Les traitements des problèmes d'érection
Les traitements des problèmes d'érection
Seulement 10 % des Français victimes de troubles de l'érection consulteraient un médecin. Pourtant, ces problèmes ne sont pas une fatalité. Des solutions existent, elles permettent de retrouver une certaine qualité de vie, à condition d'agir.
Le traitement des troubles érectiles et vous
Résultats de l'enquête Doctissimo
Du fait de leur maniabilité, les solutions orales sont généralement choisies en première intention.
Les différentes solutions orales
Les traitements médicamenteux ont permis de sortir de l'ombre les dysfonctionnements érectiles, longtemps tabous. Après des années de monopole de la pilule bleue, la tension monte sur le marché de l'impuissance. Découvrez l'ensemble des solutions qui aujourd'hui vous permettent de remonter la pente.
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Les injections intra-caverneuses et intra-urétrales sont réservées aux échecs ou contre-indications des traitements oraux.
Injections intra-caverneuses :
un mode d'administration assez singulier
Connues depuis environ 20 ans, les injections intra-caverneuses possèdent une grande efficacité. Mais leur mode d'administration est assez singulier, car l'injection se fait au niveau de la verge. Zoom sur un traitement qui ne manque pas de piquant.
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Les injections intra-caverneuses
Connues depuis environ 20 ans, les injections intra-caverneuses agissent avec une grande efficacité. Le résultat est proportionnel à la dose injecté. Son mode d'administration est cependant assez singulier, car l'injection se fait au niveau de la verge. Zoom sur un traitement qui ne manque pas de piquant.
Cette technique date des années 1980 et depuis janvier 2001, une des substances injectables est partiellement remboursée par l'Assurance maladie.
Un mode d'administration singulier
Le patient doit apprendre à manier l'aiguille pour injecter dans le corps caverneux le liquide provoquant l'érection. L'effet secondaire principal est le maintien prolongé d'une érection. Bien que minimisée avec la mise au point de nouvelles substances, cette conséquence nécessite une évaluation préalable. Ainsi, plusieurs essais sont pratiqués lors de la consultation, pour trouver la dose minimale efficace.
L'injection qui doit être réalisée 10 à 15 minutes avant le rapport sexuel entraîne une érection qui peut se maintenir de trente minutes à une heure.
L'injection est peu douloureuse, mais peut dans de rares cas entraîner des sensations désagréables lors de l'érection. La répétition des injections (si elles sont mal pratiquées) peut s'accompagner de formation de plaques ou nodosités dans le pénis, le plus souvent sans conséquences. Néanmoins, c'est une raison justifiant un minimum de suivi médical pour les hommes ayant recours à ce traitement.
Le principal risque de cette technique est le priapisme (le blocage de l'érection). Attention, si cet état est traité trop tardivement (supérieur à 12 heures), il peut entraîner des séquelles importantes. Ces traumatismes peuvent même causer la perte définitive des capacités érectiles. Mais ces complications sont rares depuis l'amélioration des produits injectés.
Les différents médicaments
La pharmacopée utilisée pour cette indication a évolué et permis de minimiser les risques de priapisme. Si la papavérine a été le premier composé utilisé, il a ensuite été combiné avec la phentolamine et l'alprostadil ou prostaglandine E1.
L'alprostadil est aujourd'hui la substance la plus employée dans le monde pour ce type de traitement, du fait de son efficacité et de ses très faibles complications. On peut également citer le moxisylite qui, bien que moins puissant, bénéficie d'une très bonne tolérance.
Depuis janvier 2001, une de ces substances, l'Edex®, est remboursée à 35 % par l'assurance maladie, dans la procédure des médicaments d'exception.
Les injections intra-caverneuses
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Qui peut obtenir le remboursement de l'Edex® ?
Ce médicament a des indications très larges. Il peut être prescrit pour induire une érection quelle que soit la cause du dysfonctionnement érectile. Le remboursement se fera uniquement dans le cas de troubles érectiles survenant dans le cadre de certaines pathologies organiques :
- Paraplégie et tétraplégie quelle qu'en soit l'origine ;
- Traumatisme du bassin compliqué de troubles urinaires ;
- Séquelles de la chirurgie (anévrisme de l'aorte, prostatectomie radicale, cystectomie totale et exérèse colorectale) ou de la radiothérapie abdomino-pelvienne ;
- Séquelles du priapisme ;
- Neuropathie diabétique avérée ;
- Sclérose en plaques.
Le prix d'une boîte de deux injections avoisine les 30 €uros.
- David Bême
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Injections trans-urétrales : une efficacité toute relative…
Un petit dispositif appelé MUSE® a été conçu pour administrer des médicaments dans le pénis à travers l'urètre. Disponible en France depuis septembre 2001, ce dispositif bénéficie d'une efficacité toute relative.
Administration trans-urétraleUn petit dispositif appelé MUSE® a été conçu pour administrer des médicaments dans le pénis à travers l'urètre. Une fois le conduit introduit, une dose de médicament concentré (alprostadil) est administrée. Disponible en France depuis septembre 2001, ce dispositif bénéficie d'une efficacité toute relative. Commercialisé aux Etats-Unis et en Angleterre, ce produit est en vente en France depuis le 3 septembre 2001. Un peu de techniqueAssez désagréable, ce traitement nécessite l'introduction d'une canule - contenant le médicament concentré sous forme de microbilles en plastique - dans l'urètre. Pour l'administrer, il suffit d'une simple pression sur l'embout du petit tube. Pour répartir le principe actif, il faudra ensuite masser le pénis pendant une dizaine de secondes. En traversant la muqueuse, le traitement atteint le corps caverneux et produit une érection en 10 à 15 minutes. Elle se prolongera entre une demi-heure et une heure. Son efficacité est relative, car le pourcentage de réussite oscille entre 60 et 40 %. Selon certaines études, la pose d'un garrot à la base du pénis pourrait éventuellement augmenter ce taux de succès. Quoi qu'il est soit une explication claire du médecin est nécessaire pour ne pas voir le patient abandonner le traitement1. Quelques complicationsLes effets secondaires ne sont pas rares. Aussi un tiers des hommes ressentent des sensations de brûlures, et 5 % sont victimes de saignements au niveau de l'urètre. Attention, si la partenaire est enceinte, il est recommandé de mettre un préservatif : l'alprostadil peut théoriquement favoriser l'avortement. De récentes recherches plaident en faveur de son utilisation en combinaison avec un médicament par voie orale chez les personnes ne répondant pas à l'un des deux traitements pris séparément2. Mais le faible nombre d'hommes inclus dans cette étude ne permet pas de disposer aujourd'hui d'une réponse définitive.
1 - Urology 2001 Aug;58(2):262-6 |