Bipolarité et Travail

 

Adaptation

Il est important que les sujets atteints de trouble bipolaire apprennent au travail à éviter les situations de stress, les « à-coup », à travailler dans la sérénité. Autant de conseils difficiles à suivre, et pourtant très importants car le stress professionnel apparaît souvent comme un facteur fragilisant qui peut favoriser les rechutes de la maladie.

   
Dépister les signaux d’alarme le plus précocement possible permet au patient dès qu’il sent l‘épisode se profiler, d’appuyer sur la pédale de frein… mais cela n’est pas toujours possible, ni bien vu par l’employeur.
   
Chez les jeunes, les périodes d’examens, sources de stress intense, peuvent aussi se révéler comme des situations à risque.
   
Un ajustement de la situation professionnelle est parfois nécessaire. Dans certains cas un reclassement semble préférable (hôtesse de l’air subissant des décalages horaires en permanence, par exemple). Le psychiatre traitant peut être amené à collaborer avec le médecin du travail, dans l’intérêt du patient et en accord avec celui-ci.
   
 

Diminution / arrêt

Les troubles bipolaires peuvent engendrer des périodes de cessation d’activité et/ou d’hospitalisation, c’est pourquoi certains aménagements peuvent être mis en place :
 Mi-temps thérapeutique : le médecin peut proposer la reprise du travail sous forme de mi-temps thérapeutique, où le salarié perçoit également des indemnités journalières. C’est la sécurité sociale qui donne son accord sur le mi-temps, le montant et la durée des indemnités journalières.
 Congé de longue durée (CLD) : il permet de bénéficier dans certains cas d’un salaire complet pendant 3 à 5 ans puis d’un demi-salaire pendant 2 à 3 ans. Cette disposition concerne certains fonctionnaires.
 Pension d’invalidité : la sécurité sociale met le malade en invalidité lorsque l’arrêt maladie se prolonge plus de 3 ans : elle verse alors une pension calculée en fonction de l’ancien salaire. Cela n’empêche pas de retravailler mais l’addition de la pension et du nouveau salaire ne doit pas être supérieure au salaire de référence.
   
En outre la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) qui reprend les attributions de la COTOREP (Commission technique d’orientation et de reclassement professionnel) examine la demande assortie d’un certificat du médecin traitant, en vue de l’attribution du statut de travailleur handicapé. Celui-ci donne, en principe, priorité à l’accès à certains types de formation, à des emplois protégés en milieu ordinaire (il existe un quota obligatoire de travailleurs handicapés dans toute entreprise au-delà d’une certaine taille), ou à l’emploi en milieu protégé : ateliers protégés, centres d’aide par le travail (CAT).
C’est également la MDPH qui attribue l’AAH (allocation adulte handicapé) qui compense financièrement l’incapacité de travailler induite par la maladie. L’AAH fait partie des minima sociaux.
   
Ces mesures, qui n’ont rien de spécifique à un type de particulier de pathologies, peuvent être utiles dans le cadre de leur travail à certaines personnes souffrant de trouble bipolaire.
   
 



11/05/2008
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