Syndrome de Désadaptation
Syndrome de Désadaptation
Pré-dépression ou pathologie autonome ?
Dr H. Raybaud
Voir également Dépression, maladie honteuse ?
Voir également Ras le Bol
Voir également Dépression : je suis con !
Quelle de que soit la terminologie utilisée, le $ de désadaptation est ou sera probablement une des pathologie les plus fréquentes du monde moderne. C'est un trouble réactionnel aux facteurs de stress de l'environnement
C'est probablement le trouble psychologique le plus fréquent rencontré en Médecine Générale.
Sa sémiologie est dominée par l'anxiété et la fatigue mais tous les troubles fonctionnels peuvent dominer le tableau clinique : lombalgie, boulimie, anorexie, colon irritable, trapezalgie, fibromyalgies, etc.... Une composante dépressive existe une fois sur quatre.
Sa prévalence dans une population de consultants en psychiatrie a été estimée entre 11 et 23%
Les psychiatres distinguent le trouble de l'adaptation avec anxiété ( TAA : forme clinique la plus fréquente), la forme clinique avec humeur dépressive (25%), la forme aiguë (durée inférieure à 6 mois), la forme chronique au delà.... : j'en suis baba !!!
Biologiquement, l'homme du 3ème millénaire reste un primate. Dans une situation de conflit, tout son organisme (hormonal, cardio-vasculaire, cerveau primitif) se prépare à l'action : le combat ou la fuite.
Hélas, ces deux alternatives sont trés souvent impossibles et l'homme doit alors s'adapter à la situation avec - corrolaire de cette impossibilité à agir - l'apparition du stress biologique par inhibition de l'action largement évoqué par Henri Laborit.
Pour conserver son équilibre psychologique (ajustement à un évènement extérieur), le sujet va devoir puiser ailleurs les moyens (compensation ?) de surmonter le conflit.
Les ressources essentielles sont intérieures : la personnalité du sujet, façonnée depuis la naissance voire par son hérédité, va conditionner les conséquences et la gestion du conflit. Il reste toutefois que cette personnalité se construit et se réorganise en permanence selon des modalités et des moyens déterminés à la fois par le vécu antérieur du sujet et son environnement affectif et matériel.
Les capacités d'adaptation de chacun ont donc des limites. liées aux "traits de caractère" et à cet environnement affectif et matériel.
Une fois cette capacité dépassée (anxiété inhibitrice) et/ou épuisée (asthénie, dépression) apparait le syndrome de désadaptation.dont le véritable et trés souvent impossibe traitement serait d'agir sur la cause.
Le thérapeute va devoir agir par plusieurs actions combinées :Le but ce cett prise en charge précoce est d'éviter le passage à la dépression, aux troubles anxieux généralisés et aux syndromes névrotiques.
---- Traiter les conséquences physiologiques ( anxiété, insomnie, dépression, boulime, anorexie, etc..). Cette phase indispensable doit souvent faire appel à la chimiothérapie mais peut également s'enrichir des techniques de relaxation et de bio feedback. L'évitement du conflit est également souhaitable (arrêt de travail par exemple).
---- Adapter le patient à cette situation en modifiant la perspective vécue par le sujet : modification des pensées automatiques inadaptées, des mécanismes de raisonnement, des inteprétations et parfois des techniques d'exposition simulées afin d'obtenir une forme de désensibilisation.
---- Réveiller ou découvrir une ou plusieurs données ou activitées permettant la mise en place d'une dynamique compensatoire et valorisante.
A PROPOS DE L'ADAPTATION
De la bactérie à l'homme, la vie est un phénomène dynamique (l'inanimé est statique) et correspond à donc à une adaptation biologique de tous les instants permettant de lutter contre la négentropie (ordre vers le désordre) issue de la thermodynamique. L'adaptation est donc un mécanisme fondamental de la Vie
L'adaptation met en jeux des mécanismes comportementaux, métaboliques et endocrinien.
L'anxiété anticipative est un mécanisme utile quand elle améliore les capacités d'adaptation. Au contraire, quand elle crée ou accroit un handicap, elle prend un caractère pathologique.
Traditionnellement, les modalités adaptatives sont décrites par deux modèles :
---- Les mécanismes inconcients de " défense du moi " chers à Sigmund Freud
---- Les mécanisme concients "d'évaluation et d'affrontement de la réalité"
Tous deux sont impliqués dans les capacités d'adaptation du sujet et s'appuient sur à la fois sur sa personnalité (acquise, génétique ???), ses expériences, son environnement matérielet affectif, son état de santé biologique
A PROPOS DU TRAITEMENT
Esculape : je pense que nous sommes dans le cas typique où l'intervention de la psychiatrie traditionnelle n'est pas directement souhaitable. "La psychiatrisation du trouble " risque de le basculer vers le statut de "maladie " alors qu'il n'est - au début - qu'une défaillance (justifiée ou non) d'un phénomène indispensable à la survie.
Par contre toutes les formes de psychothérapie doivent être envisagées y compris les pratiques paramédicales comme le yoga, la relaxation, la sophrologie, etc... Le but restant de modifier les relations du patient aux phénomènex initiateurs.
Le sommeil est généralement modifié, non pas tant en quantité mais en " qualité " avec asthénie matinale paradoxale comme dans la fibromylagie.
Les anxiolyiques sont pratiquement tous actifs sur la composante anxieuse mais leur utilisation au long court peu satisfaisante.
Les antidépresseurs, en particulier de la classe des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine fournissent une réponse mieux adaptée.
Dans notre expérience nous privilégions l'association STABLON - LAROXYL Gouttes ( 10 à 25 ) au coucher.
Le traitement doit être poursuivi sur plusieurs mois.
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