Qu’est-ce que la paranoïa ?
La paranoïa est une maladie psychique, plus précisément un trouble de la personnalité qui provoque des illusions et des hallucinations. Le paranoïaque vit dans l’irréalisme, monte des situations et des scènes irréelles. En outre, il adopte une attitude méfiante, soupçonneuse, hostile et présente une extrême sensibilité aux rejets des autres. Dans certains cas, il désigne une personne en particulier comme étant celle qui est source de ses problèmes.
Les préalables au traitement de la paranoïa
Traiter la paranoïa s’avère difficile et nécessite du temps. De plus, un paranoïaque se sent incompris et considère comme une agression et un complot les traitements qui lui sont proposés. Il ne se considère pas comme étant un malade et se sent comme un être « normal ». Ainsi, il est important avant tout que le paranoïaque accepte d’être soigné. Après cette grande étape, on distingue quelques comportements qu’un paranoïaque doit adopter avant de démarrer le traitement proprement dit :
- changement de la manière de penser - pas d’interprétation et de recherche de liens des conversations et des situations
- alimentation saine et exercice régulier - surtout des exercices de relaxation
- non ressassement des conversations et des remarques
Le traitement de la paranoïa
La paranoïa non suivie et non traitée peut nuire à la personnalité car les délires prennent le dessus de la personnalité et arrivent à forger les caractères. Seul un psychiatre peut assurer le traitement et le suivi d’un paranoïaque. La paranoïa, une fois détectée chez un individu, doit faire l’objet d’un traitement à vie et d’un suivi médicamenteux. Le traitement prescrit par un psychiatre dépend des symptômes tels que les délires et les agressivités, mais aussi du stade de la psychose. On distingue trois types de traitement pour la paranoïa :
- traitement médicamenteux
- psychothérapie
- hospitalisation
Les différents types de traitement de la paranoïa
La psychothérapie et la psychoanalytique pour le traitement d’un paranoïaque peuvent être conduites par un médecin thérapeute analytique ou un psychologue. Toutefois, ce type de traitement doit être combiné avec un autre car peu de paranoïaques coopèrent et disposent de capacités de remise en question et d’introspection. L’efficacité du traitement dépend essentiellement dans ce cas de la contribution du malade.
Les traitements médicamenteux
Le traitement médicamenteux ou chimiothérapique consiste en la prescription de neuroleptiques incisifs qui atténuent les délires sans pour autant les supprimer. Le travail thérapeutique permet de supprimer les délires même si cela requiert du temps. Si les délires sont plus accentués et s’accompagnent de phases dépressives, des antidépresseurs sont alors prescrits. Les exacerbations anxieuses, le risque de passage à l’acte et les périodes de forte agitation sont atténués par les sédatifs ou de l’insuline en plus des neuroleptiques et des antidépresseurs. Comme avec la thérapie, ce type de traitement nécessite du temps et peut parfois être inefficace dans le cas où la paranoïa ne révèle ni ses hallucinations ni ses délires.
Les cas qui nécessitent une hospitalisation
La paranoïa peut conduire à une hospitalisation si elle s’accompagne de phases dépressives ou de phases délirantes conduisant à un comportement agressif, suicidaire ou homicidaire. Dans tous les cas, le paranoïaque est hospitalisé sous contrainte dès lors qu’il représente un danger pour l’ordre public et la sûreté des personnes. Ce type de traitement par HO ou hospitalisation d’office est assuré par une équipe pluridisciplinaire de soignants. L’hospitalisation inclut des traitements aux neuroleptiques puissants et à forte dose combinés avec des sédatifs et des antidépresseurs. Si les crises perdurent, un internement psychiatrique pourrait être envisagé.
La période post-cure
Le paranoïaque est encore sensible à d’éventuelles rechutes, même après un traitement par hospitalisation. Ainsi, la période après traitement et soin doit être toujours suivie de près par un psychiatre à partir des consultations mensuelles. Le malade va continuer à absorber des neuroleptiques et à être surveillé. Dans tous les cas, après une hospitalisation, un traitement à vie et un suivi psychiatrique sont ordonnés.