Comment vivre avec un déprimé ?

 

Comment vivre avec un déprimé ?

" Il n'est plus le même, s'étonnent ses proches. Ralenti, éteint, scotché à son fauteuil, le déprimé broie du noir. Il se traîne, et il semble épuisé... même si son niveau d'activité frôle le zéro.
Un comportement que ne comprend pas l'entourage. La vérité, c'est que la personne touchée est aussi surprise que les autres par son abattement.

" Mais tu as tout pour être heureux, secoue-toi et va profiter de ce beau soleil, il y a des gens qui ont de vraies raisons d'être malheureux ! " Plus que toute autre maladie, la dépression a tendance à susciter chez l'entourage du malade des attitudes aussi contre-productives que culpabilisantes. Comment alors, aider un proche dont l'élan vital est au point mort ?

Acceptez l'affection de l'autre. Ne niez pas l'évidence, il est vraiment malade. Pour autant, ses chances de guérison sont réelles, que le traitement repose sur des médicaments ou sur un soutien psychologique extérieur. Prenez cet aspect des choses en compte, il est essentiel ! Il vous faudra ainsi accepter tous les symptômes liés à la dépression, comme sa lenteur à réaliser des tâches quotidiennes ou son irascibilité.

Ne vous énervez pas ou vous allez le culpabiliser !

Pourtant, tout en acceptant sa maladie, vous devrez continuer à vivre à peu près normalement. Vous pourrez lui proposer promenades et cinés, tout en acceptant qu'il puisse dire non. Ses refus ne sont pas pour autant une raison pour s'interdire de sortir soi-même.

Préservez votre espace de liberté, la situation est déjà assez difficile à supporter. Gardez confiance en vous et en votre ami(e). Vous risqueriez à votre tour d'être contaminé par la dépression. Naturellement vous avez besoin, pour vous rassurer et optimiser votre soutien psychologique de savoir quelle est l'évolution de son état clinique. Demandez-lui son accord et vous pourrez alors interroger son médecin.

Malgré tout, vous n'êtes pas à l'abri d'erreurs ! Pour les limiter au maximum, il suffit de se laisser guider par le bon sens et surtout l'affection...

Il est déprimé ? Ne vous culpabilisez pas !

La dépression est une maladie longue et déroutante. Avec le temps l'entourage s'isole, n'ose plus sortir et voit sa qualité de vie décliner.
En aidant un proche déprimé, vous aurez déjà fait un grand pas, puisque vous aurez accepté sa maladie, son mal-être. Cependant, vous devrez respecter certaines règles, aussi indispensables à sa guérison qu'à votre qualité de vie. Rappelez-lui qu'il est malade. Et que des traitements existent. Vous lui ferez ainsi comprendre qu'il va guérir et qu'il ne sera pas dépressif à vie.

Participez à son traitement en douceur, ne faites pas preuve d'autoritarisme, vous risqueriez de le brusquer. Cette épreuve est difficile pour vous. Mais gardez à l'esprit qu'elle l'est plus encore pour lui. S'il souffre, ce n'est pas de votre faute. Ne vous croyez pas coupable et restez optimiste, vous lui rendrez la vie beaucoup plus agréable avec le sourire et la compréhension.

La déprime le prive d'énergie ? Ne le culpabilisez pas.

Un de votre proche semble déprimé, mais vous avez le sentiment d'être impuissant face à son mal-être. Incompréhension, malaise, angoisse... Vous ne comprenez pas sa maladie, peut-être même ne l'acceptez-vous pas.
Pourtant, il est bien malade. Pour faire face à cet ennemi souvent sournois, voici quelques conseils qui vous permettront de gérer la dépression de votre conjoint.

Tout d'abord, évitez pendant un certain temps d'inviter des amis. Ils remarqueront son mal-être, il se sentira ainsi épié, et culpabilisera. Son état s'améliore le soir ? Soyez vigilant et ne pensez pas qu'il joue la comédie pendant la journée. Bref ne soyez pas soupçonneux.

L'un des symptômes type de la dépression est la perte massive d'énergie. Vous devrez donc l'inciter à se bouger, le stimuler. Mais évitez de trop le bousculer, vous risqueriez d'accroître son mal être et son irascibilité. Et rendez-vous demain pour quelques trucs supplémentaires.

Il est déprimé ? Soyez là mais... pas trop !

Votre ami(e) est dépressif. Vous rencontrez des difficultés et ne savez pas comment vous y prendre. Des conseils tout simples permettent de faire face à ces moments douloureux, où l'inconnu rejoint l'angoisse.
Il parle de suicide, ne le prenez pas à la légère. Et ce n'est pas parce qu'il ne le mentionne pas qu'il ne le fera pas ! Un tiers des suicidés en avait parlé auparavant.

Si les idées de mort d'un proche sont dérangeantes, il n'en reste pas moins essentiel d'y prêter une écoute attentive. Le pire est de balayer les propos morbides, en les banalisant ou en passant à un autre sujet. Au contraire parler du suicide, et même s'enquérir de l'éventuel plan pour y parvenir, permet de diminuer la pression. Le déprimé se sent généralement moins angoissé. De votre côté vous exprimerez votre sentiment et votre crainte. La discussion sur ce sujet difficile ouvre également la voie à la demande de soins.

Votre présence est indispensable, mais ne soyez pas trop pesant. Sachez doser votre soutien. Enfin, ne pratiquez pas le chantage affectif, il est toujours très mal ressenti par un déprimé. Demain, d'autres conseils vous permettront de mieux gérer ces situations.
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27/10/2007
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