plaisir). Il s'agit là d'un type de conditionnement qualifié d'opérant (voir les travaux de B. F. Skinner), cependant le conditionnement n'est pas le seul facteur pouvant influencer l'apparition d'un comportement comme dans le cas présent la dépendance sexuelle.

La dépendance à la pornographie serait due à un « conditionnement psychologique » allant crescendo et aurait pour conséquence une dépendance envahissant sur tous les domaines de la vie. La pornographie n'est pas le facteur déclenchant la dépendance à celle-ci. C'est pourquoi l'analyse de la dépendance à la pornographie doit être faite dans le contexte élargi des troubles de la dépendance mais également de la sexualité.

Symptômes[modifier]

Une personne atteinte de dépendance à la pornographie chercherait à satisfaire un besoin sexuel obsédant par tous les moyens possibles, du moment qu'elle arrive à l'orgasme ou à une jouissance mentale.

Il est possible d'énoncer des « symptômes » ; même si ceux-ci n'ont encore aucune validité scientifique :

  • recherche permanente de nouvelles images pornographiques (films, photos...) et de nouvelles sensations (ou collection de film pornographique comme un peu si ces films pouvaient le faire devenir "complet" physiquement moralement mentalement) ;
  • sentiment de culpabilité vis-à-vis de ses pensées ;
  • préférence de la masturbation à l'acte sexuel et perte du plaisir avec son ou sa partenaire (ou progressivement tendance à s'assujettir ou à assujettir sa partenaire comme dans des films vus) ;
  • diminution des liens affectifs avec le conjoint.
  • dysfonctionnement érectile (induit par la perte du plaisir/ dopamine)

La dépendance à la pornographie n'est pas comparable à celle de l'alcool ou des drogues dures.

Conséquences[modifier]

Cette dépendance peut provoquer une dénaturation des relations sexuelles, la personne atteinte cherchant à recréer, avec son ou sa partenaire, un schéma pornographique ou préfère le plus souvent cacher ce plaisir solitaire à son conjoint.

Pour les cas les plus critiques, cette dépendance peut entrainer une dégradation notable des relations sociales : séparation des proches, isolement.

Internet[modifier]

La dépendance à la pornographie aurait pris énormément d'ampleur depuis la généralisation d'Internet[réf. souhaitée]. En effet, les pages aux contenus pornographiques deviennent plus facilement et plus rapidement accessibles, notamment en raison de la gratuité.

IRM[modifier]

En 2006, une équipe de chercheurs américains a entamé une expérience de plusieurs mois[1] d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), afin de mettre en évidence sur le cerveau les effets des images pornographiques, sans qu'il soit permis de conclure sur de possibles effets cliniques.

Drogue[modifier]

Judith Reisman, auteure de The Psychopharmacology of Pictorial Pornography qualifie la pornographie visuelle d’ « érotoxine » : « La pornographie agit sur le cerveau comme une drogue – c’est une drogue. Regarder des films X déclenche une poussée d’adrénaline qui est ressentie dans le ventre et dans les organes génitaux, ainsi qu’une sécrétion de testostérone, d’ocytocine, de dopamine et de sérotonine, précise-t-elle. C’est un véritable cocktail de drogues. La pornographie est un excitant extrêmement puissant, qui provoque flash et euphorie. Ce n’est pas un excitant sexuel, mais un excitant mêlant peur, sexe, honte et colère. »

Cette thèse est à ce jour très discutée, en ce qu'elle ne repose sur aucun protocole scientifique démontrable (au sens expérimental). Cette thèse favorise les positions néo-féministes anti-porno de certains groupes, notamment américains mais aussi européens, et amalgame les « adeptes de la masturbation par l'usage de matériaux dits pornographiques » et les « pervers, malades, voire pédophiles ».

Au cinéma[modifier]

Le film Good Dick de Marianna Palka[2] traite de cette dépendance chez la femme.

Notes et références[modifier]

Articles connexes[modifier]

Liens externes[modifier]

 


22/04/2013
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