Le Bon, la Brute et le Truand

Le Bon, la Brute et le Truand

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Le Bon, la Brute et le Truand (Il Buono, il brutto, il cattivo ou The Good, the Bad and the Ugly) est un western spaghetti réalisé par Sergio Leone en 1966.

Sommaire

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Synopsis [modifier]

En pleine guerre de sécession, les destins de trois cow-boys se croisent dans une chasse au trésor violente et impitoyable. Sentenza (la brute, incarné par Lee Van Cleef), Tuco Benedicto Pacifico Juan Maria Ramirez, nommé Tuco (le truand, joué par Eli Wallach) et l'homme sans nom (surnommé Blondin par Tuco), le bon Clint Eastwood, sont des hors-la-loi individualistes qui se sentent bien plus concernés par l'argent facile que par la guerre civile. Mais tous trois ont entendu parler d'un trésor de 200 000 dollars en or caché quelque part par un soldat sudiste. Le problème, c'est qu'ils ne connaissent chacun qu'un indice menant aux dollars. Sentenza sait qui a caché l'argent, Tuco sait dans quel cimetière se trouve le butin et Blondin connait le nom écrit sur la tombe.

Commentaires [modifier]

Cynisme, violence, sadisme et humour sont les ingrédients de ce divertissement accompagné par une musique pétaradante, d'Ennio Morricone, soutenu par des interprétations éblouissantes des trois têtes d'affiche,et dirigé par un Sergio Leone inventant du même coup le western spaghetti, teinté d'ironie et démytifiant les exploits des peu valeureux pionniers américains.[1]

Fiche technique [modifier]

Distribution [modifier]

Autour du film [modifier]

Troisième film de la trilogie du dollar de Sergio Leone, dont les deux premiers volets sont : Pour une poignée de dollars et Et pour quelques dollars de plus.

Le magot de 200000 dollars correspond au budget de Pour une poignée de dollars.

Pour des raisons de budget, le film n'a pas été tourné aux États-Unis, mais dans le sud de l'Espagne, dans la région sabloneuse d'Alméria. Ce n'est pas le seul film à avoir été tourné dans cette région, la plupart des western spaghetti y ont également été tournés.

Le pont, dynamité par Blondin et Tuco, a nécessité pour sa construction six semaines de travail pour près de 500 ouvriers. Comme l'explosion du pont devait se conclure par sa destruction complète, la première prise devait être la bonne et pourtant, il a dû être reconstruit, du fait d'une incompréhension avec le militaire en charge de la TNT. Pour ce faire 8 caméras furent placées aux endroits stratégiques. Cette scène reste l'une des plus spectaculaires jamais filmées.

Lors de la composition du thème principal de la bande originale du film, Ennio Morricone s'inspira du cri du coyote que l'on peut entendre dans le désert. Dans la musique du générique, ce "cri" est interprété pour les 3 protagonistes suivant leurs caractères. Le coyote est d'ailleurs le premier son que l'on entend au début du film...

Bien que ce film soit le dernier d'une trilogie, un détail nous suggère qu'il se passe avant les deux premiers films. Après avoir dynamité le pont, Blondin et Tuco passent sur l'autre rive et s'arrêtent dans le camp militaire des esclavagistes. Là, Blondin assiste aux derniers instants d'un jeune soldat mourant. Il le recouvre de son long manteau et lui fait fumer de son cigare. Le jeune soldat meurt. Blondin recouvre totalement le corps sans vie de son manteau et prend un poncho posé non loin. C'est ce poncho qu'il porte dans les deux premiers films de la trilogie.

Citations [modifier]

  • Sentenza (avant de tuer Stevens, le père de famille au début) : "J'agis toujours dans les règles, je finis toujours le travail pour lequel on me paie"
  • Sentenza à Baker : "Ah j'oubliais, il (Stevens) m'a donné 1000 dollars, tu sais pourquoi, pour que je te tue (Baker se met à rire). L'ennui c'est que je finis toujours le travail pour lequel on me paie (et il le tue)."
  • Le chasseur de primes à Tuco : "Tu sais que tu as la tête d'un mec qui vaut 2000 dollars ?"

Blondin au chasseur de primes : "Oui, mais toi tu n'as pas la tête de celui qui les encaissera"

  • Le shériff à Tuco (lui montrant son avis de recherche) : "Tu la reconnais cette sale gueule ? C'est la tienne"
  • Tuco à Blondin : "Celui qui me laisse la vie sauve après m'avoir joué une entourloupe n'a rien compris au señor Tuco !"
  • Blondin s'adressant à Tuco : "Tu vois, le monde se divise en deux catégories ! Ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent.... Toi tu creuses !"
  • Tuco à Blondin : "Le monde se divise en 2 catégories, mon ami. Ceux qui entrent par la porte (il fait un signe de croix en hommage aux hommes que Blondin a descendus) et ceux qui entrent par la fenêtre."
  • Blondin (lorsqu'il était à l'église, brûlé) à Tuco qui veillait sur lui : "Je peux donc dormir tranquille car mon pire ennemi ("My friend" en version originale) veille sur moi."
  • Tuco s'adressant au tireur manchot : "Quand on tire, on ne raconte pas sa vie ! ("When you gotta shoot, shoot, don't talk!")"
  • Au cimetière, Blondin s'adressant à Tuco en lui jetant une pelle : "Avec ça, tu gagneras du temps !"

Arrive ensuite la Brute qui jette une deuxième pelle : "A deux, vous ferez encore plus vite ... Creusez !"

  • Lorsque Blondin fuit avec la moitié du butin, Tuco s'élance vers le centre du cimetière et hurle : "Blondin, tu veux que j'te dise, t'es le plus grand dégueulasse que... que... que la Terre ait jamais porté ! (En version original: "Your a son of ...", Tuco est intérrompu par la musique)"
  • Blondin [comptant les hommes de la Brute] : "Un, deux, trois, quatre, cinq, et six. Six, le chiffre parfait."

La Brute : "Je croyais que trois était le chiffre parfait." Blondin : "Oui, mais j'ai six balles dans mon révolver."

  • Tuco (lisant un mot de Sentenza) : "J'aurai votre peau, id.. id.."

Blondin à Tuco : "Idiots.." (Il donne la lettre à Tuco) "Alors, c'est pour toi"

  • Blondin : "Han ! J'avais encore jamais vu crever autant de monde ..."
  • Blondin : " Le monde se divise en deux catégories: ceux qui ont la corde au cou et ceux qui la leur coupe."

Voir aussi [modifier]

Lien externe [modifier]

Notes [modifier]

  1. Anthony Bochon, l'histoire dans le cinéma anglo-américain parlant, Le Manuscrit, France, 2007



27/08/2007
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