Homophobie - Partie 2
Le plus souvent, l'homophobie se manifeste par la discrimination. Jusqu'à récemment, la discrimination contre les homosexuels était légale en Occident : l'État y participait. C'est grâce au vote, à partir des XIXe et XXe siècles principalement, de lois anti-discrimination et au passage d'une morale sociale intolérante à une certaine acceptation, que la situation s'est, toujours en Occident, quelque peu améliorée pour les homosexuels. Par exemple, en France, l'homosexualité a été dépénalisée par le Code pénal de 1791. Napoléon n'est pas revenu sur ce progrès. Le fait que Jean-Jacques Régis de Cambacérès, rédacteur d'un premier projet de Code civil avant le Consulat, était homosexuel, a dû avoir son importance. C'est sous le gouvernement de Vichy que certaines discriminations pénales réapparaissent et en 1981 que François Mitterrand les fait supprimer (voir l'article Homosexualité).
Des activistes opposés aux droits des homosexuels, cependant, considèrent que les lois de « tolérance » sont, en fait, discriminatoires pour les hétérosexuels. Au contraire, les activistes homosexuels affirment que l'homophobie légalisée reste une norme, plus ou moins dissimulée, dans la majorité des pays, qui se manifeste par des licenciements abusifs, des refus de locations ou diverses autres brimades.
Ainsi, dans les années 50 et 60 au Canada, une campagne de licenciement des homosexuels dans l'administration et l'armée a été menée ; pour ce faire, chaque personne était testée au moyen d'un appareil, nommé en argot anglais fruit machine ; celui-ci mesurait les réactions de la pupille, la transpiration et le rythme cardiaque des testés devant la projection d'images pornographiques homosexuelles.
Aussi, le refus de l'accès au mariage pour les couples homosexuels est discriminatoire. On se reportera à Mariage homosexuel.
Origines de l'homophobie [modifier]
Les origines de l'homophobie dans la société sont un sujet de débats. On remarque que les croyances et attitudes homophobes sont indépendantes de l'orientation sexuelle mais sont en relations avec l'homophobie d'Etat. Ainsi, un pays qui n'accordent pas les mêmes droits entre les homosexuels et les hétérosexuels a généralement un nombre d'agressions homophobes plus élevé que la normale. Il est a noté qu'une plainte pour agression homophobe est déposé en France tout les trois jours.
Pour certains, l'homophobie tire ses origines dans le mode de fonctionnement même de la société (diviser pour mieux règner et le chacun pour soi). Voir aussi le petit guide des combattants de l'homophobie [9].
Pour d'autres, c'est l'existence de relations homme/homme qui serait la plus à même de choquer les âmes sensibles et de faire naître l'homophobie, au contraire des relations femme/femme, qui peuvent même participer de l'érotisme hétérosexuel (on trouve en effet souvent des scènes de lesbianisme dans les films pornographiques pour hétérosexuels). En sorte, c'est le fait qu'un homme puisse être pénétré (lors de la sodomie, par exemple) qui contredit le schéma stéréotypé dévolu aux sexes : la femme est passive, l'homme actif. Or, entre deux hommes, la notion de rôle actif et de rôle passif est réduite à néant (contrairement à une idée reçue, d'ailleurs, car les homosexuels masculins ne se répartissent pas forcément entre actifs-pénétrants d'une part et passifs-pénétrés d'une autre) : l'homme pénétré effraie l'homophobe, comme si la pénétration d'un homme pouvait être le symbole d'une perte d'intégrité. Il faut noter, du reste, que certains hommes hétérosexuels apprécient la pénétration anale pratiquée par leur partenaire féminin (au moyen de godemichets, par exemple), ce qui ne permet pas d'affirmer que l'acceptation de la pénétration est une négation de la masculinité. Historiquement, cependant, c'est bien ainsi que les Romains concevaient la sexualité : alors que l'homosexualité n'était pas tolérée, il n'y avait rien de choquant à ce qu'un citoyen pénètre, par sodomie ou fellation, un homme.
La psychanalyse explique quant à elle que l'homophobie peut être le résultat de désirs homosexuels refoulés, ce qu'un test récent de l'American Psychologist Association tend à prouver : sur un public d'hommes se disant hétérosexuels — et se déclarant homophobes ou non — auxquels l'on a fait visionner des images érotiques homosexuelles, 44% des non homophobes ont montré des traces d'excitation, contre 80% des homophobes. De même, 24% des non homophobes étaient en érection complète contre 54% pour les homophobes. La méthode ayant servi à ces mesures ainsi que le compte-rendu sont disponibles en ligne. Toutefois, les auteurs eux-mêmes de l'expérience soulignent que l'anxiété augmente l'excitation sexuelle, que cela a pu contribuer à augmenter les résultats des homophobes, et que d'autres expériences sont nécessaires pour trancher. On trouve donc le plus grand nombre d'homophobes parmi les hommes, surtout les jeunes.
Néanmoins, l'homophobie est aussi culturelle ; ce n'est ni une peur innée ni une réflexion construite qui en est à l'origine, mais souvent un trait culturel acquis au contact d'une société globalement homophobe par habitude. Beaucoup des jeunes se disant dégoûtés par l'homosexualité n'ont en effet aucun avis réel sur la question et ne sont pas capables d'expliquer leur homophobie. Celle-ci fait partie de la culture dans laquelle ils se développent, souvent influencée par la religion (consulter Homosexualité et religion à ce sujet). Dans de nombreux cas, à la question « pourquoi êtes-vous dégoûté par l'homosexualité ? », la seule réponse est assez évasive : « parce que c'est dégoûtant », soit un argument d'autorité : « parce que la Bible / le Coran / ... telle ou telle personne l'a dit ». L'homophobie culturelle peut même être facilitée par un cadre légal discriminant, soit par interdiction de l'homosexualité, soit par l'établissement d'une différence entre les âges de la majorité sexuelle selon que la relation est hétéro- ou homosexuelle, soit par l'interdiction du mariage aux homosexuels... C'est pourquoi la majorité des militants gays revendiquent l'égalité des droits.
Lutte contre l'homophobie [modifier]
Lancée officiellement dans les années 70 avec le mouvement de libération gaie, la lutte contre l'homophobie est organisée aujourd'hui par les communautés dites LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuelles), mais aussi des sympathisants hétérosexuels, par :
- le soutien moral des victimes, avec des lignes d'écoute telles que SOS Homophobie en France (le numéro azur est : 0 810 108 135) ou Gai écoute au Québec (Montréal: 514-866-0103, Régions: 1-888-505-1010) et l'appui aux actions en justice qu'elles peuvent intenter (injures, discrimination à l'embauche, etc.) ;
- le rejet de la marginalisation, passant par des démonstrations de « fierté » (gayprides ou « marche des fiertés lesbienne, gaie, bi et trans ») ;
- l'activisme politique avec notamment des organisations comme Act Up, les Panthères roses...
Il existe aussi des organisations religieuses combattant l'homophobie, comme David et Jonathan (sic).
Dans le monde [modifier]
La journée mondiale de lutte contre l'homophobie est instituée le 17 mai. À cette occasion est créé le RAVAD en France, Réseau d'assistance aux victimes d'agressions et de discriminations.
Le 26 mars 2007, les Principes de Yogyakarta ont été présentés devant le Conseil des droits de l’homme. Il s'agit du premier texte qui prévoit d'appliquer les droits humains internationaux aux questions de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre. Cinquant-quatre pays ont apporté officiellement leur soutien à ces principes.
En Europe [modifier]
Le 15 juin 2006 le Parlement européen a adopté une résolution sur la montée des violences racistes et homophobes en Europe demandant des sanctions contre les pays membres qui ne lutteraient pas contre ces discriminations allant à l'encontre de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne et du traité instituant la Communauté européenne qui interdisent « toute discrimination fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, les origines ethniques ou sociales, les caractéristiques génétiques, la langue, la religion ou les convictions, les opinions politiques ou toute autre opinion, l'appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance, un handicap, l'âge ou l'orientation sexuelle ».
Au Canada [modifier]
Selon l'article 2 de la Charte des Droits et liberté de la personne canadienne
« 2. Chacun a les libertés fondamentales suivantes : a) liberté de conscience et de religion; b) liberté de pensée, de croyance, d'opinion et d'expression, y compris la liberté de la presse et des autres moyens de communication; c) liberté de réunion pacifique; d) liberté d'association. »
Selon l'article 10 de la Charte des Droits et Liberté Québécoise
« 10. Toute personne a droit à la reconnaissance et à l'exercice, en pleine égalité, des droits et libertés de la personne, sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur la race, la couleur, le sexe, la grossesse, l'orientation sexuelle, l'état civil, l'âge sauf dans la mesure prévue par la loi, la religion, les convictions politiques, la langue, l'origine ethnique ou nationale, la condition sociale, le handicap ou l'utilisation d'un moyen pour pallier ce handicap. »
En France [modifier]
En France, la loi du 30 décembre 2004 créant la « Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité », a, pour lutter contre l'homophobie, complété les dispositions de la loi sur la presse de 1881 en faisant des délits de l'injure, la diffamation, l'incitation à la haine ou à la discrimination envers des personnes ou groupes de personnes en raison de leur orientation sexuelle par tous les moyens d'expression publique.
Homophobie : Droit (France) [modifier]
En France et dans quelques autres pays dans le monde, lorsque le mobile de l'agression physique ou du meurtre est l'orientation sexuelle de la victime, la loi aggrave les peines qui sont normalement données.
Les peines présentées sont moins fortes quand ce n'est pas dans le cadre d'actes homophobes (voir le code pénal).
Articles connexes [modifier]
- agression homophobe ;
- biphobie
- lesbophobie ;
- hétérocentrisme ;
- transphobie
- homosexualité ;
- homosexualité et religion ;
- orientation sexuelle ;
- système de marquage nazi des prisonniers ;
- Persécutions sous le régime nazi ;
- triangle rose ;
- Paragraphe 175 ;
- discrimination ;
- droits des gais (dans Wikipedia anglais) ;
- Les Flamands Roses
- Droit pénal français et homophobie
- Droits de l'Homme en Iran
- Sebastien Nouchet
- Au-delà de la haine d'Olivier Meyrou
- Affaire François Chenu
Bibliographie [modifier]
Ouvrages fondamentaux [modifier]
- Warren J. Blumenfeld (dir.), Homophobia an overview, Beason Press Books, USA, 1992.
- Daniel Borillo, L'homophobie, PUF "Que sais-je" n°3563, Paris, 2001(2ème édition), ISBN 2130521797.
- Claude Courouve, Dictionnaire français de l'homosexualité masculine, 2007, [6].
- Michel Dorais, Mort ou fif, Editions de l'Homme, Montréal, 2001.
- Christophe Gentaz, "L'homophobie, préservatif psychique de la virilité?", in La Peur de l'autre en soi, du sexisme à l’homophobie, Welzer-Lang D. et Dutey P.(dir.), VLB Éditions, Montréal, 1994. [lire en ligne]
- Fassin, Eric, L'Inversion de la question homosexuelle, Paris, Editions Amsterdam, 2005.
- Gregory Herek, “A social psychological perspective on attitudes toward lesbians an gay men”, in Journal of homosexuality, n° 10, beyond homophobia, 1984, pp. 1-21.
- Gregory Herek, “L’homophobie”, in Encyclopedia of Homosexuality, sous la direction de Dynes (M), vol I, New York, p 552.
- Guy Hocquenghem, Le Désir homosexuel, Éditions universitaires, 1972 ; Fayard, 2000.
- S Morin et Garfinkle, “Male homophobia”, in Journal of Social Issues, vol 34, n° 1 1978.
- Julien Piquart, Le Droit d'aimer, combattre l'homophobie, Editions Syros, Paris, 2005. En partenariat avec la LDH.
- Julien Piquart et Eric Fassin, Pour en finir avec l'homophobie, Léo Scheer, 2005.
- Kenneth Plummer, Sexual Stigma. An Interactionnist account, Londres, 1975, pp. 138-141, traduit par Jean Manuel de Queiroz, Université de Rennes II, GREH, in Sociétés, n° 39, 1993, Dunod, pp. 17-19.
- Serge Simon (édité par), Homophobie 2004 France, éd. Le bord de l'eau, 2004, ISBN 291180399X ; compilation de lettres homophobes reçues par Noël Mamère au printemps 2004.
- Louis-Georges Tin (sous la direction de), Dictionnaire de l'homophobie, éd. PUF, Paris, 2003, ISBN 2130535828.
Divers [modifier]
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- Kahthryn Arnup, Lesbian Theory, Resources for feminist research, The Lesbian Issue, Toronto, 1983, p. 54.
- Philippe Aries & André Béjin, Sexualités occidentales, Points, Seuil, 1982.
- Élisabeth Badinter, XY de l’identité masculine, Éditions Odile Jacob, Septembre 1992.
- Pierre Bourdieu, La Domination masculine, in Actes de la recherche en sciences sociales n°84, sept. 1990.
- John Boswell, Christianisme, tolérance sociale et homosexualité, NRF, Gallimard (eds.), Paris, 1985.
- Michaël Bochow, “Attitudes toward gay men in the east and West German Population: has AIDS brought about a signifiant change?”, in Communication à la seconde conférence européenne sur l’homosexualité et le VIH, Amsterdam, 14-16 février 1992.
- Jean Cavailhes, Pierre Dutey, Gérard Bach-Ignasse, “Les homosexuels et la religion”, in Rapport gai, Enquête sur les modes de vie homosexuels, Personna, 1984, pp. 148-155.
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- Jean Cottraux, Évelyne Mollard, “Les phobies, perspectives nouvelles”, PUF, 1986 b première édition.
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- Jacques Le Rider, Modernité viennoise et crises de l’identité, PUF/Perspectives Critiques, 1990
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- Nicole-Claude Mathieu, “Conscience, identités de sexe/genre et production de connaissance”, in L’Anatomie politique, Éditions coté femmes, 1991, pp. 131-227
- Margaret Mead, L’un et l’autre sexe : les rôles d’hommes et de femme dans la société, Paris, Gonthier, 1966
- Rommel Mendes-Leite, “Pratiques à risque: les fictions dangereuses”, in Le journal du sida, n° 42, septembre 1992
- Kate Millett, La Politique du mâle, Points actuels, 1971.
- Michaël Pollak, Rommel Mendes-Leite & Jacques Van Dem Borche, “Homosexualités et Sida”, Cahiers Gai-Kitsch-Camp, Actes du colloque international des 12 et 13 avril 1991.
- Emmanuel Reynaud, La sainte virilité, Éditions Syros, 1981.
- Catherine Salles, Les bas fonds de l’antiquité, Collection les hommes et l’histoire, Robert Laffont, Paris, 1982.
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- John Stoltenberg, “Refusing to be a Man”, in International Journal of Women’s studies, Vol. 17, N° 1.
- Carol Tavris, “Men and Women Report their Views on Masculinity”, in Psychology Today, janvier 1977
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- Jeffrey Weeks, Sexuality, Tavistock Publications, London and New York, 1986.
- Daniel Welzer-Lang, Jean-Paul Filliod (1992 a), L'émergence du masculin dans l'espace domestique, Ministère de la culture, Ministère de l'équipement, du logement, des transports et de la mer -Plan Construction.
- Daniel Welzer-Lang (1992 b), “Le double standard asymétrique”, in Daniel Welzer-Lang Filliot J.P. (eds.) Bulletin d'Information des Études Féminines: Des hommes et du masculin, CEFUP, CREA, Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 1991.
- Martin Winckler, “Le corps des hommes et le médecin”, in Les hommes en miettes, Le groupe familial, avril/juin 1993, pp. 33-36.
Liens externes [modifier]
- SOS Homophobie
- dossier « homophobie » d'Act Up Paris
- Triangles roses - La persécution des homosexuels sous le régime nazi
- [7] site Internet de la Journée nationale canadienne de lutte contre l'homophobie
Références [modifier]
- ↑ « Si j'admets qu'il y a 1 à 2 millions d'homosexuels, cela signifie que 7 à 8% ou 10% des hommes sont homosexuels. Et si la situation ne change pas, cela signifie que notre peuple sera anéanti par cette maladie contagieuse. À long terme, aucun peuple ne pourrait résister à une telle perturbation de sa vie et de son équilibre sexuel... Un peuple de race noble qui a très peu d'enfants possède un billet pour l'au-delà : il n'aura plus aucune importance dans cinquante ou cent ans, et dans deux cents ou cinq cents ans, il sera mort... L'homosexualité fait échouer tout rendement, tout système fondé sur le rendement; elle détruit l'État dans ses fondements. À cela s'ajoute le fait que l'homosexuel est un homme radicalement malade sur le plan psychique. Il est faible et se montre lâche dans tous les cas décisifs... Nous devons comprendre que si ce vice continue à se répandre en Allemagne sans que nous puissions le combattre, ce sera la fin de l'Allemagne, la fin du monde germanique.» Discours du chef nazi HimmIer sur l'homosexualité prononcé le 18 février 1937
- ↑ « II faut abattre cette peste par la mort.» Autre discours d'HimmIer 16 novembre 1940
- ↑ Lloyd Eden Keays, La persécution de groupes minoritaires sous le régime Nazi, Université de Laval, 1996, pp 6,15-16. (http://www.keays.ca/etude/index.html)
- ↑ université de Poitiers [1]
- ↑ Cheick Beldh’or Sigue, dans Le Pays. Article « Afrique. L'homophobie a le vent en poupe », cité dans Courrier international du 23-08-2007, [lire en ligne]
- ↑ Article de CNN sur la décision de la Cour Suprême: (http://www.cnn.com/2003/LAW/06/26/scotus.sodomy)
- ↑ Article de American civil liberty union sur le cas Limon: (http://www.aclu.org//lgbt/discrim/12143res20050308.html)
- ↑ Illico août 2006
- ↑ http://www.gauche.be/resist/fr/index.php?artcl=1145475207