Galileo Galilei - Partie 2

Les attaques se font plus violentes [modifier]

Galilée, de retour à Florence, est inattaquable sur le plan astronomique. Ses adversaires vont donc critiquer sa théorie des corps flottants. Galilée prétend que la glace flotte parce qu'elle est plus légère que l'eau, alors que les aristotéliciens pensent que c'est dans sa nature de flotter. (Physique quantitative et mathématique de Galilée contre physique qualitative d'Aristote). L'attaque aura lieu durant un repas à la table de Cosme II au mois de septembre 1611.

Galilée est opposé aux professeurs de Pise et notamment à Delle Combe lui-même, durant ce qu'on appelle la « bataille des corps flottants ». Galilée réalise l'expérience et sort victorieux de l'échange. Quelques mois plus tard, il en tirera un opuscule où il présente sa théorie.

En dehors de ces démêlés, Galilée continue ses recherches. Son système de détermination des longitudes par l'observation de la position des satellites de Jupiter est proposé à l'Espagne par l'ambassadeur de Toscane.

En 1612, il entreprend une discussion avec « Apelles latens post tabulam » (pseudonyme du jésuite Christophe Scheiner), un astronome allemand, au sujet des taches solaires. Apelles défend l'incorruptibilité du Soleil en arguant que les taches sont en réalité des amas d'étoiles entre le Soleil et la Terre. Galilée démontre que les taches sont soit à la surface même du Soleil, soit si proches qu'on ne peut mesurer leur altitude. L'Académie des Lynx publiera cette correspondance le 22 mars 1613 sous le titre d'Istoria e dimostrazioni intorno alle marchie solari e loro accidenti. Scheiner finira par adhérer à la thèse galiléenne.

Le 2 novembre 1612, la querelle reprend. Le dominicain Niccolo Lorini, professeur d'histoire ecclésiastique à Florence, prononce un sermon résolument opposé à la théorie de la rotation de la Terre. Sermon sans conséquence particulière, mais qui marque les débuts des attaques religieuses. Les opposants utilisent le passage biblique (Josué 10, 12-14) dans lequel Josué arrête la course du Soleil et de la lune, comme arme théologique contre Galilée.

En décembre 1613, le professeur Benedetto Castelli, ancien élève de Galilée et un de ses collègues à Pise, est sommé par la duchesse Christine de Lorraine de prouver l'orthodoxie de la doctrine copernicienne. Galilée viendra en aide à son disciple en lui écrivant une lettre le 21 décembre 1613 (traduite dans Galilée, dialogues et lettres choisies, 1966, Hermann) sur le rapport entre science et religion. La grande duchesse est rassurée, mais la controverse ne faiblit pas.

Galilée cependant, continue ses travaux. Du 12 au 15 novembre, il reçoit Jean Tarde, à qui il présente son microscope et ses travaux d'astronomie.

Le 20 décembre, le père Caccini attaque très violemment Galilée à l'église Santa Maria Novella. Le 6 janvier un copernicien, le carmélite Paolo Foscarini, publie une lettre traitant positivement de l'opinion des pythagoriciens et de Copernic sur la mobilité de la Terre. Il envisage le système copernicien en tant que réalité physique. La controverse prend une telle ampleur que le cardinal Bellarmin est obligé d'intervenir le 12 avril. Il écrit une lettre à Foscarini où il condamne sans équivoque la thèse héliocentrique en l'absence de réfutation concluante du système géocentrique.

En réaction, Galilée écrit à Christine de Lorraine une longue lettre dans laquelle il développe admirablement ses arguments en faveur de l'orthodoxie du système copernicien. Cette lettre est, elle aussi, largement diffusée. Cette lettre, écrite vers avril 1615, est une pièce essentielle du dossier. On y voit les passages des Écritures qui posaient problème d'un point de vue cosmologique.

Malgré cela, Galilée est obligé de se rendre à Rome pour se défendre contre les calomnies et surtout essayer d'éviter une interdiction de la doctrine copernicienne. Mais il lui manque la preuve irréfutable de la rotation de la Terre pour appuyer ses plaidoiries. Son intervention arrive trop tard : Lorini, par lettre de dénonciation, avait déjà prévenu Rome de l'arrivée de Galilée et le Saint-Office avait déjà commencé l'instruction de l'affaire.

En 1614, il fait la connaissance de Jean-Baptiste Baliani, physicien génois, qui sera son ami et correspondant pendant de longues années.

Cherchant toujours une preuve du mouvement de la Terre pour répondre aux objections du cardinal Bellarmin, Galilée pense la trouver dans le phénomène des marées. Le 8 février 1616, il envoie sa théorie des marées (Discorso del Flusso e Reflusso) au cardinal Orsini. Cette théorie est censée démontrer que les marées sont produites par le mouvement de la Terre. Malheureusement, la théorie de Galilée ne pouvait expliquer qu'une marée par jour à midi, alors qu'on en observe deux par jour à des horaires variables. En outre, elle est en contradiction avec le principe d'inertie énoncé par Galilée lui-même. Plus étonnant encore, l'influence de la Lune sur les marées avait déjà été soulignée par Kepler, mais Galilée n'en avait pas tenu compte. Il fallu attendre l'année 1728 et les observations de Bradley sur l'aberration de la lumière pour avoir une première preuve du mouvement de la Terre par rapport aux étoiles.

La censure des théories coperniciennes (1616) [modifier]

Galilée face au tribunal de l'Inquisition Catholique Romain peint au XIXe siècle par Joseph-Nicolas Robert-Fleury.
Galilée face au tribunal de l'Inquisition Catholique Romain peint au XIXe siècle par Joseph-Nicolas Robert-Fleury.

Malgré deux mois passés à remuer ciel et terre pour empêcher l'inévitable, il est convoqué le 16 février 1616 par le Saint-Office pour l'examen des propositions de censure. C'est une catastrophe pour lui.

Les 25 février et 26 février 1616, la censure est ratifiée par l'Inquisition et par le pape Paul V. La théorie copernicienne est condamnée.

Bien qu'il ne soit pas inquiété personnellement, Galilée est prié de n'enseigner sa thèse qu'en la présentant comme une hypothèse. Cet arrêté s'étend à tous les pays catholiques.

L'intransigeance de Galilée, qui refuse l'équivalence des hypothèses copernicienne et ptoléméenne, a peut être précipité les évènements. Une étude du procès par le philosophe des science Paul Feyerabend (voir par exemple dans Adieu la Raison) montre que l'attitude de l'inquisiteur Robert Bellarmin fut au moins aussi scientifique que celle de Galilée, même suivant des critères modernes.

Cette affaire a beaucoup éprouvé Galilée. Ses maladies reviennent le tourmenter pendant les deux années suivantes et son activité scientifique se réduit. Il reprend seulement son étude de la détermination des longitudes en mer. Ses deux filles entrent dans les ordres.

En 1618, on observe le passage de trois comètes, phénomène qui relance la polémique sur l'incorruptibilité des cieux.

En 1619, le père jésuite Horatio Grassi publie De tribus cometis anni 1618 disputatio astronomica. Il y défend le point de vue de Tycho Brahé sur les trajectoires elliptiques des comètes. Galilée riposte d'abord par l'intermédiaire de son élève Mario Guidicci qui publie en juin 1619 Discorso delle comete où il développe une théorie farfelue sur les comètes, allant jusqu'à en faire des phénomènes météorologiques.

En octobre, Horatio Grassi attaque Galilée dans un pamphlet plus sournois : aux considérations scientifiques se mêlent des insinuations religieuses malveillantes et très dangereuses au temps de la Contre-Réforme.

Cependant, Galilée, encouragé par son ami le cardinal Barberini (futur pape Urbain VIII) et soutenu par l'Académie des Lynx, y répondra avec ironie dans Il Saggiatore (ou L'Essayeur). Grassi, l'un des plus grands savants jésuites, sera ridiculisé.

Lorsque Peiresc, ami et ancien élève de Galilée, apprend qu'il est inquiété, il envoie une lettre au cardinal Barberini. .

Entre-temps, Galilée a repris son étude des satellites de Jupiter. Malheureusement des difficultés techniques l'obligent à abandonner le calcul de leurs éphémérides. Galilée se voit couvert d'honneurs en 1620 et 1622.

Le 28 août 1620, le cardinal Maffeo Barberini adresse à son ami le poème Adulatio Perniciosa qu'il a composé à son honneur. Le 20 janvier 1621, Galilée devient consul de l'Accademia fiorentina. Le 28 février, Cosme II, le protecteur de Galilée, meurt subitement.

En 1622, à Francfort, paraît une Apologie de Galilée rédigée par Tommaso Campanella en 1616. Un défenseur bien encombrant, car Campanella est déjà convaincu d'hérésie.

L'ouvrage Dialogue sur les deux grands systèmes du monde demandé à Galilée par le Pape Urbain VIII vers 1620 et publié en 1632.
L'ouvrage Dialogue sur les deux grands systèmes du monde demandé à Galilée par le Pape Urbain VIII vers 1620 et publié en 1632.

Le 6 août 1622, le cardinal Maffeo Barberini est élu Pape sous le nom de Urbain VIII. Le 3 février 1623 Galilée reçoit l'autorisation de publier son Saggiatore qu'il dédie au nouveau Pape. L'ouvrage paraît le 20 octobre 1623. Ce sont d'abord les qualités polémiques (et littéraires) de l'ouvrage qui assureront son succès à l'époque. Il n'en demeure pas moins qu'en quelques mois et dans une atmosphère de grande effervescence culturelle, Galilée devient en quelque sorte le porte-drapeau des cercles intellectuels romains en rébellion contre le conformisme intellectuel et scientifique imposé par les Jésuites.

Les années suivantes sont assez calmes pour Galilée malgré les attaques des aristotéliciens. Il en profite pour perfectionner son microscope composé (septembre 1624), passe un mois à Rome où il est reçu plusieurs fois par Urbain VIII. Ce dernier lui soumet l'idée de son prochain livre Dialogue sur les deux grands systèmes du monde, ouvrage qui présenterait de façon impartiale à la fois le système aristotélicien et le système copernicien. Il charge Galilée de l'écrire.

En 1626, Galilée poursuit ses recherches sur l'armature de l'aimant. Il reçoit aussi la visite d'Élie Dodati, qui apportera les copies de ses manuscrits à Paris. En 1628, Galilée tombe gravement malade et manque de mourir en mars.

L'année suivante, ses adversaires tentent de le priver de l'allocation qu'il reçoit de l'Université de Pise, mais la manœuvre échoue.

Jusqu'en 1631 Galilée consacre son temps à l'écriture du Dialogo et à tenter de le faire admettre par la censure. L'ouvrage est achevé d'imprimer en février 1632. Les yeux de Galilée commencent à le trahir en mars et avril. Les positions du théologien liégeois Libert Froidmont (de l'Université de Louvain) éclaire bien toute l'équivoque de la condamnation de Galilée.

La condamnation de 1633 [modifier]

Galilée face au tribunal de l'Inquisition Catholique Romain peint en 1857 par Cristiano Banti.
Galilée face au tribunal de l'Inquisition Catholique Romain peint en 1857 par Cristiano Banti.

Le 21 février 1632, Galilée, protégé par le pape Urbain VIII et le grand-duc de Toscane Ferdinand II de Médicis, fait paraître à Florence son dialogue des Massimi sistemi (Dialogue sur les deux grands systèmes du monde) (Dialogo sopra i due massimi sistemi del mondo), où il raille implicitement le géocentrisme de Ptolémée. Le Dialogue est à la fois une révolution et un vrai scandale. Le livre est en effet ouvertement pro-copernicien, bafouant hardiment l'interdit de 1616 (qui ne sera levé qu'en 1757).

Le Dialogue se déroule à Venise sur quatre journées entre trois interlocuteurs : Filippo Salviati, un Florentin partisan de Copernic, Giovan Francesco Sagredo, un Vénitien éclairé mais sans a priori, et Simplicio, un piètre défenseur de la physique aristotélicienne, un personnage dans lequel Urbain VIII se serait (peut-être) reconnu. Mais, lorsqu'on lui reprocha le caractère ostensiblement péjoratif du nom, Galilée répondit qu'il s'agissait de Simplicius de Cilicie.

Le pape lui-même se range donc vite à l'avis des adversaires de Galilée : il lui avait demandé une présentation objective des deux théories, pas un plaidoyer pour Copernic. Galilée est donc à nouveau convoqué par le Saint-Office, le 1er octobre 1632. Malade, il ne peut se rendre à Rome qu'en février 1633. Les interrogatoires se poursuivent jusqu'au 21 juin où la menace de torture est évoquée sur ordre du pape ; Galilée cède.

Le 22 juin 1633, au couvent dominicain de Santa-Maria, la sentence est rendue : Galilée est condamné à la prison à vie (peine immédiatement commuée en résidence à vie par Urbain VIII) et l'ouvrage est interdit. Il prononce également la formule d'abjuration que le Saint-Office avait préparée. Notons en passant que Galilée n'a jamais prononcé le fameux « Et pourtant elle tourne » (Eppur si muove).

Le texte de la sentence est diffusé largement : à Rome le 2 juillet, le 12 août à Florence. La nouvelle arrive en Allemagne fin août, en Belgique en septembre. Les décrets du Saint-Office ne seront jamais publiés en France, mais, prudemment, René Descartes renonce à faire paraître son Monde.

Beaucoup (y compris Descartes), à l'époque, pensèrent que Galilée était la victime d'une cabale des Jésuites qui se vengeaient ainsi de l'affront subi par Horatio Grassi dans le Saggiatore.

La fin [modifier]

D'abord assigné à résidence chez l'archevêque Piccolomini à Sienne, il obtient finalement d'être relégué chez lui, à Florence dans sa villa d'Arcetri[2], la Villa le Gioiello[3], non loin de ses filles au couvent. L'interdiction de rendre visite au « prisonnier d'Arcetri » qui s'assouplit ensuite lui permet de recevoir quelques visites, ce qui lui permet de faire passer la frontière à quelques ouvrages en cours de rédaction. Ces livres paraissent à Strasbourg et à Paris en traduction latine.

Mausolée de Galilée à l'église Santa Croce de Florence.
Mausolée de Galilée à l'église Santa Croce de Florence.

En 1636, Louis Elzevier reçoit une ébauche des Discours sur deux sciences nouvelles de la part du maître florentin. C'est le dernier livre qu'écrira Galilée ; il y établit les fondements de la mécanique en tant que science et marque ainsi la fin de la physique aristotélicienne. Il tente aussi de poser les bases de la Résistance des matériaux, avec moins de succès. Il finira ce livre de justesse, car le 4 juillet 1637, il perd l'usage de son œil droit.

Le 2 janvier 1638, Galilée perd définitivement la vue. Par chance, Dino Peri a reçu l'autorisation de vivre chez Galilée pour l'assister avec le père Ambrogetti qui prendra note de la sixième et dernière partie des Discours. Cette partie ne paraîtra qu'en 1718. L'ouvrage complet paraît en juillet 1638 à Leyde (Pays-Bas) et à Paris. Il est lu par les grands esprits de l'époque. Descartes par exemple enverra ses observations à Mersenne, l'éditeur parisien.

Il restera à Arcetri jusqu'à sa mort, entouré de ses disciples (Viviani, Torricelli, Peri, etc.), travaillant à l'astronomie et autres sciences. Fin 1641, Galilée envisage d'appliquer l'oscillation du pendule aux mécanismes d'horloge.

Quelques jours plus tard, le 8 janvier 1642, Galilée s'éteint à Arcetri, une petite colline au sud de Florence, à l'âge de 78 ans. Son corps est inhumé à Florence le 9 janvier dans le caveau familial de l'église de Santa Croce de Florence. Un mausolée sera érigé en son honneur seulement le 13 mars 1736.

Postérité : de l'incompréhension des scientifiques à l'hommage de l'Église [modifier]

Le procès de Galilée, spécialement pour son ouvrage Dialogue sur les deux grands systèmes du monde (1633), a eu des retombées considérables sur la méthode scientifique, tant la méthode expérimentale que théorique, mais aussi indirectement sur la philosophie et d'autres domaines de la pensée. En philosophie, on vit ainsi apparaître des courants de pensée rationalistes (Descartes), et empiriques (voir Francis Bacon, mais aussi Robert Boyle). Ces retombées sont détaillées dans l'article Révolution copernicienne. Nous nous bornons ici à en décrire les grandes lignes.

XVIIe siècle: réactions des scientifiques [modifier]

La théorie de l'héliocentrisme, souleva d'abord des questions d'interprétation des textes bibliques (terre fixe au centre de l'univers ), et de métaphysique, qui entraînèrent des réactions des scientifiques :

XVIIIe siècle : le pape Benoît XIV autorise les ouvrages sur l'héliocentrisme [modifier]

Le pape Benoît XIV autorisa les ouvrages sur l'héliocentrisme dans la première moitié du XVIIIe siècle, et ceci en deux temps :

  • En 1741, devant la preuve optique de l'orbitation de la Terre faite par Bradley en 1728, il fit donner par le Saint-Office l'imprimatur à la première édition des œuvres complètes de Galilée, avec cependant l'ajout du fait que le mouvement de la Terre est supposé. Ce geste constitua une révision implicite des sentences de 1616 et 1633, même si celles-ci ne furent pas abrogées.

Il y eut encore peu de traductions de la Bible en français, mais on commença à faire des travaux d'exégèse à partir des textes anciens.

XIXe siècle : les travaux d'exégèse s'intensifient [modifier]

Les protestants travaillèrent sur l'Ancien Testament, tandis que les catholiques s'attelèrent au Nouveau Testament. Le pape Léon XIII indiqua les règles à adopter pour les études bibliques (encyclique Providentissimus deus de 1893). 19 traductions de la Bible en français parurent au XIXe siècle.

XXe siècle : les papes modernes rendent hommage au savant [modifier]

Tous les papes modernes ont rendu hommage au grand savant qu'était Galilée, et ont publiquement reconnu que certaines interventions de l'Église dans le domaine scientifique étaient indues.

De nouvelles traductions de la Bible apparaissent dans la deuxième moitié du XXe siècle, tenant compte des études bibliques (exégèse et herméneutique) lancées par les papes Léon XIII et Pie XII (qui ne s'est pas offusqué de la théorie du big bang, voir Pie XII et le Big Bang).

En 1979 et en 1981, le pape Jean-Paul II chargea une commission d'étudier la controverse ptoléméo-copernicienne des XVIe-XVIIe siècle. Jean-Paul II considèra qu'il ne s'agissait pas d'une réhabilitation. Celle-ci est d'ailleurs implicite après les autorisations données par Benoît XIV en 1741 et en 1757. D'autre part, l'institution qui a condamné Galilée n'existe plus.

Le 31 octobre 1992, Jean-Paul II rend une nouvelle fois hommage au savant lors de son Discours aux participants à la session plénière de l'Académie pontificale des sciences. Il a reconnu clairement les erreurs de certains théologiens du XVIIe siècle dans l'affaire :

« Ainsi la science nouvelle, avec ses méthodes et la liberté de recherche qu'elle suppose, obligeait les théologiens à s'interroger sur leurs propres critères d'interprétation de l'Écriture. La plupart n'ont pas su le faire. »

« Paradoxalement, Galilée, croyant sincère, s'est montré plus perspicace sur ce point que ses adversaires théologiens. « Si l'écriture ne peut errer, écrit-il à Benedetto Castelli, certains de ses interprètes et commentateurs le peuvent, et de plusieurs façons ». On connaît aussi sa lettre à Christine de Lorraine (1615) qui est comme un petit traité d'herméneutique biblique. »

En octobre 2005, le livre du cardinal Paul Poupard sur l'affaire Galilée est publié. La même année, Francesco Beretta, l'un des spécialistes de la question donne un cours sur l'affaire Galilée au Centre Alexandre Koyré.

Noms donnés en l'honneur de Galilée [modifier]

  • l'astéroïde (697) Galilea a été nommé en son honneur, à l'occasion du 300e anniversaire de sa découverte des lunes galiléennes ;
  • Galileo est le nom d'une sonde de la NASA envoyée vers Jupiter et ses satellites ;
  • l'institut Galilée est un pôle scientifique constitué de huit laboratoires de recherche, quatre formations d'ingénieurs et une école doctorale ;
  • La Haute Ecole Galilée est un établissement d'enseignement supérieur bruxellois dans le domaine de la communication (master journalisme, publicité, ...), des soins infirmiers (bachelier en soins infirmiers), de l'enseignement (bachelier régent de l'enseignement secondaire inférieur, ...) et du secteur économique (bachelier en secrétariat de direction et bachelier en tourisme) ;
  • Galileo est aussi le futur système de positionnement européen ;
  • La vie de Galilée est une pièce de théâtre de Bertolt Brecht ;
  • la vie de Galilée fait également l'objet d'un album du groupe de Metal Allemand Haggard avec l'opus « Eppur Si Muove » qui lui est entièrement consacré ;
  • en 2005, un téléfilm français, Galilée ou l'amour de Dieu est réalisé par Jean-Daniel Verhaeghe, avec Claude Rich dans le rôle de Galilée. Ce film retrace son procès en Inquisition ;
  • Galilée, opéra en 12 scènes de Michael Jarrell (livret du compositeur d'après La Vie de Galilée de Bertolt Brecht), est créé à Genève en janvier 2006.

Citation [modifier]

« La philosophie [au sens de science(s) de la nature] est écrite dans ce livre gigantesque qui est continuellement ouvert à nos yeux (je parle de l'Univers), mais on ne peut le comprendre si d'abord on n'apprend pas à en comprendre la langue et à en connaître les caractères dans lesquels il est écrit. Il est écrit en langage mathématique, et les caractères en sont des triangles, des cercles, et d'autres figures géométriques, sans lesquelles il est impossible d'y comprendre un mot. Dépourvu de ces moyens, on erre vainement dans un labyrinthe obscur. »
    — (Il saggiatore, en français L'Essayeur)

Notes [modifier]

  1. Voir ici
  2. Geymonat, p. 216
  3. Résidence de Galilée à Arcetri, Villa le Gioiello, 42, Via del Pian dei Giullari : coordonnées : 43° 44' 52.21" N, 11° 15' 26.39" E.



28/08/2007
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