Drogue : comment argumenter face aux ados ?

 

Drogue : comment argumenter face aux ados ?

Drogue : comment argumenter face aux ados ?

Le plus souvent nos ados n’ont pas une démarche volontaire vers les drogues (héroïne, crack, ecstasy…). Ils font connaissance avec la drogue parce qu’elle leur est proposée par des camarades, des dealers, des petits revendeurs. Le plus souvent, entraînés par leur bande, ils décident parfois d’y goûter, eux aussi, pour braver les interdits, se sentir « grands », par peur de se faire chambrer, pour faire comme tout le monde… Mais au fait, que font exactement les drogues ? Quels sont leurs effets respectifs, tant les effets recherchés ou « désirables » que les réactions indésirables ?

Parents, on ne vous demande pas d’y goûter, mais de vous informer pour pouvoir argumenter face à un ado, qui, de toute façon, pense que vous ne comprenez rien car vous n’êtes pas dans le coup.

Autrement dit, pour pouvoir dialoguer avec un ado, mieux vaut souvent avoir des arguments solides, surtout sur un sujet aussi grave.

La cocaïne :

Sous la forme d’une poudre blanche (extraite de la feuille de coca), elle se sniffe souvent, en « ligne », mais aussi s’inhale ou s’injecte. La cocaïne est un puissant stimulant qui donne l’impression d’être invulnérable. Elle induit une agitation et peut mener à des idées paranoïaques. Le risque de dépendance est très élevé, avec un risque important de surdosage.

Le crack :

Il s’agit d’un dérivé de la cocaïne, encore plus dangereux : mélange de cocaïne, de bicarbonate de soude et/ou d’ammoniac, se présentant sous la forme de petits cailloux. Une fois chauffés, la fumée est avalée.

L’héroïne :

Cette poudre blanche, beige ou brune (extraite du pavot à opium) s’injecte le plus souvent. Il s’ensuit une sorte d’extase brutale (le flash) qui se termine par une phase de dépression intense (la descente). Outre les effets désagréables (nausées, vomissements, etc.), l’héroïne entraîne, elle aussi, une forte dépendance.

L’ecstasy :

Stupéfiant de synthèse (de la famille des amphétamines), l’ecstasy se présente souvent sous forme de jolis comprimés colorés de formes variées. Il donne une sensation de puissance durant plusieurs heures avant de laisser place à un état de dépression. Mais attention, dès la 1ère prise, cette drogue peut être mortelle.

La métamphétamine :

Elle s’injecte et favorise les délires, mais peut aussi parfois provoquer de vraies crises de paranoïa.

Le cannabis (Hasch, herbe, beuh) :

Qu’elle se présente sous la forme d’une pâte ou de feuilles séchées, cette plante est le plus souvent fumée : joint, pipe, pipe à eau. Le cannabis induit une sensation de bien-être, mais entraîne aussi des troubles de la mémoire, une perte de motivation, des troubles de l’érection et aussi parfois des accès de panique.

Dans le dialogue avec nos enfants, il n’est pas vain de rappeler les trois faits suivants :

  1. La loi punit l’usage de la drogue : jusqu’à un an d’emprisonnement et 3.750 euros d’amende.
  2. La polyconsommation (prise de plusieurs drogues différentes, dont l’alcool) est encore plus dangereuse.
  3. Vous aimez votre enfant, vous êtes là s’il a besoin d’aide. Il peut également trouver de l’aide auprès d’organismes dédiés comme Drogues Info Services, www.drogues-info-service.fr ou 0800 23 13 13.

Surtout, votre adolescent doit trouver en vous un interlocuteur crédible (d’où l’importance de votre information) et soucieux de l’écouter pour son bien. Il faut essayer de comprendre quelles peuvent être les origines de son mal-être et ses aspirations pour une vie meilleure. Il faut enfin lui proposer de l’aide, dont celle d’un thérapeute si nécessaire.

Source : Les dangers de la drogue, Editions Nane, Collection du citoyen, 2011.

Article publié par Dr Philippe Presles le 08/07/2011

Ce billet fait partie du blog de Dr Philippe Presles, Le blog de la Rédaction



29/05/2013
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