Le Prisonnier
Le Prisonnier
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Le Prisonnier | |
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Patrick McGoohan |
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Wikipédia originale de la série |
Le Prisonnier (The Prisoner) est une série télévisée britannique en 17 épisodes de 48 minutes, créée par George Markstein et Patrick McGoohan et diffusée entre le 1er octobre 1967 et le 4 février 1968 sur le réseau ITV. En France, la série a été diffusée à partir du 18 février 1968 sur la deuxième chaîne de l'ORTF mais sans les épisodes 13, 14 et 15, ni l'ultime épisode qui ne sera programmé que des années plus tard sur une autre chaîne.
Le Village est celui de Portmeirion au Pays de Galles
Sommaire[masquer] |
Synopsis [modifier]
Un agent secret (interprété par Patrick McGoohan) démissionne avec pertes et fracas, et rentre chez lui au volant de sa Lotus Seven qu'il a fabriquée lui-même. Alors qu'il est en train de faire ses valises dans son appartement londonien, un gaz anesthésiant est diffusé dans la pièce. À son éveil, il se retrouve dans le Village, une communauté insulaire constituée d'une part de villageois numérotés comme lui et, d'autre part, de leurs geôliers, deux classes indifférenciables. Il sera désormais le numéro 6 et n'aura de cesse de s'évader du Village.
Accroche [modifier]
– Où suis-je ? (Where am I?)
– Au Village. (In the Village.)
– Qu'est ce que vous voulez ? (What do you want?)
– Des renseignements. (Information.)
– Dans quel camp êtes-vous ? (Whose side are you on?)
– Vous le saurez en temps utile... Nous voulons des renseignements, des renseignements, des renseignements. (That would be telling. We want Information, Information, Information!)
– Vous n'en aurez pas ! (You won't get it.)
– De gré ou de force, vous parlerez. (By hook or by crook, we will.)
– Qui êtes-vous ? (Who are you?)
– Je suis le nouveau Numéro Deux. (The new Number 2.)
– Qui est le Numéro Un ? (Who is Number 1?)
– Vous êtes le Numéro Six. (You are Number 6.)
– JE NE SUIS PAS UN NUMÉRO, JE SUIS UN HOMME LIBRE ! (I AM NOT A NUMBER, I AM A FREE MAN!)
Distribution [modifier]
- Patrick McGoohan (VF : Jacques Thébault) : Numéro 6
- Angelo Muscat : Le maître d'hôtel
- Peter Swanwick : Le superviseur
Les « Numéro 2 » [modifier]
Le numéro 2 était interprété par un comédien différent à chaque épisode.
Toutefois, certains acteurs tiennent ce rôle dans plusieurs épisodes :
- Leo McKern :
- Le Carillon de Big Ben (The Chimes of Big Ben)
- Il était une fois (Once upon a time)
- Le Dénouement (The fallout).
- Colin Gordon :
- A, B et C (A, B & C)
- Le cerveau / Le général (The General)
Trois femmes tiennent ce rôle :
- Mary Morris : Danse de mort (Dance of the dead)
- Rachel Herbert : Liberté pour tous (Free for all)
- Georgina Cookson : Le retour (Many happy returns)
À noter que pour les deux dernières, leur identité en tant que N°2, n'est révélée qu'en toute fin d'épisode.
Épisodes [modifier]
1 : L'Arrivée (Arrival)
2 : Le Carillon de Big Ben (The Chimes of Big Ben)
3 : A, B, et C (A, B, and C)
4 : Liberté pour tous (Free for All)
5 : Double personnalité (The Schizoid Man)
6 : Le Général (The General)
7 : Le Retour (Many Happy Returns)
8 : Danse de mort (Dance of the Dead)
9 : Échec et mat (Checkmate)
10 : Le Marteau et l'Enclume (Hammer Into Anvil)
11 : L'Enterrement (It's Your Funeral)
12 : J'ai changé d'avis (A Change of Mind)
13 : L'Impossible Pardon (Do Not Forsake Me, Oh My Darling)
14 : Musique douce (Living in Harmony)
15 : La Mort en marche (The Girl Who Was Death)
16 : Il était une fois (Once Upon a Time)
17 : Le Dénouement (Fall Out)
Commentaires [modifier]
La série a donné lieu à des interprétations abondantes, à des fan-clubs, a suscité des sites Web, la firme d'automobiles Renault à même repris le thème du Prisonnier pour faire une publicité, et cela n'est pas étonnant tant elle utilise habilement ce que Stanley Kubrick nommait la zone fertile de l'ambiguïté. En fait, chacun peut voir dans Le prisonnier ce qu'il a envie d'y voir. Le « village » ne serait-il pas le symbole de la condition humaine, et le « numéro 6 » le pauvre humain qui cherche sans toujours y parvenir à lui donner du sens ? Ce « numéro 1 » qu'on ne voit jamais (sauf au dernier épisode) n'est-il pas une allégorie de Dieu, et les « numéros deux » qui se suivent et ne se ressemblent pas une personnification, par exemple, de tous ceux qui de façon contradictoire au cours des âges ont affirmé agir en son nom ? C'est en tout cas l'une des hypothèses possibles parmi bien d'autres.
Patrick McGoohan avait joué dans une série d'espionnage « normale » qui avait eu un succès international : Danger man (en français : Destination danger). De cette série au Prisonnier, il ne change rien : ni son appartenance initiale aux services secrets, ni sa coiffure, ni son style. Tout se passe comme si on cherchait à nous faire comprendre que le Prisonnier est John Drake, ce qui accroît l'impression de basculement du réel que la série cherche - et réussit - à donner.
Pour l'anecdote, dans un épisode de Danger man (en français : Destination danger), le village-hôtel de Portmeirion est utilisé. Et aussi, le thème du double (Schizoïd Man) avait été utilisé dans Danger man (en français : Destination danger).
L'accroche de la série est utilisée comme introduction dans The Prisoner de Iron Maiden.
Antécédents [modifier]
Le thème d'un agent secret placé dans un environnement dont la logique semble absurde et qui lutte pour garder sa santé mentale avait déjà été évoqué dans trois films auparavant :
- Alphaville, de Jean-Luc Godard (1965), sous-titré Une étrange aventure de Lemmy Caution). Eddie Constantine avait lui aussi interprété auparavant des rôles d'agent secret dans des films d'espionnage conventionnels.
- IPCRESS, danger immédiat (The IPCRESS file), de Len Deighton (1965), où on soumet un agent secret (interprété par Michael Caine) à une perte de repères afin de le déstabiliser.
- La chatte sort ses griffes, d'Henri Decoin (1960), où on effectue un lavage de cerveau du même genre à une agente de renseignement française, soumise à un traitement qui la dépersonnalisera.
Épisodes [modifier]
Il est à noter que les amateurs de la série ne s'entendent pas sur l'ordre à considérer lors de la diffusion. Plusieurs tentatives ont été faites afin de déterminer un ordre universel, sans succès vu que les diffuseurs, les propriétaires de la série, les créateurs et les amateurs ont un ordre bien à eux.
Lors de sa première diffusion en France, l'épisode The General fut traduit par Le cerveau, afin d'éviter toute confusion avec Charles de Gaulle, président de la République à l'époque du tournage de la série. Cette précaution sera levée quelques années plus tard lorsque l'ambiguïté sera définitivement écartée par le temps.
La série comporte 17 épisodes, cependant McGoohan avait prévu de n’en faire que sept. Afin de favoriser l’exportation vers les États-Unis, les chaînes de télévision de l’époque en matière de série télévisée requéraient le standard de l’époque à savoir 26 épisodes. Les décideurs de l’époque s’accordèrent finalement sur 17 épisodes. Il y a cependant toujours un débat quant à savoir si l’arrêt de la série fut le résultat d’un accord mutuel entre les parties ou si la série fut purement et simplement annulée.
Voir aussi [modifier]
Bibliographie [modifier]
Études [modifier]
- Alain Carrazé et Hélène Oswald, Le Prisonnier, chef-d'œuvre télévisionnaire, 1990, NéO - Huitième Art
- Francis Valery, Le Prisonnier - retour au village, 1993
- Patrick Ducher et Jean-Michel Philibert, Le Prisonnier - Une énigme télévisuelle, 2003, Yris, Collection « Télévision en séries »
Roman [modifier]
- Thomas M. Disch, Le prisonnier (The Prisoner, 1969)
Articles connexes [modifier]
- Lavage de cerveau
- The Truman Show : film inspiré par cette série