Annie GIRARDOT

 

Annie GIRARDOT
GIRARDOT Annie
Biographie:
Annie  Girardot Portrait

Annie Suzanne Girardot est née à Paris le 25 octobre 1931, d'une mère présidente des sages-femmes de France ! La jeune femme grandit à Caen et part faire des études d'infirmière à Paris... où elle ne manque pas de découvrir qu'elle préfère la comédie. Après un passage par le Conservatoire de la rue Blanche, elle entre au Conservatoire d'où elle ressort avec un double prix de comédie, classique et moderne. Elle effectue alors son entrée à la Comédie-Française par la grande porte, bientôt saluée par la critique parisienne et par Jean Cocteau, qui lui dit : “Tu es le plus beau tempérament dramatique de l'après-guerre !” Pendant deux ans, Annie Girardot alternera classiques et modernes, tout en se produisant dans des cabarets rive gauche et en débutant au cinéma. Elle quitte finalement le Français en 1957 dans un grand vent de scandale, et s'adonne alors sans retenue au 7e Art, notamment dans le registre de la série noire commerciale, alors très en vogue. On la voit ainsi dans des classiques de Gilles Grangier (Le rouge est mis) ou de Jean Delannoy (Maigret tend un piège), souvent face à Jean Gabin. Dotée d'un fort tempérament, elle ne pouvait que croiser le chemin de l'iconoclaste Marco Ferreri, qui en fait une femme-singe dans Le mari de la femme à barbe. La paire se reformera plus tard pour les surréalistes Il seme dell'uomo (inédit en France) et Dillinger est mort, avec Michel Piccoli. Mais au même moment, l'actrice pénètre également un autre univers, toujours italien mais, cette fois, profondément enraciné dans le néo-réalisme : celui de Luchino Visconti, qui lui offre, après l'avoir dirigée sur scène, le rôle de Nadia, l'amante malheureuse de Simone dans Rocco et ses frères. La comédienne épousera dans la foulée Renato Salvatori, qui tenait ledit rôle de Simone. En 1965, Annie Girardot, qui avait déjà reçu le Prix Suzanne-Bianchetti pour L'homme aux clés d'or, se voit décorée du Prix d'interprétation féminine au Festival de Venise pour Trois chambres à Manhattan, où elle incarne une barmaid désemparée et esseulée, qui s'entiche d'un comédien français en voyage à New York. Mais sa carrière se concentre désormais sur l'Italie, mariage et naissance d'une petite fille – Giulia – aidant. Partagée alors équitablement entre petites productions médiocres et comédies sans prétention, elle revient finalement vers la France à la fin des années 60, d'abord dans un registre intimiste et auteuriste (Les Gauloises bleues, de l'ancien critique Michel Cournot) puis vers un cinéma grand public, notamment pour Claude Lelouch qui en fera rapidement une de ses interprètes fétiches. Annie Girardot sera d'ailleurs récompensée au Festival de Mar del Plata pour sa composition d'une femme trompée dans Vivre pour vivre. Contre toute attente, les années 70 seront les “années Annie Girardot”, car la comédienne, dans la fleur de l'âge, s'impose de film en film comme l'héroïne absolue des classes moyennes, triomphant dans les plaidoyers d'André Cayatte (Mourir d'aimer), dans les rôles de femmes se battant dans un monde d'hommes (Docteur Françoise Gailland, son film le plus emblématique) ou dans ceux, un peu ingrats, de femmes du peuple (La vieille fille). Madame Tout-le-monde sympathique, gouailleuse et souvent drôle, elle trouve ainsi, par le biais d'un courant féministe en pleine expansion (voir sa composition d'une fervente militante du MLF dans Juliette et Juliette), des rôles à sa mesure. Mais des problèmes d'ordre privé viennent bientôt freiner cette magnifique carrière, et les années 80 se réduisent à quelques séries noires (Liste noire ou encore Adieu blaireau, de son compagnon Bob Decout) et à des films tournés en Italie qui ne connaissent aucune distribution française. Une fois encore, c'est Claude Lelouch qui réhabilitera la comédienne aux yeux du public français, d'abord avec un petit rôle dans Il y a des jours... et des lunes, puis avec Les misérables, dans lequel elle incarne une mère Thénardier forte et émouvante, qui lui vaudra son deuxième César, après celui obtenu pour Docteur Françoise Gailland. Mère difficile de Préférence, folle illuminée de T'aime, génitrice de Robert dans Les Bidochon, vieille femme qui renonce à son passé dans le canadien L'âge de braise..., les rôles d'Annie Girardot, à la fin des années 90, ressemblent un peu à son interprète : cassés, usés mais toujours vaillants et déterminés, portés par une rage inextinguible. Alors qu'elle apparaît aujourd'hui en grand-mère dénonçant l'hypocrisie bourgeoise dans Ceci est mon corps, elle est surtout terrifiante en mère extraordinairement castratrice d'Isabelle Huppert dans La pianiste. Et la comédienne, toujours autant internationale, vient de tourner un film en Allemagne, Epsteins Nacht, aux côtés de Bruno Ganz et de Mario Adorf.
 
cinéma christian_2007_personnaliteLarge.jpg Née le //1931
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Filmographie : 1 films


1955 - Treize à table (André Hunebelle)1956 - L'homme aux clés d'or (Joannon)1956 - Reproduction interdite (Grangier)1956 - Le rouge est mis (Grangier)1957 - Le désert de Pigalle (Joannon)1957 - Maigret tend un piège (Delannoy)1957 - L'amour est en jeu (M. Allégret)1959 - La corde raide (Dudrumet)1959 - Recours en grâce (Benedel)1960 - La proie pour l'ombre (Astruc)1960 - Rocco et ses frères (Visconti)1960 - La Française et l'amour (Christian-Jaque)1961 - Le crime ne paie pas (Gérard Oury)1961 - Le bateau d'Emile (La Patellière)1961 - Le rendez-vous (Delannoy)1961 - Les amours célèbres (Boisrond)1961 - Smog (Rossi)1962 - Pourquoi Paris ? (La Patellière)1963 - Le vice et la vertu (Roger Vadim)1963 - L'autre femme (Villiers)1964 - Guerre secrète (Christian-Jaque, Young, Lizzani)1964 - Le mari de la femme à barbe (Ferreri)1964 - Déclic et des claques (P. Clair)1964 - Les camarades (Monicelli)1964 - I fuorilegge del matrimonio (Taviani)1964 - I giorno più corto (Corbucci)1964 - La bonne soupe (Thomas)1965 - Trois chambres à Manhattan (Carné)1965 - Une femme prêtée (Giannetti)1965 - Une voglia di morire (Tessari)1965 - Un monsieur de compagnie (Philippe De Broca)1965 - Ah ! les belles familles (Gregoretti)1967 - Vivre pour vivre (Claude Lelouch)1967 - Les sorcières (Visconti, Pasolini...)1968 - La bande à Bonnot (Fourastié)1968 - Les Gauloises bleues (Cournot)1968 - Story of a Woman (Bercovici)1969 - Dillinger est mort (Ferreri)1969 - Erotissimo (Pirès)1969 - Une homme qui me plaît (Claude Lelouch)1969 - Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas... mais elle cause (Michel Audiard)1969 - Metti una sera a cena (Patroni-Griffi)1969 - Il pleut dans mon village (Petrovic)1969 - Il seme dell'uomo (Ferreri)1969 - Clair de terre (Gilles)1970 - Les novices (Casaril)1971 - Mourir d'aimer (Cayatte)1971 - La vieille fille (Blanc)1972 - La mandarine (Edouard Molinaro)1972 - Les feux de la Chandeleur (Korber)1972 - Traitement de choc (Jessua)1972 - Elle cause plus... elle flingue (Michel Audiard)1973 - Il n'y a pas de fumée sans feu (Cayatte)1973 - Juliette et Juliette (Forlani)1973 - Il pleut sur Santiago (Soto)1973 - Ursule et Grelu (Korber)1974 - La gifle (Claude Pinoteau)1974 - Le soupçon (Maselli)1975 - Le gitan (Giovanni)1975 - Il faut vivre dangereusement (Makowsky)1975 - D'amour et d'eau fraîche (Blanc)1975 - Cours après moi que je t'attrape (Pouret)1976 - Docteur Françoise Gailland (Bertucelli)1977 - A chacun son enfer (Cayatte)1977 - Tendre poulet (Philippe De Broca)1977 - La zizanie (Claude Zidi)1977 - Le dernier baiser (Grassian)1978 - La clé sur la porte (Yves Boisset)1978 - Le cavaleur (Philippe De Broca)1978 - Le point de mire (Tramont)1978 - Jambon d'Ardenne (Lamy)1978 - Vas-y maman ! (Buron)1978 - Le grand embouteillage (Comencini)1978 - Cause toujours, tu m'intéresses (Edouard Molinaro)1979 - On a volé la cuisse de Jupiter (Philippe De Broca)1979 - Bobo Jacco (Bal)1980 - Une robe noire pour un tueur (José Giovanni)1980 - Le cœur à l'envers (Apprederis)1980 - La vie en mauve (Tramont)1981 - La vie continue (Mizrahi)1981 - La revanche (Lary)1984 - Souvenirs souvenirs (Ariel Zeitoun)1984 - Liste noire (Bonnot)1985 - L'altra enigma (Gassman, Tuzil)1985 - Partir, revenir (Claude Lelouch)1985 - Adieu blaireau (Decout)1988 - Prisonnières (Silvera)1989 - Ruth (Aradeff)1989 - Cinq jours en juin (Legrand)1989 - Comédie d'amour (Rawson)1990 - Faccia di lepre (Giannineschi)1990 - Il y a des jours... et des lunes (Claude Lelouch)1991 - Toujours seuls (Mordillat)1991 - Merci la vie (Bertrand Blier)1991 - Alibi perfetto (Lado)1993 - Colpo di coda (Sanchez)1993 - Les braqueuses (Salomé)1994 - Les misérables (Claude Lelouch)1994 - Portagli i miei saluti (Garbelli)1995 - Les Bidochon (Korber)1996 - Hotel Shanghai (Patzak)1997 - Préférence (Delacourt)1997 - L'âge de braise (Leduc)1999 - T'aime (Sébastien)2001 - Ceci est mon corps (Marconi)2001 - La pianiste (Haneke)2001 - Epsteins Nacht (Egger)

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Annie Girardot

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Annie Girardot 

 

 

 

 

 

 

 

Annie Girardot
Naissance 25 octobre 1931 (1931-10-25) (76 ans)
Paris, France
Nationalité Française
Pour les articles homonymes, voir Girardot.

Annie Girardot est une actrice française née le 25 octobre 1931 à Paris.

Elle fut mariée (1962-1988) à Renato Salvatori, son partenaire dans Rocco et ses frères, jusqu'au décès de ce dernier.

Élève au Conservatoire de la rue Blanche dès 1949, Annie Girardot fait, parallèlement, des apparitions, le soir, dans des cabarets (La Rose Rouge, à Montmartre, sous le nom d'Annie Girard, ou au Lapin agile...) et participe à des revues telles Dugudu avec la troupe de Robert Dhéry. En juillet 1954, elle sort du Conservatoire avec deux prix et est engagée peu après à la Comédie-Française. Son interprétation de La Machine à écrire, en 1956, aux côtés de Robert Hirsch, est particulièrement remarquée par Jean Cocteau qui voit en elle « le plus beau tempérament dramatique de l'après-guerre ».

Ses premières apparitions au cinéma sont moins éclatantes, dans des films sans ambitions, mais elle tient remarquablement tête à Jean Gabin dans deux bonnes séries noires : Le Rouge est mis et Maigret tend un piège. Elle démissionne finalement du Français à contrecœur pour se consacrer entièrement au cinéma. Mais, sur les planches, elle sera encore dirigée par Luchino Visconti pour Deux sur la balançoire aux côtés de Jean Marais, tente l'aventure (malheureuse) de spectacles musicaux Le Jour de la tortue ou Revue et corrigée conçu et mis en scène par Bob Decout sur des musiques de Catherine Lara. Elle connaît un triomphe, en 1974, avec Madame Marguerite, qui devint son rôle fétiche et préféré, qu'elle reprend régulièrement jusqu'en 2002.

Autres notables apparitions sur scène dans :

Au cinéma, elle est l'actrice française la plus populaire des années 1970, alternant comédies et mélodrames, n'hésitant pas, à l'occasion, à aider de jeunes cinéastes à tourner leur premier film. Grâce à elle, et à Philippe Noiret, surgit l'une des comédies les plus insolites et les plus réussies de cette époque, La Vieille Fille -1971- signée Jean-Pierre Blanc. De Vivre pour vivre en 1967 à On a volé la cuisse de Jupiter en 1980, Annie Girardot a réussi grâce à sa remarquable interprétation de "femme normale et populaire" à imposer plus de 15 films millionnaires aux box-office. D'ailleurs, à cette époque, à chaque sortie d'un nouveau film, on allait voir "La Girardot" au cinéma. Elle reçoit d'ailleurs en 1977, le César de la meilleure actrice pour Docteur Françoise Gailland. Mais, ayant tourné avec les grands anciens dans les années 1960 (Carné, Delannoy, Grangier...), les cinéastes les plus novateurs ne s'intéressent guère à elle. François Truffaut lui écrit même une lettre désavouant la façon, très démagogique, dit-il, avec laquelle André Cayatte a traité "l'affaire Gabrielle Russier" dans Mourir d'aimer, l'histoire d'une jeune professeur accusée de détournement de mineur qui s'était suicidée en prison. Ce rôle resta cependant comme l'un des plus marquants de la comédienne, lui assurant même une reconnaissance internationale.

Sa gouaille fut souvent au service de films mettant en avant les femmes et le féminisme, et elle incarne, naïvement, cette cause en interprétant une série de rôles qui jouent sur le décalage de personnages assumant des métiers d'ordinaire réservés aux hommes : médecin, chauffeur de taxi, reporter-photographe, commissaire de police...

Le 20 septembre 2006, on apprend par son avocat Me Emmanuel Asmar, chargé de ses intérêts, qu'elle est atteinte de la maladie d'Alzheimer, ce que confirme l'édition du 21 septembre de l'hebdomadaire Paris Match, dans lequel la petite-fille de l'actrice et sa fille, Giulia Salvatori, révèlent sa maladie. Celle-ci publie l'année suivante, avec le journaliste Jean-Michel Caradec'h une biographie intitulée La mémoire de ma mère Ed.Michel Lafon, où elle consigne les souvenirs de sa mère.

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Années 80 //

27/05/2008
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