Les savoirs fondamentaux sont ceux que l’enfant apprend par lui-même sans l'enseignement des adultes. Ces savoirs sont de trois types: la physique, la psychologie et la biologie intuitives.
Confusion de catégories dans les connaissances fondamentales
La physique intuitive inclut l’idée que le monde est composé d’objets matériels, ayant un volume et une existence indépendante dans l’espace. La psychologie intuitive comprend les idées que les objets animés ont une volonté, un "esprit" et que les éléments de l’esprit (pensées, croyances) sont immatériels et ne jouissent pas des propriétés de ce à quoi ils font référence (l’idée de chien ne mord pas). La biologie intuitive concerne notamment la nourriture et l'évitement des infections.
Les chercheures proposent de définir la superstition ou la pensée magique comme une confusion de catégories dans les connaissances fondamentales; les trois types s’interpénètrent et leurs caractéristiques sont appliquées en dehors de leurs catégories.
Attribuer des propriétés physiques aux pensées (la pensée qui peut toucher d’autres objets - psychokinèse - ou se déplacer - télépathie) ou attribuer des propriétés psychologiques à des objets ou des phénomènes physiques (confondre entre les événements intentionnels et non intentionnels) sont des formes de pensée magique.
Une superstition, selon cette définition, concerne des savoirs fondamentaux. L’animisme, le Feng Shui et la télékinésie en sont des exemples. La croyance que l’on peut faire souffrir quelqu’un en plantant des aiguilles dans une poupée est un autre exemple. Mais la croyance en la graphologie, par exemple, n'est pas une superstition mais plutôt une croyance non fondée.
Cohabitation des modes de pensée intuitif et analytique
Les chercheurs conçoivent la superstition dans le cadre de la théorie de la double voie cognitive, selon laquelle deux modes de pensée, la pensée intuitive et la pensée analytique, cohabitent. La pensée intuitive n’est pas remplacée par la pensée analytique au cours du développement mais ces deux modes de pensée se développent ensemble. Ainsi la superstition relève davantage d'une problématique au niveau de la pensée intuitive que d'une capacité déficiente de pensée analytique.
Selon une étude de ces chercheures avec 239 personnes dont la moitié était croyante religieuse et l'autre moitié sceptique, les croyants ont une plus grande tendance à la pensée magique ou à la superstition; ils attribuent plus facilement des traits physiques ou biologiques à des phénomènes mentaux et, inversement, ils attribuent plus de caractéristiques mentales aux objets.
La physique intuitive inclut l’idée que le monde est composé d’objets matériels, ayant un volume et une existence indépendante dans l’espace. La psychologie intuitive comprend les idées que les objets animés ont une volonté, un "esprit" et que les éléments de l’esprit (pensées, croyances) sont immatériels et ne jouissent pas des propriétés de ce à quoi ils font référence (l’idée de chien ne mord pas). La biologie intuitive concerne notamment la nourriture et l'évitement des infections.
Les chercheures proposent de définir la superstition ou la pensée magique comme une confusion de catégories dans les connaissances fondamentales; les trois types s’interpénètrent et leurs caractéristiques sont appliquées en dehors de leurs catégories.
Attribuer des propriétés physiques aux pensées (la pensée qui peut toucher d’autres objets - psychokinèse - ou se déplacer - télépathie) ou attribuer des propriétés psychologiques à des objets ou des phénomènes physiques (confondre entre les événements intentionnels et non intentionnels) sont des formes de pensée magique.
Une superstition, selon cette définition, concerne des savoirs fondamentaux. L’animisme, le Feng Shui et la télékinésie en sont des exemples. La croyance que l’on peut faire souffrir quelqu’un en plantant des aiguilles dans une poupée est un autre exemple. Mais la croyance en la graphologie, par exemple, n'est pas une superstition mais plutôt une croyance non fondée.
Cohabitation des modes de pensée intuitif et analytique
Les chercheurs conçoivent la superstition dans le cadre de la théorie de la double voie cognitive, selon laquelle deux modes de pensée, la pensée intuitive et la pensée analytique, cohabitent. La pensée intuitive n’est pas remplacée par la pensée analytique au cours du développement mais ces deux modes de pensée se développent ensemble. Ainsi la superstition relève davantage d'une problématique au niveau de la pensée intuitive que d'une capacité déficiente de pensée analytique.
Selon une étude de ces chercheures avec 239 personnes dont la moitié était croyante religieuse et l'autre moitié sceptique, les croyants ont une plus grande tendance à la pensée magique ou à la superstition; ils attribuent plus facilement des traits physiques ou biologiques à des phénomènes mentaux et, inversement, ils attribuent plus de caractéristiques mentales aux objets.