Sommet de la Terre
Sommet de la Terre
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Les sommets de la Terre sont des rencontres entre dirigeants mondiaux ayant lieu tous les dix ans. Elles constituent une occasion pour se pencher sur l'état de l'environnement de la planète, et pour définir les moyens de stimuler le développement durable au niveau mondial.
L'entrée en vigueur d'un traité international prend généralement plusieurs années. Il s'agit d'un processus complexe, car chaque pays doit compléter deux étapes pour y adhérer. La première étape consiste à signer le traité. La seconde consiste à le ratifier formellement. Le traité n'entre en vigueur que lorsqu'un nombre suffisant de pays l'ont ratifié (nombre variable d'un traité à l'autre).
Les pays signataires d'un traité organisent des conférences (une fois par an en général), appelées Conférence des parties (COP). Avant chaque conférence est organisée une réunion préparatoire appelée SBSTTA (Organe subsidiaire chargé de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques) où les gouvernements négocient les détails techniques du traité. Le processus est similaire pour le Sommet de la Terre, lequel comporte une série de conférences préparatoires préalables.
Les sommets de la Terre présentent un enjeu symbolique important. Ils sont une preuve du développement d'une culture mondiale de respect de l'écologie, ils visent à démontrer la capacité collective à gérer les problèmes planétaires et affirment la nécessité d'une croissance devant se faire dans le respect de l'environnement, avec le souci de la santé, de l'instruction et de la justice sociale.
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Premier Sommet de la Terre [modifier]
La Conférence des Nations Unies sur l’environnement (CNUE) s'est tenue du 5 au 16 juin 1972 à Stockholm (Suède). Elle a placé pour la première fois les questions écologiques au rang de préoccupations internationales. Les participants ont adopté une déclaration de 26 principes et un vaste plan d'action pour lutter contre la pollution. Ce sommet a donné naissance au Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). Au même moment, le Club de Rome a publié un rapport intitulé « Halte à la croissance ? ».
À cette époque, les dirigeants mondiaux se sont engagés à se rencontrer tous les dix ans pour faire le point sur l'état de la Terre.
Une délégation des victimes de la maladie de Minamata était présente pour présenter les conséquences de pollution industrielle.
Un Sommet de la Terre s'est tenu à Nairobi (Kenya) du 10 au 18 mai 1982. Les événements de l'époque (Guerre froide) et le désintérêt du président des États-Unis, Ronald Reagan (qui a nommé sa fille déléguée des États-Unis) ont fait de ce sommet un échec. Il n'est d'ailleurs même pas évoqué comme un sommet de la Terre officiel.
Deuxième Sommet de la Terre à Rio [modifier]
Ce deuxième Sommet de la Terre s'est tenu à Rio de Janeiro du 3 au 14 juin 1992, sous l'égide de l'Organisation des Nations unies. Cette Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (CNUED) est généralement considérée comme une réussite : les priorités mondiales ont changé en dix ans, et avec la participation d'une centaine de chefs d'État et de gouvernement, ce sommet demeure aujourd'hui le plus grand rassemblement de dirigeants mondiaux. Plus de 1 500 ONG y étaient également représentées.
Le Sommet de Rio a donné le coup d'envoi à un programme ambitieux de lutte mondiale contre les changements climatiques, pour la protection de la diversité biologique, ou biodiversité, et l'élimination des produits toxiques dangereux. Il a abouti à la signature de la Déclaration de Rio. Cette déclaration, qui fixe les lignes d'action visant à assurer une meilleure gestion de la planète, fait progresser le concept des droits et des responsabilités des pays dans le domaine de l'environnement. Cependant elle n'est pas juridiquement contraignante. Au contraire, elle reconnaît la souveraineté des États à « exploiter leurs propres ressources selon leur politique d'environnement et de développement ».
Les traités et engagements qui ont été dégagés lors de ce sommet sont:
- le programme « Action 21 » qui comprend environ 2 500 recommandations - dont la plupart n'ont jamais été mises en pratique
- la Convention sur la diversité biologique
- la Convention-cadre sur les changements climatiques
- la Convention sur la lutte contre la désertification, la Déclaration sur la gestion, la conservation et le développement durable des forêts. .
Le troisième Sommet de la Terre [modifier]
Il s'est tenu du 26 août au 4 septembre 2002 à Johannesburg (Afrique du Sud) sous l'égide des Nations unies. Il est aussi officiellement appelé « Sommet mondial sur le développement durable » (SMDD). Ce sommet constituait une occasion pour le monde entier de faire le bilan et de compléter le programme lancé lors du Sommet de Rio ; il était axé autour du développement durable, le prochain se déroulera en 2012.
La rencontre de Johannesburg visait donc à inciter les États à réitérer leur engagement politique en faveur du développement durable, ainsi qu'à favoriser le renforcement d'un partenariat entre le Nord et le Sud. L'événement a rassemblé une centaine de chefs d'État et quelque 40 000 délégués, ce qui en a fait la plus grande rencontre jamais organisée par les Nations Unies.
Le sommet a adopté un plan d'action en 153 articles, décomposés en 615 alinéas sur de nombreux sujets : pauvreté, consommation, ressources naturelles, globalisation, respect des Droits de l'homme... Les thèmes prioritaires étaient :
- l'eau (évolution des ressources en eau, nécessité d'une consommation rationnelle, assainissement de l'eau, répartition...)
- l'énergie (état et évolution de la consommation, surconsommation, répartition, utilisation des énergies renouvelables, telles que solaires et éoliennes)
- la productivité agricole (régression et dégradation des sols...)
- la biodiversité
- la santé
L'enjeu politique du Sommet fut également important puisqu'il s'agissait de démontrer que la guerre contre le terrorisme n'est pas l'unique problème mondial actuel.
Voir aussi [modifier]
- Sommet mondial sur la société de l'information
- Catégorie:Droit de l'environnement
- Charte de l'environnement
- Organisation mondiale du commerce
- Convention sur la diversité biologique
- Géopolitique de l'eau