Jack Nicholson
Jack Nicholson
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Cet article concerne l'acteur. Pour le golfeur au nom similaire, voir Jack Nicklaus
Jack Nicholson (né John Joseph Nicholson le 22 avril 1937 à New York - ) est un acteur américain. Récompensé par trois Oscars et par sept Golden Globe, il est connu pour ses personnages sombres et névrosés.
Avec 13 nominations, il est l'acteur masculin le plus nommé aux Oscars. Au total des nominations, il arrive deuxième derrière Meryl Streep (14 nominations et deux victoires). Il arrive à égalité avec Walter Brennan pour le plus grand nombre de victoires pour un acteur masculin et deuxième après Katharine Hepburn au nombre total de victoires (Hepburn en a gagné quatre). Il a aussi reçu un Kennedy Center Honors en 2001.
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Biographie [modifier]
Vie privée [modifier]
Jack Nicholson est né le 22 avril 1937 à Neptune dans l'état du New Jersey (États-Unis).Il est le fils d'une showgirl, nommée June Frances Nicholson (nom de scène June Nilson)[1] d'origine anglaise (de par sa mère) et irlandaise (de par son père)[2]. Six mois plus tôt,le 16 octobre 1936[3], June se marie à Elkton[4] dans le Maryland, avec Donald Furcillo (nom de scène Donald Rose), un showman d'origine italienne. Furcillo était cependant déjà marié et, bien qu'il ait offert de prendre soin de l'enfant, la mère de June, Ethel, insiste pour l'élever, notamment afin que June puisse continuer sa carrière de danseuse.
Nicholson a été élevé en pensant que ses grands parents John J. Nicholson (un vendeur de fenêtres dans un grand magasin à Asbury Park (New Jersey)) et Ethel May Rhoads (une coiffeuse, esthéticienne et artiste amateur à Neptune (New Jersey)) étaient ses parents. Il est allé au lycée Manasquan High School, qui lui a décerné plus tard une récompense honorifique d'arts dramatiques. C'est seulement en 1974 lors d'une entrevue[5] que Nicholson a été informé par un journaliste du Time Magazine que ses parents étaient en réalité ses grands parents et que sa sœur était sa mère. À cette époque, sa mère et sa grand-mère étaient déjà mortes (respectivement en 1963 et en 1970). Nicholson a déclaré qu'il ne savait pas qui était son père et que "Seules Ethel et June savaient et elles ne l'ont dit à personne"[6].
Bien que Donald Furcillo ait prétendu être le père de Nicholson et avoir été polygame en se mariant avec June, le biographe Patrick McGilligan, auteur de "Jack's Life" (publié en décembre 1995) a affirmé que Eddie King, le manager de June, pouvait être le père biologique[7]. D'autres sources suggèrent que June Nicholson n'était pas sûre de l'identité du père. Jack Nicholson a choisit de ne pas faire de test ADN ni de s'en préoccuper. De plus, il est à signaler qu'il n'existe aucun certificat de sa naissance, juste une déclaration a posteriori faite lorsqu'il avait environ 17 ans annonçant Ethel en tant que mère.
Dans sa vie privée adulte, Nicholson a été connu pour son incapacité à "se fixer". Il a eu quatre enfants de trois femmes différentes:
- Jennifer Nicholson avec son ancienne épouse Sandra Knight,
- Caleb Goddard avec Susan Anspach, sa collègue sur Cinq pièces faciles,
- Lorraine Nicholson et Raymond Nicholson avec Rebecca Broussard.
Il eut aussi des liaisons avec de nombreuses actrices et top models (tel que Lara Flynn Boyle, de trente ans sa cadette). Sa plus longue liaison dura 17 ans avec l'actrice Anjelica Huston, la fille du légendaire réalisateur John Huston. Cependant, cette relation se finit lorsque les médias rapportèrent que Rebecca Broussard était enceinte de lui.
Bien qu'il fut éduqué comme un catholique, Nicholson a dit à Vanity Fair en 1992 qu'il ne croyait pas en Dieu[8].
Bien que Nicholson soit personnellement contre l'avortement, il est pro-choix[9].
Premières années [modifier]
Nicholson a débuté sa carrière en tant qu'acteur, scénariste et producteur, travaillant pour et avec Roger Corman, parmi d'autres. Cette collaboration inclut sa première apparition dans The Cry Baby Killer (1958), où il joue un délinquant juvénile qui panique après avoir tué deux autres adolescent, La Petite boutique des horreurs (1960), dans lequel il joue un petit rôle en tant qu'un patient dentaire masochiste. Il joue dans deux autres films de Corman: Le Corbeau (1963) et L'Halluciné (1963), dont il partage la tête d'affiche avec sa femme de l'époque Sandra Knight.
Lors des années 1960, les rôles n'étant pas toujours faciles à trouver, Nicholson se mit à écrire plus souvent. Ainsi sont nés Thunder Island (1963), Flight to Fury (1964), L'Ouragan de la vengeance (1965), et Head des Monkees (1968). Ces films n'ont pas eu vraiment de succès, mais le jeune Nicholson travaillait régulièrement. Dans le monde de la sitcom télé, il a aussi fait une apparition dans deux épisodes de The Andy Griffith Show dans le rôle de Marvin Jenkins en 1966 et 1967.
La route vers la célébrité [modifier]
Alors que sa carrière d'acteur ne semble mener nulle part, Nicholson se résigne à une carrière derrière la caméra en tant que scénariste/réalisateur. Son premier véritable succès en tant que scénariste vient en 1967 avecThe Trip, film sous acide, interprété par Peter Fonda et Dennis Hopper. Ces derniers lui permettent deux ans plus tard de reprendre sa carrière d'acteur en lui donnant le rôle de George Hanson, un avocat alcoolique, dans le film culte Easy Rider (1969). Ce rôle lui vaudra sa première nomination aux Oscars.
Une nomination pour le meilleur acteur suit l'année suivante pour son rôle dans Cinq pièces faciles (1970). Cette même année, il apparaît dans l'adaptation de Melinda dans le rôle du demi-frère de Daisy Gamble (Barbra Streisand).
En plus de ces films, citons d'autres de ses premiers rôles les plus notables: La Dernière corvée de Hal Ashbury (1973) et le film noir de Roman Polanski, Chinatown (1974). Nicholson a été nommé aux Oscars comme meilleur acteur pour ces deux films. Nicholson a aussi joué dans le film sur le groupe The Who et réalisé par Ken Russel, Tommy (1975), et la même année dans le film de Michelangelo Antonioni, Profession : reporter, considéré par beaucoup comme l'un de ses rôles les plus mémorables et les moins connus.
Une icône américaine [modifier]
Nicholson gagne son premier Oscar du meilleur acteur pour son interprétation de Randle Patrick McMurphy dans Vol au-dessus d'un nid de coucou réalisé par Milos Forman en 1975 et adapté du roman de Ken Kesey . Ce film reçu aussi l'Oscar du meilleur film et l'Oscar de la meilleure actrice pour Louise Fletcher.
Bien qu'il n'ait reçu aucun Oscar pour son rôle de Jack Torrance dans "The Shining" (1980) de Stanley Kubrick (adapté du roman de Stephen King), ce fut un des rôles de Nicholson les plus marquants.
Son Oscar suivant, l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle, l'a récompensé pour son interprétation de Garrett Breedlove, un astronaute à la retraite, dans Tendres passions (1983).
Nicholson a été très prolifique durant les années 80, jouant dans des films tels que Le facteur sonne toujours deux fois (1981), Reds (1981), L'Honneur des Prizzi (1985), Les Sorcières d'Eastwick (1987), et Ironweed (1987). Trois nominations aux Oscars ont suivis (Reds, L'Honneur des Prizzi, et Ironweed).
Le film Batman de 1989, où Nicholson tient le rôle du Joker, fut un succès commercial international et, grâce à un arrangement qui lui permit d'obtenir un pourcentage lucratif, Nicholson gagna environ 60 millions de dollars. Nicholson était d'accord pour reprendre son rôle dans cinq suites de la franchise Batman Triumphant en 1999, cependant Warner Bros. Pictures annula le projet.
Pour son rôle du Colonel Nathan R. Jessep dans Des hommes d'honneur (1992), un film sur un crime dans une unité de la Marine US, il fut une fois de plus nommé aux Oscars. Ce film contient la scène You can't handle the truth! qui est devenue très connue et fut souvent imitée.
Toutes les performances de Nicholson n'ont pas été bien reçues. Il fut nommé aux Razzie Awards du pire acteur pour Man Trouble (1992) et Hoffa (1992).
Nicholson reçut un autre Oscar du meilleur acteur pour son rôle de Melvin Udall, un auteur névrosé souffrant de trouble obsessionnel compulsif, dans la romance Pour le pire et pour le meilleur (1997).
Années 2000 [modifier]
Dans Monsieur Schmidt (2002), Nicholson interprète un actuaire d'Omaha (Nebraska) qui s'interroge sur sa vie et sur la mort de sa femme. Son calme et son jeu tout en finesse contraste avec nombre de ses rôles précédents et il fut nommé pour l'Oscar du meilleur acteur.
Dans la comédie Self Control (2003), il joue un thérapeute agressif désigné pour aider le pacifiste convaincu Adam Sandler.
En 2003, dans Tout peut arriver, Nicholson joue le rôle d'un playboy qui tombe amoureux de la mère (Diane Keaton) de sa petite amie.
Fin 2006, Nicholson revient au "coté obscur" dans le rôle de Frank Costello, un parrain sadique de la mafia irlandaise de Boston aux cotés de Matt Damon et Leonardo DiCaprio dans Les Infiltrés de Martin Scorsese, le remake de Infernal Affairs de Andrew Lau.
Actualité et projets [modifier]
En novembre 2006, Nicholson a prévu de jouer dans le nouveau film de Rob Reiner, The Bucket List. Ce film mettra en scène Nicholson et Morgan Freeman dans le rôle de deux mourants qui doivent réaliser leur liste de buts. Ce film est provisoirement programmé pour sortir en 2007.
Oscars et nominations [modifier]
Avec ses 12 nominations, Jack Nicholson est l'acteur masculin ayant été le plus souvent nommé dans l'histoire des Oscars:
- 1969 - Nommé - Meilleur acteur dans un second rôle - Easy Rider
- 1970 - Nommé - Meilleur acteur - Cinq pièces faciles
- 1973 - Nommé - Meilleur acteur - La Dernière corvée
- 1974 - Nommé - Meilleur acteur - Chinatown
- 1975 - Remporté - Meilleur acteur - Vol au-dessus d'un nid de coucou
- 1981 - Nommé - Meilleur acteur dans un second rôle - Reds
- 1983 - Remporté - Meilleur acteur dans un second rôle - Tendres passions
- 1985 - Nommé - Meilleur acteur - L'Honneur des Prizzi
- 1987 - Nommé - Meilleur acteur - Ironweed
- 1992 - Nommé - Meilleur acteur dans un second rôle - Des hommes d'honneur
- 1997 - Remporté - Meilleur acteur - Pour le pire et pour le meilleur
- 2002 - Nommé - Meilleur acteur - Monsieur Schmidt
Anecdotes [modifier]
- Il est le seul acteur, avec Michael Caine, à avoir été nommé aux Oscars (meilleur acteur et meilleur acteur dans un second rôle) dans cinq décennies différentes: les années 1960, 1970, 1980, 1990 et 2000.
- Ses amis de lycée le surnommaient "Nick" et il fut élu "clown de la classe" en 1954 à la Manasquan High School. En 2004, Nicholson assista à la réunion des anciens de l'école à la surprise et au plaisir de ses anciens camarades. Un théâtre de l'école fut baptisé en son honneur[10].
- Lorsqu'il arriva pour la première fois à Hollywood, Nicholson travailla pour les légendes de l'animation Hanna-Barbera. Découvrant son talent d'artiste, ils offrirent à Nicholson un poste d'artiste de l'animation. Cependant, il déclina l'offre en raison de ses projets d'acteur[11].
- Il est fan des New York Yankees et des Los Angeles Lakers. Son soutien au Lakers est presque légendaire, assistant à tous les matchs se déroulant au Forum et à Staples Center pendant vingt cinq ans. Parfois, Nicholson s'est disputé avec des arbitres et des joueurs adverses et il est même descendu sur le terrain[12]. Parce qu'il s'était trop disputé avec les arbitres lors d'un match de final en 2001, il entraîna une faute pour les Lakers. Ainsi, ceux qui travaillent avec lui doivent parfois prendre en compte sa passion pour les Lakers (ne pas le faire tourner lors de la retransmission des matchs par exemple)[13].
- Nicholson fut le voisin de Marlon Brando pendant de nombreuses années sur Mulholland Drive à Beverly Hills. Warren Beatty a aussi vécu tout près, donnant à la rue le surnom de "Bad Boy Drive". Après la mort de Brando en 2004, Nicholson a racheté le bungalow de son voisin pour 6.1 millions de dollars, afin de la démolir. Nicholson affirma qu'il n'y avait aucun respect pour l'héritage de Brando, car la maison était devenue abandonnée[14].
- L'acteur Harry Dean Stanton fut le témoin au mariage de Nicholson. Les deux acteurs sont apparus dans six films ensemble. Il est aussi un ami proche du réalisateur Roman Polanski, le soutenant lors de nombreuses crises personnelles tel que la mort de sa femme, Sharon Tate, tué par la "famille de Charles Manson". Il a aussi soutenu Polanski lors de sa condamnation pour viol sur une mineure, un crime qui se serait déroulé dans le domaine de Nicholson à Mulholland Drive.
- Il trompa Anjelica Huston, sa compagne pendant 17 ans, avec la meilleure amie de sa fille.
- Nicholson apparaît en 7e position dans le "Top 10 des légendes vivantes du sexe" de Maxim pour avoir dormi avec 2 000 femmes[15].
Filmographie [modifier]
- 1958 : The Cry Baby Killer, de Jus Addiss
- 1960 : The Wild Ride, de Harvey Berman
- 1960 : Too Soon to Love, de Richard Rush
- 1960 : La Petite boutique des horreurs (The Little Shop of Horrors), de Roger Corman
- 1960 : Studs Lonigan, de Irving Lerner
- 1962 : The Broken Land, de John A. Bushelman
- 1963 : Le Corbeau (The Raven), de Roger Corman
- 1963 : L'Halluciné (The Terror), de Roger Corman
- 1964 : Ensign Pulver, de Joshua Logan
- 1964 : Flight to Fury, de Monte Hellman
- 1964 : Back Door to Hell, de Monte Hellman
- 1965 : L'Ouragan de la vengeance (Ride in the Whirlwind), de Monte Hellman
- 1967 : The Shooting, de Monte Hellman
- 1967 : L'Affaire Al Capone (The St. Valentine's Day Massacre), de Roger Corman (non crédité)
- 1967 : Hells Angels on Wheels, de Richard Rush
- 1968 : Psych-Out, de Richard Rush
- 1969 : Easy Rider, de Dennis Hopper
- 1970 : The Rebel Rousers, de Martin B. Cohen
- 1970 : Melinda (On a Clear Day You Can See Forever), de Vincente Minnelli
- 1970 : Cinq pièces faciles (Five Easy Pieces), de Bob Rafelson
- 1971 : Ce plaisir qu'on dit charnel (Carnal Knowledge), de Mike Nichols
- 1971 : A Safe Place, de Henry Jaglom
- 1972 : The King of Marvin Gardens, de Bob Rafelson
- 1973 : La Dernière corvée (The Last Detail), de Hal Ashby
- 1974 : Chinatown, de Roman Polanski
- 1975 : Profession : reporter (Professione: reporter), de Michelangelo Antonioni
- 1975 : Tommy, de Ken Russell
- 1975 : La Bonne fortune (The Fortune), de Mike Nichols
- 1975 : Vol au-dessus d'un nid de coucou (One Flew Over the Cuckoo's Nest), de Milos Forman
- 1976 : The Missouri Breaks, de Arthur Penn
- 1976 : Le Dernier Nabab (The Last Tycoon), de Elia Kazan
- 1978 : En route vers le sud (Goin' South), de Jack Nicholson
- 1980 : Shining (The Shining), de Stanley Kubrick
- 1981 : Le facteur sonne toujours deux fois (1981) (The Postman Always Rings Twice), de Bob Rafelson
- 1981 : Reds, de Warren Beatty
- 1982 : Police frontière (The Border), de Tony Richardson
- 1983 : Tendres passions (Terms of Endearment), de James L. Brooks
- 1985 : L'Honneur des Prizzi (Prizzi's Honor), de John Huston
- 1986 :
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