I-Définition

Le psychologue est un expert en matière d’activité mentale et de son expression (comportement…), ainsi que des conditions de celles-ci (contexte de la pensée et de l’action humaines).

Dans ce cadre, son action consiste à :

-Faire s’exprimer la demande (problème, questionnement, hypothèse)

-Proposer des moyens de réponses

-Eventuellement les mettre en œuvre (prestations d’évaluation, d’accompagnement, de suivi, d’étude, d’expérimentation…)

-Vérifier la satisfaction en faisant le lien entre : problématique, moyens, déontologie et résultats.

Pour se faire il dispose d’un cadre scientifique pluridisciplinaire qui rend compte des interactions psychologiques, biologiques et sociales propres à l’être humain.

Il utilise des techniques qualitatives (entretiens, questionnaires…) et quantitatives (tests, statistiques…)

Il respecte une charte éthique (code de déontologie des psychologues)

Il bénéficie d’un titre protégé qui atteste de son haut niveau de formation en psychologie (Bac + 5). Le psychologue praticien possède un numéro ADELI (comme les médecins depuis 1998, et obligatoire depuis 2003) certifiant que ses diplômes ont été vérifiés et enregistrés à la DDASS du département où il travaille le plus.

 

II-Un métier encadré juridiquement

La profession telle qu’on la connaît aujourd’hui est encore jeune puisque la loi protégeant le titre de psychologue ne date que de 1985.

Cette législation s’est accompagnée d’une exigence de développement des formations en psychologie qui a porté ses fruits très rapidement: diplôme reconnu au niveau national, pluridisciplinarité scientifique qui a favorisé la naissance des neurosciences dans les années 1990, apport des psychologues dans de nombreux secteurs (santé, éducation, travail et vie sociale, environnement…).

Le législateur a bien précisé que le psychologue doit justifier d’un cursus complet en psychologie validé par une université : un DEUG + une Licence + une Maîtrise + un troisième cycle (Séminaires de DESS ou DEA + stage supervisé). Dans la nouvelle dénomination européenne des diplômes (décret en 2002) il s’agit de la licence (d’une durée de 3 années), et d’un Master (1ère et 2ème année) professionnel ou de recherche, avec stage supervisé.

3 dérogations sont prévues :

-Les psychologues de l’Education Nationale, à savoir les psychologues scolaires et les conseillers d’orientation-psychologues (COP) qui après l’obtention d’une licence de psychologie sont formés en interne via un concours de la fonction publique.

-Le diplôme de l’Ecole de l’Institut Catholique (EPP ou Ecole des Psychologues Praticiens) qui est une formation privée.

-Le cursus complet de Psychologie du travail du CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers) qui est accessible en cours du soir.

 

III-Difficulté de repérage des psychologues par le grand public

 

C’est un métier qui reste pourtant mal connu, on l’associe souvent à une théorie en particulier (comme la psychanalyse ou les théories comportementales et cognitives) or ce qui fait la force du psychologue, c’est justement qu’il n’est pas embrigadé dans une vision figée. Sa formation lui garantit l’accès à de nombreuses théories psychologiques (tous les champs de la psychologie sont abordés), il développe ainsi sa capacité à utiliser différentes grilles d’analyse et à choisir les techniques appropriées à chaque situation. Il bénéficie aussi de cours de biologie cellulaire et génétique, neurobiologie, psychophysiologie, statistiques, linguistique, ergonomie, anatomie du cerveau, psychopharmacologie, ethnologie, informatique… Les enseignants sont psychologues, psychiatres, chercheurs en sciences humaines, mathématiciens, biologistes, ergonomes…

Cela lui permet d’avoir du recul, une hauteur de vue, un débat contradictoire interne (en effet, un groupe d’analyse de pratiques n’est pas suffisant pour un tel débat, car un ensemble de 10 personnes qui pensent la même chose ne donnera pas lieu à une décision éclairée), qu’il confronte avec celles de ses collègues (exerçant le même métier ou d’autres professions) et aux recherches scientifiques. Il respecte comme dans d’autres métiers le secret professionnel à l’aide de différents moyens (anonymer les informations, conserver ses dossiers sous clés, … ).

Son haut niveau de formation le rend capable de faire évoluer sa pratique et ses connaissances tout au long de sa vie professionnelle (analyses de pratiques, conférences, lectures, formations complémentaires…).

La psychologie n’est pas une religion. Le rôle d’un psychologue est de répondre de manière professionnelle et déontologique à une demande concernant le fonctionnement mental de l’être humain et son expression.

 

Pourtant c’est une profession qui a du mal à être prise au sérieux. Le fait qu’elle soit majoritairement féminine y contribue sans doute. Si votre grand-mère vous propose une tisane de lavande pour vous relaxer, vous ne la prendrez peut être pas au sérieux mais qu’un psychiatre très médiatisé le dise a un impact beaucoup plus important. Quand un psychologue soutient que l’interaction entre communication, image mentale et comportement est importante, cela passe inaperçu. Mais qu’un non-psychologue issu d’une famille travaillant dans les médias mette en avant la CNV (Communication Non Violente), il lancera une mode.

C’est un peu le principe des lessives que l’on vend avec une blouse blanche (image devenue classique dans le domaine de la publicité) et de l’expérience très connue de Stanley Milgram sur la soumission à l’autorité.

Si Molière nous fait toujours autant rire, outre son talent, c’est que le statut de médecin et de la relation d’aide est aujourd’hui encore très spécial (entre pouvoir et religion).

Le spectre du sexisme et les stéréotypes de légitimité influencent encore les comportements individuels et les choix de sociétés.

 

Le psychologue a un devoir d’information sur son métier mais l’humilité et la réflexion dont il a besoin pour donner son avis (oui chaque situation est unique, le psychologue participe d’ailleurs à la matérialisation des droits de l’Homme dans le sens où la singularité de chaque personne est respectée… mais peut-être que la société n’est pas encore prête) ne correspondent pas au fonctionnement actuel des médias (dans l’événementiel, la polémique, le marketing). La grande majorité des interventions médiatiques sur le thème de la psychologie et de ses applications sont faites par des non-psychologues. La plus grande partie des publications sur le bien-être psychologique et la psychologie en générale ne font appel à aucun psychologue. On assiste à des joutes verbales et verbeuses, des recettes simplistes et beaucoup de confusion, tout le monde se croit psychologue. Si l'on peut se réjouir de l’intérêt que porte le grand public à la psychologie car il contribue à un développement du bien-être individuel et collectif, c’est le business fait sur cette thématique qui est inquiétant. Il est aussi alarmant de constater que la plupart des activités d’aide et de conseil psychologiques ne sont pas réalisées par des psychologues !!! Il est nécessaire de rappeler aussi que le psychiatre n’est pas psychologue. Formé à la médecine, il a logiquement une approche organique et il se spécialise en fin de cursus en pathologie mentale, pour laquelle il prescrit des médicaments. Le psychologue est pour sa part formé au fonctionnement mental normal ET pathologique, étant entendu que cette distinction a fait l’objet de différences culturelles (un comportement pathologique à telle époque ou à tel endroit peut être considéré comme tout à fait normal ailleurs ou à une autre époque). Le psychologue se base donc à la fois sur les statistiques et la pénibilité individuelle et collective (symptôme invalidant ou non dans un contexte donné), ceci en s’assurant du consentement de ceux qui le consultent.

 

IV-Pour en finir avec le mythe de la clinique française

 

Le terme « clinique » en France implique des sous-entendus que ne saisissent pas forcement les non-initiés. Actuellement et contrairement à de nombreux autres pays, ce terme est synonyme de psychanalyse ou de pratiques associées à cette théorie. Celle-ci étant considérée dans le monde des psychologues (chercheurs et praticiens) comme la branche (pour le dire de manière positive) la plus littéraire, et dont les connaissances sont les moins solides car il y a dans ce domaine comme une dévotion aux traditions et un refus de la démarche de validation scientifique. Heureusement la formation des psychologues ne se réduit pas à cette approche, qui a pu en son temps apporter quelque éclairage sur le fonctionnement mental humain. Si tous les psychologues sont formés à la psychanalyse, ils bénéficient de nombreux autres apports théoriques et pratiques, du plus empirique au plus scientifique.

On peut rapprocher cette tradition à l’histoire de l’enseignement en psychologie.

En effet, bien que la psychologie fasse l’objet d’études scientifiques et soit enseignée en France depuis fort longtemps (on pense notamment à Théodule Ribot qui enseigna la psychologie expérimentale de 1885 à 1889 à la Sorbonne), c’est dans le cadre de séminaires inclus dans les filières de philosophie et de médecine.

Le 1er Institut Universitaire de Psychologie n’est crée qu’en 1920 par Henri Piéron à Paris. Mais la création d’une Unité de Formation et de Recherche autonome visant à former des praticiens en psychologie, sur tout le territoire français, ne commencera qu’à partir de 1947, à la demande de l’Etat qui souhaite mettre à profit et développer les connaissances en matière de psychologie pour répondre à des besoins individuels et collectifs.

Daniel Lagache est associé à la création de ce cursus spécifique destiné aux psychologues. Il a suivi des études de médecine après avoir obtenu un diplôme de philosophie à l’Ecole Normale Supérieure, et il a la particularité d’être… psychanalyste. Bien qu’étant attaché à l’idée d’unité de la psychologie dans la pluralité des approches, et tout en créant un laboratoire de psychologie sociale, il définira la pratique psychologique par les termes « clinique » et « psychopathologie clinique », ce qui témoigne des limites de ses connaissances en psychologie.

La formation de psychologue telle qu’on la connaît aujourd’hui (pluridisciplinarité, validation scientifique, enseignement par des chercheurs et des praticiens, pratiques supervisées par travaux dirigés et stages) s’est donc constituée progressivement.

Si la psychanalyse a longtemps été, dans l’esprit du grand public, confondue avec la psychologie c’est dû à l’effet de mode qu’elle a suscité (les acteurs de cette approche ont voulu s’approprier de nombreux domaines : on peut philosopher de tout). Il est vrai que cette théorie avait tout pour séduire : simple à comprendre (logique binaire et linéaire), exclusive (ce qui donne l’impression de tout savoir) et le fait qu’elle constitue un outil de déresponsabilisation (c’est pas moi, c’est ma pulsion !). Une confusion dont profite encore de nos jours les faux-psy, et qui justifie selon eux leur manque de formation sérieuse. Sans compter la pression sociale faite sur les psychologues avec des injonctions fantaisistes diffusant l’idée qu’un vrai psy est psychanalyste ou psychothérapeute. Ce qui est en totale contradiction avec la loi protégeant le titre de psychologue et souligne l’importance de la communication utilisée par des faux-psy dans le but de désinformer voire manipuler.

Cela a même poussé certains psychologues à se définir comme « psychothérapeute et psychanalyste » alors que ces dénominations ne donnent aucune garantie de compétences car elles n’ont aucune valeur juridique.

Cet aspect rappelle à la psychologue créatrice de Psychologue de France une anecdote : lors de son premier stage au sein d’un hôpital, s’étant présentée à un enfant hospitalisé comme étudiante en psychologie, il lui demande en quelle classe et dans quelle école elle est. Elle lui répond « en deuxième année de psychologie à l’université René Descartes », il rétorque : « peuh, t’es même pas en CP ! ». C’est l’effet que continue à lui faire le discours auto-légitimiste des psychothérapeutes. Une méconnaissance est charmante de la part d’un enfant, mais elle est choquante et alarmante de la part d’un adulte qui se dit spécialiste.

 

L’utilisation du mot clinique peut aussi servir à donner un cachet « médical » (dans la connotation de sérieux et concret de la représentation sociale) à la psychologie. Dans le monde médical, le terme clinique désigne une pratique de terrain (en opposition aux laboratoires de recherche). Un effet testé cliniquement ne signifie pas la scientificité absolue mais que des résultats ont été observés dans le réel (hors éprouvette, sur l’être humain donc) et avec telle méthode d’analyse.

 

La méthode clinique de l’épistémologue suisse Jean Piaget :

Elle consiste à questionner l’enfant au cours d’expériences qui le mettent en situation de résolution de problème. La question fondamentale de ce chercheur était de savoir comment la connaissance vient aux êtres humains. Il va donc analyser sur quelles bases l’enfant s’appuie pour solutionner un problème, quel est son raisonnement, quelles sont les évolutions observables avec le temps. Les résultats de ces études donneront lieu à l’inventaire et à l’étude des différents types de réponse, et apporteront des données importantes sur le développement psychologique au cours de la vie. Par la suite, elles ont servi à développer la pédagogie dans les enseignements destinés aux enfants, et elles sont  régulièrement précisées et remises à jour par de nouvelles recherches scientifiques. Piaget est l’un des pionniers de la théorie constructiviste : un être humain se développe tout au long de la vie, et il agit en fonction de la représentation mentale qu’il se fait du monde qui l’entoure. Cette conception est à l’origine du cognitivisme.

 

Les psychanalystes définissent la psychologie clinique en se référant à l’origine étymologique du mot clinique. Si revenir à l’origine d’un mot a longtemps été le seul moyen d’expliquer l’actuel (en constituant même un exercice scolaire qui débouche aussi sur de mauvaises copies commençant par « depuis que l’homme est l’homme »), c’est une méthode illusoire car illogique et ethnocentrée. La psychologie clinique n’existait pas du temps des grecs anciens. Le mot clinique se réfère à un mot grec qui signifie : penché, couché, allongé. « Psycho » vient d’un mot qui signifie âme ou esprit, celui-ci a peu de choses à voir avec notre conception actuelle puisqu’à cette époque il vient de l’extérieur. Un rêve par exemple se présente à vous comme un message divin.

« Logue » et « logie » renvoie à un terme exprimant le discours ou l’étude. Pas de précision totale dans une version grecque, cette langue a traversé plusieurs siècles et de nombreuses variations géographiques existaient (un concept pouvait se dire d’une façon à tel endroit et d’une autre façon à tel autre, tout comme les mythes transmis oralement pouvaient comporter des changements considérables d’un lieu à un autre et d’une époque à une autre. Tous les textes ne nous sont pas parvenus et l’écrit n’était pas maîtrisé par tous.

Qui est couché ? Le discours ? L’âme ? Certains psychothérapeutes ont pensé qu’ils pouvaient coucher avec leurs patients !!!

Le psychanalyste poursuit sa « démonstration » récurrente en décrivant le psychologue clinicien comme celui qui est au chevet du malade. Une vraie piéta ! On voit Sainte Psychologie le regard plein de pitié et de compassion posé sur cet homme meurtri de blessures. Or même si l’image d’Épinal peut faire rêver et donner quelque consistance, la pitié et la compassion ne sont pas suffisant pour guérir une personne, même dans le cas de souffrance psychologique. Cette symbolique permet d’établir une hiérarchie, même si c’est sur des données très légères, entre les gentils et les autres.

On retrouve dans beaucoup d’attitudes dictatoriales cette technique de justifier et de diviniser un ordre social en le faisant remonter à Mathusalem.

Enfin le terme clinique n’est pas associé à une loi qui définie son usage. Loin d’être précis et de constituer une référence méthodologique, ce terme peut en plus être utilisé par n’importe qui : clinicien du bien-être, psychanalyse clinique…

 

Ces taxonomies relèvent de querelles entre quelques théoriciens soucieux de défendre coûte que coûte leur points de vue (on sait que Freud excluait systématiquement de son groupe de psychanalystes ceux qui remettaient en question un seul de ses concepts, il n’y avait pas de place pour la réflexion critique et l’amélioration des connaissances qui en découle). Alors qu’elles disparaissent chez les psychologues (qui bénéficient aujourd’hui d’une formation pluridisciplinaire et scientifique), les faux-psy utilisent souvent ces divergences théorico-pratiques afin de semer le trouble (diviser pour mieux régner) voire d’inventer des moyens d’en tirer des avantages financiers comme par exemple les certifications bidons ou les formations en institut privé (à contenu obscur) pour asseoir une légitimité créée de toute pièce.

 

Santé et travail.

Donc, selon l’usage lorsqu’on dit le mot clinique, on se réfère à la psychanalyse. Ce qui signifie une approche plus subjective et littéraire.

Les termes « Travail et vie sociale » font, eux, référence à une approche scientifique : la méthode expérimentale (on teste une hypothèse en maîtrisant les variables) et une prise en compte des interactions entre l’individu et ce qui l’entoure ou l’influence (les autres personnes, l’environnement, les représentations sociales…).

On peut aussi associer les psychologues à des secteurs. Santé correspondrait au monde médical, or il est souvent synonyme de clinique avec les connotations que nous avons vues.

L’intervention du psychologue dans les hôpitaux recouvre la variété des compétences du psychologue : soutien psychologique et psychothérapie, animation de groupes d’analyse de pratiques (qui est une action de formation et ne peut être pratiquée que par un psychologue extérieur à l’équipe en question), le conseil en recrutement et formation (valoriser les compétences, dynamiser les motivations et analyser les besoins en formation).

Le champ « travail et vie sociale » est non moins diversifié et traverse les mêmes applications: Conseil en recrutement éthique (peu demandé par les entreprises qui se fient encore à des pratiques insensées telles que la graphologie ou l’astrologie), mais surtout l’accompagnement des publics en difficultés, la prévention et traitement de la souffrance psychologique au travail, la réalisation de bilans personnels et professionnels, l’accompagnement au changement (conseil psychologique, psychothérapie, coaching…), l’expertise psychométrique…

 

Donc, et même si certains tiennent à préciser leur attachement à telle ou telle pratique, leur connaissance de tel ou tel secteur professionnel, ce n’est pas tel cadre théorique ou tel secteur d’intervention qui défini le psychologue.

Tout ceci explique la précision suivante incluse dans la loi protégeant le titre de psychologue « le titre de psychologue sera suivi le cas échéant d’un qualificatif» (une liste non exhaustive de diplômes est même ajoutée afin de régulariser les intitulés trop fermés). Au delà des luttes de pouvoir, l’unité de la psychologie existe bel et bien, et le seul professionnel de la psychologie : c’est le psychologue.

Les dénominations larges et variées des spécialisations de fin de cursus ne présagent pas non plus de compétences spécifiques différentes. En effet, et tout au long de sa carrière le psychologue développe son expertise autour d’une problématique ou d’un type de public qui dépassent très largement les divergences théoriques. C’est la variété des approches qui fait la richesse de l’apport du psychologue : il s’appuie sur de nombreux cadres méthodologiques, ce qui favorise son objectivité.

 

Psychologues de France permet, pour la première fois, de repérer les vrais psychologues, qu’ils soient praticiens ou chercheurs. Consultez la rubrique « Liste » mise en ligne à partir du 15 décembre 2008. Seule la dernière mise à jour à l’adresse web : www.psychologuesdefrance.info est valable.