Homo sapiens - une nouvelle histoire de l'homme

Homo sapiens - une nouvelle histoire de l'homme

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Homo sapiens - une nouvelle histoire de l'homme est un film documentaire présentant une hypothèse sur l'origine de la bipédie humaine. Diffusé par la chaîne de télévision Arte, le 29 octobre 2005, le film explique la flexion de la base du crâne, dont le développement a abouti à une hypothèse sur l'origine de la bipédie permanente. Elle serait le résultat d'un processus évolutif « interne », concernant les gènes précoces du développement, des effets épigénétiques s'observant entre autre avec la flexion de la base du crâne, notamment la rotation d'un os nommé sphénoïde. La bipédie permanente ne serait donc plus provoquée par la raréfaction du couvert forestier mais par des mécanismes de régulations des mutations génétiques transmissibles entre les espèces. Ce nouveau regard permetrait d'introduire la science des systèmes complexes en paléontologie ainsi que la théorie du chaos déterministe qui ne correspond plus à l'approche néo-darwinienne.

Ce documentaire expose une théorie en désaccord total avec les connaissances actuelles sur l'évolution[1] : l'évolution de l'homme est expliquée via une logique d'« évolution interne » parfois rapprochée de celle du dessein intelligent alors que la théorie reconnue actuellement est celle de l'évolution des espèces basée sur leur adaptation à leur environnement et la sélection des plus adaptés qui conduit à la création de nouvelles espèces.

Sommaire

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Polémique [modifier]

À l'annonce de sa diffusion les responsables du film ainsi que la chaîne Arte on fait l'objet d'une campagne de contestation menée par un chercheur du Muséum, Guillaume Lecointre, lequel dans une lettre ouverte[2] accuse la chaîne et la maison de production de cacher la présence d'organisations américaines créationnistes.

Ceci n’empêcha pas la diffusion du film mais au vue de cette mise en garde Arte programma en urgence un débat avec Pierre-Henri Gouyon, spécialiste de la théorie de l’évolution et directeur du laboratoire d'Écologie, Systématique et Évolution à Paris-XI Orsay et Michel Morange, professeur de biologie (Université Paris-VI et à l’École normale supérieure), qui exprimèrent de graves doutes quant à la validité des éléments présentés. Cette critique suivant de si près le documentaire donna une certaine impression de scizophrénie de la part d'Arte.

Dans les jours qui suivirent les journaux Le Monde, Libération, Science et vie, Pour la Science, ont fait allusion au lien apparent entre la vision téléologiste et anti-darwinienne de la thèse présenté et le mouvement Intelligent design aux USA.

Guillaume Lecointre fut à la pointe de cette campagne, et non seulement dénonça vivement le contenu de documentaire, épaulé en cela par quelques collègues, mais il dénonça une campagne pro-créationniste de l'Université Interdisciplinaire de Paris.

De leur côté la maison de production et le réalisateur ont perçu la campagne comme une manipulation idéologique, Guillaume Lecointre étant perçu comme le manipulateur. L'Université Interdisciplinaire de Paris a quant à elle vivement protesté contre les accusations de Guillaume Lecointre, envisageant des poursuites judiciaires. En fait il apparaît que Guillaume Lecointre a inclu cet épisode dans un conflit de longue date qui l'oppose à l'Université Interdisciplinaire de Paris, et à Anne Dambricourt en particulier.

Par ailleurs Le Monde a publié un droit de réponse d'Anne Dambricourt Malassé, auteur de cette théorie. Les défenseurs de ce documentaire disent que les thèses scientifiques présentées n'ont jamais eu de liens avec le Dessein Intelligent (thèse d'une programmation intelligente) ni avec le créationisme, arguant que les scientifiques observent des processus dits "non-darwiniens" qui ne font pas pour autant référence au Dessein Intelligent. Ils affirment que les découvertes d'Anne Dambricourt publiées à l'Académie des sciences en 1988 et en 2006 sont scientifiques et n'ont jamais eu de relations avec cette école américaine.

Les paléo-anthropologues français spécialistes de l'évolution crânienne des hominidés ne sont pas intervenus dans ce débat,.

Les premières analyses des intrusions idéologiques plus particulièrement dans le cadre de la théorie de l'évolution et des débats philosophiques consécutifs sont parus en librairie.

Références [modifier]

  1. D'après le Monde (29.10.05) : « le film présente les travaux d'Anne Dambricourt-Malassé - chercheuse au CNRS, rattachée au Muséum national d'histoire naturelle (MNHN) - comme une "nouvelle théorie de l'évolution" , sans préciser qu'elle est au centre d'une violente controverse depuis de nombreuses années. »
  2. Extrait de la lettre ouverte de Guillaume Lecointre « je pense faire œuvre de salubrité publique en évitant qu'on présente au public comme scientifiques des théories farfelues. La « logique interne » de Dambricourt n'a jamais reçu la validation internationale qu'on attendrait pour un « prime-time » sur Arte. C'est un fatras méthodologique. »

Voir aussi [modifier]

Articles connexes [modifier]

Liens externes [modifier]

Exemple d'analyses d'auteurs [modifier]

Critiques à propos du film [modifier]



28/08/2007
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