LISTE des TRAUMAS : La vie est rarement un “fleuve tranquille”

 

 

La vie est rarement un “fleuve tranquille”

La vie est rarement un “fleuve tranquille” et les événements traumatiques auxquels on peut être un jour confronté sont potentiellement nombreux :

 > Agression sexuelle : viol, tentative de viol, être obligé d’accomplir tout acte sexuel par la force ou sous des menaces
 > Agression physique : avoir été attaqué, frappé, poignardé, battu, reçu des coups de pieds, avoir été blessé ou menacé par arme à feu ou couteau ou bombe.

 > Accident : de la route, de train, d’avion, de bateau.
 > Maladie ou blessure mettant la vie en danger.
 > Blessure grave, dommage ou mort causé par vous à quelqu’un.
 > Accident grave au travail ou à la maison, ou pendant des occupations de loisirs.

 > Contact avec une mort violente : homicide ou suicide ou accident ; ou mort subite et inattendue d’un proche.
 > Incendie ou explosion ou attentat : maison, voiture
 > Catastrophes naturelles : inondation, ouragan, tornade, glissement de terrain, tremblement de terre, incendie de forêts, avalanches.
 > Exposition à des matières toxiques : produits chimiques, radiations etc....

 > Captivité : avoir été pris en otage ou torturé : hold-up ou guerre, ou autre.
 > Participation à un combat ou exposition à une zone de guerre, dans l’armée ou comme civil.

Les événements traumatiques les plus fréquents sont : Etre témoin d’actes violents Subir une attaque à main armée Etre victime d’un accident automobile Etre pris dans une catastrophe naturelle Subir la mort soudaine et inattendue d’un proche

En conclusion, un événement traumatique est un moment de vie pendant lequel une personne s’est sentie réellement menacée, a craint pour sa vie ou celle d’un proche ou a été confrontée à la vision insoutenable d’un événement traumatisant, en tant que témoin par exemple.

La réaction de chaque être humain à une situation traumatisante ne peut pas toujours être adaptée à un tel événement, où peuvent se mêler peur intense, sentiment d’impuissance, d’abandon ou d’horreur et les réactions « sur le coup » peuvent être différentes selon les victimes :

 > Agitation désordonnée, hurlements sur le lieu de l’événement
 > Prostration, hébétude.
 > Détachement du monde extérieur, errance ou retour chez soi automatique avec une amnésie de ce qui s’est passé.
 > Troubles physiques liées à l’angoisse aigue : paralysie, ne plus pouvoir parler, entendre, hypertension, crise d’asthme, etc...

Parfois, dans les heures, ou les nuits qui suivent, la personne traumatisée « revit » l’événement, elle est « envahie » par ce qu’elle a subi ou vu, et donc se sent angoissée, elle ne se sent en sécurité nulle part, « exclue du monde des vivants ».

La honte d’avoir survécu peut s’installer (parfois inconsciemment). Certains se considèrent en « sursis, déjà mort » et ce sentiment l’empêche de raconter à leurs proches ce qui s’est passé, ce qu’ils ne peuvent deviner. Le langage ne peut exprimer la sensation d’avoir « été abandonnée à la mort par le monde des vivants ».

La culpabilité pas toujours consciente, ni d’ailleurs toujours réelle, peut être aggravée par des facteurs tels que l’impuissance dans la catastrophe, ou parce que la personne n’a « pensé qu’à elle » durant l’événement. La culpabilité peut entraîner un surcroît de souffrance et des symptômes dépressifs.

Les répercussions de ces réactions de stress et d’angoisse, visibles ou non, nécessitent des soins précoces structurés, précis : « les cellules d’urgence médico-psychologique » sont spécialisées pour opérer ce qui appelé « un debriefing » afin de prévenir totalement ou partiellement les souffrances d’ une névrose traumatique. Leur action est déclenchée par le préfet en cas de catastrophe impliquant un grand nombre de personnes. Des « aides psychologiques » fournies par des praticiens non formés au traumatisme psychologique peuvent faire des erreurs qui renforceront l’impossibilité de communiquer de la personne traumatisée.

En cas de catastrophe « personnelle », il faut mieux se renseigner auprès du SAMU le plus proche et demander les coordonnées des services psychiatriques spécialisés en psychotraumatisme.

Parfois, après un événement traumatique, la personne traumatisée semble aller mieux et « faire face », pendant un certain temps qui peut être très variable : semaine, mois, année et même dizaines d’années... Et puis, sans cause précise, ou alors après un incident banal surviennent les troubles suivants :

 > Intrusionels : flash-backs ( images soudaines de l’événement qui perturbent la pensée), cauchemars, pensées persistantes et non voulues d’événement traumatisant, pulsions agressives ou suicidaires.

 > Cognitifs : manque de concentration, d’attention, problèmes de mémoire, difficultés à faire des calculs, à prendre des décisions, à résoudre des problèmes.

 > Emotionnels : culpabilité, dépression, chagrin, anxiété, peur, sentiment d’être dépassé ou perdu, perte de contrôle des émotions : colère, pleurs, agressivité. Hypervigilance (sursauts au moindre bruit ou autre)

 > Physiques : Contractures musculaires, désordres gastriques, intestinaux, maux de tête, douleurs dans la poitrine, palpitations, fourmillements dans les membres, difficultés à respirer.

 > Comportementaux : Silence excessif, refus du contact avec les autres, conduites d’évitement inhabituelles : refuser d’aller à tel endroit ou d’utiliser un véhicule etc..., troubles du sommeil : difficultés pour s’endormir, cauchemars, changement dans les habitudes de travail, perte d’intérêt pour des activités importantes « avant » de loisirs ou de bénévolat. Alcoolisme, addiction aux drogues.

 > Sociaux : perte de confiance dans l’espèce humaine, sentiment d’avenir bouché.

Un seul de ces symptômes ne caractérise pas une névrose post-traumatique et seul un psychiatre ou un psychologue formé au psychotraumatisme peut donner un diagnostic fiable et assurer une prise en charge efficace grâce à une psychothérapie particulière et une pharmacologie adaptée.

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Les conséquences d’une névrose post traumatique non ou mal soignée sont très graves. Elles peuvent avoir des répercussions très handicapantes pour la personne malade, sa famille et son entourage. Les troubles entraînent à terme l’impossibilité de travailler : nombreuses fautes dans le travail donc perte d’emploi, chômage. La liaison au traumatisme est rarement faite et encore plus rarement indemnisée. La vie familiale est bouleversée par les « évitements » et les phobies (abstinence sexuelle, ne plus vouloir conduire par exemple), les séparations et divorces sont très fréquents et les relations avec les enfants particulièrement perturbées.

STATISTIQUES :

En Amérique du Nord selon certaines études la possibilité de se retrouver face à un événement traumatique est de 60 % pour les hommes, 51% pour les femmes.

Facteurs de risque de stress post-traumatique : Etre une femme, Avoir un bas niveau socio-économique. Ne pas avoir un entourage familial ou amical qui est sûr et peut soutenir.

65% de femmes violées ont eu un stress post traumatique, 71% ont eu en plus une dépression. Trois ans après le viol, une femme sur deux a quitté son mari ou son ami, (aggravant ainsi son isolement social) et celui-ci souffre souvent d’un sentiment de culpabilité. Il peut devenir à son tour une « victime secondaire » et nécessiter une prise en charge psychologique.

40% des accidentés de la route sont victimes d’un stress post-traumatique. 50% chez les brûlés graves.

9% des personnels de santé d’urgence ont des états de stress post traumatique.

Un tiers des personnes traumatisées changent de travail (n’étant plus capable d’assumer leur emploi) et 5% quittent leur environnement et déménagent.

Il n’y a pas d’études réalisées sur le coût public du stress post-traumatique en France mais celui-ci serait extrêmement important...

Dernière mise à jour le vendredi 22 juillet 2011



27/04/2013
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