Dépendance à la pornographie

Dépendance à la pornographie

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La dépendance à la pornographie serait un trouble psychologique entraînant un besoin plus ou moins important d'assister à des scènes pornographiques. Ce trouble toucherait majoritairement les hommes.

Le conditionnel s'impose car son existence en tant que pathologie autonome n'est pas reconnue par la psychiatrie officielle, qui n'en fait qu'un symptôme parmi d'autres dans certains troubles de la personnalité, et uniquement dans des formes importantes entrainant une perturbation de la vie courante.

Ainsi en psychiatrie classique la pornographie ne crée pas une addiction et n'est pas dangereuse en elle-même, contrairement à l'alcool ou à la drogue, mais son recours s'impose comme nécessité à certaines personnes de par leurs troubles.

A contrario les sexologues trouvent aussi des effets bénéfiques à la pornographie.

Les tenants de l'existence de la dépendance à la pornographie (d'origine nord américaine, et qui ont voulu créer aussi une pathologie plus globale de sex addiction) en donnent la description suivante:

Sommaire

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Symptômes [modifier]

Une personne atteinte de dépendance à la pornographie cherche d'abord à satisfaire un besoin sexuel obsédant par tous les biais possibles, du moment qu'il arrive à l'orgasme. S'ensuit alors un sentiment de culpabilité, la personne se promettant de ne plus s'abaisser à ce genre de pratique, jusqu'à ce que la tentation reprenne le dessus. La dépendance à la pornographie est un cercle vicieux.

D'après no-porn.com[1], les symptômes peuvent être les suivants :

  • Recherche permanente de nouvelles images pornographiques (films, photos…)
  • Difficultés régulières à se concentrer sur autre chose que des séquences pornographiques
  • Sentiment de culpabilité vis-à-vis de ces pensées ou recherches
  • Préférence pour la masturbation par rapport à l'acte sexuel

D'après le site Orroz[2] il existe un réel danger d'accoutumance aux images véhiculées par le Web. Cette dépendance sexuelle est comparable à celle de l'alcool ou des drogues dures et nécessite parfois un sevrage.

Conséquences [modifier]

Cette dépendance peut provoquer une dénaturation des relations sexuelles, la personne atteinte cherchant à recréer, avec son ou sa partenaire, un schéma pornographique ou préfère le plus souvent cacher ce plaisir solitaire à son conjoint.

Pour les cas les plus critiques cette dépendance peut entraîner une dégradation notable des relations sociales, séparation des proches, isolement. Elle nécessite dans ce cas des soins psychologiques sérieux.

Depuis la facilité d'accès à l'Internet et aux pages aux contenus pornographiques qui devient facile et rapide, ce genre de trouble a tendance à toucher de plus en plus de personnes. Récemment une équipe de chercheurs américains ont entamé une expérience de plusieurs mois[3] d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), afin de mettre en évidence sur le cerveau les effets des images pornographiques. Judith Reisman, auteur de The Psychopharmacology of Pictorial Pornography qualifie la pornographie visuelle d’“érotoxine”. “La pornographie agit sur le cerveau comme une drogue – c’est une drogue.” Regarder des films X déclenche une poussée d’adrénaline qui est ressentie dans le ventre et dans les organes génitaux, ainsi qu’une sécrétion de testostérone, d’ocytocine, de dopamine et de sérotonine, indique-t-elle. “C’est un véritable cocktail de drogues. La pornographie est un excitant extrêmement puissant, qui provoque flash et euphorie. Ce n’est pas un excitant sexuel, mais un excitant mêlant peur, sexe, honte et colère.”

Notes et références [modifier]

Voir aussi [modifier]



31/08/2007
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