Le Pont de la rivière Kwaï (film)

Le Pont de la rivière Kwaï (film)

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Titre original :
The Bridge on the River Kwai
Première sortie
mondiale :
2 octobre 1957
Pays d'origine :  Royaume-Uni
États-Unis États-Unis
Réalisation : David Lean
Langue originale : Anglais, japonais, thaï
Durée : 2h41

Le Pont de la rivière Kwaï (The Bridge on the River Kwai) est un film américano-britannique, réalisé par David Lean et sorti en 1957. C'est une adapation du roman éponyme (1952) de Pierre Boulle.

Sommaire

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Résumé [modifier]

Ce qui suit dévoile des moments clefs de l’intrigue.

Le colonel Saïto commande un camp japonais de prisonniers de guerre en Thaïlande lors de l'expansion de l'Empire japonais en Extrême-orient durant la Seconde Guerre mondiale. Il reçoit dans ce camp perdu au milieu de la jungle un nouveau groupe de prisonniers britanniques, commandés par le colonel Nicholson. Il doit aussi faire construire un pont sur la rivière Kwaï, avec une échéance impérative : un train d'importance stratégique doit y passer. Le colonel Saïto décide donc de mettre à l'ouvrage ses prisonniers et exige du colonel Nicholson que même les officiers se mettent au travail. Le colonel Nicholson refuse ce dernier point, non conforme aux accords de Genève sur les prisonniers de guerre. Saïto brime alors sévèrement Nicholson et met à l'épreuve sa résistance physique, espérant ainsi le forcer à céder. Nicholson ne cède pas, par principe. Tenant tête à ses geôliers, Nicholson inspire une grande admiration à ses hommes.

Mais il voit aussi l'effet qu'ont la détention et ce travail forcé et volontairement mal fait par sabotage sur les militaires dont il est responsable. Il parvient donc à un accord avec Saïto : le pont, mal conçu, sera construit sous son commandement et suivant ses plans. Il met au travail ses officiers, et constatant que le temps manque, convainc les malades et blessés de participer, allant ainsi au-delà de la demande initiale de Saïto. L'ouvrage productif et le but commun à atteindre par les Britanniques ont un effet très positif sur le moral des troupes. Nicholson a trouvé un moyen de remettre de l'ordre chez ses subordonnés et de leur donner un sentiment positif de fierté pour le travail accompli, alors qu'ils sont vaincus et prisonniers.

En parallèle, un détenu américain, le commmandant Shears, est parvenu à s'enfuir et fait part aux alliés de la construction de ce pont. Cela les inquiète et on décide de renvoyer cet ancien prisonnier avec un commando pour plastiquer le pont dont il faut à tout prix empêcher la réalisation. Shears refuse de retourner dans l'enfer duquel il s'est échappé, mais il est rattrapé par son passé : il a usurpé son grade et son identité lors du naufrage de son bâtiment et il est découvert et contraint d'accepter la mission sous les ordres du major Warden. Le commando arrive sur place la nuit précédant le passage du train et met en place les explosifs sur le pont achevé la veille. Ils attendent alors l'aube, le but étant de faire sauter le train avec le pont. En attendant le passage du convoi, le colonel Nicholson aperçoit le dispositif de destruction, le niveau de la rivière ayant baissé durant la nuit. Perdant tout à fait de vue que la construction du pont sert l'ennemi dans une guerre qui dépasse les enjeux locaux, il prévient le colonel Saïto et provoque la mort du commando sauf le major Warden couvrant ces hommes. Le colonel Nicholson est mortellement blessé dans la fusillade, mais retrouve sa lucidité dans ses derniers instants, et dans son dernier souffle déclenche lui-même, involontairement, l'explosion en tombant sur la boîte de commande au moment où le train franchit le cours d'eau.

Commentaires [modifier]

Ce film tourne, pour l’essentiel, autour de la lutte entre deux volontés, celle du Colonel Saito et celle du Colonel Nicholson dans une situation qualifiée de “folie” par le médecin Clipton qui a le mot de la fin.

Après l’opposition totale au Colonel Saito, le Colonel Nicholson est arrivé à une collaboration complète, jusqu’à empêcher la destruction du pont qu’il a construit pour la gloire du Roi et de l’Empire et démontrer le "fardeau de l’homme blanc" chanté par Rudyard Kipling (The Burden of the white Man).

C’est un brillant réquisitoire contre l’absurdité de la guerre qui présente toutefois une version édulcorée des conditions atroces de détention des prisonniers de guerre dans les camps de travail japonais.

Fiche technique [modifier]

Distribution [modifier]

Distinctions [modifier]

Récompenses [modifier]

Autour du film [modifier]

  • Il est vrai que des milliers de prisonniers sont morts tout en construisant le chemin de fer en Birmanie. Mais la plupart des événements du livre et du film sont erronés. Pierre Boulle a créé le personnage de Nicholson de ses mémoires des officiers français en Indochine.
  • Dans la réalité, le pont de bois, qui est loin d'avoir l'envergure de celui présenté à l'écran, fut doublé par un pont métallique quelques mois plus tard. Les deux furent rapidement détruits par les alliés, renseignés secrètement par les autorités thaïlandaises, puis le dernier reconstruit après la fin de la guerre. Il est toujours en service actuellement.
  • Pour les besoins du tournage, un pont à la taille véritable a été réellement détruit alors qu'un train circulait dessus. À noter qu'à l'époque du cinéma muet, le film Le Mécano de la « General » de Buster Keaton contenait une scène presque identique et tournée de la même façon.
  • Deux des scénaristes (Carl Foreman et Michael Wilson) faisaient partie de la liste noire d'Hollywood, soupçonnés de sympathies communistes antipatriotiques. Leur scénario fut récompensé par un oscar, mais il fut alors attribué à Pierre Boulle, alors que celui-ci ne parlait pas anglais. Il fallut attendre 1984 pour que cette injustice soit réparée.
  • On se souvient aussi du film pour son thème musical sifflé par les prisonniers, la marche du colonel Bogey mieux connue en français sous sa traduction Hello le soleil brille.
  • Ce film est particulièrement bien classé dans le Top 100 de l'American Film Institute, car il se trouve à la treizième place. On peut donc considérer Le Pont de la rivière Kwaï comme le treizième plus grand film américain de l'histoire du cinéma.

Voir aussi [modifier]



27/08/2007
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