Contexte et modèles pour vivre avec un tempérament cyclothymique
Contexte et modèles pour vivre avec un tempérament cyclothymique
1/01/2009
Bipo / Cyclo > Bipolarité adulte > Avis des cyclothymiques
Quel cadre idéal pour un cyclothymique ? post par R. Blain
L’apparition du trouble cyclothymique résultait d’un clash entre le tempérament - que je qualifie de : à risque - et l’environnement. La question que nous pouvons nous poser avec pertinence est celle du cadre idéal dans lequel le cyclothymique vivrait épanoui. C’est une réflexion et approche toute théorique mais qui représente un intérêt car elle signifie une tendance et non un but en soi, un peu comme la sainteté ou la foi dans l’église Catholique. Il s’agit plus d’un idéal qu’un objectif réellement à notre portée.
Je pense que ’environnement créatif est celui qui correspond le mieux à la personnalité créative. Pourquoi ? Ce domaine a plusieurs atouts essentiels :
D’autres cyclothymiques ont recherché le repli, la sagesse pour ma réflexion et la contemplation : c’est le modèle qui a été valorisé jusqu’au XVIII eme siècle chez nous : La vida contemplativa opposée à la vida activa contemporaine (CF Michel Lacroix, "Se réaliser").Comme le sociologue Ehrenberg et Charles Barber lʼon démontré, la pression pour être heureux, se réaliser est si forte dans notre société "hyperthymqiue" que la contemplation ou lʼinaction sont des marques d’infamie voire de pathologie...
Le moine japonais Kamo no Chômei écrivait en 1212 : "Parce que je sais ma mesure et que je connais le monde, je n’en espère rien et point ne me démène. Vivre en paix est mon seul désir, vivre sans souci ma seule joie" (Notes de l’ermitage p.37). Ce modèle bouddhiste ou stoïcien est sage, presque parfait mais pas réellement applicable pour la majorité des cyclothymiques. Un modèle intermédiaire presque similaire est celui que nous avons évoqué avec Elie Hantouche, de défense, d’adaptation relative ou de résilience kafkaïenne (p.73) : la stratégie de la réduction : contrôle de lʼego, discipline, hygiène de vie, vie monacale avec des phases cependant de le défoulement.
Je m’efforcerai donc de développer mon idée su self-management de la cyclothymie par rapport au modèle de Proust en essayant de déterminer comment accepter sa nature, la contrôler tout en la laissant s’exprimer.
Il semble évident que les deux pôles humorales opposés provoquent le déséquilibre pour le meilleur et pour le pire. Pour le meilleur, car il est un vecteur de créativité : être insatisfait permet la création (Storr, Feldmann). Pour le pire, il entraîne le cyclothymique vers le chaos, ou lʼétat mixte, quintessence de ce mélange parfois toxique des humeurs. Il est préférable de privilégier le rêve diurne propice à la créativité (toujours un état mixte) plutôt que celui de la dépression agitée.
Le problème fondamental et pour simplifier le problème posé par la cyclothymie : Comment vivre selon ses humeurs et ses émotions souvent excessives sans sʼauto-détruire ou détruire son entourage ? Jusquʼà quel point pouvons nous contrôler nos émotions et nos humeurs ? Comment ? Et dans quel contexte ?
Il y aura deux étapes :
Je pense que ’environnement créatif est celui qui correspond le mieux à la personnalité créative. Pourquoi ? Ce domaine a plusieurs atouts essentiels :
- Stimulation sans stress en raison de la flexibilité et de l’autonomie de su jet créatif évoluant dans son milieu
- Flux en raison du plaisir et de la motivation générés par le travail créatif
- Reconnaissance et validation du mode de vie, des productions réalisées.
D’autres cyclothymiques ont recherché le repli, la sagesse pour ma réflexion et la contemplation : c’est le modèle qui a été valorisé jusqu’au XVIII eme siècle chez nous : La vida contemplativa opposée à la vida activa contemporaine (CF Michel Lacroix, "Se réaliser").Comme le sociologue Ehrenberg et Charles Barber lʼon démontré, la pression pour être heureux, se réaliser est si forte dans notre société "hyperthymqiue" que la contemplation ou lʼinaction sont des marques d’infamie voire de pathologie...
Le moine japonais Kamo no Chômei écrivait en 1212 : "Parce que je sais ma mesure et que je connais le monde, je n’en espère rien et point ne me démène. Vivre en paix est mon seul désir, vivre sans souci ma seule joie" (Notes de l’ermitage p.37). Ce modèle bouddhiste ou stoïcien est sage, presque parfait mais pas réellement applicable pour la majorité des cyclothymiques. Un modèle intermédiaire presque similaire est celui que nous avons évoqué avec Elie Hantouche, de défense, d’adaptation relative ou de résilience kafkaïenne (p.73) : la stratégie de la réduction : contrôle de lʼego, discipline, hygiène de vie, vie monacale avec des phases cependant de le défoulement.
Je m’efforcerai donc de développer mon idée su self-management de la cyclothymie par rapport au modèle de Proust en essayant de déterminer comment accepter sa nature, la contrôler tout en la laissant s’exprimer.
Il semble évident que les deux pôles humorales opposés provoquent le déséquilibre pour le meilleur et pour le pire. Pour le meilleur, car il est un vecteur de créativité : être insatisfait permet la création (Storr, Feldmann). Pour le pire, il entraîne le cyclothymique vers le chaos, ou lʼétat mixte, quintessence de ce mélange parfois toxique des humeurs. Il est préférable de privilégier le rêve diurne propice à la créativité (toujours un état mixte) plutôt que celui de la dépression agitée.
Le problème fondamental et pour simplifier le problème posé par la cyclothymie : Comment vivre selon ses humeurs et ses émotions souvent excessives sans sʼauto-détruire ou détruire son entourage ? Jusquʼà quel point pouvons nous contrôler nos émotions et nos humeurs ? Comment ? Et dans quel contexte ?
Il y aura deux étapes :
- le contrôle de soi (self-management) : modèle de "défense" de Kafka ou du moine bouddhiste.
- le possible développement personnel : modèle "créatif" de Proust