thérapies cognitives comportementales Soigner l'anxiété à distance, pourquoi pas? :

 

Dr Serge Gozlan, psychiatre spécialisé en thérapies cognitives comportementales au CHU Brugmann.Soigner l'anxiété à distance, pourquoi pas?

Soigner l'anxiété à distance, pourquoi pas?Les thérapies cognitives comportementales sont efficaces contre les troubles anxieux. Aujourd'hui, il est même possible de les suivre à distance…

Pourquoi les thérapies cognitives comportementales (TCC) sont-elles bien accordées aux thérapies à distance?

En fait dans les TCC, une grande partie de la thérapie est effectuée entre deux séances, par le patient lui-même. Il s'agit d'exercices et mises en situations destinés à surmonter leur peur: par exemple, une personne qui souffre d'agoraphobie sera invitée à sortir de chez elle et à prendre note de combien de temps elle est restée dehors, de quelle distance elle s'est éloignée de chez elle, etc. Dans le cadre d'une thérapie traditionnelle, le patient va voir son thérapeute de temps en temps pour discuter des résultats. Pour une thérapie à distance, cette supervision passera par un contact par mail ou par chat, voire par un programme informatique spécifique dans lequel le patient enregistre ses résultats. Une étude suédoise* montre d'ailleurs que les thérapies à distance, surtout les thérapies cognitives comportementales, sont efficaces contre le trouble panique.

Concrètement, est-ce que vous utilisez les thérapies à distance dans votre pratique de tous les jours?

Il m'arrive parfois de pratiquer une thérapie ponctuellement à distance. C'est surtout le cas avec des patients que je suis et qui ne peuvent se déplacer au cabinet de consultation pour différentes raisons (déplacement à l’étranger, impossibilité de quitter le domicile ou le travail, etc.) Un contact téléphonique ou par mail est alors utile pour maintenir la continuité du travail thérapeutique.

Est-il possible de faire toute une thérapie à distance?

A mon avis, non. Quelle que soit l'orientation de la psychothérapie, la dimension de la relation humaine reste incontournable. Le patient a besoin de se sentir écouté dans ses réflexions, son comportement, mais aussi dans ses émotions. C'est pourquoi des entretiens réels, en individuel ou en groupe, restent essentiels à mes yeux.

*Jan Bergström et al., BMC Psychiatry, août 2010.



27/05/2013
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