13 Pages sur le trouble bipolaire
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Guide destiné aux patients
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Vivre avec le trouble
bipolaire
Document tiré de:
Kusumakar, V. , Yatham, L. N. et Parikh, S. (1997)
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! Saint Laurent, Québec, Canada: Division des produits pharmaceutiques laboratoires
Abbott, Limitée.
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Vivre avec le trouble bipolaire: guide destiné
aux patients
Qu'est-ce que le trouble bipolaire ?
Le trouble bipolaire est également appelé psychose maniaco-dépressive. Les personnes
souffrant de cette affection présentent des changements d'humeurs (des hauts, connus
sous le nom d'accès d'hypomanie ou de manie, et des bas, souvent appelés accès de
dépression) qui se manifestent sans raison apparente.
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La plupart des gens se sentent «normaux», c'est-à-dire ni particulièrement heureux ni
particulièrement tristes. Leur humeur peut varier selon ce qui se passe dans leur vie,
mais revient à la «normale» en quelques heures ou en quelques jours. Ces changements
normaux de l'humeur n'entraînent pas vraiment de problèmes au travail ou à l'école et
n'influent pas sur les relations avec parents et amis.
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Chez les personnes souffrant du trouble bipolaire, cependant, ces changements sont
extrêmes, entraînent de l'angoisse et peuvent nuire considérablement à la vie
quotidienne. Bien que, en dépit de votre trouble bipolaire, vous puisiez avoir des périodes
d'humeur «normale» durant lesquelles vous êtes en mesure de fonctionner au quotidien,
le risque de changements d'humeur extrêmes est toujours présent si vous ne suivez pas
un traitement approprié.
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La dépression.
La dépression se caractérise par l'irritabilité, la tristesse ou l'incapacité d'avoir des
émotions. Vous êtes fatigué, mal en point et votre appétit augmente ou encore diminue.
Vous manquez d'énergie, vos passe-temps ne vous intéressent plus et vous ne dormez
plus, ou moins que d'habitude. Vous ne prenez aucun plaisir aux choses ordinaires et
n'avez pas envie d'interagir avec votre famille ni vos amis. Vous vous sentez souvent
impuissant et désespéré face à votre état. Ces symptômes doivent être présents
pendant au moins deux semaines pour que l'on établisse un diagnostic de dépression
majeure. Les accès de dépression non traités durent habituellement de six à douze mois.
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La manie.
En période de manie, vous vous sentez particulièrement heureux, voire euphorique, sans
raison apparente. Vous pouvez aussi être irritable ou de mauvaise humeur. Il est possible
que vous ayez plus d'énergie et que vous ayez besoin de moins de sommeil. Il vous
arrivera souvent de parler sans arrêt et d'être hyperactif. Vous vous sentez peut-être
plus religieux, faites des cadeaux et dépensez excessivement. Vos pensées vont «à cent
milles à l'heure» et vous risquez de ne pas pouvoir maîtriser vos paroles et vos actes.
Vous croyez peut-être que vous avez une mission spéciale à accomplir. Vous pouvez
manquer de jugement et même vous mettre dans des situations où vous risquez de vous
blesser. Ces symptômes doivent être présents pendant au moins une semaine pour que
l'on établisse un diagnostic de manie. On appelle la manie de faible degré. On
parle d'hypomanie si les symptômes sont présents, à un faible degré, pendant au moins
quatre jours. Les accès de manie ou d'hypomanie non traités durent habituellement de
trois à six mois.
hypomanie
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Comment la maladie évolue-t-elle à long terme ?
La plupart des personnes bipolaires présentent des accès de manie ou d'hypomanie ainsi
que des accès de dépression à différentes périodes de leur vie. Le nombre d'accès
survenant au cours de la vie d'un patient peut varier, mais il se situe en moyenne à dix
environ.
Vous ne serez pas toujours en phase dépressive ou maniaque. À certains moments, votre
humeur sera «normale» et tout ira très bien. La période d'humeur normale (neutre ou
euthymique) entre deux accès a tendance à raccourcir de plus en plus au cours des cinq
premiers accès.
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Les patients bipolaires présentent-ils tous les mêmes symptômes ?
Il existe divers «types» de trouble bipolaire, que l'on définit en fonction des symptômes.
Les différents comportements que vous adoptez ainsi que la durée de vos changements
d'humeur aident le médecin à classer votre trouble bipolaire. Chez bien des personnes, le
type de trouble bipolaire peut varier selon l'époque de leur vie. Voici les principaux
types de trouble bipolaire. Votre médecin vous donnera plus de détails sur le ou les
types de trouble bipolaire dont vous souffrez.
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Trouble bipolaire I
Les patients souffrant de ce type de trouble présentent des accès de manie et de
dépression majeure, bien que la présence de manie seule suffise pour établir le
diagnostic.
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Trouble bipolaire II
Les patients ont présenté des accès d'hypomanie (manie de faible degré; les symptômes
doivent être présents pendant au moins quatre jours) et des accès de dépression
majeure.
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Trouble cyclothymique
Les patients ont présenté, à de nombreuses reprises depuis un an ou deux, des
symptômes d'hypomanie (manie de faible degré) et de dépression, mais sans dépression
majeure ni accès de manie franche.
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Cycles rapides
Les patients ont présenté au moins quatre accès de dépression majeure ou de manie (ou
d'hypomanie) en un an. Ce type de trouble bipolaire est fréquent chez les adolescents.
En outre, il touche surtout les femmes et les personnes ayant des troubles thyroïdiens.
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Trouble mixte
Les patients ont présenté des symptômes de dépression majeure et de manie (ou
d'hypomanie) au cours d'une même période de 24 heures. Pour qu'on puisse parler de
trouble mixte, cette situation doit se répéter presque tous les jours pendant au moins
une semaine
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Qui peut souffrir du trouble bipolaire ?
Le trouble bipolaire peut toucher n'importe qui - des hommes et des femmes de tous les
âges et de tous les milieux. Il est cependant plus courant chez les personnes ayant des
antécédents familiaux de trouble bipolaire (dont un membre de la famille est atteint de
la maladie). Bien que le trouble bipolaire se manifeste surtout chez l'adulte, il touche au
moins 1% des adolescents et, dans une certaine mesure, les personnes âgées. Les
médecins croient maintenant que bien des adultes souffrant du trouble bipolaire ont
probablement présenté, à l'adolescence ou au tout début de l'âge adulte, de courtes
périodes de dépression ou d'hypomanie qui n'ont jamais été diagnostiquées.
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Quelles sont les causes du trouble bipolaire ?
On croit maintenant que le trouble bipolaire est une maladie d'origine génétique. Les
adolescents bipolaires sont plus susceptibles d'avoir des antécédents familiaux de
trouble bipolaire que les adultes. Vos antécédents familiaux peuvent aider votre médecin
et l'équipe de traitement à établir un diagnostic. On a observé des modifications dans la
concentration de certaines substances chimiques du cerveau chez des personnes
souffrant de dépression et de manie. Bien que les stress en soi n'entraîne pas le trouble
bipolaire, les personnes prédisposées sont très sensibles au stress, qui peut déclencher
la maladie ou des récidives.
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Chez les personnes plus sujettes au trouble bipolaire, la consommation d'alcool, de
drogues, de caféine et de tabac, de même que le manque de sommeil, peuvent déclencher
des accès de manie ou de dépression. L'utilisation de ces substances peut également
camoufler certains symptômes de la maladie, ce qui la rend encore plus difficile à
diagnostiquer. Les antidépresseurs doivent être administrés avec prudence puisqu'ils
peuvent provoquer un accès d'hypomanie ou de manie. Une des classes d'antidépresseurs,
les antidépresseurs tricycliques, peut augmenter le risque de trouble bipolaire à cycles
rapides.
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Les débuts du trouble bipolaire.
Les chercheurs remontent maintenant à l'enfance pour trouver les symptômes du
trouble bipolaire. Des problèmes comme la dépression mineure chronique, l'hyperactivité
(hyperthymie) et les sautes d'humeur (cyclothymie) peuvent tous être des signes
avant-coureurs du trouble bipolaire, surtout s'il y a des antécédents familiaux de la
maladie.
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Certains enfants hyperactifs qui, souvent, ont de la difficulté à se concentrer ou à
s'entendre avec les autres enfants courent un plus grand risque de souffrir du trouble
bipolaire s'ils présentent des périodes d'humeur normale entre deux périodes
symptomatiques et s'il y a des antécédents familiaux de trouble de l'humeur, surtout de
trouble bipolaire. L'hyperactivité est également connue sous le nom de troubles de
l'attention accompagnés d'hyperactivité (TAAH).
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Chez les adolescents, le premier signe du trouble bipolaire est habituellement une
dépression majeure. La dépression majeure, lorsqu'elle est accompagnée d'hallucinations
(le fait de voir ou d'entendre des choses qui n'existent pas), d'illusions (le fait de croire
absolument à des choses irréelles), de sommeil et d'appétit excessifs, de fatigue
extrême et de symptômes d'obsession-compulsion, peut augmenter le risque de trouble
bipolaire. Chez l'adolescent, le passage de la dépression majeure à l'hypomanie ou à la
manie par suite de la prise d'antidépresseurs peut également, dans certains cas, être un
signe avant-coureur de la maladie.
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Il peut être difficile d'établir si un adolescent souffre de trouble bipolaire puisque les
symptômes de la maladie peuvent se confondre avec les changements émotifs normaux
survenant à cet âge. Les signes habituels comprennent des sautes d'humeur fréquentes
au cours d'une période de 24 heures (trouble mixte) et de nombreux changements
d'humeur au cours d'une période d'un an (cycles rapides). Le trouble bipolaire peut aussi
être facilement confondu avec des troubles comme la personnalité limite (borderline), où
la personne a d'énormes difficultés à gérer son stress et à entretenir des relations, et
les troubles de l'attention accompagnés d'hyperactivité (TAAH).
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Lorsque le trouble bipolaire apparaît à l'âge adulte, il peut d'abord se manifester par
l'hypomanie ou la manie, bien que la dépression soit possible. Les personnes âgées
peuvent souffrir d'un trouble bipolaire ayant commencé plus tôt dans leur vie; rarement,
la maladie peut survenir pour la première fois à un âge plus avancé. Dans ce cas, elle
peut être secondaire à un problème médical.
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Comment le trouble bipolaire est-il diagnostiqué ?
De nombreuses affections, comme la sclérose en plaques, les troubles endocriniens, les
tumeurs au cerveau et l'abus de drogues comme la cocaïne, le cannabis, le LSD, les
amphétamines, etc., de même que l'utilisation de certains médicaments d'ordonnance
comme les corticostéroïdes, peuvent entraîner des symptômes semblables à ceux du
trouble bipolaire. Ainsi, le diagnostic de cette maladie dépend largement des
antécédents médicaux et psychiatriques du patient et des membres de sa famille. Il est
parfois nécessaire d'observer le comportement du patient pour établir un diagnostic
précis. Dans certains cas, surtout chez l'adolescent, le médecin peut mettre des mois à
établir s'il s'agit vraiment de cette maladie. Vous pouvez aider votre médecin à établir
le bon diagnostic en lui faisant part de vos antécédents familiaux, en tenant un registre
de vos humeurs (ou en demandant à un membre de votre famille de le faire) et en évitant
les drogues, l'alcool, le tabac et la caféine.
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Pourquoi traiter votre trouble bipolaire ?
Souvent, les personnes bipolaires éprouvent des difficultés dans leur relations
interpersonnelles, sont désespérées et sombrent dans l'abus d'alcool et de drogues. Ces
problèmes peuvent influer sur la façon dont elles fonctionnent à l'école ou au travail et,
si elles sont jeunes, sur le développement de leur personnalité.
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Une fois diagnostiquées, la dépression et la manie peuvent toutes deux être traitées. En
prenant les bons médicaments, les patients bipolaires peuvent maîtriser un grand nombre
des problèmes émotifs et sociaux dont ils souffrent. Vous pouvez prévenir la survenue
d'accès de dépression et de manie en prenant les médicaments appropriés et en
changeant certaines de vos habitudes. Si vous ne recevez pas le traitement approprié,
vos changements d'humeur peuvent devenir plus fréquents et plus graves. En l'absence
d'un traitement efficace, le risque de suicide est élevé.
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Comment vous et votre équipe de traitement pouvez traiter votre trouble
bipolaire.
Il est important que vous compreniez que votre trouble bipolaire est probablement
génétique et lié à des modifications dans la concentration de certaines substances
chimiques du cerveau; vous n'y êtes pour rien. C'est un état sérieux, mais avec l'aide de
votre médecin et de l'équipe de traitement, il peut être traité et même évité. Vous,
votre équipe de traitement et votre famille devez y travailler ensemble.
!
Votre médecin vous fera subir certains tests afin d'écarter la possibilité d'autres
troubles médicaux. Il faut du temps et de la patience pour établir le diagnostic exact et
trouver le traitement qui convient le mieux à votre état; mais une fois que cela est fait,
votre vie sera plus rose.
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Un des changements les plus importants que vous ayez à faire a trait à votre mode de
vie. Assurez-vous de toujours dormir suffisamment. Évitez les drogues et l'alcool et
cessez, ou du moins réduisez, votre consommation de tabac et de caféine (café, thé et
colas). Un mode de vie sain peut vous permettre d'éviter le déclenchement de votre
trouble bipolaire. Le fait de prendre les médicaments prescrits par votre médecin et de
suivre un traitement psychologique (psychothérapie) vous aidera à gérer votre stress, à
surmonter les difficultés qui surviennent dans vos relations et à composer avec d'autres
problèmes; de cette façon, vous pourrez prévenir la survenue d'un accès de manie ou de
dépression, ce qui est important puisque le trouble bipolaire est lié à l'hypersensibilité au
stress. Essayez de résoudre les conflits et d'éviter la critique au sein de votre famille;
cela peut vous procurer des bienfaits considérables.
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Travail d'équipe.
Les psychiatres, les psychologues, les travailleurs sociaux, les infirmières, les
ergothérapeutes et les omnipraticiens travaillent souvent de concert avec vous dans une
équipe de traitement.
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Le trouble bipolaire, sous toutes ses formes, peut être une affection fort difficile à
vivre. Cependant, en faisant preuve de patience, vous et votre équipe de traitement
pouvez former une association efficace en vue de trouver le traitement qui vous
convient. Une fois que votre état est stabilisé à l'aide d'un traitement approprié, votre
vie sera beaucoup moins perturbée par des changements d'humeur extrêmes.
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Quel genre de médicaments mon médecin me prescrira-t-il ?
Les médicaments utilisés le plus couramment dans le traitement du trouble bipolaire
sont les stabilisateurs de l'humeur. Ces médicaments ne sont ni des «stimulants» ni des
«calmants». Comme leur nom le dit, ils stabilisent votre humeur et la maintiennent à un
niveau normal. Il se peut que vous deviez prendre ces médicaments pendant des années,
peut-être même à vie, afin de prévenir d'autres périodes de dérèglement de l'humeur.
Ces médicaments n'engendrent pas d'accoutumance. Pendant que vous les prenez, vous
devez voir votre médecin de façon régulière pour qu'il s'assure qu'ils conviennent
toujours à votre état.
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Si vous prévoyez avoir un bébé ou si vous allaitez, parlez-en à votre médecin; ces
médicaments peuvent nuire au foetus ou au nourrisson. On recommande donc également
de prendre les mesures appropriées afin d'éviter une grossesse pendant le traitement.
Le trouble bipolaire n'a aucun effet sur la fonction de reproduction, mais la dépression
ou la manie non traitée peut influer sur vos capacités à titre de parent.
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Il existe trois principaux stabilisateurs de l'humeur utilisés dans le traitement et la
prévention du trouble bipolaire, il se peut que votre médecin vous prescrive plus d'un
stabilisateur à la fois ou un stabilisateur en association avec une autre sorte de
médicament. Les stabilisateurs de l'humeur sont souvent plus efficaces pour maîtriser
la manie que pour soulager la dépression.
Les principaux stabilisateurs de l'humeur sous le Lithium, Épival et Tégrétol.
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LITHIUM
«Lithium» est le nom générique de plusieurs médicaments de marque utilisés dans le
traitement du trouble bipolaire depuis un bon moment déjà, notamment Carbolith. Le
lithium est plus efficace chez les patients qui souffrent de trouble bipolaire classique
(manie euphorique), c'est-à-dire qui présentent une dépression et (ou) une manie
franches. Si un membre de votre famille est atteint du trouble bipolaire et qu'il a bien
réagi au lithium, dites-le à votre médecin; il se peut alors que le lithium vous aide.
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Si vous présentez des cycles rapides ou un trouble mixte, votre médecin vous prescrira
probablement un autre médicament, puisque le lithium risque d'être moins efficace pour
traiter ces types de maladie bipolaire. Pendant que vous prenez le lithium, il est très
important que votre médecin mesure régulièrement la concentration du médicament dans
votre sang afin de s'assurer que vous prenez la bonne dose. Ce médicament entraîne
parfois des effets secondaires comme les nausées, les douleurs abdominales, les
vomissements, la diarrhée, les tremblements et le gain de poids. De plus, votre médecin
surveillera étroitement votre état pour s'assurer que vous ne souffrez pas de troubles
cardiaques, thyroïdiens, sanguins ou rénaux.
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ÉPIVAL (DIVALPROEX DE SODIUM)
Épival est efficace dans le traitement de la manie franche et des types complexes de
trouble bipolaire comme les cycles rapides ou le trouble mixte. Si vous souffrez de
dépression grave, votre médecin peut vous prescrire un autre médicament en plus
d'Épival.
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Épival peut causer des effets secondaires comme la somnolence, les tremblements, les
nausées, la diarrhée, la perte de cheveux et le gain de poids. Il faut mesurer
régulièrement la concentration sanguine du médicament afin de s'assurer que vous
prenez la bonne dose. On recommande également de procéder à des tests afin de
surveiller l'apparition de troubles hépatiques (foie), sanguins ou rénaux.
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TÉGRÉTOL (CARBAMAZÉPINE)
Le troisième grand stabilisateur de l'humeur s'appelle Tégrétol. Ce médicament est
efficace dans les cas de trouble mixte et de manie franche mais moins dans le trouble
bipolaire à cycles rapides. Encore une fois, la concentration sanguine du médicament doit
être mesurée régulièrement. On recommande également de surveiller l'apparition des
signes suivants ; troubles sanguins, hépatiques (foie), cardiaques et cutanés. Les effets
secondaires qui peuvent être associés à ce médicament comprenant la somnolence, les
éruptions cutanées, les céphalées (maux de tête), les nausées et les vomissements.
Médicaments d'appoint
Il se peut que votre médecin vous prescrive un autre médicament en plus de votre
stabilisateur de l'humeur. Il s'agira probablement d'un «neuroleptique» médicament
commercialisé sous l'un des noms suivants ; Loxapac (loxapine), Haldol (halopéridol),
Risperdal (rispéridone), Zyprexa (olanzapine) ou Trilafon (perphénazine). Ces
médicaments sont particulièrement efficaces si vous présentez des symptômes comme
les hallucinations et (ou) les illusions. Des médicaments plus nouveaux, comme Clozaril
(clozapine), Lamictal (lamotrigine) ou Neurontin (gabapentine) peuvent également
procurer des bienfaits si d'autres traitements échouent. La thyroxine et Lamictal
(lamotrigine) ont fait preuve de résultats encourageants dans le traitement des cycles
rapides et des périodes de dépression bipolaire où l'utilisation d'un seul stabilisateur de
l'humeur a échoué. Si vous prenez certains de ces médicaments, votre médecin devra
vous faire subir des prises de sang régulièrement.
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Quel que soit le médicament que vous prescrit votre médecin, il est très important que
vous suiviez ses instructions à la lettre. Vous ne devez jamais cesser brusquement de
prendre vos médicaments. Si vous devez cesser de les prendre, votre médecin devrait
en diminuer la posologie de façon graduelle. L'arrêt brusque d'un traitement
médicamenteux peut augmenter le risque de rechute et (ou) déclencher l'apparition de
cycles rapides. De plus, vos médicaments peuvent perdre de leur efficacité si vous ne les
prenez pas de façon régulière.
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Électrochoc
L'électrochoc est également un traitement très efficace dans le trouble bipolaire.
! Il
est sécuritaire et n'entraîne habituellement que des pertes de mémoire temporaires.
!
Il peut agir plus rapidement que le traitement médicamenteux et se révéler supérieur à
ce dernier; il peut même être le traitement le plus efficace dans les cas de troubles de
l'humeur très graves, y compris chez les patients suicidaires.
! Il est efficace tant dans
les cas de dépression que de manie.
! D'une façon générale, on a recours à l'électrochoc
après avoir essayé le traitement médicamenteux.
! La plupart des patients doit subir de
six à dix séances d'électrochoc, mais certains patients bipolaires peuvent devoir en
subir plus.
!
Si vous désirez obtenir plus de renseignements sur le trouble bipolaire, informez-vous
auprès de votre médecin.
!
Lectures suggérées et autres ressources
LIVRES
Leblanc, J. et coll. (1996).
. Boucherville (Québec): Gaëtan Morin Éditeur.
Démystifier les maladies mentales: les dépressions et les
troubles
! affectifs cycliques
McKeon, P. (1991). La dépression et les troubles de l'humeur. Montréal: Stanké.
Redfield Jamison, K. (1997).
! De l'exaltation à la dépression.! Paris: Robert Laffont.!!
Thériault, C. et Chamberlain-Thériault, L. (1994).
!
, Montréal:
! Editions Leméac.
Les hauts et les bas de la
maniaco-dépression
Lalonde, P., Aubut, J. et Grunberg, F. (l999).
Tome I. Montréal: Gaetan Morin Editeur.
Psychiatrie clinique: Approche
bio-psycho-sociale.
!
RESSOURCE
Association des dépressifs et des maniaco-dépressifs, 801 rue Sherbrooke Est, Bureau
301, Montréal (Québec)
H2L 1K7. Téléphone: (514) 529-5619 Sans frais : 1-800-463-2363 Télécopieur : (514)
529-9877
!
Leur site:
http://www.revivre.org/
!
!
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Document tiré de:
Kusumakar, V. , Yatham, L. N. et Parikh, S. (1997)
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.
! Saint Laurent, Québec: Division des produits pharmaceutiques
laboratoires Abbott, Limitée.
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Vivre avec le trouble bipolaire: guide
destiné aux patients
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