Enquête santé SMEREP : les étudiants en petite forme

 

Enquête santé SMEREP : les étudiants en petite forme

L’enquête 2011 sur la santé des étudiants réalisée par l’institut Harris Interactive pour la SMEREP révèle un certain mal-être chez cette population. La majorité des étudiants interrogés se sentent en effet stressés, voire déprimés et éprouvent des difficultés à s’endormir.

L’état psychologique des étudiants est particulièrement fragile : c’est ce qu’il ressort de la dernière enquête de l’institut Harris Interactive réalisée auprès des étudiants français et des adhérents/affiliés SMEREP. Pas moins de 66 % des étudiants ont ainsi vécu une période de plus de 15 jours pendant laquelle ils se sont sentis régulièrement stressés. Et ils sont 48 % à avoir même éprouvé de la tristesse ou de la déprime.

Des pensées suicidaires
Plus alarmant, près d’un étudiant sur six a pensé au suicide au cours des 12 derniers mois. Et fort inquiétant : 12 % des étudiants ont déjà été victime de violence dans le cadre de leurs études. Ces violences sont principalement de nature verbale et psychologique, mais sont d’ordre sexuel dans 7 % des cas.

Réconfort auprès des amis et de la famille
Dans ces moments de stress voire de grosse déprime, les étudiants comptent sur les amis (53 %) et la famille (31 %) pour les soutenir et leur remonter le moral. Peu font la démarche de consulter un professionnel de santé : 53 % des étudiants déclarent ainsi ne jamais ou rarement consulter leur médecin traitant, notamment par manque de moyens. Conséquence de cela : près de trois étudiants sur quatre recourent régulièrement à l’automédication.

Un sommeil agité
Autre constat : près de 37 % des étudiants éprouvent des difficultés pour s’endormir la semaine en raison des heures de travail qu’ils consacrent le soir à leurs études mais aussi du temps qu’ils passent devant la télévision et Internet. Autre donnée nouvelle : 11 % des étudiants ont constaté des problèmes d’audition suite à l’usage de leur téléphone portable et/ou lecteur MP3.

Vie sexuelle : le recours au préservatif pas systématique
Concernant la vie sexuelle des étudiants, seul 42 % d’entre eux utilisent systématiquement un préservatif  lors d’un rapport. Ils sont 28 % à ne jamais l’utiliser. Enfin, 6 % des étudiantes ont déjà eu recours à une interruption volontaire de grossesse. Elles sont aussi 15 % à avoir utilisé une contraception d’urgence dite pilule du lendemain au cours des 12 derniers mois.

Si la santé des étudiants est restée longtemps sous silence face aux autres préoccupations de l'enseignement supérieur, elle interpelle de plus en plus les professionnels et les politiques face à ce mal-être réel qu’éprouve cette population. Avec en première ligne, ce constat permanent que la majorité des étudiants ne consultent pratiquement jamais leur médecin traitant, essentiellement par manque de moyens. Près de 77 % des étudiants interrogés pour cette enquête déclarent en effet rencontrer des difficultés financières...



28/05/2013
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