Les relations entre la créativité, la mélancolie ou les périodes d’hypomanie (état d’enthousiasme) sont connues depuis l’Antiquité. Aristote, le premier, se posait la question du lien entre le génie (la créativité) et la manie (la folie).
Depuis, de nombreuses études ont montré que les personnes bipolaires sont plus créatives que la moyenne.
A titre d'exemple, Karin et Hagop Akiskal ont mené en 1992 une étude sur vingt écrivains, poètes, peintres et sculpteurs européens. Deux tiers d'entre eux étaient cyclothymiques ou traversaient des phases d'hypomanie, et la moitié avait eu au moins une dépression grave. Des études américaines ont également montré que le suicide fait plus de victimes chez les scientifiques, artistes et autres personnalités que dans la population moyenne.
Les évènements de la vie sont très importants dans le développement des troubles bipolaires. Il est avéré que l'existence des créateurs est souvent mouvementée, rythmée par des souffrances notamment dans l'enfance, des voyages et l’instabilité. Beaucoup ont eu des parents manifestant des troubles de l'humeur et connu la dépendance des drogues.
Ainsi, nombre d’artistes, de savants, de chefs d’entreprise ou d’hommes politiques présentent des troubles de l’humeur plus ou moins importants (cf. chapitre Bipolaires célèbres).