Contrôle social

Contrôle social

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Le contrôle social[1] fait référence aux mécanismes sociaux qui régulent les comportements individuels et des groupes d'individus, en terme de « punitions » et de « récompenses ».

Cela peut aussi désigner les procédés de contrôle social, qui incluent des procédés "transparents" (on parle de contrôle informel) comme les normes sociales et les conventions sociales, ainsi que des procédés officiels (contrôle formel) : les règles, les lois concernant les comportements déviants.

Sommaire

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Typologie [modifier]

Le contrôle formel est obtenu par des lois et des règlements, édictés par des gouvernements ou des organismes, qui utilisent les mécanismes de la justice pour infliger des sanctions pénales: des amendes ou des peines de prisons.

Le contrôle informel est exercé par la société, sans explicitement décrire ces règles. Elles sont mises en pratique par les normes sociales, comme le regard des autres, la critique, les sentiments de culpabilité ou de honte. Le contrôle social informel a plus d'influence sur les comportements, car il est assimilé profondément dans la personnalité de chaque individu.

Les sociétés traditionnelles utilisent surtout le contrôle social informel, à travers leur culture propre, et les habitudes sociales de leurs membres qui établissent un ordre social. Les sociétés plus rigidement structurées ont mis en place un système où le contrôle formel a une place importante.

Dans les sociétés démocratiques, les buts et les mécanismes du contrôle social sont déterminés par la législation, votés par des gouvernements élus, et cette législation bénéficie ainsi d'une acceptation et d'un large soutien de la population.

Selon le modèle de propagande[2], les dirigeants des sociétés dirigées par les entreprises emploient l'endoctrinement comme un moyen de contrôle social. Le marketing, la publicité et les entreprises de relations publiques utilisent de la communication de masse pour soutenir les intérêts des élites. Selon cette thèse, les leaders économiques et religieux utilisent le systéme éducatif et la centralisation des communications électroniques pour ouvrir l'opinion publique à leurs idées. La démocratie est ainsi imparfaite, puisque la majorité de la population n'a pas l'information nécessaire pour prendre des décisions rationnelles sur les questions sociales, ou concernant l'économie ou l'éthique.

Afin de maintenir un contrôle social sur les individus, les organisations et les gouvernements dictatoriaux promulguent lois et décrets. Cependant, puisque la population ne soutient pas ces pratiques, ces organisations ou ces gouvernements ont besoin d'avoir un recours actif à la force et aux sanctions sévères comme la censure ou l'expulsion. Dans les cas extrêmes, les gouvernements totalitaires comme l'ancienne URSS ou l'actuelle Corée du Nord recourent à une police d'État.

Les sociologues considèrent comme cruciaux les moyens de contrôle social pour maintenir l'ordre public, et reconnaissent aussi la nécessité des moyens formels, notamment dans des sociétés de plus en plus complexes, et également pour répondre aux crises ponctuelles. L'étude du contrôle social est une discipline académique qui se rattache à l'anthropologie, l'économie, l'histoire, au droit, aux sciences politiques, à la psychologie, à la philosophie et à la sociologie.

Voir aussi [modifier]

Références [modifier]

  1. Le terme vient de la sociologie américaine, et n'a pas de caractère péjoratif en anglais.
  2. Le modèle de propagande est une théorie élaborée par Edward S. Herman et Noam Chomsky, qui soutient que des biais systémiques existent dans les médias, et s'explique par des causes structurelles de l'économie.

Bibliographie [modifier]

Liens internes [modifier]

Liens externes [modifier]



27/08/2007
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