Dancer in the Dark

Dancer in the Dark

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Dancer in the Dark est un film franco-suedo-dano-fino-germano-islandais de Lars von Trier, sorti en 2000.

Sommaire

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Synopsis [modifier]

Dans les années 1960, Selma, immigrée tchécoslovaque, s'installe dans une petite ville industrielle des États-Unis, avec son fils Gene, âgé de douze ans.

Atteinte d'une maladie héréditaire qui menace de la rendre aveugle, Selma travaille à l'usine métallugirque au-delà de ses capacités et au mépris des règles de sécurité.

Elle tente de réunir assez d'argent pour pouvoir payer l'opération qui devrait préserver son fils de la même maladie et de la cécité.

Fuyant ses préoccupations quotidiennes grâce à la musique et à la danse, elle participe à une comédie musicale montée par la chorale amateur de son quartier. Mais Selma se fait voler toutes ses économies et se sacrifie complètement pour sauver malgré tout son fils.

Commentaires [modifier]

Style [modifier]

Ce film est une comédie musicale triste, toujours aux limites du mélodrame. L'ambiance est lourde, mais les passages musicaux équilibrent le tout et savent nous plonger dans une poésie qui fait l'un des attraits principaux du film. Les deux meurtres qui y sont perpétrés sont très heurtants.

Le réalisateur Danois a voulu, avec ce film, sortir des règles de son Dogme95 (10 règles très strictes qui donnent un cinéma épuré sans aucun artifice et sans meurtre) qu'il trouvait déjà dépassé, tout en conservant un style quasi-documentaire (caméra portée notamment).

Précisions techniques [modifier]

Pour filmer les séquences dansées et chantées, Lars von Trier a utilisé simultanément cent petites caméras numériques, dans le but de donner aux numéros musicaux le style d'une véritable retransmission en direct. La plupart étaient cachées dans le décor, d'autres ont été effacées numériquement à l'image, et quelques unes étaient maniées par différents opérateurs, notamment pour les gros plans de Björk, difficiles à réaliser au vu de la grande taille des différents décors. Ce système, qui a permis de tourner chacune de ces scènes en deux jours au lieu d'un mois, amène naturellement à un découpage très haché aux plans courts et fixes, ce qui va à l'encontre des règles traditionnelles de la comédie musicale, plus habituée aux amples mouvements de caméra.

Les rapports tendus entre Björk et Lars von Trier [modifier]

Les divergences de vue entre Björk et Lars von Trier ont souvent influencé le film durant le tournage. Lars von Trier aurait continuellement maintenu son actrice en état de faiblesse, comme l'avait fait Stanley Kubrick avec sa comédienne Shelley Duvall sur The Shining. Björk, apparemment très impliquée dans son rôle au point de le ressentir plus que de le jouer, se serait conduite de façon névrosée et excessive, quittant même le plateau pour quelques jours en plein milieu du tournage. Cette constante confrontation, très visible à l'écran, vient nourrir l'opposition violente entre l'idéalisme de Selma et le pathétique appuyé du récit qui amène l'héroïne de catastrophe en catastrophe ; pour beaucoup de critiques, cet affrontement a néanmoins nui au film. Le réalisateur avoue qu'il n'est jamais allé le voir en salle, même si celui-ci est un de ses plus grands succès.

Thèmes abordés [modifier]

La symbolique du sacrifice de la femme est sans doute moins riche que dans Breaking the waves, mais reste pourtant très poignant. Björk effectue un jeu d'acteur époustouflant, et sait se montrer attachante et tragique. Le film constitue de plus une critique virulente des conditions de travail dans l'Amérique libérale des années 1990 et surtout, à la fin, un très fort réquisitoire contre la peine de mort aux États-Unis et ses injustices sociales.

Fiche technique [modifier]

Distribution [modifier]

Récompenses et nominations [modifier]

Récompenses [modifier]

Nominations [modifier]

Autour du film [modifier]

  • La projection du film est précédée d'une ouverture musicale, reprenant un des thèmes musciaux du film et interprétée par un orchestre symphonique, à la suite de laquelle les lumières de la salle s'éteignent et le générique commence.
  • Le film, censé se passer aux États-Unis, a été tourné en extérieurs en Suède.

Liens externes [modifier]


Films de Lars von Trier
The Element of Crime | Epidemic | Europa | L'Hôpital et ses fantômes | Breaking the Waves | Les Idiots * | Dancer in the Dark | Dogville | Manderlay | Le Direktør | Wasington


27/08/2007
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