La reine des bipolaires : le site d’Anne Archet : humour noir anti sexiste, érotisme, anarchisme, génie littéraire
La reine des bipolaires : le site d’Anne Archet : humour noir anti sexiste, érotisme, anarchisme, génie littéraire
Le site d’Anne Archet a plus de dix ans d’existence. Des centaines d’histoires plus drôles que saignantes à propos des hommes, des Dieux et de tout ce qui peut être antipathique. Anne Archer est asiatique, jeune et belle comme un cœur, professeur au Québéc d’Histoire et de philosophie, et écrivaine de génie. Elle a refusé toutes les propositions de publications de ses écrits par de nombreux éditeurs et les offre gratuitement sur son site.
Il y a huit ans elle m’a proposé d’ouvrir mon propre forum sur son site, faveur qu’elle ne fera qu’une fois dans sa vie électronique. Qu’avait-elle repéré en moi ? Mais mon hypomanie me poussait au-delà des limites de la bonne séance et elle dut supprimer mon forum de son site. J’avais été censuré par la plus grande libertaire du Net car Anne Archet est connue sur la planète entière. Son site a des millions de visites. Le nom « Anne Archet » est référencé 138 000 fois sur Google. Tapez votre nom et vous verrez…
Voici son site et sa dernière histoire :
http://archet.net/2011/06/27/media-social/comment-page-1/#comment-8884
Marcel Mongeon, entrepreneur en démolition, contemplait avec nostalgie sa vieille école lorsqu’un de ses employés vint le tirer de sa rêverie.
— Hey boss, faut vraiment que vous veniez voir ça!
— Qu’est-ce qui se passe? Il y a un problème?
— Non, pas de problème, mais je pense que vous ne voulez pas rater ça.
Mongeon soupira, mit son casque de chantier et suivit son jeune blanc-bec d’employé à travers les couloirs en ruine, jusqu’au cœur de l’édifice.
— On ne voulait pas commencer à démonter les toilettes avant que vous ne puissiez jeter à un coup d’œil à ceci, boss. C’est juste… trop drôle.
Plusieurs ouvriers étaient attroupés et rigolaient en se tapant les cuisses. Marcel s’approcha et comprit que les panneaux métalliques des cabinets étaient l’objet de cette hilarité. Ils étaient couverts de graffitis — pas de ces trucs stylisés que l’on voit partout de nos jours, mais de simples gribouillages faits au stylo ou au feutre.
— Vous n’allez peut-être pas me croire mes petits gars, mais j’ai connu cette fille. Nous sommes même sortis ensemble… un seul soir, dit Mongeon en pointant du doigt un des graffitis.
On pouvait lire : «Louise Veilleux couche le premier soir.»
Les jeunes éclatèrent de rire.
Le patron poursuivit sa lecture à haute voix, dans l’hilarité générale.
«La mère de Michel Landry se fait enculer par le bedeau après la messe.»
«Ginette Sénécal aime sucer des queues.»
«Ta sœur se laisse fourrer par les hobos de track en bas de la côte.»
«Qui a vu les boules de Carmen Paquette?» — suivi d’au moins une bonne vingtaine de «moi» et de commentaires graveleux.
«Pelletier est une crisse de tapette.»
— Pelletier, c’était mon prof de maths, dit Mongeon. Bordel, il doit bien être mort depuis trente ans… et toutes ses filles… elles doivent maintenant être grand-mères… Pierrette était dans ma classe et j’ai soixante-deux ans…
Les loulous hurlaient de rire. Certains même en pleuraient.
— Qu’est-ce que vous avez tous à rigoler? Un peu de respect je vous prie — c’est le de mon époque!
Texte extrait des cahiers d'Anne Archet le 27 juin 2011 à 11h16 et classé dans la catégorie «Retailles d’hosties». Vous pouvez suivre les commentaires de cette entrée grâce à son fil RSS 2.0. Vous pouvez inscrire un commentaire ou faire un trackback à partir de votre propre site.
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MA REACTION A SON HISTOIRE :
ton post est un modèle d’humour concernant la façon dont est bâtie l’idée de la sexualité chez les tous les jeunes garçons. Ce qui rend très drôle ton histoire c’est que ceux qui ont fait les graphitis à l’époque ne sont pas prêts à se dénoncer maintenant adultes. Pourtant les graphitis restent. Ce qui est tordant, c’est de trouver un beauf qui revendique toujours ses graphitis. Et de viser la classe populaire n’est pas trompeur, car pour avoir fréquenté cette classe j’y ai vu un sexisme sans concession. J’aime beaucoup ton humour qui devrait faire partie des cahiers scolaires des enfants. Cela en ferait réfléchir certains.