identifier le problème grâce à lʼempathie
6 : identifier le problème grâce à lʼempathie
1/01/2008
Bipo / Cyclo > Bipolarité infanto-juvénile > Je suis un parent dépassé par les crises de mon enfant bipolaire
Lʼempathie permet de rester calme, il faut maintenant identifier le problème.
La phase 1 de ce plan est donc l’empathie. Elle permet aux différents protagonistes de rester calme ou néanmoins de ne pas mettre de l’huile sur le feu ; ce qui permet de garder, en utilisant l’émotionnel, son cerveau rationnel en activité. Ainsi émerge la conversation face à la frustration.
Dans un deuxième temps, vous pourrez rajouter des phrases comme "Qu’est-ce qui passe ?".
Reprenons les exemples du chapitre 5, pour illustrer nos propos :
Enfant : "Je ne veux plus prendre mon médicament" (Voilà la solution que votre enfant a trouvé à un problème qu’il rencontre)
Parent (début d’empathie): " Tu ne veux plus prendre ton médicament, qu’est-ce qui se passe ?" (Vous avez besoin de cette information pour identifier le problème)
Enfant : "Je déteste cette poudre qui me dessèche la bouche" (Voilà donc la raison qui sous-tend à ce refus)
Parent : "ça te dessèche la bouche, j’imagine que ça doit être très désagréable" (Empathie)
Enfant : "Je déteste l’école"
Parent : "Tu détestes l’école, qu’est-ce qui se passe ?"
Enfant : "La maîtresse ne me permet pas d’aller aux toilettes au moment où j’ai besoin de faire pipi ; la dernière fois, j’ai eu du mal à me retenir "
Parent : "Si la maîtresse ne te permet pas d’aller aux toilettes, quand tu ressens le besoin de le faire et que te retenir semble dur, tu dois être très inquiet la prochaine fois où ça se reproduira"
Ce type de réponses fait généralement partie des plans d’urgence. Mais souvent, comme ces situations sont récurrentes et que vous avez identifié les difficultés de votre enfant (Je vous rappelle que les crises portent, dans leur majorité sur les mêmes situations), vous pourriez anticiper comme le montre l’exemple ci-dessous :
Ex du refus du médicament :
Au moment de prendre le médicament, vous pourriez dire : "Je sais que le médicament te dessèche la bouche et que c’est très désagréable pour toi"
Ou d’une manière plus élaborée, bien en amont :
Parent : "Je remarque depuis un certain temps que la prise du médicament est un moment difficile pour toi. Mais je ne suis pas sur (e) de bien comprendre pourquoi. Qu’est-ce qui passe ?"
Enfant : "Il me dessèche la bouche"
Parent : "Je ne le savais pas ! Cà doit être très désagréable pour toi. Pour cela, je vais en parler au médecin pour voir s’il ne peut pas nous aider à résoudre ce désagrément".
Ex de l’école :
"Je sais que tu es inquiet d’aller à l’école vu que la maîtresse la dernière fois ne t’a pas autorisé à aller aux toilettes au moment où tu en avais le plus besoin"
Ou d’une manière plus élaborée, bien en amont :
Parent : "J’ai noté que depuis un certain, tu n’avais pas très envie d’aller à l’école". Je ne comprends pas très bien pourquoi. Qu’est-ce qui se passe mon chéri ?"
Enfant : "La maîtresse ne m’a pas laissé aller aux toilettes pour faire pipi, alors que je n’en pouvais plus".
Parent : "Comme la maîtresse ne t’a pas autorisé à aller aux toilettes alors que tu étais pressé, ça a du être très dur pour toi. Mais dis-moi, tu me sembles inquiet. Qu’est-ce qui t’inquiète ??.
Enfant : "J’ai peur de ne pas pouvoir me retenir".
Parent : "Cà doit être vraiment très difficile pour toi. Tu fais bien de me le dire, je vais en parler à la maîtresse pour voir avec elle, si on peut faire quelque chose pour t’aider"
En outre, Attention à ne pas sauter aux conclusions rapidement comme par exemple, face à un "je ne veux pas aller à l’école", répondre "je te comprends, moi non plus je n’aimais pas l’école à ton âge, tu t’y feras avec le temps".
L’empathie y est certes, mais vous n’aurez pas identifié les raisons qui sous-tendent au problème de l’école de votre enfant.
Par ailleurs, si à force de répéter les "syntaxes de l’empathie", vos enfants vous reprochent de répéter ce qu’ils disent ou de parler comme un psy, contentez-vous à l’avenir d’un simple "j’entends ce que tu me dis".
Dans un deuxième temps, vous pourrez rajouter des phrases comme "Qu’est-ce qui passe ?".
Reprenons les exemples du chapitre 5, pour illustrer nos propos :
Enfant : "Je ne veux plus prendre mon médicament" (Voilà la solution que votre enfant a trouvé à un problème qu’il rencontre)
Parent (début d’empathie): " Tu ne veux plus prendre ton médicament, qu’est-ce qui se passe ?" (Vous avez besoin de cette information pour identifier le problème)
Enfant : "Je déteste cette poudre qui me dessèche la bouche" (Voilà donc la raison qui sous-tend à ce refus)
Parent : "ça te dessèche la bouche, j’imagine que ça doit être très désagréable" (Empathie)
Enfant : "Je déteste l’école"
Parent : "Tu détestes l’école, qu’est-ce qui se passe ?"
Enfant : "La maîtresse ne me permet pas d’aller aux toilettes au moment où j’ai besoin de faire pipi ; la dernière fois, j’ai eu du mal à me retenir "
Parent : "Si la maîtresse ne te permet pas d’aller aux toilettes, quand tu ressens le besoin de le faire et que te retenir semble dur, tu dois être très inquiet la prochaine fois où ça se reproduira"
Ce type de réponses fait généralement partie des plans d’urgence. Mais souvent, comme ces situations sont récurrentes et que vous avez identifié les difficultés de votre enfant (Je vous rappelle que les crises portent, dans leur majorité sur les mêmes situations), vous pourriez anticiper comme le montre l’exemple ci-dessous :
Ex du refus du médicament :
Au moment de prendre le médicament, vous pourriez dire : "Je sais que le médicament te dessèche la bouche et que c’est très désagréable pour toi"
Ou d’une manière plus élaborée, bien en amont :
Parent : "Je remarque depuis un certain temps que la prise du médicament est un moment difficile pour toi. Mais je ne suis pas sur (e) de bien comprendre pourquoi. Qu’est-ce qui passe ?"
Enfant : "Il me dessèche la bouche"
Parent : "Je ne le savais pas ! Cà doit être très désagréable pour toi. Pour cela, je vais en parler au médecin pour voir s’il ne peut pas nous aider à résoudre ce désagrément".
Ex de l’école :
"Je sais que tu es inquiet d’aller à l’école vu que la maîtresse la dernière fois ne t’a pas autorisé à aller aux toilettes au moment où tu en avais le plus besoin"
Ou d’une manière plus élaborée, bien en amont :
Parent : "J’ai noté que depuis un certain, tu n’avais pas très envie d’aller à l’école". Je ne comprends pas très bien pourquoi. Qu’est-ce qui se passe mon chéri ?"
Enfant : "La maîtresse ne m’a pas laissé aller aux toilettes pour faire pipi, alors que je n’en pouvais plus".
Parent : "Comme la maîtresse ne t’a pas autorisé à aller aux toilettes alors que tu étais pressé, ça a du être très dur pour toi. Mais dis-moi, tu me sembles inquiet. Qu’est-ce qui t’inquiète ??.
Enfant : "J’ai peur de ne pas pouvoir me retenir".
Parent : "Cà doit être vraiment très difficile pour toi. Tu fais bien de me le dire, je vais en parler à la maîtresse pour voir avec elle, si on peut faire quelque chose pour t’aider"
En outre, Attention à ne pas sauter aux conclusions rapidement comme par exemple, face à un "je ne veux pas aller à l’école", répondre "je te comprends, moi non plus je n’aimais pas l’école à ton âge, tu t’y feras avec le temps".
L’empathie y est certes, mais vous n’aurez pas identifié les raisons qui sous-tendent au problème de l’école de votre enfant.
Par ailleurs, si à force de répéter les "syntaxes de l’empathie", vos enfants vous reprochent de répéter ce qu’ils disent ou de parler comme un psy, contentez-vous à l’avenir d’un simple "j’entends ce que tu me dis".