La situation en France : La prostitution des enfants
http://www.droitsenfant.com/prostitution.htm
La situation
en France
La prostitution des enfants
Un jeune garçon de neuf ans et demi qui se prostitue à Paris. Pour la première fois en 2001, la prostitution des mineurs s'est aggravée en France. Dans l'ensemble du pays, ils seraient entre 3000 et 8000 à vendre leurs corps, de plus en plus souvent venus de l'étranger, en particulier d'Afrique ou des pays de l'Est. Le phénomène ne cesse de s'amplifier.
Qui sont-ils ?
Les Filles viennent principalement d'Albanie, du Kosovo, d'Ukraine, de Bulgarie, de la République Tchèque et de Russie, et les jeunes africaines de Sierra Léone, du Nigeria, du Ghana, du Cameroun. les garçons sont surtout des Roumains, des Marocains et des Algériens.
Ils sont aussi Français, le plus souvent issus de l'immigration. Mais les associations de terrains observe à peu près autant de français que d'étrangers, et autant de filles que de garçons. Par exemple, à Paris, il y a 400 jeunes français qui passent l'année sur une place parisienne et autant de jeunes étrangers.
Quel âge ont-ils ?
Pour la plupart entre 15 et 18 ans. Mais certains(es) sont encore plus jeunes. On rencontre parfois des filles et des garçons à peine âgés de 10 ans.
Où sont-ils ?
Bien évidemment aucun lieu ne sera indiqué ici afin de ne pas fournir de clefs à ceux qui profitent de la misère de ces enfants. Cette prostitution obéit à un micro-marché organisé par quartier, par rue ou par place. C'est donc un paysage très mouvant qui change vite. Au dire des associations, les enfants sont "mignons", "propres sur eux", habillés pour appâter le client, même s'ils logent dans des hôtels minables. Les "julots" (macs) les déposent en camionnette dans les lieux choisis des villes et restent à proximité. Le plus souvent, les enfants se prostituent dans la rue, à la sauvette pour 20 € la fellation ou 50 € la passe dans une voiture. La prostitution en studio, avec le portable et la liste des habitués existe également mais elle est plus rare. En fait, beaucoup d'enfant se retrouvent sur le trottoir, à "l'abattage".
Comment arrivent-ils là ?
Beaucoup cherchent à fuir les difficultés économiques ou politiques de leur pays et se présentent au frontières pour demander l'asile. Des filières s'organisent autour de la traite des êtres humains, jusqu'aux mafias des pays de l'Est qui s'emparent d'un marché international du sexe devenu presque aussi lucratif que la drogue. Les associations décrivent par exemple, la filière des "mamas" qui recrutent les jeunes filles, leur procurent un visa et les expédient par avion, tandis que les "anciennes" gèrent en France, ces nouvelles recrues qui doivent rembourser les dettes occasionnées par le voyage à leur "mama". les mineurs français, eux, sont plus souvent isolés, des enfants en rupture familiale, des petits délinquants qui n'ont pas d'autres choix que de prendre cette activité pour trouver des ressources.
Comment lutter contre la prostitution des enfants ?
Ce trafic, largement nié jusqu'ici, malgré son développement effarant ces quatre dernières années, est tel que le gouvernement français se décide à annoncer des mesures inédites pour porter un coup d'arrêt à l'exploitation sexuelle des mineurs. L'idée est de frapper directement les clients et de colmater les failles du code pénal : une infraction spécifique a été créée, afin de permettre les poursuites des clients de prostitués(es) mineurs(es) de plus de 15 ans.
Un nouvel article compléte donc le Code pénal, élargissant à 18 ans les mesures de protection. Il est libellé comme suit :
" Toute atteinte sexuelle exercée sans violence, contrainte, menace ni surprise en contrepartie d'une rémunération sur la personne d'un mineur est punie de 10 ans d'emprisonnement et 200 000 € (1,3 millions de francs) d'amende.". Une mesure claire et radicale qui prive au passage les clients de leurs arguments les plus courants : il ne leur sera plus possible d'invoquer leur ignorance de l'âge de la(le) prostitué(e), ni même le fait d'avoir été induit en erreur. Un outil donc qui s'applique aussi au tourisme sexuel.