pourquoi les animaux ne sont-t-ils pas traumatisés ?

 

pourquoi les animaux ne sont-t-ils pas traumatisés ?

samedi 24 avril 2010, par Jeanne HILLION

Les animaux, à l’état sauvage, rencontrent toute la journée des SERIAL KILLERS, pourquoi ne sont-t-ils pas traumatisés ????

la réponse est dans la vidéo suivante :


Un impala plus malin ses prédateurs / Blog-videos.org
envoyé par Blog-videos. - Gag, sketch et parodie humouristique en video.

l’avez-vous compris ?

c’est parce qu’ils savent se défiger de la paralysie où les as plongé le traumatisme. tandis que nous.....20 ans après on est toujours figés.

je vous renvoie vers la page de mon professeur, le docteur schittecatte qui a traduit le livre de PETER A LEVINE Ph.D.

"Réveiller le tigre - Guérir le traumatisme"

Voici un extrait de son site :

Les éthologues ont observé que lorsqu’ils sont en danger et qu’ils ne savent ni fuir ni attaquer tous les animaux s’immobilisent selon un schéma instinctuel, identique et stéréotypé : « Prise de conscience d’un danger vital –> réaction d’arrêt puis d’orientation défensive –> activation orthosympathique pour une réaction de fuite et/ou d’attaque (en anglais « Flight » et « Fight response » ) et si elle n’est pas possible -> réaction d’immobilisation ou de FIGEMENT (en anglais « Freeze Response » (gérée par le système para sympathique dorsal). Quand le danger est passé, l’animal après être sorti de son état de FIGEMENT selon un schéma tout aussi stéréotypé : FIGEMENT -> sortie du FIGEMENT par une intense réaction de fuite et/ou d’attaque (gérée par le système orthosympathique) -> tremblements -> respirations amples et rythmées -> réaction d’orientation exploratoire (gérée par le système para sympathique ventral) » se remet à vivre normalement »

Notre système nerveux central comporte trois systèmes incorporés communément appelés cerveau reptilien (instinctuel), cerveau mammifère ou limbique (émotionnel) et cerveau humain ou néo-cortex (rationnel). Imaginons- nous dit Peter LEVINE - un troupeau d’impalas broutant paisiblement dans une oasis. Un guépard surgit d’un massif et le troupeau bondit à toute vitesse vers un fourré protecteur. Un jeune impala trébuche, se redresse aussitôt mais il est trop tard. Le guépard se lance sur lui. Au moment de l’impact (ou juste avant) le jeune impala tombe au sol, comme pétrifié.

La « nature » a eu deux bonnes « raisons » de développer cette réponse de FIGEMENT. La première, c’est qu’elle constitue une stratégie de la dernière chance, un prédateur s’attaquant rarement à une proie complètement immobilisée. La deuxième est qu’en se figeant, l’impala entre dans un état d’anesthésie et il ne souffrira pas s’il est déchiré par les mâchoires du guépard. Si par chance il survit, l’animal sort de la réaction de FIGEMENT de manière stéréotypée : il adopte des comportements de fuite et d’attaque, tremble, respire profondément quelques fois, se réoriente, reprend le contrôle de son corps et retourne à une vie normale comme si rien ne s’était passé. Grâce à ce mécanisme, il ne développe pas de traumatisme.

Peter LEVINE nous propose qu’un dysfonctionnement de ce mécanisme instinctuel de sortie du FIGEMENT explique la majeure partie de nos réactions humaines : le traumatisme - qui est rarement chez l’animal en liberté - est essentiellement du à la difficulté qu’ont les hommes à réaliser ce que font tout naturellement tous les animaux : sortir de la réaction adaptative de FIGEMENT dès que l’événement est terminé. La clé du traitement du traumatisme se trouve dans la capacité à imiter les animaux sauvages lorsqu’ils traversent la réponse de FIGEMENT et redeviennent mobiles, "fluides" et efficaces.

Cette possibilité de sortir du FIGEMENT est également présente chez l’homme mais est souvent bloquée par son monde de représentations mentales très développé. Cette évolution, bien utile la plupart du temps, constitue « en cas de malheur" un handicap En effet, la persistance, bien au delà de l’événement (parfois des décennies après !) de cet état de FIGEMENT se traduit au niveau du cerveau reptilien / instinctuel par le sentiment d’être coupé / étranger à soi même et impuissant (processus de dissociation), au niveau du cerveau limbique / émotionnel par le sentiment d’être coupé des autres (dissociation affective) avec, souvent, un sentiment de honte et au niveau du cerveau rationnel humain / néo-cortex par le sentiment d’être « coupé de l’univers » (dissociation cognitive). Les personnes traumatisées décrivent communément : « j’ai survécu mais je ne vis pas vraiment ; je me sens coupé de moi, des autres et de Dieu.. » Tous ces sentiments, qui peuvent être très complexes, ne sont « in fine » que le reflet d’un processus physiologique de FIGEMENT dont ils n’ont pas réussir à sortir.

(Socrate Editions Promarex). 2ème Edition

Prix : 20,00 € (+ frais d’envoi)

Vous pouvez obtenir cet ouvrage soit en le commandant chez votre libraire habituel ( signalez à celui-ci que le fournisseur est Socrate Eds référencé sur "Ediweb-Cyberscribe") soit chez amazon.fr soit le recevoir directement à domicile en envoyant le bon de commande de la page du site.

la page du docteur schittecatte qui a traduit le livre de PETER A LEVINE Ph.D.

"Réveiller le tigre - Guérir le traumatisme" Adaptation française.

Voir en ligne : guérir le trauma



28/05/2013
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