Sigmund Freud - Partie 1
Sigmund Freud
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Sigmund Freud (6 mai 1856 à Freiberg (Moravie), Autriche-Hongrie - 23 septembre 1939 à Londres) est l'inventeur de la psychanalyse. On le place habituellement aux côtés de Karl Marx et de Friedrich Nietzsche comme l'un des trois grands « penseurs du soupçon », qui ont induit le doute dans la conception philosophique classique du sujet (Descartes, Kant, etc.).
Son œuvre, extrêmement féconde, a alimenté des penseurs très divers ainsi que des disciplines variées. Outre les freudiens classiques, orthodoxes, ou les lacaniens qui ambitionnaient un « retour à Freud », ou d'autres grands noms de la psychanalyse (Karl Abraham, Melanie Klein, Wilhelm Reich, Sandor Ferenczi, etc.), son influence se fait aussi sentir sur l'épistémologie (Bachelard), sur l'ethnologie (l'ethno-analyse qui remettra en cause bien des postulats de la psychanalyse, notamment le caractère universel du complexe d’Œdipe), sur le marxisme (les tentatives de freudo-marxisme), sur les sciences politiques (René Girard ou le « mythe du Sauveur »), sur la philosophie (Deleuze ou Derrida pour n'en citer que quelques-uns), enfin sur l'art (le surréalisme, la « méthode paranoïaque-critique » de Salvador Dali, etc.) Ses textes ont ainsi ouvert de nombreuses perspectives, ce qui était un des objectifs centraux visés par Freud dans sa riche élaboration d'hypothèses et de théories.
Il s'intéressait, à l'origine, à l'hystérie étudiée par Jean-Martin Charcot ainsi qu'à l'hypnose en vogue à la fin du XIXe siècle.
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Déroulement des travaux de Freud [modifier]
Freud a très tôt le projet général de constituer une psychologie scientifique à partir de trois principes des fonctionnements psychiques (« dynamique, topique, économie », selon ses termes). Il poursuit cet objectif jusqu’à la fin de sa vie, et dans la dernière période, il élargit son propos aux conséquences d’une telle vision de la psychologie dans le champ de l’anthropologie.
À plusieurs reprises il va donc élaborer des modèles (au sens moderne) de l’appareil psychique et les confronter à sa pratique thérapeutique, incessante pendant plus de cinquante ans.
Première phase (1883-1893) : de l'hypnose à la méthode cathartique [modifier]
Jeune médecin, jeune neurologue, jeune chercheur et jeune psychiatre (avant la lettre) Freud se trouve confronté à une énigme scientifique. Le champ des névroses commence à être distingué du champ des maladies avec lésions et de la simulation : il existe des troubles fonctionnels sans lésion, mais douloureux psychiquement pour le patient.
Quelle est l’origine de ces troubles névrotiques et du plus exemplaire d’entre eux, le plus spectaculaire aussi, l’hystérie ? Freud connaissant l’anatomie et la physiologie cérébrales, normales ou pathologiques ou soumises à des toxiques (la cocaïne par exemple) se tourne vers Charcot puis Hippolyte Bernheim pour comprendre le cas d’Anna O. dont il a eu connaissance par son maître Breuer ainsi que du traitement que celui-ci avait engagé, et dont les explications ne satisfont pas Freud.
À Paris, Charcot dit à voix basse, et il ne souhaite pas que cela se diffuse, que l’hystérie a quelque chose à voir avec le sexuel ou le génital (origine supposée et discutée depuis Hippocrate, utérus donnant l’étymologie d’hystérie). Mais par quel processus la sexualité peut-elle conduire à l’hystérie, d’autant que l’on sait que l’hystérie masculine existe aussi (cf. conférence de Freud en 1886) ?
L’hypnose sert à Charcot à montrer que les troubles ne sont pas lésionnels : ils disparaissent sous hypnose. Bernheim essaye d’utiliser celle-ci pour soigner en énonçant que l’hystérie est un trouble psychologique. Mais l’hypnose n’est pas toujours efficace et les théories (mal dégagées du mesmérisme) n’expliquent pas son fonctionnement. Hippolyte Bernheim théorise la suggestion comme explication de l’origine du trouble et comme moyen thérapeutique. Freud conduit une de ses patientes Emmy von N. chez Bernheim pour traiter son hystérie ; c'est un échec, confirmé par la patiente qui demande à Freud de cesser toute hypnose et toute suggestion, mais de l’écouter.
D’où, d’une part, l’hypothèse nouvelle que l’hystérie est la conséquence d’un traumatisme sexuel subi pendant l’enfance et, d’autre part, que faciliter l’évocation consciente de celui-ci permet de guérir l’hystérie. Aucun des prédécesseurs de Freud n’avait émis cette hypothèse et n’en avait tiré une pratique thérapeutique rationnelle, sans hypnose, sans suggestion, par l’évocation des traumatismes sexuels infantiles grâce à la parole et à l’association libre.
Freud fondait du même coup un champ d’étude psychologique sur un fait psychologique dégagé de la neurologie (aux causes héréditaires ou de dégénérescences, Joseph Babinski renommera l’hystérie en pithiatisme pour l’exclure du champ scientifique de la neurologie, mais en la rejetant ainsi vers la simulation) ou de la psycho-philosophie de Janet.
Deuxième phase (1893-1905) : l'invention de la psychanalyse [modifier]
Les thérapies engagées par Freud sur la base de ces hypothèses, le conduisent à découvrir que tous ses patients n’ont pas subi de réels traumatismes sexuels dans leur enfance : ils évoquent des fantasmes, ils racontent un roman familial auxquels ils croient. D’où viennent-ils ? Simultanément, il découvre que certains patients ne « souhaitent » pas vraiment guérir, ils résistent en transposant des sentiments anciens vers leur thérapeute : c’est le transfert. Freud crée le terme de psychanalyse pour désigner tout son champ de pratiques thérapeutiques et d’études théoriques.
L’inconscient apparaît alors comme la racine commune à ces phénomènes, les rêves sont la « voie royale » pour y accéder ainsi que les lapsus et les « actes manqués ». C’est dans cette période que Freud se sert de son autoanalyse pour approfondir les rapports entre souvenirs d’enfance, rêves et troubles névrotiques.
Freud se lance alors dans la description d’un appareil psychique qui par son fonctionnement peut rendre compte de ces faits : partage entre la sphère des événements inconscients et conscients, avec une interface le « préconscient » qui permet aux événements de venir à la conscience – par le travail thérapeutique, mais pas seulement – ou être refoulés dans l’inconscient et produire des effets à longs termes parfois.
La vie mentale prend ainsi une forme plus complète où il articule la dualité des pulsions sexuelles qui tendent à la conservation de l’espèce et des pulsions du moi qui tendent à la conservation de l’individu. L’appareil psychique a pour fonction la réduction des tensions (concept d’économie de l’énergie psychique, que Freud utilise régulièrement) en particulier celles qui sont déplaisantes (par décharge ou par refoulement dans un processus de défense). Le conscient n’est plus qu’une partie de cet appareil psychique dont la partie inconsciente, les tendances refoulées, se fraye un chemin dans les rêves ou les symptômes de la névrose.
La source profonde des névroses est à trouver dans cette configuration que traverse tout enfant dans son développement psychique, la situation œdipienne (amour pour le parent de sexe opposé et rivalité avec le parent de même sexe), le conflit œdipien, qu’il dépasse plus ou moins complètement et qui va perdurer comme un complexe, le complexe d’Œdipe, s’il ne se dénoue pas. Freud pense cette situation universelle ou quasiment.
Cette période se conclut par la publication des Trois essais sur la théorie sexuelle qui rassemble les hypothèses de Freud sur la place de la sexualité et son devenir dans le développement de la personnalité, et par le Cas Dora qui introduit de manière détaillée et illustre le concept de transfert. Transfert par lequel le patient crée une névrose (la névrose de transfert) dans la relation qu’il établit avec son thérapeute. C’est en analysant cette névrose, en quelque sorte « expérimentale », que les origines de la névrose initiale se trouvent aussi dévoilées, voire les causes dénouées.
Les premières publications de Freud sont utilisées par des médecins germanophones pour développer leurs pratiques thérapeutiques. Ceux-ci entrent en relation avec Freud et engagent avec lui de longs échanges critiques sur les résultats pratiques et les hypothèses à explorer. C’est le début de la psychanalyse en tant que mouvement.
Troisième phase (1905-1920) : l'institution psychanalytique [modifier]
À partir de ces hypothèses considérablement enrichies et structurées, Freud s’interroge pendant toute cette période sur la pratique de la cure, ses indications, sa conduite, ses limites, sa fin et sur les conduites de l’enseignement et de la formation des psychanalystes.
Il publie des articles, par exemple À propos de la psychanalyse dite sauvage, où il critique les médecins qui s’autorisent d’une pratique psychanalytique sans avoir expérimenté par eux-mêmes le parcours d’une cure. Il défend aussi l’idée que des non médecins, formés à la psychanalyse, pourraient assurer des cures.
La « direction » des revues et des travaux théoriques, des séminaires, va l’occuper considérablement dans cette période, d’autant que parmi ceux qui travaillent avec lui, certains sont en rivalité personnelle, d’autres font des innovations théoriques ou pratiques que Freud n’admet pas, mais les débats restent ouverts car il n’a pas de réel pouvoir d’interdiction. Jung, Adler, Ferenczi, Rank et bien d’autres vont ainsi à la fois apporter des contributions de valeur, des critiques pertinentes et des inflexions que Freud va discuter pied à pied, d’où qu’elles viennent. Il intégrera, en cohérence avec ses théories, certaines d’entre elles dans ses hypothèses des années après. Ainsi, il refuse la mise en avant de l’agressivité par Adler, car il considère que cette introduction se fait au prix de la réduction de l’importance de la sexualité ou bien, que Jung pour des raisons morales et religieuses introduit l’inconscient collectif au détriment des pulsions du moi et de l’inconscient individuel.
Freud publie de nombreux ouvrages de synthèse, donne des leçons qu’il publie ensuite et fait des conférences dans divers pays où il est accueilli de manières très diverses.
En 1915, il se lance dans la rédaction d’une nouvelle description de l’appareil psychique dont il ne conservera que quelques chapitres. Ce qu’il prépare est en fait une nouvelle rupture dans sa conception de l’appareil psychique : en 1920 il commence à rédiger Au-delà du principe de plaisir qui introduit les pulsions agressives, nécessaires pour expliquer certains conflits intrapsychiques.
Quatrième phase (1920-1939) : extension de la psychanalyse [modifier]
Cette période s’inaugure par l’élaboration de ce qui a été appelé la seconde topique : le Moi, le Ça et le Surmoi, qui se substitue et se superpose à la première (inconscient, préconscient, conscient).
Le développement de la personnalité et la dynamique des conflits sont interprétés comme des défenses du Moi contre des pulsions et des émotions plutôt que comme des conflits de pulsions, les pulsions en cause sont des pulsions de mort.
L’ambivalence et la haine étaient perçues dans la première topique comme secondaires à la frustration, subordonnées à la sexualité, avec cette nouvelle conception une lutte active se déroule entre les pulsions de vie (sexualité, libido, Éros) et les pulsions de mort et d’agression (Thanatos). Plus fondamentales que les pulsions de vie, les pulsions de mort tendent à la réduction des tensions (retour à l’inorganique, répétition qui atténue la tension) et ne sont perceptibles que par leur projection au-dehors (paranoïa) ou leur fusion avec les pulsions libidinales (sadisme, masochisme) ou leur retournement contre le Moi (mélancolie).
La censure qui provoquait le refoulement dans la première topique agit de manière inconsciente, donc tout l’inconscient n’est pas du refoulé.
Ce qui induit des conséquences importantes sur la pratique de la cure : l’interprétation des conflits, qui ne sont pas des conflits actuels, ne sont pas non plus des conflits de pulsions mais sont des défenses du Moi contre des pulsions. Les pulsions sont des pulsions sexuelles et des pulsions agressives : cette conception de la psychanalyse est beaucoup plus riche et complexe que la réduction au pansexualisme qui en est souvent faite par ignorance.
Dans les dernières années de sa vie, Freud a essayé d’extrapoler les concepts psychanalytiques à la compréhension de l’aventure humaine, de l’anthropologie, (il avait déjà rédigé un certain nombre de textes dans ce sens, en particulier sur la religion comme illusion ou névrose). Sa biographie, avec tous les drames qui l’ont atteint, n’est certainement pas pour rien dans le pessimisme foncier qui s’en dégage, c’est la partie la plus « risquée » de son travail et celle où les soubassements philosophiques de sa pensée émergent le plus (biologisme en dernier recours parfois, visions politiques qui sont des « projections » de la dynamique individuelle sur la société, etc.).
Résumé [modifier]
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L’hystérie était considérée comme une maladie somatique; Freud, Breuer, Charcot remettent en question ce point de vue : la maladie a une source purement psychique. Dans nos états psychiques, il y en a des conscients et des inconscients. Anna O. (première personne psychanalysée pour la soigner de son hystérie) le prouve puisque après avoir été hypnotisée elle dit des choses qu’elle n’était pas capable d’exprimer éveillée. Les symptômes disparaissent et elle est en mesure de parler d’affects qui n’avaient pas pu être exprimés (qui étaient refoulés). L’énergie de cette émotion s’est transmise ailleurs dans le corps. C'est la conversion hystérique. Les symptômes ont un sens: ils expriment un affect qui, séparé de sa représentation, est investi dans le corps. Ils sont reliés à une situation vécue particulière, des réminiscences de la scène traumatique. Le sujet a eu des pensées, des impulsions ou des désirs qui étaient en contradiction avec des valeurs. La tension provoquée par ce « conflit » est stoppée par le psychisme qui procède à un refoulement. Conflit entre pensée refoulée et la résistance (force qui l’empêche de revenir à la conscience).
La structure de notre personnalité se crée par rapport au complexe d'Œdipe et à la fonction paternelle. La science va donner trois humiliations à l’Homme :
- Vexation cosmologique : Copernic démontre que la Terre n’est pas au centre de l’Univers. Plus que des habitants parmi tant d’autres.
- Vexation biologique : Darwin montre que l’Homme et le singe ont un ancêtre commun. Auparavant, on pensait que Dieu avait créé l’espèce humaine ; maintenant, on n’est plus que le résultat d’une longue évolution. Juste le produit du hasard (« les plus forts survivront et se reproduiront »). ..mais est-ce le hasard qui a ajusté les 100 milliards de neurones du cerveau humain et leurs multiples connexions synaptiques qui permettent la pensée ? s'interrogent les partisans de l'intelligent design.
- Vexation psychologique : Freud démontre que le psychisme ne se limite pas à la conscience. Plus de maîtrise totale.
Le Ça : Pulsions somatiques (agressives, sexuelles; aspect instinctif et animal). Le Ça est inaccessible à la conscience. On peut le voir avec les rêves et les symptômes. Il obéit au principe de plaisir et recherche la satisfaction immédiate. Le Moi : Conscience. Il cherche à éviter les tensions trop fortes du monde extérieur, éviter les souffrances, etc. Il suit le principe de réalité. Le Surmoi : L’enfant, entre trois et cinq ans, hérite de l’instance parentale. Intériorisation de la loi morale de ses parents et donc, autocensure. Il punit le Moi par remords et culpabilité. Il doit réguler la vie consciente prise entre le Ça et la réalité.
La culture : pensées, raison, tout ce qui a été créé par l’Homme (notamment les religions), langage. La nature : sensibilité (instincts, désirs, besoins) On doit en permanence lutter contre notre nature, les désirs doivent être réfrénés pour que la société puisse vivre. Plus le niveau de la société est élevé, plus les sacrifices sont importants. La culture nous protège grâce à des règles mais c’est une contrainte qui exige de grands renoncements pulsionnels. Parfois la haine envers la culture - souvent inconsciente – est grande. Pour que l’on puisse supporter les sacrifices, la culture nous offre des dédommagements : consommation, divertissement, patriotisme, … Refusement : le fait qu’une pulsion ne puisse pas être satisfaite. Interdit : le dispositif qui fixe le refusement. Privation : l’état qu’entraîne l’interdit. Elles peuvent être d’ordre individuel (plaisir, désir de meurtre, inceste, cannibalisme) ou collectif (les pauvres doivent renoncer à plus de choses que les riches opprimés/oppressants) Narcissisme : processus de stucturation psychique, Freud distinguait un narcissisme primaire et secondaire. Par la suite Lacan proposera une théorie de l'avenement (jubilatoire) de l'image unifié du corps du sujet dans le miroir: stade du miroir. Stimulus Se reçoit de l'extérieur, on peut le fuir (Exemple: on peut fermer les yeux pour éviter la lumière) Pulsion: Se reçoit de l'intérieur du corps, on ne peut rien faire contre elle, sa source est l'excitation physique, son but est l'abolition de cette excitation ou la satisfaction sur un objet
Mais le but et l’objet peuvent être modifiés (=sublimation), par exemple par création artistique (l’artiste subliment ses désirs sans devenir névrosé ou hystérique). L’énergie est canalisée dans un autre sens. Les pulsions se rapportent toutes aux deux principales : Eros (amour, désir) et Thanatos (mort, pulsions destructrices et agressives). Thanatos vise à détruire ce qu’Eros construit (il essaie de conserver l’individu ou l’espèce). Par exemple, le masochisme est une pulsion destructrice que l’Homme s’inflige.
Les fonctions de la religion :
- Exorciser l’effroi et ainsi calmer l’Homme : L’Homme se sent démuni face à l’existence et, comme durant son enfance (--> l’enfant est dépendant de ses parents = désaide), il a besoin de protection et il n’y a que Dieu qui puisse la lui donner. L’Homme s’invente à l’âge adulte une figure paternelle : Dieu. C’est donc pour cela que la religion n’est qu’une illusion = un très désir très profond (ici, de protection). Les explications qu’elle donne nous rassurent : la mort n’est pas la fin de la vie, Dieu a créé le monde et les phénomènes naturels, ce sont Dieu qui les produit.
- Réconcilier l’Homme avec la cruauté du destin (=la mort)
- Dédommager les privations imposées par la culture : elle promet des récompenses si obéissance aux règles (Paradis).
Les preuves de l’existence de Dieu sont contestées par Freud car les textes ont été écrits par des superstitieux. La religion est toujours présente malgré les nombreuses preuves de sa non-existence parce que le désaide existe toujours. Pour Freud, on a plus à perdre qu’à gagner en conservant la religion : nombreux voient la culture avec haine et la société comme une contrainte.
- Néanmoins, Freud reconnaît que son point de vue a une limite : il existerait un noyau de vérité dans les religions, les superstitions et ce qu'il nomme l'occultisme. Freud élabora des expériences de télépathie (en particulier avec les premiers psychanalystes Jung et Ferenczi) et écrivit plusieurs articles sur cette question. Il fut longtemps membre des Sociétés anglaises et grecques pour la Recherche Psychique. (Cf. Christian Moreau, Freud et l'Occultisme, Payot, 1976 et [1]).
Erreur: Réfutable par un fait. Faux au regard d'une réalité qui contredit l'erreur Illusion: La réalité ne me permet pas de prouver que ce que je souhaite est faux. Croyance qui n'est pas une erreur bien que tout porte à croire qu'il faut s'en méfier. Désir très profond qui cherche à se réaliser (souhait qui remonte à l’enfance inconscient). Comme le symptôme, elle a pris la place d’un désir refoulé.
L’humanité doit accepter que la religion n’est qu’une illusion pour quitter l’infantilisme, comme pour l’enfant qui doit quitter le complexe d’Œdipe.
Complexe d’Œdipe : période d'ambivalence envers les deux parents. Il ne se déroule pas de la même manière pour le garçon et pour la fille. Souvent caricaturé en : amour envers le parent de sexe opposé et haine envers l'autre.
Stades oral, anal, phallique (Autoérotisme : excitation des zones érogènes, l’enfant se satisfait par son propre corps. Cette période se termine par la période du choix de l’objet lorsqu’il lie sa recherche du plaisir à une personne extérieure 1) sa mère. Son père est un rival, l’enfant craint d’être puni par la castration : il refoule donc ses désirs pour la mère et édifie son Surmoi. Il intègre les interdits parentaux et sociaux et la pudeur.), latence, puberté (perversion envers sexe opposé). Fixation : elle entraînera des symptômes et des perversions --> libido restée fixée à un stade de l’évolution (par exemple, homosexualité : fixation à l’Œdipe).
Les rêves : désirs refoulés dans l’inconscient car immoraux ou contraires aux règles de la société qui profitent de l’assouplissement de la censure/conscience pendant le sommeil pour atteindre la conscience. Mais elle demeure quand même : le désir doit se déguiser (si pas assez déguisé = cauchemar, rêves d’angoisse). Contenu latent (désir, sens caché)/contenu manifeste (désir déguisé) 1) Dramatiser le désir : l’insérer dans une séquence, une histoire 2) Condensation : superposition d’images qui, dans la réalité, n’ont rien à voir pour brouiller les pistes et empêcher de comprendre 3) Déplacement des accents : le plus important n’apparaît que comme un simple détail dans le rêve et vice versa
Postérité et critiques [modifier]
Freud a été critiqué par certains opposants tant sur le plan des méthodes que sur le plan moral.
L’influence du mouvement psychanalytique et du freudisme [modifier]
Freud a construit ses modèles de façon à transposer les enseignements de sa pratique psychothérapeutique dans les théories métapsychologiques. Cela l'a conduit à imaginer ou remettre en lumière des concepts comme l'inconscient, la sexualité infantile et à les appliquer pour l'hystérie et l'ensemble du domaine des névroses. Ce travail n’a pas été sans défauts ni limites diverses. Les travaux historiques d'Ernest Jones et, plus récemment du psychiatre et psychanaliste canadien Henri F. Ellenberger permettent de préciser que la découverte de l'inconscient est antérieure à Freud. Si ce dernier est un précurseur en la matière, c'est par sa manière de théoriser l'inconscient dans sa première topique puis sa seconde topique. Il a aussi et peut-être surtout été celui qui a délivré la parole de la sexualité, de la sexualité féminine, question méprisée jusqu'alors par les médecins. Il faut encore rappeler qu'il n'a par contre jamais pris de position prônant une libération en matière d'éducation et de mœurs.
Freud a aussi eu une importance historique de premier plan : son travail de pionnier a eu un impact décisif sur ce qu’est la psychologie, sur la nosographie des troubles mentaux, la psychopathologie, sur la relation du patient et de son psychothérapeute (transfert), sur la structure et le développement de la personnalité, sur les conflits intrapsychiques, leurs origines internes, pulsionnelles et leurs origines sociales et familiales, etc. Impact qui reste encore inscrit dans le champ des sciences humaines même si l'approche contemporaine est largement dominée par l'idéologie scientifique statistique et expérimentale.
L'influence considérable, et souvent décisive des théories de Freud s'est étendue dans beaucoup de pays, européens, américains, sud-américains mais à l'heure actuelle, elle tend à être remise en cause.