Plusieurs laboratoires sont cependant en cours de développement de médicaments qui visent la sexualité féminine, rapporte la revue Sciences et Avenirdans un numéro spécial portant sur les mécanismes cérébraux de la sexualité.
La flibansérine (Ectris) du laboratoire allemand Boehringer Ingelheim, dont les résultats des essais de phase III seront disponibles au cours de l'année, est en tête de liste. La mise sur le marché pourrait survenir dès 2009 si les résultats sont satisfaisants.
(Mise à jour, juin 2010: La flibansérine refusée aux États-Unis)
Initialement développée comme antidépresseur, la flibansérine n'agit qu'après six à huit semaines de traitement, à la différence du Viagra, qui agit quasi instantanément. Elle agit sur certains récepteurs de la sérotonine. Elle exerce une action analogue (agoniste) à celle de ce neurotransmetteur sur les récepteurs 5-HT1A tandis qu'elle exerce une action contraire (antagoniste) sur les récepteurs 5-HT2A. «Ces deux récepteurs sont impliqués dans les circuits de la sérotonine et de la dopamine, deux neurotransmetteurs que l'on estime essentiels dans le mécanisme du désir», précise Cyrine Ben Amor du laboratoire Boehringher-Ingelheim. Ce dernier ne se centre que sur les effets éventuels de la flibansérine sur les troubles sexuels féminins mais d'autres études cliniques testent cette molécule pour des pathologies aussi variées que l'obésité, les douleurs chroniques, la toxicomanie ou l'incontinence urinaire...
Dans les essais de phase II, les participantes prenant le médicament ressentaient "davantage de désir et une satisfaction sexuelle accrue". La principale question est celle des effets secondaires, le médicament agissant sur des systèmes cérébraux complexes qui ont une portée sur plusieurs aspects du fonctionnement de l'organisme.
D'autres médicaments sont dans les premières phases d'essais cliniques:
- Le laboratoire Palatin Technologies est en cours d'essai de phase I du PL-6983 (nom préliminaire), une molécule qui active des récepteurs de la mélanocortine dans l'hypothalamus (une zone du cerveau impliquée dans l'excitation sexuelle) entraînant la production d'un messager impliqué dans l'augmentation du flux sanguin dans les organes génitaux.
- Pfizer, fabriquant du Viagra dont l'efficacité n'a pu être démontré chez les femmes, teste un médicament (le CP-866,087) en phase II pour le trouble du désir (dit "trouble du désir sexuel hypoactif") chez les femmes. La nature de ce médicament n'aurait pas encore été divulguée.
D'autres médicaments sont en phase de tests chez les animaux:
- L'hormone libératrice de gonadotropine ("gonadotropin releasing hormone") de type II (GnRH II) serait un équivalent synthétique de la lulibérine, une hormone sécrétée par l'hypothalamus, qui oriente le circuit de la récompense vers le désir sexuel. Elle a fait l'objet de recherches universitaires avec des femelles ouistitis chez qui elle provoquait un accroissement de comportements reproductifs.
- La prostaglandine (Alprostadil) sous forme de gel est testée par plusieurs compagnies pharmaceutiques. Elle a un effet vasodilatateur au niveau des organes génitaux. Une étude de l'université de Qingdao (Chine), en novembre 2008, a montré qu'appliquée sur l'appareil génital de souris femelles, elle provoquait également l'excitation de neurones de l'hypothalamus, engendrant la production d'hormones dont l'ocytocine. Quelques essais chez la femme auraient donné des résultats contradictoires.
(Mise à jour, juin 2010: La flibansérine refusée aux États-Unis)
Initialement développée comme antidépresseur, la flibansérine n'agit qu'après six à huit semaines de traitement, à la différence du Viagra, qui agit quasi instantanément. Elle agit sur certains récepteurs de la sérotonine. Elle exerce une action analogue (agoniste) à celle de ce neurotransmetteur sur les récepteurs 5-HT1A tandis qu'elle exerce une action contraire (antagoniste) sur les récepteurs 5-HT2A. «Ces deux récepteurs sont impliqués dans les circuits de la sérotonine et de la dopamine, deux neurotransmetteurs que l'on estime essentiels dans le mécanisme du désir», précise Cyrine Ben Amor du laboratoire Boehringher-Ingelheim. Ce dernier ne se centre que sur les effets éventuels de la flibansérine sur les troubles sexuels féminins mais d'autres études cliniques testent cette molécule pour des pathologies aussi variées que l'obésité, les douleurs chroniques, la toxicomanie ou l'incontinence urinaire...
Dans les essais de phase II, les participantes prenant le médicament ressentaient "davantage de désir et une satisfaction sexuelle accrue". La principale question est celle des effets secondaires, le médicament agissant sur des systèmes cérébraux complexes qui ont une portée sur plusieurs aspects du fonctionnement de l'organisme.
D'autres médicaments sont dans les premières phases d'essais cliniques:
- Le laboratoire Palatin Technologies est en cours d'essai de phase I du PL-6983 (nom préliminaire), une molécule qui active des récepteurs de la mélanocortine dans l'hypothalamus (une zone du cerveau impliquée dans l'excitation sexuelle) entraînant la production d'un messager impliqué dans l'augmentation du flux sanguin dans les organes génitaux.
- Pfizer, fabriquant du Viagra dont l'efficacité n'a pu être démontré chez les femmes, teste un médicament (le CP-866,087) en phase II pour le trouble du désir (dit "trouble du désir sexuel hypoactif") chez les femmes. La nature de ce médicament n'aurait pas encore été divulguée.
D'autres médicaments sont en phase de tests chez les animaux:
- L'hormone libératrice de gonadotropine ("gonadotropin releasing hormone") de type II (GnRH II) serait un équivalent synthétique de la lulibérine, une hormone sécrétée par l'hypothalamus, qui oriente le circuit de la récompense vers le désir sexuel. Elle a fait l'objet de recherches universitaires avec des femelles ouistitis chez qui elle provoquait un accroissement de comportements reproductifs.
- La prostaglandine (Alprostadil) sous forme de gel est testée par plusieurs compagnies pharmaceutiques. Elle a un effet vasodilatateur au niveau des organes génitaux. Une étude de l'université de Qingdao (Chine), en novembre 2008, a montré qu'appliquée sur l'appareil génital de souris femelles, elle provoquait également l'excitation de neurones de l'hypothalamus, engendrant la production d'hormones dont l'ocytocine. Quelques essais chez la femme auraient donné des résultats contradictoires.