Rapport de risque Guerre Nucléaire du au Réchauffement cliamatique du Pentagone en 2004

 

Rapport de risque Guerre Nucléaire du au Réchauffement cliamatique du Pentagone en 2004 : à cette adresse : 42 pages au total

http://paxhumana.info/IMG/pdf/rapportpentagone_climat-2.pdf

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Extrait du raport :

 

IMPACT SUR LA SECURITÉ NATIONALE

La civilisation humaine s'est établie avec la stabilisation et le réchauffement du climat de

la planète. Un climat instable et plus froid aurait signifié que les humains n'auraient pu

ni développer l'agriculture, ni s'établir de façon permanente. Avec la fin du Dryas Récent

et grâce au réchauffement et à la stabilisation qui ont suivi, les humains ont pu

apprendre les rythmes de l'agriculture et s'établir dans des endroits dont le climat

permettait une production assurée. La civilisation moderne n'a jamais fait l'expérience

de conditions climatiques aussi durablement perturbées que celles décrites dans ce

scénario. En conséquence, les implications sur la sécurité nationale décrites dans ce

rapport ne sont qu'hypothétiques. Les impacts réels varieraient considérablement selon

les nuances des conditions climatiques, de l'adaptabilité de l'humanité et des décisions

prises par les politiciens.

Les violences et les perturbations dues aux pressions qu'engendrent de brusques

changements climatiques, présentent un genre de menace différent pour la sécurité

nationale que celui auquel nous sommes accoutumés aujourd'hui. La confrontation

militaire peut être déclenchée par un besoin extrême de ressources naturelles, telles que

l'énergie, la nourriture et l'eau, plutôt que par des conflits liés à l'idéologie, à la religion

ou à l'honneur national. Ces nouveaux motifs de confrontation changent la donne quant

à la vulnérabilité des pays et modifieraient les signaux existants qui nous avertissent des

menaces pesant sur la sécurité.

C'est un vieux débat d'école que de savoir dans quelle mesure les diminutions des

ressources et les défis environnementaux conduisent à des conflits entre les États.

Tandis que certains les considèrent comme seul motif nécessaire pour une nation d'en

attaquer une autre, d'autres arguent du fait que leur effet premier est d'agir comme

déclencheurs de conflits entre des pays qui font face à des tensions sociales,

économiques et politiques préexistantes. Indépendamment de cette question, il semble

indéniable que des problèmes écologiques graves sont susceptibles de faire grimper le

taux de conflit mondial.

Le co-fondateur et président du Pacific Institute for Studies in Development,

Environment, and Security (Institut Pacifique d'Études sur le Développement,

l'Environnement et la Sécurité), Peter Gleick, décrit les trois défis les plus fondamentaux

que pose un brusque changement climatique vis-à-vis de la sécurité nationale :

1. Manque de nourriture dû à la baisse de la production agricole

2. Diminution de la disponibilité et de la qualité de l'eau douce, due aux inondations

et aux sécheresses

3. Interruption de l'accès aux minerais stratégiques à cause du gel et des tempêtes

Dans l'hypothèse d'un brusque changement de climat, il est probable que les contraintes

liées à l'accès aux ressources en nourriture, en eau et en énergie seront d'abord gérées

par des moyens économiques, politiques et diplomatiques, tels que des traités ou des

« Brusque changement climatique » 16 - 25

embargos commerciaux. Cependant, avec le temps, les conflits sur l'utilisation de l'eau

et des terres seront susceptibles de devenir plus graves et plus violents. Au fur et à

mesure que le désespoir gagnera les États, la pression pour agir se fera plus forte.

LA BAISSE DE LA CAPACITÉ DE CHARGE

Le graphique montre comment un brusque changement climatique peut faire que la capacité de

l'écosystème à assurer la subsistance de l'homme tombe en dessous des besoins de celui-ci,

suggérant qu'une insuffisance des ressources entraîne une diminution de la population par la

guerre, la maladie et la famine.

Aujourd'hui, la capacité de charge, qui représente l'aptitude de la Terre et de ses

écosystèmes familiers, qui incluent les systèmes sociaux, économiques et culturels, à

assurer la subsistance d'un nombre fini de personnes sur la planète, est mise au défi

partout dans le monde. Selon l'Agence Internationale de l'Energie (International

Energy Agency), la demande globale de pétrole augmentera de 66% dans les trente

années à venir, mais la source de ces approvisionnements est peu claire. L'eau potable

connaît une contrainte similaire dans beaucoup de zones autour du monde. Avec 815

millions de personnes recevant des moyens de subsistance insuffisants de par le monde,

certains pourraient dire que pour notre planète, nous vivons bien au-dessus de notre

capacité de charge, signifiant par là qu'il n'y a pas assez de ressources naturelles pour

entretenir notre mode de fonctionnement.

Beaucoup considèrent que l'innovation technologique et un comportement adaptatif

sont des moyens de contrôler l'écosystème mondial. En effet, c'est bien le progrès

technologique qui a permis d'augmenter la capacité de charge au cours du temps. À

travers les siècles, nous avons appris comment produire plus de nourriture, d'énergie et

comment accéder à plus d'eau. Mais le potentiel des nouvelles technologies sera-t-il

suffisant quand une crise comme celle décrite dans ce scénario se présentera ?

Déficit

Brusque changement

climatique

Capacité de charge

Utilisation de l’écosystème

par l’homme

Tampon

Temps

Capacité d’assurer la

subsistance de

l’homme

« Brusque changement climatique » 17 - 25

Le brusque changement climatique est susceptible de pousser la capacité de charge bien

au-delà de ses limites déjà périlleuses. La capacité de charge a une tendance naturelle ou

un besoin de se réajuster. Alors qu'un changement brusque du climat fait baisser la

capacité de charge mondiale, des guerres offensives seront menées pour l'accès à la

nourriture, l'eau et l'énergie. Les pertes humaines dues autant à la guerre qu'à la famine

et la maladie diminueront la taille de la population, ce qui, avec le temps, rééquilibrera

la capacité de charge.

Si vous observez la capacité de charge au niveau d'une région ou d'un État, il est évident

que les nations disposant d'une capacité de charge élevée, comme les États-Unis et

l'Europe de l'ouest, sont susceptibles de s'adapter plus efficacement aux brusques

changements climatiques, car par rapport à la taille de leur population, elles ont plus de

ressources à solliciter. Cela peut provoquer une aggravation aiguë des tensions entre

ceux qui possèdent et ceux qui sont démunis et causer du ressentiment envers les

nations dont la capacité de charge est plus élevée. Comme les nations les plus riches ont

tendance à employer plus d'énergie et à émettre dans l'atmosphère plus de gaz à effet de

serre comme le CO2, cela peut conduire à les montrer du doigt et à les blâmer. Moins

important que les preuves, scientifiquement établies, qu'il existe une relation entre les

émissions de CO2 et le changement climatique, est la perception des pays touchés et les

actions qu'ils entreprennent.

LE LIEN ENTRE LA CAPACITÉ DE CHARGE ET LA GUERRE

Steven LeBlanc, archéologue de Harvard et auteur d'un nouveau livre intitulé Carrying

Capacity (La capacité de charge) décrit le rapport entre celle-ci et la guerre. Se basant

sur d'abondantes données archéologiques et ethnologiques, LeBlanc argue du fait

qu'historiquement les humains ont organisé et mené des guerres pour des raisons

variées, y compris pour les ressources et l'environnement. Les humains combattent

quand ils dépassent la capacité de charge de leur environnement naturel. Chaque fois

qu'il y a un choix entre mourir de faim et piller, les humains pillent. Depuis la chasse et

la cueillette, au sein des tribus agricoles, dans les territoires sous l'autorité d'un chef

jusqu'aux premières sociétés complexes, 25% de la population masculine adulte meure

quand une guerre éclate.

La paix s'instaure lorsque la capacité de charge augmente, comme cela a été le cas avec

l'invention de l'agriculture, une bureaucratie efficace, l'ouverture du commerce à

l'exportation et les percées technologiques. Des pertes humaines à grande échelle,

comme celles dues à la peste, installent aussi des temps de paix - comme en Europe

après les grandes pestes et en Amérique du Nord chez les populations indigènes après

que les maladies européennes les eurent décimées (c'est la différence entre l'échec de la

colonie de Jamestown et le succès de Plymouth Rock). Mais de telles périodes

d'apaisement sont de courte durée car la population augmente rapidement, se heurtant

à nouveau à la capacité de charge, et la guerre reprend. En effet, au cours des millénaires

la plupart des sociétés se sont définies elles-mêmes selon leur aptitude à faire la guerre

et la culture guerrière s'est profondément enracinée. Les sociétés les plus combatives

sont celles qui ont survécu.

« Brusque changement climatique » 18 - 25

Toutefois, au cours des trois derniers siècles, LeBlanc précise que les États développés

ont fait baisser le nombre de victimes de façon constante, même si chaque guerre et

génocide a augmenté en proportion. Au lieu d'abattre tous leurs ennemis comme le veut

la tradition, les États en tuent par exemple juste assez pour obtenir la victoire, puis ils

mettent au travail les survivants, au profit de la nouvelle expansion de leur économie.

Les États utilisent également leurs propres bureaucraties, technologies de pointe et les

règles de conduite internationales pour accroître leur capacité de charge et entretenir

avec elle un rapport plus attentif.

L'ensemble de ce comportement progressif pourrait s'effondrer si, de toutes parts, les

capacités de charge baissaient soudainement de façon dramatique en raison d'un

brusque changement de climat. L'humanité retournerait à son lot de luttes constantes

pour l'accès à des ressources en baisse, ressources que ces mêmes batailles réduiraient

plus encore que les effets climatiques eux-mêmes. De nouveau, la guerre régirait la vie

humaine.

« Brusque changement climatique » 19 - 25

SCENARII DE CONFLITS DUS AU CHANGEMENT DE CLIMAT

Europe Asie États-Unis

2010-2020 2012 : Une grave

sécheresse et le froid

poussent les populations

scandinaves vers le sud,

l'Europe les repousse

2015 : Des conflits au sein

de l'Europe pour

l'approvisionnement en

nourriture et en eau

provoquent des

accrochages et tendent les

relations diplomatiques

2018 : La Russie adhère à

l'Europe, fournissant ses

ressources énergétiques

2020 : Migrations depuis

les pays nordiques tels que

la Hollande et l'Allemagne

vers l'Espagne et l'Italie.

2010 : Incidents aux

frontières et conflits au

Bangladesh, en Inde, et en

Chine, alors que des

migrations massives ont

lieu vers la Birmanie

2012 : L'instabilité

régionale conduit le Japon

à développer des capacités

d'intervention militaire

2015 : Accord stratégique

entre le Japon et la Russie

pour les ressources

énergétiques de la Sibérie

et de Sakhaline

2018 : La Chine intervient

au Kazakhstan pour

protéger les oléoducs

régulièrement

endommagés par des

rebelles et des criminels.

2010 : Des désaccords à

propos de l'eau entre le

Canada et le Mexique

augmentent la tension

2012 : Une vague de

réfugiés envahit le sud-est

des États-Unis et le

Mexique en provenance

des îles Caraïbes

2015 : Migration

européenne vers les États-

Unis (majoritairement des

populations aisées)

2016 : Conflits avec les

pays européens sur les

droits de pêche.

2018 : Pour assurer la

sécurité de toute

l'Amérique du Nord, les

États-Unis forment une

alliance de sécurité avec le

Canada et le Mexique

2020 : Le Ministère de la

Défense contrôle les

frontières et les réfugiés

venant des Caraïbes et de

l'Europe.

2020-2030 2020 : Augmentation des

accrochages à propos de

l'eau et de l'immigration

2022 : Incident entre la

France et l'Allemagne pour

l'accès commercial au Rhin

2025 : L'Europe au bord de

l'effondrement

2027 : Migrations

croissantes vers les pays

méditerranéens tels que

l'Algérie, le Maroc, l'Égypte

et Israël

2030 : Près de 10% de la

population européenne

migre vers un pays

différent.

2020 : Conflits persistants

dans le sud-est asiatique :

en Birmanie, au Laos, au

Vietnam, en Inde, en Chine

2025 : Les conditions

intérieures en Chine se

détériorent

dramatiquement et mènent

à la guerre civile et à des

guerres aux frontières

2030 : Tension croissante

entre la Chine et le Japon à

propos de l'énergie russe.

2020 : Augmentation du

prix du pétrole, la sécurité

de l’approvisionnement

étant menacé par des

conflits dans le Golfe

Persique et en mer

Caspienne

2025 : Lutte interne en

Arabie Saoudite qui amène

les forces navales chinoises

et américaines à une

confrontation directe dans

le Golfe

Le tableau ci-dessus récapitule quelques-unes des conséquences militaires potentielles suite à un

changement climatique.

« Brusque changement climatique » 20 - 25

Les deux réactions les plus probables, face à une baisse soudaine de la capacité de

charge due à un changement climatique, sont défensives et offensives.

Les États-Unis et l'Australie vont probablement faire de leurs pays des forteresses

défensives, car ils disposent de ressources et de réserves pour assurer leur

autosuffisance. Grâce à la diversité de leurs sols et leurs climats, à leur richesse, leurs

technologies et leurs ressources abondantes, les États-Unis pourraient sans doute

survivre sans pertes catastrophiques à des cycles de culture agricole réduits ainsi qu'à

des conditions climatiques difficiles. Les frontières seront renforcées autour du pays

pour maintenir au-dehors les immigrants affamés indésirables en provenance des

Caraïbes (un problème particulièrement grave), du Mexique et de l'Amérique du Sud.

L'approvisionnement énergétique sera garanti grâce à des alternatives coûteuses

(économiquement, politiquement et moralement) comme le nucléaire, les énergies

renouvelables, l'hydrogène et de nouveaux contrats passés avec le Moyen-Orient. Des

conflits usants à propos des droits de pêche, des subventions à l'agriculture et des aides

aux dégâts des catastrophes deviendront monnaie courante. La tension entre l'Amérique

et le Mexique monte lorsque les États-Unis dénoncent le traité de 1944 qui garantit

l'écoulement de l'eau venant du fleuve Colorado. Des professionnels de l'assistance

humanitaire seront recrutés pour assurer les secours face aux inondations le long de la

partie sud de la côte est et pour faire face à des conditions beaucoup plus sèches à

l'intérieur des terres. Cependant, même dans cet état d'urgence permanent, les États-

Unis seront en bien meilleure posture que d'autres. Le problème insurmontable auquel

sera confrontée la nation sera d'apaiser la tension militaire internationale croissante.

Lorsque la famine, les maladies, les catastrophes liées à la météo frappent, provoqués

par le brusque changement climatique, les besoins de beaucoup de pays excéderont

leurs capacités de subsistance. Cela créera un sentiment de désespoir, susceptible de

mener à de violentes agressions visant à restaurer l'équilibre. Imaginez les pays

d'Europe de l'est, luttant pour nourrir leurs populations et dont l'approvisionnement en

nourriture, en eau et en énergie est en chute libre, lorgnant sur la Russie, dont la

population est déjà en baisse, pour accéder à ses ressources céréalières, son minerai et

son énergie. Ou figurez-vous le Japon, souffrant d'inondations le long de ses villes

côtières et de la contamination de ses provisions d'eau douce, convoitant les réserves de

pétrole et de gaz de l'île russe de Sakhaline, afin d'alimenter en énergie ses usines de

dessalement et ses productions agricoles très consommatrices d'énergie. Envisagez le

Pakistan, l'Inde et la Chine - tous équipés d'armes nucléaires - se déchirant à leurs

frontières à propos des réfugiés, de l'accès à des rivières communes et des terres arables.

Les pêcheurs espagnols et portugais pourraient s'opposer à propos des droits de pêche,

ce qui conduit à des affrontements en mer. Et des pays incluant les États-Unis vont

probablement renforcer la sécurité de leurs frontières. Avec plus de 200 bassins fluviaux

communs à de multiples nations, il faut s'attendre à des conflits pour l'accès à l'eau

potable, pour l'irrigation et le transport fluvial. Le Danube touche douze nations, le Nil

en concerne neuf et l'Amazone sept.

Dans ce scénario, nous pouvons nous attendre à des alliances de circonstance. Les États-

Unis et le Canada pourraient devenir un seul et même pays, simplifiant le contrôle des

frontières. Ou bien le Canada pourrait garder pour lui sa puissance hydroélectrique et

poser des problèmes énergétiques aux États-Unis. Les deux Corées pourraient s'unir

pour créer une entité au savoir-faire technologique et disposant de l'arme nucléaire.

L'Europe pourrait agir en tant que bloc unifié pour limiter les problèmes d'immigration

« Brusque changement climatique » 21 - 25

entre les nations européennes et organiser sa protection contre des agresseurs. La

Russie, avec ses abondantes ressources en minerais, pétrole et gaz naturel pourrait se

joindre à l'Europe.

Dans ce monde d'États belligérants, la prolifération d'armes nucléaires est inévitable.

Les réserves existantes d'hydrocarbure s'amenuisent alors que le refroidissement du

climat fait grimper la demande. Avec la pénurie des sources d'énergie et le besoin

croissant d'y accéder, le nucléaire deviendra une source d'énergie essentielle, ce qui

accélèrera la prolifération nucléaire, les pays développant leur capacité à

l'enrichissement et au retraitement [des matières radioactives] pour garantir leur

sécurité nationale. La Chine, l'Inde, le Pakistan, le Japon, la Corée du Sud, la Grande-

Bretagne, la France et l'Allemagne auront tous l'arme nucléaire, de même qu'Israël,

l'Iran, l'Égypte et la Corée du Nord

Contrôler les tensions militaires et politiques, les incidents occasionnels et la menace de

guerre, ce sera le défi. Les pays tels que le Japon, qui ont un niveau élevé de cohésion

sociale (où le gouvernement peut engager avec efficacité la population à changer de

comportement), sont les plus à même d'y parvenir. Les pays dont la diversité produit

déjà des conflits, tels que l'Inde, l'Afrique du Sud et l'Indonésie, auront du mal à

maintenir l'ordre. L'adaptabilité et l'accès aux ressources seront déterminants. Le défi le

plus frustrant que posera le brusque changement de climat tiendra peut-être en ce que

nous ne saurons jamais jusqu'à quel point du scénario de changement climatique nous

sommes parvenus et combien d'années, 10, 100, 1000... seront encore nécessaires avant

un certain retour à des conditions plus chaudes avec un redémarrage de la circulation

thermohaline. Quand la capacité de charge chute soudainement, la civilisation est

confrontée à de nouveaux défis qui paraissent aujourd'hui inimaginables.

CECI POURRAIT-IL VRAIMENT ARRIVER ?

Les scientifiques spécialistes des océans, de la terre et de l'atmosphère, appartenant aux

organisations internationales les plus prestigieuses, ont révélé de nouveaux indices au

cours de la décennie passée, qui suggèrent que la probabilité d'un important et rapide

changement climatique est plus élevée que ce que la majeure partie de la communauté

scientifique et peut-être toute la communauté politique ne sont prêts à envisager. S'il se

produit, ce phénomène rompra la tendance actuelle de réchauffement général, ajoutant

à la complexité et au manque de prévisibilité du climat. Et une preuve paléoclimatique

suggère qu'un changement aussi brusque du climat pourrait commencer dans un proche

avenir.

L'Institut Océanographique de Woods Hole rapporte que les mers entourant

l'Atlantique Nord sont devenues moins salées au cours des quarante dernières années,

ce qui a pour effet de rafraîchir le fond de l'océan dans l'Atlantique Nord. Cette tendance

pourrait préparer le terrain à un effondrement ou un ralentissement du courant

océanique et à un brusque changement climatique.



29/05/2008
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