Infection sexuellement transmissible
Infection sexuellement transmissible
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Une infection sexuellement transmissible (IST), ou, au Québec, une infection transmise sexuellement et par le sang (ITSS), est une maladie infectieuse qui, comme son nom l'indique, se transmet entre partenaires au cours de différentes formes de rapports sexuels, contacts génitaux ou sanguins, rapports oraux, vaginaux ou anaux. À noter qu'une fiche de 2006 du Grand dictionnaire terminologique donne comme entrée principale infection transmissible sexuellement et par le sang (ITSS). On pourrait en fait parler d'infections transmissibles par contact des muqueuses et des fluides corporels.
Autrefois, on appelait ces maladies des maladies vénériennes, le nom provenant de Vénus, déesse de l'amour. Puis, jusque dans les années 1990, l'appellation MTS ou MST (pour maladie sexuellement transmissible) est devenue d'usage courant. Depuis 1999, le terme MTS est peu à peu remplacé par celui d'IST[1],[2] car le terme « infection » plutôt que « maladie » prend mieux en compte le fait que certaines infections sont asymptomatiques. De plus, le terme d'ITSS prend également en compte que ces infections ne sont pas seulement transmises sexuellement, mais aussi par contacts sanguins, comme dans le cas de l'hépatite B, de l'hépatite C et du SIDA.
Toutes les pratiques sexuelles qui comportent un contact avec une autre personne, ou les fluides génitaux d'une autre personne, sont considérées comme comportant un risque de transmission d'une ITSS. Chaque ITSS présente un risque et un degré de gravité différents.
Une ITSS peut être transmise d'une personne à l'autre par le biais de certaines activités sexuelles ou sanguines plutôt que par d'autres, mais également par d'autres biais (en fonction des maladies). Les bactéries, champignons ou virus sont toujours les agents « causatifs ». Il n'est pas possible d'attraper une ITSS d'une personne qui n'est pas porteuse de la maladie. À l'identique, une personne porteuse d'une ITSS l'a attrapée (sauf quelques exceptions) par contact sexuel ou par contact avec des fluides corporels (dont génitaux et sanguins) avec quelqu'un ayant cette maladie.
Le risque d'infection peut être réduit par l'utilisation de protections appropriées :
- Préservatif masculin en latex ;
- Préservatif féminin en polyuréthane ;
- Feuille de latex (pour les cunnilingus, par exemple).
L'infection peut être multiple (à plusieurs germes à la fois). Elles sont fréquemment récidivantes à court terme[3].
Mesures de prévention de la diffusion des ITSS [modifier]
Bien que la probabilité de transmission des maladies par l'activité sexuelle varie grandement d'une pathologie à l'autre, en général un rapport sexuel peut être considéré comme risqué dans les deux sens : celui de transmettre au partenaire, comme celui de recevoir.
Les professionnels de la santé conseillent des rapports protégés par préservatifs lors de relations sexuelles avec des personnes potentiellement atteintes, ce qui constitue une méthode efficace de prévention. Au niveau d'une population, l'utilisation de préservatifs peut aider à contrôler une épidémie. Dans le cas des infections transmises par le sang, il suffit d'un contact entre votre tissu sanguin et le sang contaminé d'une autre personne.
La diffusion des ITSS est très majoritairement liée à l'activité hétérosexuelle (de par le poids de la "communauté") même si, historiquement, la prostitution et certains groupes homosexuels ont été les plus touchés. Un risque majeur expliquant la transmission des ITSS est l'existence de porteurs sains, qui sont des individus ne ressentant pas le moindre effet de la maladie, ne consultant donc pas de médecin, et mettant ainsi en danger leur(s) partenaire(s) en l'absence de prise en charge appropriée (traitement et rapports protégés). En particulier chez l'homme plus que chez la femme, les urétrites (dont la gonococcie) entraînent très peu de symptômes et sont particulièrement à risque de transmission.
Lorsqu'un diagnostic d'ITSS a été porté, le patient devrait normalement avertir ses partenaires actuels et anciens pour qu'ils se fassent dépister. Il n' y a pas, cependant, de contrainte légale.
En France, l'infection à VIH est une maladie infectieuse à déclaration obligatoire.
Pathologies ITSS [modifier]
Les maladies suivantes sont essentiellement à transmission sexuelle :
- La mycose génitale ;
- La blennorragie non gonococcique ;
- Le chancre mou ;
- La gonorrhée (blennorragie gonococcique) ;
- L'herpès génital ;
- Le pian ;
- La syphilis ;
- La trichomoniase ;
Les maladies suivantes peuvent être transmises par voie sexuelle mais non exclusivement :
- La chlamydiose ;
- Le condylome (crête de coq ou papillomavirus) ;
- Le virus de la verrue humaine (condylomes acuminés) ;
- La cystite ;
- La gale ;
- Les hépatites : hépatite B, hépatite C ;
- Les poux du pubis (morpions).
- Le Virus d'Immunodéficience Humaine (VIH) responsable du Syndrome d'immunodéficience acquise (Sida)
Voir également :
Notes et références [modifier]
- ↑ Guide pour la prise en charge des infections sexuellement transmissibles, page 6, Remarque sur la terminologie : L’Organisation mondiale de la Santé recommande de remplacer l’expression maladies sexuellement transmissibles (MST) par celle d’infections sexuellement transmissibles (IST). L’expression infections sexuellement transmissibles a été adoptée en 1999, car elle tient mieux compte des infections asymptomatiques. En outre, l’expression est maintenant utilisée par de très nombreuses sociétés et publications scientifiques.
- ↑ Maladies sexuellement transmissibles, www.chu-rouen.fr
- ↑ (en)High Incidence of New Sexually Transmitted Infections in the Year following a Sexually Transmitted Infection: A Case for Rescreening, T Peterman, L Tian, C Metcalf, C Satterwhite, K Malotte, N DeAugustine, S Paul, H Cross, C Rietmeijer, J Douglas, Ann Int Medecine, 2006;145;564-572