ANALYSE du Rappport catastrophique "IMAGINER l'IMPENSABLE" produit par le PENTAGONE - Partie 3
AFP | 22.02.04 |
Changement climatique: un rapport alarmiste censuré au Pentagone Des "responsables militaires américains" ont censuré un rapport commandé par le Pentagone, selon lequel les changements climatiques risquent d'entraîner une catastrophe planétaire et représentent une menace bien plus grave que le terrorisme, a rapporté dimanche l'Observer. Commandé par un influent conseiller du Pentagone, Andrew Marshall,le document prédit que des changements climatiques brutaux pourraient mettre la planète au bord de l'anarchie et de la guerre nucléaire en raison d'une raréfaction de la nourriture, de l'eau et des sources d'énergie, selon l'hebdomadaire britannique."Les perturbations et les conflits vont devenir des données endémiques de l'existence", conclut ce rapport, cité par le journal. Ce document secret avertit notamment que des grandes villes européennes pourraient être submergées par les eaux d'ici à 20 ans.Dès 2007, de violentes tempêtes pourraient détruire les digues aux Pays-Bas, rendant inhabitable une grande partie du pays ainsi que des villes comme La Haye. (Selon l'Observer) Ces changements climatiques risquent par ailleurs d'entraîner sécheresses, famines, émeutes voire conflit nucléaire dans d'autres parties du globe, estime les auteurs du rapport, Peter Schwartz, consultant à la CIA (centrale américaine du renseignement) et Doug Randall, du centre de recherches californien Global Business Network. "C'est une menace contre la sécurité nationale unique en son genre parce qu'il n'y a pas d'ennemi désigné et nous n'avons aucun moyen de contrôler cette menace", a souligné à l'Observer Doug Randall. Selon l'hebdomadaire, le rapport est tellement alarmiste que la question des changements climatiques et du réchauffement de la planète pourrait se retrouver propulsée au coeur du débat entre les principaux candidats à l'élection présidentielle américaine, le président George W. Bush et le candidat à l'investiture démocrate John Kerry.M. Bush a jusqu'à présent minimisé les effets des changements climatiques, notamment du réchauffement de la planète, rappelle l'Observer. http://www.lemonde.fr/web/dh/0,14-0@14-0@2-3208,39-22419305,0.html Édité par: tatiana le 22 Fev. 2004,19:26 -------------- tatihannah | |||
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Voici l'interview d'un scientifique américain parue dans Liberation
Kurt Gottfried, à la tête des scientifiques qui accusent Bush de manipulation :
«La Maison Blanche a fait détruire certaines données»
Washington de notre correspondant Pascal RICHE
Sous l'égide de l'Union of Concerned Scientists (USC), une soixantaine de scientifiques américains de haut niveau, dont vingt Prix Nobel, ont publié la semaine dernière une déclaration accusant l'administration Bush de déformer délibérément les analyses scientifiques, au détriment de la santé des Américains. Président de l'USC, Kurt Gottfried, professeur émérite de physique à l'université Cornell (New York), répond à nos questions.
Pouvez-vous donner trois exemples des pratiques que vous dénoncez ?
D'abord, la question du changement de climat. De multiples incidents ont eu lieu, dont le plus grave a été la manière dont a été traitée, au printemps, l'Agence pour la protection de l'environnement (EPA). Le rapport de l'EPA comportait un chapitre pour évaluer l'impact potentiel de l'effet de serre sur l'homme. La Maison Blanche a invité l'Agence à changer le texte de ce chapitre, détruire certaines données scientifiques, laisser tomber la référence à un rapport de l'Académie des sciences américaine (que le Président avait pourtant lui-même commandé ! et le remplacer par celui d'un groupe issu des milieux pétroliers. L'EPA a préféré abandonner l'ensemble du chapitre.
Deuxième exemple : les risques d'empoisonnement liés au plomb dans la peinture. Un comité consultatif, lié au département de la Santé, a donné une estimation du niveau de plomb tolérable dans le sang d'un enfant. Depuis trente ans, les limites sont de plus en plus strictes, et on s'attendait à ce que ce mouvement continue. Mais l'administration a décidé de retirer de ce comité certaines personnes très qualifiées neurologues et autres experts médicaux pour les remplacer par des gens poussés par l'industrie. Notamment un toxicologue qui a témoigné, lors de procès, en faveur de Sherwin-Williams, un des plus grands producteurs de peinture...
Troisième exemple : un biologiste, qui travaillait pour le département de l'Agriculture, a découvert que des fermes d'élevage de porcs rejetaient dans leur environnement des bactéries résistantes aux antibiotiques. On lui a interdit de publier ses découvertes. Il a finalement démissionné. Il nous a montré un document interne qui dresse une liste de sujets sensibles, sur lesquels il n'est pas possible de parler sans l'aval d'un supérieur.
Le problème essentiel n'est-il pas le poids des groupes industriels dans cette administration ?
Le poids des groupes industriels, mais aussi des groupes religieux. Ceux-ci ont une influence sur tout ce qui a trait à la reproduction. L'administration promeut ainsi l'abstinence comme seule éducation sexuelle, en affirmant que c'est non seulement moralement supérieur, mais également que c'est plus efficace. Ce que les études scientifiques montrent pourtant, c'est que la méthode la plus efficace, pour éviter les grossesses chez les adolescentes, c'est une combinaison abstinence/protection. Sur le site du National Institute of Health (NIH), les informations sur le sujet se sont volatilisées.
Comment expliquez-vous que cette administration se comporte si différemment des autres ?
Les gens de cette administration ont un présupposé, qui est que tout le monde agit avec des arrière-pensées politiques. Ils semblent avoir la conviction qu'il n'existe pas d'avis scientifique «objectif». Ce que nous pensons, nous, c'est que les apports scientifiques, au moment de l'élaboration de la prise de décision, doivent être objectifs. Si par la suite d'autres considérations l'emportent, pourquoi pas : les hommes politiques sont payés pour faire ces choix. Mais, dans ce cas, un gouvernement ne doit pas tordre les études pour faire croire qu'il a basé sa décision sur la science...
Certains scientifiques vous accusent d'avoir des arrière-pensées politiques, et d'être intervenus sciemment en pleine campagne électorale...
Cela fait longtemps que nous constatons l'inquiétude croissante de la communauté scientifique. Au printemps, nous avons décidé d'engager une analyse sérieuse de ce qui se passait. Nous n'avons pas choisi la date de ce rapport, nous avons simplement fait aussi vite que possible. Le fait est qu'aucune administration n'avait eu auparavant de telles pratiques, et dans des champs aussi divers. Si personne ne tire le signal d'alarme, ces pratiques risquent d'être perpétuées par d'autres administrations, démocrates ou républicaines.
liberation.fr
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Groupe : Membres Messages : 726 Joint en : Aout 2001 |
Le Pentagone s'inquiète du climat Par Denis Delbecq lundi 23 février 2004 Selon le magazine Fortune du 26 janvier, le Pentagone a élaboré un scénario d'évolution brutale du climat. Les experts, pilotés par le gourou du Pentagone, Andrew Marshall, s'appuient sur l'hypothèse - plausible à long terme - que le réchauffement global causerait une énorme fonte de glace dans l'hémisphère Nord, suffisante pour bloquer le Gulf Stream. Privée de son «adoucisseur de climat», l'Europe serait plongée dans une ère glaciaire. Les équilibres climatiques et économiques de la planète en seraient si chamboulés que les experts prévoient un véritable chaos planétaire. Ce qui, pour eux, montre l'urgence de considérer le réchauffement comme une priorité stratégique, autant que la lutte contre le terrorisme. Selon le magazine britannique The Observer, ce rapport a lui aussi été «effacé» par les responsables de l'administration Bush. http://www.liberation.fr/page.php?Article=180707 |
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Maintenant le Pentagone avertit Bush : le changement climatique nous détruira,
The Observer
Mark Townsend et Paul Harris, à New York,
Dimanche 22 Février 2004-02-23 The Observer (l'Observer)
- Un rapport secret annonce des insurrections et la guerre nucléaire
- La Grande-Bretagne deviendra « sibérienne » en moins de vingt ans
- La menace sur la planète est bien supérieure à celle du terrorisme
Dans les vingt prochaines années, le changement climatique pourrait provoquer une grande catastrophe entraînant la perte de millions de vies au cours de désastres naturels et de guerres…
Un rapport secret, mis sous silence par les chefs de la Défense américaine, que l'Observer a réussi à se procurer, avertit que de grandes villes européennes seront englouties par la montée du niveau des mers et que la Grande-Bretagne sera plongée dans un froid sibérien d'ici 2020. Conflit nucléaire, sécheresses monstres, famine et vastes émeutes éclateront de par le monde.
Le document prédit qu'un brusque changement climatique pourrait mener la planète au bord de l'anarchie générale, dès le moment où des pays déploieront leurs arsenaux nucléaires pour défendre ou se procurer les ressources en nourriture, en eau et en énergie en voie de diminution. La mise en péril de la stabilité mondiale éclipsera largement la menace terroriste, disent les quelques experts dans le secret.
« La vie se caractérisera par des conflits et des perturbations continuels, conclut l'analyse du Pentagone, encore une fois, la guerre dominera la vie des hommes. »
Ces conclusions s'avèrent plutôt humiliantes pour l'administration Bush qui a constamment nié jusqu'à l'existence du changement climatique. Certains experts ont dit qu'elles seront d'une lecture alarmante pour un Président qui a toujours fait de la défense nationale une priorité.
Ce rapport a été commandé par un important conseiller de défense auprès du Pentagone, Andrew Marshall, qui a exercé une emprise considérable sur le mode de pensée des militaires américains depuis trois décennies. Il était derrière la grande réforme récemment lancée sous le secrétaire de la défense Donald Rumsfeld, en vue de transformer l'armée états-unienne.
Le changement climatique « devrait sortir du débat scientifique pour devenir un sujet de sécurité nationale des Etats-Unis » déclarent les auteurs, Peter Schwartz, consultant à la CIA et ancien responsable du planning à la Royal Dutch/Shell, et Doug Randall de Global Business Network en Californie.
Un scénario imminent de changement de climat catastrophique est « plausible et mettrait en cause la sécurité des Etats-Unis à un degré tel qu'il faudrait immédiatement le prendre en considération », concluent-ils. Dès l'année prochaine, des inondations dues à la montée du niveau des mers provoqueraient un grand bouleversement pour des millions de personnes.
La semaine dernière, l'administration Bush a été prise à partie par un aréopage de scientifiques respectés qui lui reprochaient de tirer de la science ce qui peut servir son programme politique et de supprimer les recherches qui ne lui conviennent pas. Jeremy Symons, un ancien tireur de signal d'alarme de l'Agence pour la protection de l'environnement (EPA), dit que la suppression du rapport depuis quatre mois montre encore une fois que la Maison Blanche essaye d'enterrer la menace du changement climatique.
Cependant, des climatologues de haut rang croient que leurs conclusions pourraient bien être l'élément déclencheur qui forcera Bush à considérer le changement climatique comme un phénomène réel et effectif. Ils espèrent également convaincre les Etats-Unis de rejoindre les accords mondiaux pour réduire l'allure du changement climatique.
Un groupe d'éminents savants britanniques se sont récemment rendus à la Maison Blanche afin de donner à entendre leurs craintes sur le réchauffement planétaire, ceci faisant partie d'une action qui va en s'intensifiant pour mener les Etats-Unis à prendre la question au sérieux. Certains informateurs ont indiqué à l'Observer que des officiels américains ont paru particulièrement sensibles au problème quand ils ont entendu des critiques touchant à la position publique de l'Amérique qui paraît de plus en plus déphasée.
L'un d'eux a même cité un cas où la Maison Blanche avait écrit un courrier se plaignant de certains commentaires attribués au professeur Sir David King, premier conseiller scientifique de Tony Blair, parce qu'il avait qualifié la position du Président sur cette question d'indéfendable.
Parmi les scientifiques présents aux entretiens de la Maison Blanche, se trouvait le professeur John Schellnhuber, ancien conseiller en chef pour l'environnement du gouvernement allemand et responsable du plus remarquable groupe de spécialistes du climat du Royaume Uni, au Centre Tyndall pour la recherche sur le changement climatique. Il a déclaré que les craintes ressenties au sein même du Pentagone pourraient bien faire pencher la balance et persuader Bush d'admettre le changement climatique.
Sir John Houghton, ancien directeur général de l'Office météorologique - et premier haut responsable à avoir comparé la menace du changement climatique à celle du terrorisme - a dit : « si le Pentagone envoie ce genre de message, alors c'est un document véritablement important. »
Bob Watson, directeur scientifique de la Banque Mondiale et ancien président du Comité intergouvernemental sur le changement climatique, a ajouté que les sinistres avertissements du Pentagone ne pourraient pas être ignorés plus longtemps.
« Bush peut-il ignorer le Pentagone ? Il est très difficile d'anéantir ce genre de document. C'est extrêmement embarrassant. Après tout, l'unique et la plus grande priorité de Bush, c'est la défense nationale. Loin d'être un groupe de libéraux farfelus, Le Pentagone d'une manière générale est conservateur. Si le changement de climat représente une menace pour la sécurité et l'économie nationales, alors il se doit d'agir. Il y a deux groupes que l'administration Bush a tendance à écouter, le lobby pétrolier et le Pentagone » a ajouté Watson.
« Vous avez un Président qui dit que le réchauffement global est un canular, et sur l'autre rive du Potomac, vous avez un Pentagone qui se prépare à des guerres climatiques. Il est assez effrayant de voir Bush se mettre à ignorer son propre gouvernement sur la question. » a dit Rob Gueterbock de Greenpeace.
Selon Randall et Schwartz, la planète porte déjà un plus grand nombre d'habitants qu'elle ne peut en nourrir. D'ici 2020 les manques "catastrophiques" d'approvisionnement en eau et en énergie deviendront de plus en plus difficiles à surmonter, plongeant la planète dans la guerre. Ils nous avertissent qu'il y a 8.200 ans les conditions climatiques ont entraîné de vastes pertes de récolte, la famine, la maladie et le déplacement massif de populations, ce qui pourrait bientôt se reproduire.
Randall a indiqué à l'Observateur que les conséquences possibles d'un brusque changement climatique créeraient un chaos généralisé. « C'est quelque chose de déprimant, a-t-il dit, c'est une menace pour la sécurité nationale qui est exceptionnelle, car il n'y a aucun ennemi sur lequel braquer nos armes et nous n'avons aucun contrôle sur cette menace. »
Randall a ajouté qu'il était déjà probablement trop tard pour empêcher un désastre de se produire. « Nous ne savons pas exactement où nous en sommes dans le processus. Cela pourrait commencer demain, et nous n'en saurionspas plus pour les cinq années à venir » a-t-il dit.
"Les conséquences du changement climatique pour certains pays sont incroyables. Il paraît évident que la réduction de l'utilisation des combustibles fossiles vaudrait la peine."
Selon Watson, les scénarii du rapport sont si dramatiques qu'ils peuvent s'avérer déterminants lors des élections américaines. Le candidat démocrate favori, John Kerry, est connu pour admettre que le changement climatique est un réel problème.Les scientifiques désillusionnés par la position de Bush sont passés à l'offensive pour s'assurer que J. Kerry se servira du rapport du Pentagone dans sa campagne.
Le fait que Marshall soit derrière ces amères conclusions facilitera la cause de Kerry. Marshall, 82 ans, est une légende du Pentagone, qui dirige dans l'ombre un groupe de réflexion consacré aux risques pesant sur la sécurité nationale, appelé le Bureau d'évaluation nette. Surnommé "Yoda" par les initiés du Pentagone qui respectent sa vaste expérience, il passe pour être à l'initiative du développement des missiles de défense balistique au Ministère de la défense.
Symons, qui a quitté l'EPA (Environmental Protection Agency/ Agence pour la protection de l'environnement) en signe de protestation contre les ingérences du politique, a indiqué que la suppression du rapport est un exemple de plus de la manière dont la Maison Blanche tente d'enterrer tout signe du changement climatique. « Encore un autre exemple de la raison pour laquelle ce gouvernement devrait cesser de s'enfouir la tête dans le sable à propos de cette question. »
Symons a indiqué que les liens étroits entre l'administration Bush, le secteur de l'énergie à haute puissance et les compagnies pétrolières, étaient essentiels pour comprendre pourquoi le changement climatique a été accueilli avec tant de scepticisme au Bureau ovale. « Cette administration refuse l'évidence afin de ménager une poignée de sociétés dans le secteur de la haute énergie et du pétrole » a-t-il ajouté.
"Now the Pentagon tells Bush : climate change will destroy us" by Mark Townsend and Paul Harris in New York The Observer (Sunday February 22, 2004)
Source : www.guardian.co.uk/climatechange
Traduction bénévole du rezo des Humains Associés : JQS & RI, PR
source : http://www.humains-associes.org/cgi-bin/ikonboard/ikonboard.cgi? & http://paxhumana.info/article.php3?id_article=396
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Fil d'info : Changement climatique - Catastrophe planétaire
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Édité par: Natacha le 26 Fev. 2004,03:25
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