DEPRESSION DE L'ADOLESCENT
DEPRESSION DE L'ADOLESCENT
Elle touche 8 à 20 % des ados
Dr H. Raybaud
L'adolescence reste, pratiquement dans toutes les cultures, la période de la vie où les autorités sont remises en cause, les valeurs de la société plus ou moins rejetées pour laisser s'exprimer le désir d'indépendance et de révolte.
Ce déni des "choses" en place est certainement nécessaire à la fois à titre individuel mais également pour le devenir des sociétés : les quatra et quinca ont l'argent, le pouvoir, parfois, souvent ? des certitudes mais n'ont plus la jeunesse.... et le temps, l'envie leur manquent. Ils ne désirent pas remettre en cause des structures, des idées, des sentiments sur lesquels ils ont construit leur vie.
Pour l'adolescent, cette remise en cause profonde des règles mais surtout des valeurs de la société peuvent créer un vide existensiel ou le pousser vers des conduites à risque, la dépression ou vers des utopies.... qui peuvent être les réalités de demain !!
Il reste toutefois que c'est seulement dans les périodes de doute inconfortables que les choses peuvent changer. Le confort des certitudes a toute chance d'être stérile.
NB - NB - NB
Dans la tranche d'âge des 16-22 ans, pic de fréquence d'apparition des troubles bipolaires, une dépression, des troubles du comportement, des comportements associaux peuvent passer pour "une crise d'adolescence" et la consommation de toxiques banalisée alors que dans 60 % des cas, des troubles bipolaires y sont associés. Une grande vigilance est donc nécessaire [Lire]
L'ENNUI ET LE DOUTE
L'ennui, ce mélange de désoeuvrement, d'indifférence, de lassitude, d'absence d'enthousisame parait paradoxalement être une "nécessité de survie" car en engluant le fonctionnement du cerveau, il limite l'irruption de pensées douloureuses.
Le doute est nécessaire et lui seul ouvre la porte de la création et de l'évolution.
Ennui et doute poussent à l'isolement mais cette hibernation semble positive à la construction de la personnalité mais peuvent également faire basculer l'adolescent dans la dépression.
DEPRESSION
La sémiologie de la dépression de l'adolescent reste entachée de ce qu'il trop facilé d'appeler la " crise de l'adolescence".
Certains critères doivent attirer l'attention en particulier lorsqu'ils persistent. Un évènement fortuit, externe comme un échec scolaire, un décès familial, un mauvais environnement familial, un divorce sont autant de facteurs aggravants ou déclanchants
Enfin, la possibilité d'une maltraitance physique, psychique ou sexuelle doit être recherchée dans le milieu familial ou scolaire.On retiendra les éléments suivantsTRAITEMENT
la tristesse le sentiment d'auto-dévalorisation, d'être incompris, étranger.. les problèmes de sommeil l'Irritabilité, le repliement sur soi-même les difficultés de concentration la fatigue, la diminution de l'élan vital les douleurs dorso-lombaires Les troubles alimentaires la diminution des activités ludiques, abscence de rire, de sourire L'analyse essentiellement négative des choses les conduites addictives les conduites à risques voire suicidaires la Baisse des résultats scolaires
Il est à craindre que la dépression est sous-diagnostiquée (en 1980, à 70% selon une étude US). Le risque suicidaire est réel car il représente 10 à 15% des décès recenssés chez les jeunes de 15 à 19 ans
Rassurer, rassurer, rassurer...
Sans banaliser la dépression de l'adolescent, il faut lui faire comprendre qu'il vit une expérience douloureuse mais relativement fréquente dont les bénéfices futurs sont réels. Le suivi psychologique lorsqu'il est construit sur la confiance et une réelle empathie à double sens reste essentiel.
La prescription d'antidépresseurs - généralement lesInhibiteurs Spécifiques de la Recapture de la Sérotonine - sur plusieurs mois est licite mais doit être associé en début de traitement à un anxiolytique
NB - NB - NB
Dans la tranche d'âge des 16-22 ans, pic de fréquence d'apparition des troubles bipolaires, une dépression, des troubles du comportement, des comportements associaux peuvent passer pour "une crise d'adolescence" et la consommation de toxiques banalisée alors que dans 60 % des cas, des troubles bipolaires y sont associés. Une grande vigilance est donc nécessaire [Lire]
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