Dyssynchronie

 

Dyssynchronie

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La dyssynchronie constitue le vécu psycho-social particulier et normal des enfants intellectuellement précoces ou surdoués.

Ces enfants présentent généralement un développement affectif et une maturation psychomotrice moins en avance que leur développement intellectuel (dyssynchronie interne). D'autre part, l'école, les camarades et parfois les parents n'attendent d'eux qu'un comportement dans la norme de leur âge (dyssynchronie sociale). De multiples difficultés peuvent résulter de leur développement hétérogène et de l'incompréhension du milieu.

Le terme de « dyssynchronie » a été introduit en 1979 par Jean-Charles Terrassier dans son livre Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence (10445-450).

Celle-ci se traduit par des difficultés d'insertion scolaire et familiale.

« N'oublions pas non plus que les enfants doués ne sont pas toujours précoces ; leur développement est plutôt lent et leurs capacités restent parfois fort longtemps à l'état de latence[1]. »

En effet, de manière générale, les psychologues sont d'accord pour dire qu'il y a, parmi les surdoués détectés, environ 1/3 de surdoués en échec scolaire, 1/3 de surdoués dans la moyenne, et 1/3 de surdoués brillants.[réf. nécessaire] Bien sûr, ces données empiriques ne concernent que les enfants surdoués qui ont été testés et reconnus ; les enfants surdoués non détectés ne rentrent pas dans ces statistiques.

C'est pourquoi on les présente généralement comme des enfants inhibés, asociaux, perdus dans leurs réflexions ou leurs rêveries ; parallèlement, étant souvent présenté comme exigeant, agressif, parfois méprisant, insupportable, l'enfant surdoué peut être rejeté. D'autant que les professeurs ne savent pas forcément comment gérer ces enfants différents de la norme. Ce phénomène peut également se produire dans le milieu familial.

Certains spécialistes, certaines associations ou certains enseignants, considèrent que le système scolaire ne permet pas l'épanouissement optimal de la plupart de ces enfants. En effet, l'apprentissage de la plupart des enfants est basé sur la répétition jusqu'à la maîtrise des connaissances à acquérir. Les capacités mnésiques et les capacités cognitives propres aux enfants surdoués leur permettent l'acquisition de notions nouvelles en très peu de temps, et souvent sans avoir besoin de répétitions lourdes et continuelles. Ainsi, quand les autres élèves en sont à la répétition de la leçon dont ils n'ont pas encore saisi le sens complet, l'enfant surdoué en a déjà réalisé l'acquisition complète ou, du moins, il ressent le savoir véhiculé comme acquis. Cet état de fait peut être à l'origine de problèmes futurs, car le surdoué n'acquerra pas de méthodes de travail et lorsque ses capacités cognitives ne lui permettront plus une acquisition quasi instantanée, il se sentira perdu.

« Dans une classe spéciale de biens doués, l'enfant court le danger de se développer unilatéralement. Au contraire, dans une classe normale, il s'ennuiera, certes, quand il s'agira de la matière dans laquelle il est supérieur, mais l'étude des autres lui rappellera son retard et cela ne peut que lui être utile et nécessaire au point de vue moral[2]. »

Voir aussi [modifier]

Références [modifier]

  1. Carl Gustav Jung, « L'enfant doué » in Pychologie et éducation (trad. Yves Le Lay), éd. Buchet Chastel, 1995, p. 247
  2. Carl Gustav Jung, Psychologie et éducation, (trad. Yves Le Lay), éd. Buchet Chastel, 1995, chap. « L'enfant doué », p. 253

Liens externes [modifier]



06/06/2013
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