Prostitution - partie 1
Prostitution
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La prostitution (du latin prostituere mettre devant, exposer au public) est une activité consistant à accepter ou obtenir, en échange d'une rémunération, des relations sexuelles; c'est encore mettre à disposition d'un payeur les faveurs sexuelles d'une femme, ou plus rarement d'un homme. Bien que cette activité soit pratiquée par les membres des deux sexes, elle est le plus souvent le fait des femmes (appelées prostituées) mais cela concerne aussi les hommes dans le cadre de prostitution hétérosexuelle, homosexuelle, travesti ou transsexuel. Le terme générique employé est prostituée. La prostitution se pratique généralement dans les quartiers chauds (voir la liste des quartiers chauds dans le monde).
Sommaire[masquer] |
Histoire [modifier]
Voir l'article détaillé Histoire de la prostitution, dont la prostitution sacrée.
Situation actuelle [modifier]
Europe [modifier]
Dans l’Europe d’aujourd’hui, on oppose couramment deux conceptions de la prostitution, en fonction de la réponse à la question : la prostitution est-elle une forme d’exploitation qui doit être abolie, ou est-elle une activité comme une autre qu’il suffit de réglementer ? Abolitionnisme et réglementarisme sont donc deux façons pour les États de réagir à l’existence de la prostitution.
Dans la civilisation méditerranéenne et européenne, la réglementation a été chronologiquement la seconde attitude, depuis les premiers temps historiques jusqu’à ce que le christianisme et l’arrivée d’empereurs chrétiens à la tête de l’Empire romain provoquent des mesures abolitionnistes. Celles-ci, malgré leur inefficacité patente, sont maintenues jusqu’au XIIe siècle, époque où les réglementations renaissent et finissent par se généraliser.
Au XVIe siècle, les mesures abolitionnistes réapparaissent dans toute l’Europe. Elles sont à nouveau remplacées par des réglementations au XIXe siècle.
Aujourd’hui, les résultats les plus aboutis de la logique réglementariste se trouvent dans les législations des Pays-Bas et de l’Allemagne. L’Autriche et la Suisse sont les deux autres pays réglementaristes, la Grèce présentant une situation intermédiaire. La majorité des autres pays sont abolitionnistes. Ils refusent toute réglementation qui ne peut que cautionner l’existence de la prostitution. En France, comme en Belgique, la prostitution n'est pas interdite, mais l’exploitation sexuelle d’autrui, le proxénétisme y est interdit. Le racolage l'est également en France.
L’abolitionnisme moderne naît dans la Grande-Bretagne victorienne de la fin du XIXe siècle, avec les combats de Josephine Butler. Il a conquis la majorité des pays européens.
La France, qui a été le pays d’origine du réglementarisme, change d’orientation en 1946 avec la loi « Marthe Richard » et devient le pays le plus engagé contre les réglementations dans les instances internationales en adoptant un régime abolitionniste qui ferme les maisons de tolérance et prévoit la création des services de prévention et de réadaptation sociale (SPRS). Depuis la loi Marthe Richard, l'abolitionnisme ne lutte plus seulement pour l'abolition de la réglementation de la prostitution mais pour l'abolition de la prostitution dans son ensemble.
Les raisonnements des deux camps en présence s’opposent sur le fond même de la problématique. Pour les abolitionnistes, la prostitution est une atteinte à la dignité humaine, et la personne prostituée est une victime. Pour les réglementaristes, les prostituées sont des travailleuses sexuelles et la prostitution une activité que l’État doit réguler comme toutes les autres, c’est-à-dire en protégeant les droits des travailleurs de même qu’en prévenant et en limitant les abus des employeurs. Ainsi des 15 aux 17 octobre 2005 a eu lieu une conférence européenne des sex workers à Bruxelles qui a débouché sur la rédaction d'un manifeste et d'une déclaration des droits des travailleurs du sexe. http://www.sexworkeurope.org/
Les politiques actuelles vis-à-vis de la prostitution [modifier]
La prostitution intéresse les autorités sur le plan fiscal, moral et sanitaire. Les politiques des pouvoirs temporels et religieux sont connues et expérimentées depuis longtemps. Les deux principales tendances sont l'abolitionnisme et la réglementation.
La réglementation s'est souvent faite par le biais de lois et de registres de prostituées. C'est la position actuelle des Pays-Bas et de l'Allemagne où toutes les entreprises de 15 employés et plus, y compris les bordels, doivent maintenant obligatoirement « avoir à l'emploi » des apprenties sous peine de pénalités financières.
L'abolitionnisme prévaut dans des pays comme la Suède et la plupart des États américains. En Suède, c'est le client et non la prostituée qui est passible d'une amende. Cette loi semble cependant être critiquée par certaines prostituées suédoises [1]
Ces politiques peuvent être contournées par les moyens modernes de communication et les possibilités de tourisme sexuel. Il est de plus difficile de prouver qu'une relation sexuelle a eu lieu suite à un échange d'argent.
On peut distinguer globalement trois approches politiques sur la question de la prostitution :
- règlementariste : encadrer cette activité afin qu'elle soit exercée dans un cadre légal, la prostitution est considérée comme une activité professionnelle normale.
- abolitionniste : les prostituées sont des victimes et les proxénètes des criminels, les prostituées ne sont pas sanctionnables. Les clients peuvent être sanctionnés.
- prohibitionniste : les prostituées et les proxénètes sont des criminels ; police et justice sanctionnent ces activités. Les clients peuvent être sanctionnés.
En France : les travailleuses du sexe ne sont pas en faveur de législations contraignantes telles les maisons de tolérance, qui ne leur permettent pas de conserver le choix de leurs clients, pratiques, horaires, prévention, etc. Les travailleuses du sexe, réunies en assemblée générale le 28 juin 2006, ont conclu à l'unanimité qu'elles étaient contre le salariat[réf. nécessaire].
Les politiques opposées des différents pays européens, qui ne sont pas forcément conformes à leur législation officielle, posent des problèmes de coordination, et entraînent un tourisme sexuel intracommunautaire. Par exemple la Belgique, qui a une législation quasiment identique à celle de la France, permet de fait, contrairement à la France, l'exploitation de maisons de tolérance sur une grande échelle, et leur publicité dans des médias de presse ou sur internet. Autre exemple, la publicité par internet pour des services dits d'escorting se fait à partir de ces pays plus tolérants, à destination de pays ou une telle publicité est prohibée.
Pays où les relations sexuelles rémunérées sont autorisées ou légiférées [modifier]
La prostitution existe dans de nombreux pays; cette tolérance peut aller de la légalisation totale, à l'interdiction supposée, en passant par des réglementations diverses (Danemark). Les références associées à chaque pays pointent soit sur un article précisant l'existence de la prostitution dans le pays, soit sur des références légales (France, Royaume-Uni).
- En Afrique [1]
- En Amérique
- En Asie
- En Europe
- Allemagne [16], Autriche[16], Belgique [17], Bulgarie [18], Chypre [9], Danemark (revenu secondaire)[6], Espagne[16], Estonie [19], France, Grèce[6], Italie [20], Luxembourg[9], Pays-Bas[16], Pologne [21], Roumanie [22], Royaume-Uni (Angleterre et Pays de Galles)[23], Russie [24], Slovénie[9], Suisse[9], Turquie[6], Ukraine[7], Union européenne [25],
- En Finlande, la prostitution existe, mais un changement de politique semble s'amorcer, pour la combattre [26]
- Allemagne [16], Autriche[16], Belgique [17], Bulgarie [18], Chypre [9], Danemark (revenu secondaire)[6], Espagne[16], Estonie [19], France, Grèce[6], Italie [20], Luxembourg[9], Pays-Bas[16], Pologne [21], Roumanie [22], Royaume-Uni (Angleterre et Pays de Galles)[23], Russie [24], Slovénie[9], Suisse[9], Turquie[6], Ukraine[7], Union européenne [25],
Pays qui interdisent les relations sexuelles rémunérées [modifier]
- En Afrique
- Algérie[réf. nécessaire], Égypte[7], Maroc[7], Tunisie (prostitution interdite pour les femmes)[27]
- En Amérique
- En Asie
- En Europe
- En Océanie
Les pratiques [modifier]
- fille à soldat : Prostituée qui opère autour des armées en campagne et des casernements. On parle aussi de BMC, « bordel militaire de campagne », en référence aux camions GMCréférence souhaitée.
- abattage : Pratique qui consiste à se prostituer un grand nombre de fois par jour avec des prix très bas. Les maisons d'abattage furent le plus souvent fréquentées par les clients peu fortunés : militaires (voir femmes de réconfort), marins et migrants. Depuis quelques années cette pratique fait un retour en force par le biais des "tour": des escortes des pays de l'est s'installent pour une courte période dans un hôtel d'une grosse ville européenne et reçoivent un grand nombre de clients par jour (souvent plus de 10)référence souhaitée. En France, il faut dire que ce fut jusqu'à plus de 50 clients pour certaines filles dans le quartier de la Goutte d'Or à Paris, avant la loi dite “rattachement des familles”. Les passes étaient alors pratiquées sans aucune hygiène : ni savon, ni préservatif. De nos jours, la prostitution dans les camionnettes ou autocaravanes du bois de Vincennes, s'apparente à l'abattage : quotidiennement, plus d'une trentaine de fellations pour telle ou telle fille aux heures de "sortie des bureaux"référence souhaitée.
- escorte ou call-girl: personne qui se prostitue sur simple appel téléphonique ou désormais par e-mail. La personne qui se prostitue peut recevoir, à domicile ou à l'hôtel (in-call en anglais), ou se déplacer (out-call). Les numéros sont diffusés par des revues de petites annonces ou de plus en plus par Internet. Cette pratique est considérée comme la forme la plus enviable de prostitution, car généralement mieux rémunérée, permettant éventuellement de rester indépendante (donc de garder l'ensemble des gains), de travailler à son rythme et de ne pas s'exposer sur la voie publique. La prostituée peut être indépendante ou exercer par le biais d'une agence. Certaines escortes dites "de luxe" peuvent, moyennant finance prendre l'avion et ainsi avoir une activité et une renommée planétaire. On retrouve aussi des hommes dans cette activité, et bon nombre d'actrices du cinéma pornographiqueréférence souhaitée.
- prostitution de rue ou tapin : prostitution qui consiste à racoler les clients en marchant sur la voie publique, en prétendant faire de l'auto-stop, ou assise (chaise personnelle, escaliers d'entrée d'immeuble, etc.), mais généralement dans une tenue aguichante. La forme la plus voyante est limitée par la police à certaines rues et certains horaires, dit du quartier chaud mais certaines prostituées à l'allure discrète opèrent dans les quartiers passants. Les premiers prix pour une "passe" se situent autour de 40 euros. En 2004, dans l'ouest de l'europe, des filles proposaient généralement des services dans la voiture à 30 et 50 euros pour dix minutes. Dans certains pays cette prostitution a lieu le long des routes passantes et sur les aires d'autoroute. La prostitution de rue est considérée comme la forme la plus dangereuse d'activité. [34]
- linups : dans certains cas, une maquerelle (ou mama-san s'il s'agit d'une asiatique) racole auprès d'un van qui contient les filles. Quand un automobiliste s'arrête les prostituées sortent du van pour lui permettre de choisirréférence souhaitée.
- prostitution de vitrine : forme de prostitution typique des pays froids mais limitée à certains quartiers (red light district). La prostituée s'expose en tenue légère dans une vitrine. La négociation se fait par gestes à travers la vitre ou à travers une fenêtre prévue à cet effet. C'est une forme de prostitution particulièrement répandue aux Pays-Bas et en Belgique.