Le trouble déficit d'attention sous-estimé chez les filles

 

 

Le trouble déficit d'attention sous-estimé chez les filles

 

 

                               
       
Le trouble déficit d'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) passe souvent inaperçu chez les filles car il ne se présente pas de la même façon que chez les garçons. 

Il y a trois sous-types de TDAH selon les symptômes dominants: le type hyperactivité-impulsivité dominante, le type inattention dominante et le type mixte qui est une combinaison des deux.     


  
    
                    Chez la plupart des garçons il s'agit du type mixte et les symptômes sont généralement assez marqués pour que le diagnostic s'impose. Chez les filles par contre il s'agit le plus souvent d'un problème d'attention  sans comportements hyperactifs. Le problème passe ainsi plus souvent inaperçu car elles n'ont pas les comportements perturbateurs auxquels on associe le plus généralement le trouble.  

Dans le trouble d'attention sans comportements hyperactifs, l'enfant a tendance à être distrait, à faire des oublis, à être "dans la lune", à être désorganisé et a de la difficulté avec la concentration, particulièrement dans les situations d'apprentissage mais aussi, dans certains cas, dans les interactions sociales. En classe, le problème peut être difficile à détecter surtout pour un enfant qui performe au moins dans la moyenne aux tests d'intelligence et réussit raisonnablement bien dans les premières années d'école où le défi académique est moins grand. 

Les filles reçoivent donc généralement le diagostic plusieurs années plus tard que les garçons. Cela peut arriver aussitôt qu'en troisième ou quatrième année mais dans certains cas, particulièrement si elles ont plus de facilité d'apprentissage et des stratégies pour compenser, elles ne reçoivent pas le diagnostic avant le début du secondaire alors que les apprentissages deviennent plus difficiles, du moins dans l'environnement scolaire traditionnel. 

Lorsque les symptômes d'inattention ne sont pas reconnus, les difficultés sont souvent attribuées à des difficultés d'apprentissage ou à de la paresse. Dans le pire des cas, le problème n'est jamais diagnostiqué, surtout si les filles performent bien aux tests standards d'habiletés intellectuelles. Elles sont alors souvent considérées comme paresseuses, ce qui affecte l'estime de soi.  

Il est donc important pour l'enfant autant que les parents de comprendre que le trouble est d'origine biologique. Les accomodations à l'école et à la maison sont importantes. Dans la classe, il peut être bon que l'enfant soit placée en avant. Le professeur peut aider à ramener l'enfant à la tâche au besoin, faire plus de contacts visuels, rappeler à l'enfant de noter les consignes, s'assurer qu'elle remet les travaux, etc. Donner les consignes en plus petites unités peut aider aussi. Il peut être aidant également que les parents revisent les travaux quand ils sont terminés afin de vérifier s'ils sont complets. À la maison. il est préférable que les devoirs soient faits dans un endroit tranquille où il y a pas de distractions. Radio, télévision et ordinateurs devraient être fermés pour faciliter la concentration.  

En ce qui concerne la médication, la recherche ne suggère pas jusqu'à maintenant de différence entre garçons et filles.

Source: Science daily


06/05/2013
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