La protection du patient bipolaire

 

 

 

 

 

Le rouge, le noir. Le blues, l'espoir. Est-ce ma faute, si je suis l'un et l'autre ?
Certainement pas. C'est une maladie mentale appelée «troubles bipolaires». La loi protège les patients.

Le premier des droits, c'est être soigné. Car on  peut mourir de cette maladie. Par suicide le plus souvent.  Dans la phase dépressive, le patient peut réclamer le droit d’être hospitalisé.

    Au quotidien,le juge des tutelles peut intervenir. Des proches ou des commerciaux peuvent abuser du malade pendant sa phase maniaque. Et le pousser à contracter des engagements financiers ou personnels contraires à ses intérêts. Il faut alors saisir le juge des tutelles. Diverses mesures de protection des biens et des personnes existent.

    Au travail, c'est plus compliqué. Le code du travail protège bien les handicapés physiques. Plus difficilement les malades mentaux. Et encore moins ceux atteints de troubles bipolaires. L’aspect cyclique de la maladie ne permet pas de la faire inscrire comme handicap permanent. Les personnes affectées par le « double je » sont soupçonnées de jouer double jeu. Il est donc conseillé de se syndiquer et de potasser le code du travail.

    S'il y a faux pas? Au civil comme au pénal, même principe. Non-lieu si la faute commise présente un lien avec un trouble mental. Pour les patients atteints de troubles bipolaires, il faut en outre démontrer que l'acte répréhensible a été commis pendant une phase active de la maladie. Cependant, le divorce peut être prononcé «pour altération de la santé mentale». Et le temps de l'hospitalisation judiciaire excède celui de la prison.

    L'hospitalisation forcée existe toujours ? Oui, mais elle reste  minoritaire. Si la police constate des troubles sur la voie publique, le préfet décrète une hospitalisation d’office (H.O.). Inquiet pour le malade, un proche peut rédiger une lettre d’hospitalisation sur demande d’un tiers (H.D.T.). Or, des doutes pèsent sur la bienveillance de l’entourage. Surtout s’il est à l'origine du mal L’une de ses causes est l’inceste. Un agresseur pourrait discréditer une victime en invoquant sa maladie réelle et d’autres sources de la pathologie. C’est pourquoi, la loi exige l’établissement de deux certificats médicaux rédigés par des praticiens n’ayant aucun lien entre eux, avec le patient, ses proches ou le directeur de l’établissement hospitalier. Enfin, sachez que toute personne internée contre son gré a le droit à un avocat et à un docteur de son choix.

R. Rabin



03/05/2013
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