Rapport sexuel

Rapport sexuel

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Sexologie et sexualité
Sexualité
Sexualité humaine
Amour - Libido
Rapport sexuel - Position
Genre sexuel - Jouet
Aspects sociaux
Éducation
Pornographie - Prostitution
Agression et Discrimination
Infractions sexuelles
Littérature - Cinéma
Mythologie - Religion
Santé
Contraception - Avortement
Impuissance - Frigidité
Circoncision - Excision
MST
Sexologues
Ellis Havelock - Forel Auguste
Kinsey Alfred - Leleu Gérard
Reich Wilhelm - Robert Jocelyne
William Masters et Virginia Johnson
Méta
Le projet sexologie
Participez !

Un rapport sexuel est un acte sexuel mettant en jeu plusieurs partenaires.

Lorsqu'il y a pénétration du pénis d'un partenaire dans le vagin (parfois l'anus ou la bouche) de l'autre, on parle de coït, de fornication ou de copulation. Un rapport sexuel n'implique pas forcément un coït.

Sommaire

[masquer]

Aspects physiologiques [modifier]

Les phases selon William Masters et Virginia Johnson [modifier]

Le gynécologue William Masters et la psychologue Virginia Johnson ont défini quatre phases de la réaction sexuelle dans un ouvrage célèbre intitulé Les réactions sexuelles (Human Sexual Response). À ces phases, le docteur Helen Singer Kaplan a ajouté celle du désir.

D'après ces auteurs, les différentes phases sont :

  1. le désir
  2. l'excitation
  3. le plateau
  4. l'orgasme
  5. la résolution

Ces différentes phases, observables aussi bien chez l'homme que chez la femme, se manifestent par des variations physiologiques.

Variations physiologiques observées :

  • Lors de la phase de désir :
    • Léger gonflement des organes génitaux
  • Lors de la phase d'excitation :
    • Chez la femme :
      • Lubrification des parois du vagin
      • Augmentation du volume du clitoris.
      • Érection des mamelons
      • Augmentation du volume de la poitrine
    • Chez l'homme :
  • Lors de la phase du plateau :
    • Chez la femme :
      • Gonflement des seins et des mamelons.
      • La respiration, le rythme cardiaque et la pression sanguine augmentent.
      • Le gland du clitoris disparaît sous son capuchon (se rétracte).
      • Les petites lèvres gonflent et augmentent de volume.
    • Chez l'homme :
On observera également chez de nombreux hommes et de nombreuses femmes :
  • une vasodilatation se traduisant par une rougeur du visage, un triangle rouge sur la poitrine, etc., avec toutes les variations individuelles.
  • un rétrécissement du champ visuel et un rétrécissement du champ auditif.
  • un accroissement de la transpiration
  • Lors de l'orgasme :
    • Des contractions répétées au niveau du vagin ou du pénis toutes les 0,8 seconde. « Après les quatre à six premières, celles-ci diminueront en force et en fréquence »
L'orgasme chez certaines personnes s'accompagne de manifestations sonores plus ou moins intenses et plus ou moins discrètes (cris, soupirs, gémissements, etc.)
  • Lors de la phase de résolution :
    • Les organes génitaux reprennent leur apparence initiale peu à peu.

Les phases [modifier]

Les préliminaires [modifier]

Article détaillé : préliminaires.

L'excitation sexuelle est de manière générale obtenue par un rapprochement physique entre les partenaires. Un jouet sexuel peut être associé à cette excitation. La femme nécéssite généralement de plus longs préliminaires que l'homme.

Le Coït [modifier]

Le coït est l'action d'insérer le pénis dans un orifice comme le vagin, l'anus, ou encore la bouche.

Les quatre coïts [modifier]

Il existe quatre « coïts » ou « pénétrations » :

Le coït vaginal [modifier]

Vue en coupe schématique d'un coït vaginal (Léonard de Vinci)
Vue en coupe schématique d'un coït vaginal (Léonard de Vinci)

Au sens strict, le coït vaginal consiste en la pénétration du pénis de l'homme, en érection, dans le vagin de la femme.

Afin de provoquer l'excitation chez les deux partenaires, le coït est généralement précédé de préliminaires, consistant généralement en caresses, baisers, massages, masturbation des organes génitaux du ou de la partenaire, etc. On notera également que la parole pourra également, chez certaines personnes, produire un effet d'excitation non-négligeable. L'excitation conduit chez l'homme à l'érection du pénis, c'est-à-dire à son gonflement en pleine longueur et à sa rigidification, et chez la femme au gonflement du clitoris et des petites lèvres, ainsi qu'à la détente et à la lubrification du vagin par la production de cyprine.

La pénétration peut être pénible et douloureuse pour les deux partenaires si le vagin est trop serré ou insuffisamment lubrifié. Le vagin et la vulve se lubrifient naturellement chez la femme pubère et non ménopausée lorsqu'elle est excitée, mais cette lubrification peut être insuffisante. Chez la femme vierge, la pénétration est souvent inconfortable, voire douloureuse, en raison de l'appréhension de l'acte et du déchirement de l'hymen. Chez la femme ménopausée, le vagin peut être atrophié et sec (ce phénomène est combattu par le traitement par hormones de substitution). En cas de lubrification insuffisante ou d'étroitesse excessive, on peut utiliser des lubrifiants intimes artificiels, notamment des gels à base d'eau.

Des mouvements d'aller-et-retour du pénis dans le vagin stimulent d'une part le pénis de l'homme, d'autre part le vagin, les petites lèvres et le clitoris de la femme. Le plaisir qui en découle dépend de nombreux facteurs, notamment l'habileté des partenaires. Ces mouvements peuvent s'accompagner de baisers, de caresses sur les seins, les fesses, le clitoris, l'anus, et autres parties du corps.

Le sommet du plaisir s'appelle l'orgasme. Au cours de l'orgasme masculin se produit généralement l'éjaculation, c'est-à-dire l'expulsion de sperme dans le vagin. Celle-ci peut être retenue par le préservatif. L'orgasme féminin se traduit par des spasmes du vagin, généralement accompagné par une intense lubrification, et dans certains cas d'une éjaculation (expulsion en jet du liquide secrété par les glandes de Skene, près de l'urètre).

Le coït peut se pratiquer dans diverses positions sexuelles, la plus classique étant la position dite du missionnaire : la femme est allongée sur le dos, cuisses écartées, l'homme s'allonge sur elle. En dehors des singes bonobos, l'espèce humaine est la seule qui puisse pratiquer le coït face à face, fruit de son évolution et de la bipédie. Cependant, le choix de la position dépend des anatomies, des goûts, des circonstances et des fantaisies des partenaires.

Lors d'un rapport sexuel, il existe un risque de transmission de maladies, notamment du SIDA. Ce risque peut être diminué par l'utilisation d'un préservatif.

Autres formes de rapport [modifier]

La pénétration du pénis dans le rectum via l'anus s'appelle la sodomie. La pénétration du pénis dans la bouche et sa succion par les lèvres et la langue s'appelle la fellation ; lorsque le sperme est avalé, l'on parle de gokkun.

Le pénis peut être remplacé par un godemichet, c'est-à-dire un instrument artificiel de même forme. Celui-ci peut être monté sur un harnais pour obtenir des postures de pénétration semblables à celles d'un pénis.

Le baiser, la succion et le léchage de la vulve avec la bouche et la langue s'appellent le cunnilingus.

Le fait de caresser les organes génitaux de son ou sa partenaire (en général avec la main) s'appele la masturbation.

Il existe d'autres combinaisons, notamment la position 69, combinant une fellation et un cunnilingus, deux fellations ou deux cunnilingus.

stéréotype issu de la mythographie grecque Cette peinture du XIXe siècle renseigne dans quel état se trouve la représentation des rapports sexuels dans la société civile, dominée alors par un discours rigoriste de bonnes mœurs prohibant toute licence. Alors que de manière conventionnelle le patriarcat confère la séduction aux prétendants masculins pour l'objet de leurs émois, le peintre inverse ici de manière narquoise cette distribution des rôles, en les affectant à un faune pris en main par des nymphes délurées.(source: allégorie de William Bouguereau - XIXe siècle) ~ analyse du tableau
stéréotype issu de la mythographie grecque
Cette peinture du XIXe siècle renseigne dans quel état se trouve la représentation des rapports sexuels dans la société civile, dominée alors par un discours rigoriste de bonnes mœurs prohibant toute licence. Alors que de manière conventionnelle le patriarcat confère la séduction aux prétendants masculins pour l'objet de leurs émois, le peintre inverse ici de manière narquoise cette distribution des rôles, en les affectant à un faune pris en main par des nymphes délurées.
(source: allégorie de William Bouguereau - XIXe siècle) ~ analyse du tableau

L'orgasme [modifier]

Article détaillé : Orgasme.

Le rapport sexuel a généralement l'orgasme pour aboutissement et la plupart du temps. Mais dans d'autres formes de sexualités, comme par exemple, le tantra, il peut ne pas être recherché comme ultime but. Alors ,la sensualité et le plaisir sexuel, restent.

Flou de la définition [modifier]

La définition de « rapport sexuel » souffre toutefois d'une certaine imprécision. Ex-président des États-Unis d'Amérique, Bill Clinton, interrogé au sujet d'éventuelles relations extraconjugales, avait répondu qu'il n'avait pas eu de rapport sexuel avec Monica Lewinsky et avait ensuite argué que sa définition de rapport sexuel était un rapport vaginal, or il ne pratiquait que la fellation avec cette dame.

Classifications juridiques [modifier]

Articles détaillés : Agression sexuelle et Viol.

De nombreux États punissent sévèrement le viol.

Un rapport sexuel où l'une des deux personnes est enfant/mineure, et l'autre personne est âgée est usuellement dénommé acte de pédophilie.

Un rapport avec un membre de la famille est usuellement dénommé acte incestueux.

Certains états considèrent que les relations sexuelles entre époux sont toujours légales, d'autre considèrent qu'il peut y avoir un viol conjugal.

Certains états considèrent la sodomie, la fellation et/ou le cunnilingus comme des « pratiques déviantes » et les répriment pénalement.

Un rapport sexuel entre un homme et une femme non mariés est qualifié de fornication. La fornication est réprimée pénalement dans certains États, avec la même inapplicabilité pratique (sauf malchance) que pour le point précédent…

Un rapport sexuel entre une personne mariée et une autre personne qui n'est pas son époux est nommé adultère. L'adultère est réprimé pénalement dans certains états, et est généralement un motif de divorce aux torts de celui qui le commet.

En France [modifier]

Le viol est un crime, y compris entre époux. Le viol exercé sur son épouse est même devenu une circonstance aggravante du viol depuis la loi du 4 avril 2006. Les relations sexuelles entre adultes consentants ne sont pas punies pénalement, quelle que soit leur nature, tant qu'il n'y a pas d'atteinte à l'intégrité physique. L'adultère n'est plus une infraction pénale depuis 1975 mais reste un motif de divorce, l'article 212 du Code civil français disposant que « les époux se doivent mutuellement fidélité » ; cela entre dans la catégorie des « divorces pour faute » (violation grave ou renouvelée des devoirs et obligations du mariage imputables au conjoint et rendant intolérable le maintien de la vie commune).

En droit français existe également la notion d'abus sexuel sur mineur qui, suivant les circonstances, est considéré comme un délit ou un crime.

Religion [modifier]

Position de l'Église catholique [modifier]

L'Église catholique enseigne que le rapport sexuel chaste entre époux est un acte d'adoration. L'encyclique Deus Caritas Est est spécialement dédiée à l'enseignement sexuel catholique. La doctrine établit un lien entre le rapport sexuel et l'adoration eucharistique.[réf. nécessaire]

La théologie du corps enseigne que l'amour est un transfert d'eros en agapè. Il y existe une « théologie de l'orgasme » qui exalte le plaisir comme étant voulu par Dieu.[réf. nécessaire]

Plus de détails, dans l'article Église catholique et sexualité.

Bibliographie [modifier]

  • Jean-Paul II, Homme et femme il les créa : Une spiritualité du corps, Cerf, 2004. (ISBN 978-2204075893)
  • Yves Semen, La Sexualité selon Jean-Paul II, Presses de la Renaissance, 2004. (ISBN 978-2750900366).
  • Mary Healy, Hommes et Femmes Viennent d'Eden. La Theologie du Corps de Jean-Paul II, Beatitudes, 2006. (ISBN 978-2840242642)
  • Alphonse d'Heilly, Aimer en actes et en vérité, Saint-Paul, 1996. (ISBN 978-2850496660)
  • Olivier Florant, Ne gâchez pas votre plaisir, il est sacré : Pour une liturgie de l'orgasme, Presses de la Renaissance, 2006. (ISBN 978-2750901677)
  • Friedrich-Karl Forberg, Manuel d'érotologie classique, La Musardine, 1996. (ISBN 978-2842710019)

Notes et références [modifier]


Sexologie
Sexualité humaine - Amour - Libido - Rapport sexuel - Position sexuelle - Genre sexuel - Jouet
Aspects sociaux
Éducation - Pornographie - Prostitution - Agression et Discrimination - Infractions sexuelles
Littérature - Cinéma - Mythologie - Religion
Santé
Contraception - Avortement - Impuissance - Frigidité - Circoncision - Excision - MST


30/08/2007
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 147 autres membres

design by ksa | kits graphiques by krek