SUICIDE, Lignes d'écoutes, associations
Suicide
Le risque suicidaire est associé à une fragilité psychique, qui se manifeste par : anxiété, tristesse, fatigue, irritabilité, troubles du sommeil, sentiment d’échec, l’isolement...La France fait partie des pays européens ayant un des taux de suicides le plus élevé.
Sommaire :
Le risque suicidaire est associé à une fragilité psychique au départ, qui se manifeste à travers différents indicateurs, comme : l’anxiété, la tristesse, la fatigue, l’irritabilité, l’agressivité, les troubles du sommeil, un sentiment d’échec, d’inutilité, de dévalorisation, l’impuissance à trouver des solutions à ses problèmes, des troubles du comportement alimentaire, des troubles addictifs, l’isolement.
Les signes de haut risque sont : le désespoir, une souffrance psychique intense, la réduction du sens des valeurs, un goût pour le morbide, la recherche d’armes à feu.
Des signes de très haut risque peuvent être une accalmie suspecte ou un comportement de départ.
Qui est concerné ?
Selon l'INSEE, en 2010, le taux de mortalité par suicide est de 14,7 pour 100 000 habitants (INSEE). Il se situe nettement au-dessus de la moyenne européenne (10,2 pour 100 000 habitants).
La sous-estimation du nombre de suicides est évaluée à environ 20% du fait d’un classement dans d’autres catégories de mort violente. On constate un léger recul du taux brut de suicides depuis 1993 (environ 2% par an, tout âge confondu).
Une politique active de prévention a contribué à la baisse de l’ordre de 20 % du nombre de décès par suicide en France entre 1986 et 2010. Au cours de ces vingt-cinq années, le nombre de morts est passé de 12 525 à 10 3343.
Selon une étude menée en 2010 sur douze mois , 3,9 % des personnes interrogées, âgées de 15 à 85 ans, déclaraient avoir eu des pensées suicidaires et 0,5 % avoir fait une tentative de suicide. Une extrapolation de ces données à l’ensemble de la population montre donc que plusieurs dizaines de milliers de personnes seraient concernées.
La fréquence des tentatives de suicide déclarées pendant ces douze mois diminue avec l’âge, tandis que la survenue d’idées suicidaires est maximale entre 45 et 54 ans. Le genre est une variable importante : les femmes sont plus nombreuses que les hommes à avoir pensé au suicide et à avoir effectué une tentative au cours de l’année. Le nombre des tentatives de suicide est supérieur chez les jeunes femmes (15-20 ans). Chez les jeunes hommes, l’expression du mal-être peut recouvrir d’autres formes : l’ivresse, parfois mortelle, la délinquance, les agressions, les réactions de violence en général. Depuis quelques années, ces phénomènes touchent de plus en plus de jeunes filles.
Alors que les idées suicidaires et les tentatives sont plus importantes chez les sujets jeunes, le nombre de décès par suicide augmente avec l’âge, plus particulièrement à partir de 65 ans et surtout chez les hommes. 28% des suicides entre 2007- 2009 sont le fait de personnes de plus de 65 ans. Après 85 ans, les taux de décès par suicide constatés sont six fois plus élevés qu’entre 15 et 24 ans (dix fois plus élevés pour les hommes).
Les facteurs principaux associés aux pensées suicidaires et/ou aux tentatives de suicides sont le fait de vivre seul, la situation de chômage, un faible niveau de revenu et la consommation de tabac
Pour les hommes, les modes de suicide les plus fréquents sont la pendaison et les armes à feu. Pour les femmes, il s’agit des médicaments et de la pendaison.
Des disparités régionales existent. La Bretagne est la région la plus touchée par le suicide (50 % au-dessus du taux moyen de la France métropolitaine). Viennent ensuite les régions Nord Pas-de Calais, Poitou-Charentes, Limousin, Pays de Loire, Picardie, Franche Comté, Basse-Normandie, Haute-Normandie (20 % au-dessus du taux de France métropolitaine). En Outre-mer, les départements Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion présentent des taux de mortalité par suicide inférieurs à la moyenne de la métropole. En Alsace, Corse et Midi-Pyrénées, on observe les taux les plus faibles.
Au niveau de l’activité professionnelle, ce sont plus particulièrement les ouvriers et employés qui se suicident. Les secteurs santé, action sociale, immobilier, construction et les administrations publiques sont parmi les plus concernées (étude de l’InVS sur la période de 1976-2002 ). Au niveau des professions libérales, ce sont les agriculteurs qui présentent un risque élevé de suicide. Les suicides sont toutefois deux fois plus nombreux chez les chômeurs que chez les personnes salariées.
La France fait partie des pays européens ayant un taux élevé de suicides (avec la Finlande, la Suisse, l’Autriche et la Belgique). C’est dans les pays du Sud que ces taux sont globalement plus faibles (Italie, Espagne, Portugal, Grèce).
Quelles sont les causes ?
Le suicide est avant tout l’expression d’un mal-être psychique. Selon l’INSERM, un trouble psychique est associé à 90% des suicides. Le risque suicidaire est beaucoup plus élevé chez les personnes ayant des troubles dépressifs, anxieux, schizophréniques et addictifs qu’en population générale.
La tentative de suicide intervient généralement dans un contexte de vulnérabilité, lié à des facteurs environnementaux (traumatismes, deuil, ruptures). Les antécédents de comportement suicidaires sont des indicateurs d’un risque accru.
La « Conférence de consensus de 2000 sur la crise suicidaire » organisée par la Fédération Française de Psychiatrie évoque trois types de facteurs de risque :
- Facteurs primaires : ce sont des facteurs d’alerte majeurs. Les troubles psychiques (notamment la dépression et la schizophrénie), une dépendance (alcoolisme, drogues), des antécédents personnels ou familiaux de suicide (notamment les comportements suicidaires antérieurs), l’impulsivité.
- Facteurs secondaires : ce sont des facteurs environnementaux pouvant déclencher le passage à l’acte : des pertes parentales précoces, un isolement social et affectif (notamment le veuvage chez les hommes), des difficultés financières et professionnelles (endettement, chômage, mauvaises conditions de travail), des évènements de vie stressants (conflits relationnels, perte d’un proche, admission en maison de retraite ou à l’hôpital), une maladie somatique invalidante, la maltraitance (chez les enfants et personnes âgés).
- Facteurs tertiaires : sexe, âge. Il y a trois fois plus de suicides aboutis chez les hommes que chez les femmes. Le risque suicidaire et surtout la détermination augmente avec l’âge, plus particulièrement chez les hommes à partir de 65 ans.
Selon l’INSERM, des marqueurs biologiques favorisant les comportements suicidaires ont également pu être identifiés : un dysfonctionnement du système sérotoninergique, une hyperactivité de l’axe hypothalamo-pituitaire-surrénalien et une activité excessive du système noradrénergique. Ces dysfonctionnements interviendraient notamment dans la réaction aux évènements stressants et la gestion de l’agressivité.
La prévention du suicide
La prévention des actes de suicide a été intégrée dans les politiques de santé publique depuis 2000 (« Stratégie nationale d’actions face au suicide » lancée par le Ministère de la Santé). La loi relative à la politique de santé publique de 2004 avait fixé l’objectif d’une réduction de 20% du nombre de suicides (objectif non atteint, car les statistiques sont restées quasiment stables depuis). En 2011, un nouveau programme national d’actions face au suicide a été élaboré. Il prévoit des actions de prévention :
- développer les compétences psychosociales des enfants et adolescents ;
- améliorer et faire connaître les dispositifs d’intervention à distance dédiés à la prévention du suicide ;
- prévenir l’isolement social et la détresse psychique (en particulier des personnes atteints d’un handicap psychique, des personnes sourdes et malentendantes, des personnes âgées) ;
- prévenir les attitudes homophobes ;
- prévenir les risques psycho-sociaux chez les assurés agricoles ;
- renforcer la prévention en milieu carcéral et en établissement médico-social ;
- limiter l’accès aux moyens létaux (armes à feu, sécurisation des lieux utilisés pour des passages à l’acte).
Un autre objectif énoncé est l’amélioration de la prise en charge de la souffrance psychique, à l’origine de la plupart des passages à l’acte. En détail, il s’agit de :
- repérer et prendre en charge la souffrance liée au travail ;
- améliorer la prise en charge de la dépression chez l’adolescent ;
- développer des structures pour la prise en charge des « personnes à risque suicidaire » ;
- améliorer la prise en charge des personnes en situation de précarité.
Des programmes de recherche ayant pour but d’améliorer la qualité des données sur les suicides ont également été lancés, ainsi que des actions de communication et d’information du grand public. La formation des professionnels aux risques suicidaires constitue un dernier axe de ce programme. Sont visés en priorité les professionnels du soin, du milieu carcéral, de l’action sociale, de l’éducation nationale, ainsi que les responsables d’entreprise.
En 2013, le Conseil économique, social et environnemental à publié un avis "Suicide, plaidoyer pour une prévention active" qui recommande de :
- créer un observatoire national du suicide, chargé de centraliser, d'exploiter et d'enrichir les données disponibles afin de mieux identifier les facteurs de risque ;
- promouvoir les dispositifs d'alerte, de suivi de la crise suicidaire et enfin
- conforter, voire augmenter, les moyens des réseaux de santé impliqués dans leur prise en charge.
Peut-on traiter le risque suicidaire ?
Au niveau des médicaments psychotropes, il semblerait que le lithium et certains antidépresseurs de deuxième génération participent à la diminution du risque suicidaire. Pour les neuroleptiques et benzodiazépines, cet effet n’a pas pu être démontré. A l’inverse, la baisse d’un traitement à long terme pour des personnes souffrant de dépression ou de schizophrénie semble augmenter le risque suicidaire
Différentes formes de psychothérapie peuvent apporter un soutien et le soulagement de certains symptômes et diminuer ainsi le risque suicidaire.
Dans les situations de crise aigues, une hospitalisation temporaire, parfois sans consentement, peut être nécessaire, afin de protéger la personne.
Où trouver de l’aide ?
- Médecin généraliste : il est conseillé de demander l’avis de son médecin généraliste qui peut, le cas échéant orienter vers un spécialiste ;
- Centres Médico-Psychologiques : les services de psychiatrie publique proposent des consultations et prises en charges pour tous les troubles psychiques (voir les adresses )
- Les associations de prévention du suicide.
- Les lignes d'écoute.
Pour plus d'informations sur le suicide.
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Associations d'usagers
Les associations d'usagers des services de psychiatrie proposent écoute, conseils et rencontres avec des personnes qui sont directement concernées par des troubles psychiques (patients et proches).
Cette liste n’est pas exhaustive.
AFTOC (1) - Association française de personnes souffrant de troubles obsessionnels compulsifs
71bis, rue de la République - 38450 VIF
Courriel
Site internet
Al-Anon (1)
Aide pour l’entourage de la personne alcoolique
18, rue Nollet - 75017 Paris
Tél.-Fax : 01 42 81 97 05
Courriel
Site internet
Alcooliques anonymes (1)
29, rue Campo-Formio - 75013 Paris
Tél. : 01 48 06 43 68 - Fax : 01 40 21 05 35
Permanence téléphonique 24/24h - 7/7j :
Courriel
Site internet
ARGOS 2001 (1)
Aide aux personnes souffrant de troubles bipolaires et à leurs proches
119, rue des Pyrénées - 75020 Paris
Tél. : 01 46 28 01 03
Courriel
Site internet
Autisme France
Lot. 110-111, voie K
460, avenue de la Quiera
06370 Mouans-Sartoux
Tél. : 04 93 46 01 77
Courriel
Site internet
Espace convivial citoyen Advocacy
5, place des Fêtes - 75019 Paris
Tél. : 01 46 07 18 18 - 01 45 32 22 35
Courriel
Courriel
Liste des délégation en région
Site internet
Portail du forum citoyen
Site internet
ESQUI - Association d’(ex-)usagers de l’EPS Esquirol
57, rue du Maréchal-Leclerc - 94413 Saint-Maurice
Tél. : 01 43 96 61 61 - poste 5019
ou 06 78 95 15 50
Site internet
FNAPSY - Fédération nationale des associations d’usagers en psychiatrie
33, rue Daviel - 75013 Paris
Tél. : 01 43 64 85 42 - Fax : 01 42 73 90 21
Courriel
Site internet
France dépression
4, rue Vigée-Lebrun - 75015 Paris
Tél. : 01 40 61 05 66
Courriel
Site internet
GEFAB (1) - Groupe européen pour les anorexiques, les boulimiques et leurs familles
7, rue Antoine-Chantin - 75014 Paris
Tél. : 01 45 43 44 75
Courriel
Site internet
Maladie rares Info service
102, rue Didot - 75014 Paris
Tél. : 0 810 63 19 20
Site internet
Mediagora
Aide aux personnes souffrant de phobies et d’anxiété
Boîte Postale et non lieu d’accueil :
C/O Maison des Association du 6e – Boîte No37
60-62, rue Saint André des Arts - 75006 Paris
1er et 3e mercredi du mois - 18h30 - 19h30
Courriel
Site internet
Les neveux de Rameau (1)
24, rue de Maubeuge - 75009 Paris
Tél. : 01 45 26 17 87
Psychisme et cancer
80, rue de la Colonie - 75013 Paris
Tél. : 01 43 13 23 30 ou 06 72 02 02 90
Courriel
Site internet
Schizo ?... Oui ! (1)
54, rue Vergniaud - Bat D. - 75013 Paris
Tél. : 01 45 89 49 44
Courriel
Site internet
UNAFAM - Union nationale des familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques
2, villa Compoint - 75017 Paris
Tél. : 01 53 06 30 43
Service écoute famille : 01 42 63 03 03
Courriel
Site internet
UNAFAM-Paris (1)
101, avenue de Clichy - 75017 Paris
Courriel
Site internet
UNAFTC - Union nationale des associations de familles de traumatisés crâniens et cérébrolésés
32, rue de la Colonie - 75013 Paris
Tél. : 01 53 80 66 03 - Fax : 01 53 80 66 04
Courriel secretariat@traumacranien.org
Site internet http://www.traumacranien.org/
UNAPEI - Union nationale des associations de parents et amis des personnes handicapés mentales - Nous aussi
15, rue Coysevox - 75018 Paris
Tél. : 01 44 85 50 50 - Fax : 01 44 85 50 60
Courriel
Site internet
Vie libre (1) - Mouvements d’anciens buveurs
Comité de Paris
Maison des associations du 12e
BP 84 - 130, avenue Daumesnil
75012 Paris
Tél. : 06 72 42 97 75 - 01 43 40 31 18
Courriel
Site internet
(1) Ces associations assurent des permanences d’accueil à la Maison des usagers du CH Sainte-Anne, 1, rue Cabanis, 75014 Paris. Renseignements et horaires : 01 45 65 74 79 - www.ch-sainte-anne.fr
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