Réfugié écologique

 

Réfugié écologique

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Les réfugiés écologiques (ou écoréfugiés, réfugiés climatiques ou encore réfugiés environnementaux) sont des personnes qui sont obligées de se déplacer à cause de modifications climatiques (montée de l'océan provoquée par le réchauffement climatique, avancée d'un désert, assèchement d'un lac ou d'une mer, telle que la Mer d'Aral...) ou biogéographiques de leur région (désertification, déforestation, salinisation, érosion, toxicité du sol, de l'air ou de l'eau). Le terme de « réfugié » est utilisé par extension, même s'il est réservé en droit aux personnes qui obtiennent le statut de réfugié selon la Convention de Genève.

Estimé à 25 millions de personnes début 2008, rien que pour les réfugiés climatiques, par la député européenne Hélène Flautre (Verts)[1], le nombre d'écoréfugiés est en augmentation constante.

Sommaire

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Description [modifier]

Le terme « réfugiés climatiques » a été utilisé pour la première fois [citation nécessaire] par les photographes et journalistes du Collectif ARGOS, basé à Paris, qui avaient commencé leurs investigations sur ce sujet en 2002. El Hinnawi utilise déjà le terme « réfugié environnemental » en 1985 en parlant des populations déplacées suite aux sécheresse sub-sahariennes et aux dégradations de territoire.

Les Nations unies (ONU) évaluent à 50 millions le nombre d’habitants qui pourraient être contraints de quitter leur lieu de vie en raison des conséquences du changement climatique (avancée du désert de Gobi en Chine, inondations au Bangladesh et dans le delta du Nil, submersion d’archipels comme les îles Tuvalu) [citation nécessaire]. D’ici à la fin du siècle, le nombre des réfugiés climatiques pourrait être porté à 150 millions.

À ce jour, il n'existe pas de statut défini juridiquement pour les réfugiés écologiques dans le droit international auquel cette nouvelle catégorie de réfugiés impose des défis nouveaux[2]. L'ONU appelle néanmoins à la reconnaissance d’un statut juridique pour les réfugiés environnementaux, sur le même mode que les réfugiés politiques.

Montée des eaux [modifier]

L'atoll de Funafuti à Tuvalu
L'atoll de Funafuti à Tuvalu

Océanie [modifier]

Les habitants de l'atoll de Carteret sont considérés comme les premiers écoréfugiés officiels, qui ont été obligé de migrer à cause de la montée du niveau de la mer attribuée au réchauffement climatique : dix familles ont été prises en charge par le gouvernement de Papouasie-Nouvelle-Guinée à partir de 2005. Depuis 2001, les habitants des Tuvalu tentent de négocier avec le gouvernement néo-zélandais leur accueil.

Asie [modifier]

En 2005, la moitié de l'île de Bhola, au Bangladesh, a été engloutie par les eaux, catastrophe à la suite de laquelle 500 000 personnes se sont retrouvées sans-abris. Les habitants de Bhola ont été décrits comme faisant partie des premiers réfugiés climatiques dans le monde[3]. En 2007, un scientifique bangladais affirmait: « Nous voyons déjà des centaines de milliers de réfugiés climatiques qui viennent s’installer dans des bidonvilles à Dhaka. »[3]

Europe [modifier]

Éminemment concernés par le réchauffement climatique depuis la mise en place des digues et des polders, des Néerlandais ont investi récemment dans les technologies permettant de rendre flottantes leurs maisons, afin d'éviter de faire partie des réfugiés climatiques [citation nécessaire].De même pour la ville de Rivesaltes qui s'est équipé de digue anti-requins pour faire face à la montée des eaux amenant avec elle une faune nuisible à sa population. Un autre village de France, Baixas, a vu sa population fuire à cause de déchéts radioactifs retrouvés au niveau d'une carrière non loin de là.

Avancée des déserts [modifier]

Déjà dans les années 1983-1984 des éleveurs peuls du Mali et du Burkina Faso se sont réfugiés au Ghana à cause de la sécheresse et de l'avancée du désert dans leur pays. Le phénomène s'est répété dans les années suivantes. En 1992-93 des agriculteurs mozambicains fuient vers la Zambie, et des Soninkés de la région de Kayes au Mali.

Notes et références [modifier]

  1. Nord Eclair 13/04/2007 L’interview du jour ; « Réfugiés climatiques » : l’urgence d’un statut, Hélène Flautre
  2. Cournil C. Les réfugiés écologiques : quelle(s) protection(s), quel(s) statut(s) ? Revue du Droit Public 2006, n°4 : 1035-1066. [1]
  3. ab (en) "In Flood-Prone Bangladesh, a Future That Floats", Emily Wax, Washington Post, 27 septembre 2007

Bibliographie [modifier]

Liens internes [modifier]

Liens externes [modifier]



29/05/2008
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