Mon enfant a des tics

 

Mon enfant a des tics

Mon enfant a des tics

Clignements d’œil, rotations de la tête, raclements de gorge… Les tics sont relativement fréquents chez l’enfant.

Ils peuvent être bénins et transitoires ou être le symptôme d’un syndrome de Gilles de la Tourette.

Comment réagir lorsque votre enfant souffre de tics ?

Les tics chez les enfants, comment les reconnaître ?

Les tics sont des mouvements involontaires, brusques, répétitifs, stéréotypés, non rythmiques réalisés par l’enfant.

Ils apparaissent en général vers l’âge de 5 ou 6 ans et sont relativement fréquents. Ils toucheraient 18,5% des enfants en milieu scolaire (1). On distingue :

  • Les tics moteurs. L’enfant cligne des yeux, fronce les sourcils ou le nez, hausse les épaules, secoue la tête…
  • Les tics vocaux. Il peut alors s’agir de reniflements, de toussotements, de raclements de gorge, de sifflements, voire de cris. Dans certains cas, l’enfant prononce de véritables mots.

Les tics sont involontaires mais contrôlables

Autre caractéristique, les tics sont involontaires mais contrôlables. L’enfant peut en effet empêcher les tics de se manifester au prix d’un effort important. Une telle interruption volontaire induit toutefois un phénomène de rebond : le tic cesse pendant quelque temps mais resurgit ensuite de plus belle.

Bon à savoir : il est déconseillé et vain de demander à l’enfant de réfréner ses tics. Cela peut créer un stress qui aggrave le problème.

Tics bénins ou syndrome de Gilles de la Tourette ?

Les tics chez l’enfant sont en général bénins, et disparaissent d’eux-mêmes au bout de quelques semaines ou de quelques mois. Ils apparaissent parfois suite à un événement déclenchant : une séparation, un deuil, des difficultés scolaires…

Les tics peuvent cependant aussi, dans certains cas, être dus à un syndrome de Gilles de la Tourette. Cette “maladie” liée à des dysfonctionnements cérébraux peut avoir un impact important sur la qualité de vie.

Certains critères permettent d’évoquer un tel syndrome :

  • Présence de tics multiples, moteurs et vocaux ;
  • Les tics ne disparaissent pas après plusieurs mois ;
  • Ils se modifient et changent de nature après un certain temps ;
  • De la coprolalie (l’enfant lance involontairement des mots orduriers) peut être présente ;
  • Les TOC (troubles obsessionnels compulsifs) et le TDA/H (trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité) sont souvent associés au syndrome et parfois plus invalidants que les tics eux-mêmes.

Comment réagir face aux tics ?

Quand faut-il consulter face à un enfant qui a des tics ? Tout dépend de l’intensité des tics et de leur évolution. Il est conseillé de s’adresser à un pédiatre lorsque les tics durent plus de 6 mois ou lorsqu’ils se complexifient et s’aggravent avec le temps. Les tics étant complètement involontaires, gronder l'enfant qui en souffre est contre-productif. Les parents inquiets ou énervés feront mieux de chercher de l'aide du côté de leur pédiatre.

Quid des traitements contre les tics des enfants

Le traitement des tics est choisi en fonction de leur durée, de leur intensité et de leur impact sur le quotidien de l’enfant :

  • Le soutien psychologique peut aider l’enfant à surmonter le poids des éventuelles difficultés d’intégration ou des moqueries liées aux tics.
  • Certaines techniques de psychothérapies cognitivo-comportementales permettent à l’enfant d’apprendre à détourner le tic vers une autre action.
  • Dans des formes invalidantes d’un syndrome de Gilles de la Tourette, des traitements médicamenteux à base de neuroleptiques peuvent être prescrits.
  • Dans les formes les plus graves, la stimulation cérébrale profonde – qui consiste à implanter une électrode dans le cerveau – peut être préconisée.

Pour plus d’infos : Club des Mouvements Anormaux (CMA)

Article publié par le 29/04/2013

Sources : Merci au Dr Michel Gonce, spécialiste des tics et secrétaire du Club des Mouvements Anormaux (CMA) pour sa collaboration à cet article. - (1) Kurlan R, McDermott MP, Deeley C, et al. "Prevalence of tics in schoolchildren and association with placement in special education". Neurology. 57 (8): 1383-8.



29/05/2013
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 147 autres membres

design by ksa | kits graphiques by krek