Astrologie - Partie 2

Controverse majeure [modifier]

Généralités [modifier]

L'astronome Copernic en conversation avec Dieu. Jan Matejko, 1872
L'astronome Copernic en conversation avec Dieu. Jan Matejko, 1872

L'astrologie est depuis longtemps un sujet de controverse et de critiques (philosophique, théologique, scientifique, épistémologique). Essentiellement développés autour de l'astrologie occidentale, les éléments des débats se sont peu à peu généralisés à l'ensemble des pratiques astrologiques. Parfois condamnée dans l'antiquité (l'astrologie, au même titre que tous les arts divinatoires, est interdite par la Bible[6]), elle est peu à peu rejetée par la science qui lui reproche son absence de base rationnelle. St Augustin, dès le IVe siècle, (De civitate Dei", VIII, xix) s'élève sur cette base contre la confusion faite entre l'astrologie et l'astronomie.

Ce débat sur les causes, bien que toujours présent, s'est aujourd'hui élargi à une critique objective de la réalité des effets décrits par les astrologues. Actuellement, l'astrologie n'est pas reconnue comme une science, ne disposant pas de bases rationnelles ni de preuves expérimentales, ni n'ayant le caractère de réfutabilité nécessaire pour être acceptée comme théorie scientifique. Néanmoins, les défenseurs de l'astrologie affirment que leur expérience personnelle montre des effets indéniables. Un certain nombre de partisans de l'astrologie admettent que leur discipline, n'ayant pas de cadre de référence rigoureux (méthodologie scientifique, recherche reconnue, publication scientifique vérifiée etc.), puisse constituer le champ d'action idéal pour les charlatans, les fantaisistes et les escrocs. Ces pratiques déviantes leur apparaissent de nature à renforcer les a priori.

De ce constat se sont développés un certain nombre de procédés d'analyses et de protocoles d'études déstiné à éclairer de façon objective la réalité des différents phénomènes (voir la section Nature du phénomène étudié).

Se référant au principe fondamental qu'il n'y a pas d'effet sans cause, la science relève deux objections majeures quand à la réalité des phénomènes mis en jeu. L'absence d'effet (les prédictions astrologiques ne font pas mieux que le hasard) et l'absence de cause (il n'y a aucun mécanisme justifiant une quelconque influence astrale).
La recherche systématique des effets qui a conduit aux travaux dans le domaine de l'astrologie statistique. Quant à l'absence de cause, rédhibitoire pour un scientifique, elle n'est généralement pas reçue comme un argument pertinent par le monde astrologique, dont la vision du monde se fonde sur l'analogie plus que sur les causes efficientes.

Légitimité et légitimation de l'astrologie [modifier]

Outre l'absence de fondements démontrés (aucune causalité identifiée, absence d'effets récurrents objectivement observables) et le développement de ces explications psychologiques, de nombreuses critiques ont vu le jour quant aux efforts déployés par un certain nombre d'astrologues pour légitimer de façon artificielle leur discipline. De façon semblable à ce que Collins et Pinch ont montré en parapsychologie, on peut considérer qu'un petit milieu d'astrologues "mime" les attitudes de la communauté scientifique. Ils font des expériences de type scientifique, ils publient leurs résultats, et s'efforcent de leur donner une visibilité sociale. Ils tentent ainsi de constituer une communauté scientifique à partir d'un domaine relevant des croyances traditionnelles. On peut voir là les effets de la scientifisation de notre société, où la science devient une source de légitimité incontournable. Le terme critique de pseudo-science, caractérisant les pratiques qui revendiquent "verbalement" la rigueur scientifique sans en appliquer les principes, peut donc s'appliquer à l'astrologie.

Difficulté du dialogue [modifier]

Problématique [modifier]

Les astrologues remarquent inversement une grande difficulté de dialogue avec les sceptiques. Ils soulignent les manifestations d'une hostilité de principe face à des projets d'études collaboratives. Selon eux, les sceptiques rejettent une matière qu'ils refusent d'examiner, évoquant par ailleurs l'existence d'une "pression sociale contre l'astrologie". La principale raison du rejet des scientifiques pour l'astrologie leur apparait ainsi plus culturelle que réellement rationnelle.

L'image négative (charlatanerie) de l'astrologie impliquerait que le scientifique qui souhaiterait la défendre publiquement courre le risque d'être discrédité par ses pairs. Cette objection est partiellement valide, en tant qu'elle met en lumière la tension interne entre "science établie" et la liberté de recherche scientifique (domaines d'études). La critique de l'astrologie par les philosophes des Lumières reste à cet égard l'exemple historique le plus célèbre d'une "critique de principe".

Cependant, il est faux de dire que scientifiques et sceptiques n'ont jamais étudié la question. Bien au contraire, de nombreux protocoles d'expérimentation ont été proposés aux astrologues depuis les années 1970, et de nombreux chercheurs du début du siècle se sont attelés à une étude statistique de l'astrologie (astrologie statistique). Les expérimentations menées dans ce domaine sont cependant limitées par l'absence d'une définition précise de l'effet recherché, et les difficultés de sa caractérisation éventuelle.

La motivation de la lutte contre l'obscurantisme n'est pas en soi un argument contre l'astrologie. Elle peut néanmoins sous-tendre un discours réellement argumenté. La confusion entre les dimensions idéologiques et argumentatives génère un débat souvent stérile, difficilement analysable[7]. On citera pour exemple le cas du manifeste contre l'astrologie publié en 1975 par un certain nombre de sommités[8]. Celles-ci présentent simultanément des faits critiques, et des affirmations polémiques, notamment lorsqu'elle décrivent l'astrologie comme une « superstition reposant sur la crédulité des gens ». Cette dévalorisation est souvent la seule partie du manifeste retenue par les partisans de l'astrologie, qui le résume comme un simple "rejet sans examen" de leur pratique[9].

Argument de la difficulté épistémologique du dialogue [modifier]

L'impossibilité épistémologique de démontrer l'inexistence d'une chose illustre partiellement la difficulté intrinsèque du débat. Il est en effet impossible de rejeter "a priori" la possible existence d'une influence des astres («absence de preuve n'est pas preuve de l'absence[10]»). Cependant, la longue histoire des recherches sur l'astrologie - pratique prédictive par essence - n'ayant à ce jour pas abouti, on dispose d'une accumulation d'études réfutant un grand nombre des paradigmes populaires de l'astrologie (voir partie consacrée à l'étude des paradigmes de l'astrologie). Dès lors, s'il existe une influence des astres, celle-ci semble ne pas être du ressort des astrologies existantes. En effet, au delà de la recherche d'une théorie démontrant la possibilité d'un effet des astres, les travaux méthodiques cherchant à prouver l'existence de corrélations entre les évènements astrologiques et leurs supposés effets aboutissent à l'infirmation des paradigmes astrologiques. Or, pour pouvoir valider les hypothèses de l'astrologie, il est ab minima nécessaire d'observer un effet, avant même de chercher à en expliquer ses tenants.

L'argument de la difficulté épistémologique du dialogue apparaît en fait fallacieux. En effet, l'astrologie est une pratique qui ne fournit pas les outils de sa propre réfutabilité, et qui reste par le fait hors du champ d'analyse de l'épistémologie. L'attitude des astrologues est de fait l'exemple retenu par Popper d'un discours qui refuse sa propre falsification (on entend par là sa possibilité d'être contredite, réfutée), interdisant ainsi une critique objective de ses affirmations.

L'astrologie cherche parfois à produire l'illusion de sa réfutabilité. A ce propos, il est à noter que certaines études menées par des astrologues retiennent des dispositifs expérimentaux qui tendent à produire des résultats systématiquement positifs[11].

Question de l'engouement du public [modifier]

L'ensemble de ces polémiques présentent un "cas d'école" d'un intérêt indéniable pour la sociologie des sciences et l'épistémologie.

L'engouement de vastes publics pour une pratique sans effets démontrés continue d'être mis en question, de façon souvent très rigoureuse et critique, par un grand nombre d'épistémologues et de sociologues. Les représentants des sceptiques (sceptiques anglo-saxons ou français) expliquent l'intérêt pour les horoscopes par l'effet Barnum et ses corrolaires. Ces analyses les amènent à considérer publiquement l'astrologie comme une « superstition reposant sur la crédulité des gens »[12]. Ceci est la position généralement adoptée par le monde scientifique.

Le constat de l'engouement du public invite aussi à une double réflexion sur ses implications économiques, mais aussi sur ses effets psychologiques (comportements induits par la croyance).

Nature du phénomène étudié par l'astrologie [modifier]

Confrontation aux connaissances physiques et astronomiques [modifier]

Si astrologie et astronomie ont en commun leurs racines historiques (voir Origine historique), les deux pratiques sont maintenant entièrement détachées et parfaitement distinctes (si ce n'est dans leur relative homophonie, toujours source de confusions). L'astrologie ne peut être élevée au rang des sciences physiques en raison de la maigre reproductibilité de ses résultats et de l'absence de causalité établie.

Effet physique réel des astres [modifier]

  • Influence des étoiles
L'astrologie occidentale prétend que les influences qu'elle décrit sont le fait des planètes, et non de celui des étoiles (qui sont à des années-lumière de nous). L'argument raisonnable selon lequel les étoiles sont trop loin pour avoir une influence physique sur nous, s'appliquerait à l'astrologie sidérale, mais pas à l'astrologie conventionnelle, dite « tropicale ».
Pour cette dernière, les planètes seules ont une influence, les constellations servant de "repère" (comme les chiffres sur une horloge). En d'autres termes, l'astrologie « tropicale » ne s'intéresse qu'à des corps appartenant au système solaire, et leur déplacements par rapport au repérage arbitraire que constitue les signes du zodiaque.
  • Influence des planètes
L'argument d'une influence gravitationnelle a parfois été avancé pour justifier l'existence d'une action à distance, et de ce fait, certains astrologues font des calculs astrologiques sur une base héliocentrique, ce qui pourrait sembler cohérent avec l'explication d'une influence gravitationnelle des configurations planétaires sur l'activité solaire.
A ce jour, aucun effet direct des planètes sur le corps humain n'a été rigoureusement observé. Par ailleurs, les forces d'attractions en jeu lors du simple phénomènes d'attraction Terre-Lune sont, à l'échelle du corps humain, infiniment moins importantes que ceux qu'exercerait un immeuble ou une armoire.
Enfin, les recherches statistiques (voir plus bas) qui auraient pu permettre de déceler une régularité des phénomènes astrologiques (influences) concluent à l'inexistence d'une telle régularité.

Problématique du rapport entre signes et constellations [modifier]

Les signes du Zodiaque, qui servent de cadre de référence et d'analyse, correspondent aussi à des constellations situées sur l'écliptique. Si les traits astrologiques sont associés au passage des planètes dans les limites astronomiques de ces constellations, ce point pose deux nouveaux problèmes.

Articles détaillés : Précession des équinoxes et Constellation.

Les méthodes de calculs utilisées par les astrologues se rapportent à une "carte du ciel" immuable, fixe par rapport au point vernal. En regard, l'astronomie a depuis longtemps fait le constat du "déplacement" des constellations dans le ciel (de 30° ou un signe tous les 2200 ans). Cette dérive est liée au phénomène établi de précession des équinoxes. Le phénomène de la précession des équinoxes entraîne une divergence entre la position réelle des astres à la naissance et leur position affirmée par le signe attribué : aujourd'hui le « zodiaque astrologique » est décalé de près d'un signe par rapport au zodiaque des étoiles.[13] Les passages des planètes dans les limites des constellations ne correspondent donc pas à celui des planètes dans les signes. Ce fait conduit à un argument astronomique, souvent présenté par les détracteurs de l'astrologie: les rapports précis décrits dans les horoscopes réellement basés sur des conjectures astrologiques chiffrées (calculs astrologiques) décrivent un état des lieux révolu depuis plusieurs centaines d'années. Cet argument a récemment mené à la création d'une astrologie sidérale, fondée non plus sur des mesures internes au système solaire, mais sur la position réelle des étoiles.

D'autre part, lors de sa course le long du zodiaque tout au long de l'année, le soleil traverse treize constellations, les douze du zodiaque plus Ophiuchus. Cette dernière ne fait pas partie des constellations prises en compte par l'astrologie. Plus grave, les planètes -qui peuvent s'éloigner de l'écliptique de sept à huit degrés) traversent parfois d'autres constellations[14]: Orion, la Baleine, le Corbeau ou la Coupe, le Sextant...

En pratique, ces faux arguments résultent d'une confusion (volontaire ou non) entre signes et constellations du zodiaque. Les "signes" ne sont que des secteurs réguliers de 30°, conventionnellement décomptés à partir du point vernal. Ils ne sont qu'un système de repérage arbitraire, et utilisé d'ailleurs par les astronomes jusqu'au XVIIIe siècle. Ils n'ont dès l'origine qu'un rapport lointain avec les constellations du même nom, dont les limites et positions sont évidemment irrégulières.

Articles détaillés : Zodiaque et Signe astrologique.

Prospections possibles [modifier]

Si l'influence gravitationnelle de la lune est tout à fait mesurable, l'activité du soleil, elle, est un phénomène encore très mal connu et aucune influence sur les mécanismes biologiques et la psychologie humaine n'a encore été démontrée. Il est imaginable de prospecter ces domaines encore mal connus, et acquérir des données plus précises confirmant ou infirmant l'existence :

  • d'une influence de la position des planètes sur la position du centre de gravité du système solaire par rapport au soleil, et l'influence qui pourrait en résulter sur l'activité de ce dernier ;
  • d'une influence gravitationnelle directe de la lune et sa réflexion de la lumière du soleil ;
  • d'une capacité des mécanismes vivants à se mettre en résonance avec des phénomènes cycliques (le plus connu étant évidemment les rythmes biologiques circadiens).

Rappelons néanmoins que les recherches statistiques (voir plus bas) qui auraient pu permettre de déceler une régularité des phénomènes astrologiques concluent à l'inexistence d'une telle régularité.

D'autres tentatives non classiques ont été imaginées suite aux critiques du monde scientifique.

  • l'astrologie sidérale est issue de l'idée qu'il fallait suivre les étoiles, et non pas le point vernal. C'est cette approche qui est suivie par la tradition indienne et orientale de l'astrologie, mais sa version occidentale constitue une construction récente (et assez artificielle) sans lien direct avec ces traditions.
  • l'Astrologie héliocentrique issue de l'idée ce n'est pas la terre qui est le centre du système solaire (C'est probablement fondé, mais on ne peut pas brutalement passer d'une système à l'autre sans adapter la manière d'interpréter.)

Si l'imagination peut extrapoler des moyens par lesquels les positions des planètes nous influenceraient, pour les transits et synastries, la question est encore plus épineuse puisqu'il faudrait en plus mettre en évidence des influences planétaires sur des systèmes biologiques qui auraient « enregistré » une trace des positions des planètes.

De même, mettre en évidence une explication physique des progressions serait encore plus ardu, dans la mesure où le passage symbolique « un an = un jour » ne repose sur aucune base objectivable, si ce n'est justement la base symbolique. Néanmoins, il faut rester prudent avant de la réfuter, dans la mesure où le cerveau utilise des mécanismes symboliques. Pour prendre un très mauvais exemple (il faudrait en trouver un meilleur, fondé sur des mécanismes inconscients) : dans la majorité des cas, les gens ne franchissent pas une lumière rouge pourtant aucun mécanisme physique n'est capable d'expliquer ce comportement.

Mise en question des effets observés [modifier]

L'absence de cause identifiée n'interdit pas d'examiner la possibilité d'éventuels effets réguliers (dont la découverte permettrait, le cas échéant, de mieux identifer les causes). L'astrologie statistique est précisément la discipline qui affirme étudier d'éventuels « effets » réguliers, sans que ne soit identifié de cause à ces effets.

Confrontation avec un échantillon témoin [modifier]

Contrairement à d'autres disciplines ésotériques, l'astrologie annonce qu'elle peut prévoir, notamment, des évènements très précis et facilement vérifiables. En ce sens, des protocoles de tests permettant de la juger sont aisés à mettre en place [15]. Ces protocoles comparent les prévisions des astrologues sur des sujets précis à des prévisions aléatoires émises par des sceptiques ou des ordinateurs. Les prévisions des astrologues sont alors validées si elles sont de meilleures qualités que les prévisions aléatoires. On peut citer le test sur 22 prévisions de l'an 2000 entre Elisabeth Tessier qui écrit régulièrement qu'elle situe son niveau de réussite à 80 %, voire 90 %, un sceptique et un ordinateur . Résultat : Ordinateur 8 réussites, Elisabeth Tessier et Sceptique 7 réussites.[16] De nombreuses expériences de ce type ont eu lieu. Notamment par Monsieur Yves Lignon qui a créé un laboratoire de parapsychologie dans les locaux de l'université de Toulouse (attention non reconnu par l'université). Par le cercle zététique de l'université de Nice qui créé le Défi zététique international. L'intérêt de ce dernier test est qu'en échange d'un test gratuit, l'astrologue reçoit 200 000 euros en cas de succès. Comme le risque financier est nul pour un gain potentiel énorme, on peut estimer que les astrologues ne se présentant pas à ces tests, ne croient pas à leur don. Après quelques années de fonctionnement le test fut arrêté faute de combattant. Curieusement, très peu d'astrologues ont concouru, on peut donc en conclure que la partie de la population qui croit le moins en l'astrologie sont les astrologues eux-mêmes. Toutes disciplines confondues, il y a eu 250 tests et zéro réussi[17]

Un autre test réalisé sur 100 personnes qui jugeaient l'exactitude des prévisions que l'on faisait sur eux montrait que les astrologues avaient exactement le même taux de succès qu'un système aléatoire [18]

Approche statistique [modifier]

Article détaillé : Astrologie statistique.

A la suite de nombreuses publications

En 1993 paraît cependant, dans "Les cahiers conditionnalistes", une étude statistique [19] qui démontrerait une corrélation entre les aspects Mercure-Saturne et les qualités de joueur d'échec. Bien que l'objet théorique de cette étude soit fort restreint, la confirmation de sa validité contredirait le dogme de l'impossibilité d'une influence des astres. Cette étude n'est cependant pas issue de la presse scientifique reconnue au niveau universitaire, et doit donc être prise avec toutes les précautions requises.

Les défenseurs de l'astrologie, comme certains détracteurs des sciences humaines, apparentent parfois l'astrologie aux sciences humaines, arguant de l'utilisation de la recherche statistique et d'une étude d'effets sans cause physique établie. Cette comparaison est évidemment fallacieuse, l'astrologie statistique représentant une activité très différente de l'astrologie elle-même. Il est à noter que l'astrologie statistique est d'ailleurs une activité très marginale, dont les principes méthodologiques de base ne sont pas nécessairement connus des astrologues.

Si l'astrologie définit relativement clairement les différentes significations des éléments d'un thème astral (voir symbolisme astrologique), l'étape de l'interprétation n'est en revanche pas clairement codifiée. De fait, la complexité de cette interprétation et son caractère subjectif semble plutôt l'apparenter à un art. Les résultats étant toujours présentés comme liés au « talent » et à l'expérience de l'astrologue (pour être recevable aux yeux de ses défenseurs, l'analyse doit être faite par un "praticien compétent"). Dès lors, il est impossible d'étudier les méthodes astrologiques actuelles selon les critères scientifiques de reproductibilité. Cet aspect est vivement critiqué par les sceptiques, cet argument précis étant justement utilisé par les charlatans pour opérer une sélection a posteriori de leurs prédictions. Il a été démontré par Henri Broch que la variabilité des résultats présentés par des sujets réputés doués correspond précisément aux résultats de prédictions "aléatoires". Cette démonstration, très facilement reproductible, est consultable dans l'ouvrage "Devenez sorcier, devenez savant".

En parallèle, une autre approche se fait jour avec des astro-psychologues qui développent parallèlement un nouveau courant de pensée astrologique, basé sur les connaissances ouvertes par la psychanalyse. Ils rejettent la démarche scientifique appliquée à l'astrologie et en récuse le bien-fondé. Carl Gustav Jung qui défend à ce moment là les concepts de symbolisme, de synchronicité et d'archétype, craint que « l'influence niveleuse des grands nombres, [ne permette] de prouver quelque chose par la méthode statistique dans le domaine de l'astrologie ». Dane Rudhyar, promoteur d'une astrologie humaniste, déclare qu'elle « n'a pas pour objet principal et immédiat de prédire des évènements sous forme de probabilités statistiques, mais d'enseigner […] l'ordre et la "forme" qui font le sens de l'existence individuelle et des luttes jalonnant le chemin de la réalisation de soi. »



08/08/2007
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