La reconnaissance des signes précurseurs du suicide

 

 

La reconnaissance des signes précurseurs du suicide

D’après « Un sentier d’espoir » Guide d’accompagnement et de prévention du suicide. Réalisé par l’association québécoise de suicidologie

 

Les signes avant coureurs sont à utiliser comme des outils d’observation. Ils doivent susciter un doute qu’il sera utile de verbaliser : « Je me sens inquiet ….en raison de ce que tu dis (ou pas) ce que tu fais (ou pas) … est-ce que tu penses au suicide ? »

Les signes directs sont surtout des messages verbaux dans lesquels la personne indique d’une façon assez directe qu’elle veut mettre fin à ses jours. « Je veux mourir » ; « J’ai peur de me suicider » ; « ça ne vaut pas la peine de vivre » etc... Une tentative de suicide est également un signe très clair et peut être suivie d’une autre si la personne ne trouve pas une aide adéquate.

Les messages verbaux indirects sont des remarques qui peuvent annoncer le projet de suicide. « Je suis une charge pour vous, vous seriez bien mieux sans moi » ; « Bientôt je (ou vous) vais avoir la paix » ; « Je pars pour un long voyage » ; « Des fois, j’aimerais mieux être mort » ; « Bientôt je vous débarrasserai le plancher » etc.

Les intérêts soudain pour des armes à feu ; le suicide ; les cimetières ; les choses morbides ; la réincarnation ou la vie après la mort.

Les manifestations symboliques : Lettre d’adieu ou expliquant le suicide ; notes d’appel à l’aide ; dessins et poésies morbides.

Les préparatifs de départ : La personne peut sembler calme et même heureuse dans les préparatifs de départ. Elle a trouvé la solution ce qui calme son angoisse. Distribution d’objets auxquels elle tient beaucoup ; réconciliation avec des membres de sa famille ; écriture du testament ; vérification des polices d’assurance ; mise en ordre des papiers... Etc.

Les changements de comportement : Ouverture ou fermeture soudaine aux autres ; arrêt des études ou abandon d’un emploi ; comportements bizarres ; achats extravagants ; hyper activité soudaine ou l’inverse ; changements d’habitudes vestimentaires ; etc. …

Ces listes de signes ne suffisent pas à reconnaître tous les signes avant coureurs. Une partie de la reconnaissance des indentions suicidaires se fait à partir des impressions de l’observateur. Même si parfois la personne ne manifeste pas de signes évidents, l’observateur peut avoir l’impression qu’elle envisage le suicide comme une solution à ses problèmes. En ce cas, il est indiqué de faire part de ses doutes à la personne en établissant un climat de confiance pour aborder ouvertement la question du suicide. Il n’y a pas à craindre que « ça lui mette cette idée dans la tête ». Au contraire, des pistes pourront être ouvertes avec la personne, de l’aide sollicitée et reçue.



19/05/2013
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